Pèlerinage de l'Ascension
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1 – quel Evangile déroutant… 8
Les femmes n’ont l’air d’avoir pour grande préoccupation que l’enlèvement de la pierre du tombeau… comme d’ailleurs autrefois Rachel se demandait qui lui enlèverait la pierre qui était grande et qui fermait le puits. Le commentaire des rabbins disaient : « le patriarche Jacob revêtu d’une rosée de résurrection avait pu lui tout seul déplacer la pierre. » Vous avez entendu « une rosée de résurrection » ! Quelle magnifique formule ! Elle conviendrait bien à notre Jacob – il y a ici plus que Jacob – le Christ Ressucité.
Et après le message de l’ange, elles s’enfuient et ne disent rien !
Pourquoi ? Personne n’attendait la résurrection maintenant. Pour la fin des temps oui ! et pour tous… Mais pour un tout seul ? Tout est si neuf, inattendu, impensable, incompréhensible… Les apôtres eux mêmes comme les saintes femmes, durent voir, entendre, toucher, palper même comme dit Jésus, embrasser, manger avec lui comme dit Pierre…pour devenir croyants. La résurrection est si charnelle !! Tout passe par les sens qu’il faut en même temps dépasser… « Ne me retiens pas ! »
2 – Mais pourquoi St Marc arrête-t-il brutalement son évangile comme cela ? Nous savons bien que la suite des quelques versets n’est pas de lui. Pourquoi ne rien montrer des manifestations de Jésus ? Une belle hypothèse : cet évangile était lu en entier aux futurs baptisés avant leur baptême. Tout s’arrêtait brutalement : ils étaient conduits à la piscine baptismale, vivaient leur baptême puis habillés de blanc et un cierge à la main, ils entraient dans l’église et là, le signe magnifique de la Résurrection de Jésus leur était donné : l’EGLISE, l’Eglise de Jésus assemblée elle est qui est née de la Pâque du Seigneur. Cette Assemblée sainte de l’Eglise, c’est le peuple de Dieu le Père, c’est le Corps du Christ ressuscité selon le témoignage même de Jésus qui dit à Paul sur le chemin de Damas, qui dit au persécuteur des chrétiens : Pourquoi ME persécutes-tu ? Toucher au chrétien c’est toucher au Christ. Cette Eglise enfin est le temple de l’Esprit Saint.
Voilà le Ressuscité Total si je puis dire, le Christ-Eglise, le Christ total dont parle St Augustin. La rencontrer cette Eglise, c’est rencontrer le Christ.
C’est l’Eglise des martyrs qui ont donné leur vie pour attester leur foi en Christ et leur amour débordant pour Lui, « fous » pour le Seigneur. Martyrs des premiers siècles, martyrs si nombreux de nos jours.
Cette Eglise, c’est l’Eglise des Saints, de tous âges et de toutes conditions jeunes comme Dominique Savio ou Pier Giorgio Frassati, ouvrier comme Marcel Callo, professeur d’université et homme politique comme Frédéric Ozanam, servante des pauvres mourants comme Mère Teresa ou St Rosalie Rendue du quartier Mouffetard en plein Paris misérable du 19è siècle… bergère comme Bernadette Soubirous à Lourdes, Pape comme St Jean Paul II ou St Paul VI, reines comme Mathilde ou Elisabeth de Hongrie.
Cette Eglise, c’est ce soir cette noble et pauvre assemblée de disciples à Bonsecours : nobles et saints car Dieu habite en chaque chrétien et rayonne à partir de lui, pauvres car, en même temps, bien faible, fragile, pécheur si facilement… Cette Eglise pauvre et petite, Jésus l’aime avec tendresse. Jean Luc, ne craignez pas de vivre en elle et d’être reçue à la table du Christ avec elle.
3 – Cette noble et pauvre Eglise vous donne aujourd’hui, à vous Jean-Luc et à vos enfants Yvan et Ambroise, vous donne son plus beau trésor : le Christ ressuscité qui l’habite, l’Esprit Saint qui est déposée en elle pour le donner. Elle vous donne avec joie la Nouveauté de Dieu pour vous renouveler au point de faire de vous, et chacun de vos enfants, un homme nouveau, pour illuminer votre intelligence et vous faire connaître le mystère de Dieu. Cette Eglise noble et pauvre veut vous accueillir sans vous accaparer, vous accompagner sans vous forcer à un chemin unique.
Mais en même temps, cette Eglise attend de vous une chose : votre jeunesse dans la foi, votre émerveillement pour réveiller le nôtre, vos questions pour nous pousser à approfondir notre foi, vos remarques pour grandir dans la sainteté. Vous le voyez, c’est un échange de cadeaux… car la communauté de Jésus se nourrit fondamentalement du Don de Dieu et du partage entre frères et sœurs.
Yvan et Ambroise vont suivre un autre chemin tout aussi beau et fort : une découverte au fur et à mesure de leur avancée en âge, un patient apprentissage de l’Evangile jusqu’au moment où ils auront à ratifier ou non le baptême reçu ce soir.
Voilà qui est aujourd’hui la Présence du Ressuscité : l’Eglise… et dans ce quartier la noble et petite communauté de St Pierre Bonsecours dont Jean-Luc vous faites déjà partie depuis votre entrée en catéchuménat.
Nous naissons sans cesse de la Résurrection du Seigneur, nous vivons d’abord fondamentalement de l’Eucharistie du Seigneur, de sa Parole, de son Esprit Saint et de l’échange de foi entre nous. Nous vous invitons à vivre cette humble vie chrétienne avec nous, selon votre grâce, vos possibilités et ce que le Seigneur saura bien vous suggérer. Nous vous accueillons avec garde joie. Amen
Visite sur les lieux fondateurs de la Doctrine Chrétienne
Sam. 7 avril 2018
TOUL : Cathédrale (tombe de Vatelot), Mère-école (école normale ) des sœurs.
LUCEY : Tombe du Père Varnerot et son église.
BRULEY : Maison natale du Père Jean Baptiste Vatelot
Lecture du testament de Varnerot et d’un texte spirituel de la Doctrine Chrétienne
avec le Père Jacques BOMBARDIER et Martine BOICHÉ
rendez-vous :
au Centre spirituel à 8h pour partir en covoiturage. Retour en fin de matinée.
ou à 9h
à la cathédrale de Toul
renseignements 06 50 83 85 17
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Mes frères, nous commencerons le soir du Mercredi des Cendres, une longue période d’intense vie chrétienne : 90 jours !
90 jours composés des 40 jours du Carême, des 40 jours du temps pascal avec le Ressuscité et 10 jours entre Ascension et Pentecôte dans l’attente du don renouvelé de l’Esprit Saint qui vient accomplir toutes choses !!
Ces 90 jours sont les jours du mystère pascal aussi bien dans sa face de mort au péché que dans celle de Vie Nouvelle, toute orientée et façonnée par Dieu, sous l’inspiration bienfaisante de l’Esprit. Trois mois centraux de notre année chrétienne.
Ce mystère pascal, c’est notre bien le plus précieux depuis notre baptême qui nous l’a fait vivre réellement sous le mode du sacrement. Depuis ce jour, toute notre vie est pascale. Toute notre vie est accueil du Seigneur Ressuscité Lumineux, Vivant, Splendide et plein d’amour à notre égard. Toute notre vie est façonnée par sa main, toute notre vie est Passage, sans cesse renouvelé, de la mort à la Vie, des ténèbres à la Lumière, de l’amour de nous-mêmes à l’amour de Dieu.
Alors pourquoi ce carême ?
C’est que vous le savez bien, le temps, le tumulte de la vie, l’insouciance et l’indifférence de cœurs qui n’aiment pas assez, … tout cela fait que nous perdons de vue ce Bien précieux entre tous, nous nous y habituons ou ce qui serait pire, nous nous soustrayons à son action en nous.
Le carême est d’abord le temps du souvenir joyeux de l‘amour pascal que Dieu nous porte. Commençons ce Carême dans l’action de grâce pour notre baptême, « pour avoir été arrachés au mal, aux ténèbres et à la mort, pour être plantés dans le royaume lumineux du Christ. » Le carême, c’est le temps de la gratitude : laissons-la monter du fond de notre cœur vers Dieu, laissons cette gratitude envahir notre âme pour que tout ce que nous entreprendrons comme effort de sainteté soit dans ce climat de joyeuse gratitude pour Dieu qui nous a tant aimés, le premier.
Le Carême est aussi le temps de l’espérance réaffirmée : nous ne pouvons pas grand-chose pour nous faire être un peu mieux ! Notre médiocrité nous accable parfois au-delà de toute mesure : mais le carême nous fait nous tourner avec une confiance accrue vers le Seigneur Victorieux du mal, toujours, ce Seigneur éblouissant de Vie et d’Amour que nous rencontrerons dans la prière, la communion ou la méditation des Ecritures qui sont les lettres d’affection qu’il nous a adressées depuis si longtemps !
Dans ce climat de douce gratitude peuvent alors s’exercer les œuvres de conversion du carême. Ce sont celles que Jésus lui-même nous indique : une prière intime avec lui, plus longue et plus donnée de notre part. Un jeûne de ce qui nous encombre (nourriture, objets,) de ce qui nous rend esclaves (passivité devant la télévision, abus du portable et abus d’Internet), un jeûne pour briser nos chaînes secrètes, en un mot un jeûne pour aller avec plus de fraîcheur et de jeunesse enthousiaste à la rencontre du Christ. Enfin, partage, générosité renouvelée, limite imposée à notre égoïsme ou à notre instinct de possession.
Le résultat, au bout de 40 jours ? Un chrétien renouvelé, rajeuni, heureux de croire, enthousiaste de vivre avec le Christ et de chanter avec lui les louanges du Père. Cette transformation à laquelle nous nous serons prêtés pendant 40 jours, manifestera pleinement que dans le Carême, c’est la force de Pâques qui agit et que le but de ces jours est de devenir davantage vivants de la Vie nouvelle qui jaillit sans cesse du Christ.
Bon 90 jours à tous ! Et commencez votre chemin pascal le soir des Cendres. Tout de suite ! Si vous attendez, vous allez avoir tout de suite mille fausses raisons de ne rien faire, que vous justifierez comme toujours avec des raisons qui ne tiennent pas, … et vous le savez bien !
Allons ! tout de suite en marche, c’est le sens des cendres que vous viendrez chercher auprès du Christ que le prêtre représente. Amen.
Quelques annonces :
Mercredi 21 février : Préparation à la confirmation, 18H -20H30.
Jeudi 22 février : Fête de la Chaire de St Pierre. 18H Bonsecours messe pour le repos de l’âme du Roi Stanislas duc de Lorraine.
Vendredi 23 février : 20H30 au presbytère rencontre de l’équipe de catéchuménat.
St Pierre N. D. de Bonsecours
Connaissance du patrimoine spirituel et musical de la Tradition Catholique… Une heure pour écouter et méditer des textes que la musique commente et enrichit…
Spiritualité des Sœurs de la Doctrine Chrétienne :
Congrégation fondée en 1683 à Lucey pour l’enseignement des petites filles, à la campagne, organisée par le Père Vatelot chanoine de Toul.
Restaurée après la Révolution par la Mère Pauline de Faillonnet.
Magnifique spiritualité
*La spiritualité de la Mère Pauline, refondatrice au 19è
et Fanny Mendelssohn
Dimanche 4 février 2018
Madame Martine Boiché
Salle Magdala sous l’église
St Pierre du côté droit
de 16H30 à 17H30
REPAS
PAROISSIAL 2018.
SAMEDI 27 JANVIER 2018
12H
SALLE CLAUDE DERUET
Au cours du repas, témoignage d’un paroissien qui a participé au pèlerinage diocésain en Grèce de cette année :
« Comment être catholique dans un pays orthodoxe ? »
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Soit à la sortie des messes de ce week end…
Soit par le blog de la paroisse : saintpierre -bonsecours.hautetfort.com
Indiquer :
- combien vous serez au repas
- ce que vous comptez apporter (sucré, salé, viande, salades …) et pour combien de personnes.
Merci.
St Jean écrit : « Bien-aimés, celui qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de Dieu ; celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi le Fils qui est né de lui… C’est lui, Jésus Christ qui est venu par l’eau et par le sang : non pas seulement avec l’eau mais avec l’eau et avec le sang. Et celui qui rend témoignage, c’est l’Esprit car l’Esprit est la vérité. En effet, ils sont trois qui rendent témoignage, l’Esprit, l’eau et le sang et les trois n’en font qu’un. Nous acceptons bien le témoignage des hommes ; or, le témoignage de Dieu a plus de valeur puisque le témoignage de Dieu, c’est celui qu’il rend à son Fils. »
Voilà la clé de lecture que nous donne la liturgie.
Jésus est venu par l’eau et le Sang : nous songeons tout de suite à l’épisode de la Croix que seul St Jean rapporte : la lance qui perce le cœur du Christ dont il sort de l’eau et du sang. Cette descente de Jésus dans l’eau par solidarité avec les pécheurs qui accomplissent ce rite de Jean Baptiste pour se préparer à l’accueillir, lui, le Christ et cette remontée de l’eau avec l’Esprit qui vient sur lui, annonce le mystère pascal du salut des hommes, mort et résurrection du Christ qui donne l’Esprit Saint et salut qui nous parvient par le baptême dans l’eau et l’Esprit et par le Sang de l’eucharistie reçu dans la communion.
L’eau, le Sang et l’Esprit du baptême dans le Jourdain et du baptême dans la mort dont parle Jésus en Luc 12/49 : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! » Jésus appelle donc son mystère pascal « son baptême ».
Mais le récit de St Marc ajoute quelques précisions : visiblement quand il raconte le baptême de Jésus, St Marc a dans l’esprit la création : l’eau, la parole du Père qui est le Fils et l’Esprit qui place au-dessus des eaux. Voilà une 11ème parole de Dieu : la désignation de son Fils comme son « Fils, son Aimé, en qui lui-même se plaît. » St Marc pense aussi au cri d’Isaïe et de tous ceux qui attendaient, avec tant d’ardeur, la venue du Messie : « Les cieux se déchirent » au-dessus du Christ dans le Jourdain/ « Ah ! si tu fendais les cieux et si tu descendais » écrit Isaïe 63/19. Et enfin, bien entendu, St Marc songe au déluge avec la colombe qui apporte la réponse que la création a repris après l’abondance des eaux et son travail purificateur.
Nous avons donc plusieurs épisodes bibliques superposés qui donnent le sens profond de cette scène du baptême : la création, le Déluge - et sa réplique que fut le passage de la mer par le peuple de Moïse – le désir des fidèles du Seigneur –, le baptême de Jésus dans le Jourdain par Jean Baptiste et la mort de Jésus sur la Croix (sang, eau et Esprit donnés)
Ce baptême est donc le commencement du salut des hommes, la victoire de Dieu sur le Mal, la rénovation et l’achèvement de la Création, le commencement de la révélation du Mystère divin de l’amour du Père du Fils et de l’Esprit, l’annonce que le Ciel est ré - ouvert et que Dieu dans le Fils bien Aimé, est au milieu des hommes pécheurs, solidaire avec eux jusqu’à partager leur pénitence sans avoir lui-même péché.
Le fait rapporté par St Luc sur les souvenirs de Marie (St Luc écrit en 2/19 « Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. » Il indique sa source.)
Marie et Joseph sont mariés mais ne vivent pas ensemble ou tout juste ( En Israël, une année sépare la célébration du mariage et l’habitation commune)
Avant la vie commune, Marie est enceinte par l’œuvre de l’Esprit Saint Créateur (Gn 1/1. AU COMMENCEMENT, Dieu créa le ciel et la terre.La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et l’Eprit de Dieu planait (le verbe évoque le vol spécifique de l’oiseau au-dessus du nid qu’il couve piour faire naître la vie) au-dessus des eaux. ») Dieu doit insister auprès de Joseph pour qu’il prenne sa femme tant il se sent indigne
Ils sont tous les deux en voyage vers Bethléem, la patrie de Joseph, descendant de David. C’est le moment de l’accouchement : ils sont reçus dans leur famille, comme toujours en Orient. Les maisons de Bethléem sont souvent construites devant une grotte qui sert d’étable. Marie ne va pas accoucher en public ( !)… en présence des hommes, des enfants ! Elle se place dans l’étable – pièce plus chaude de plus – « car ce n’était pas une place pour eux dans la pièce commune » dit sobrement et pragmatiquement St Luc. L’âne qui a conduit Marie est là, le bœuf qui sert aux labours de la famille d’accueil, aussi. La paille est fournie. La mangeoire (généralement le rocher du fond est taillé pour constituer une mangeoire pour les animaux).
St Luc dit tout le mystère en une phrase. Dieu fait toujours simple.
St Jean décrypte l’événement à l’aide de l’enseignement de Jésus et de l’Ancien Testament… aidé par le recul de méditation.
Il découvre assez vite que Jésus est « la Présence de Dieu sur terre ». Quand Jésus chasse les marchands du Temple et proclame « Détruisez ce temple et moi je le rebâtirai en 3 jours », St Jean dit : « il parlait du Temple de son Corps » et évoque la résurrection.
En entendant Jésus parler de Dieu comme de « Mon Père » ou « le Père et moi nous sommes UN » ou encore « Qui me voit, voit le Père » et de lui-même comme « Fils de l’homme », l’apôtre St Jean exprimera cette certitude par le titre de « Fils de Dieu »… s’appuyant aussi sur le chapitre 7 du prophète Daniel : « 13 Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui.14 Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. »
Jean appelle ce Fils de Dieu avant son incarnation par « le Verbe » : Le Verbe, c’est la Parole de Dieu créatrice (dans la Genèse, on a 10 fois « Dieu DIT), celle qui est annoncée par les prophètes (les fameuses expressions prophétiques « Oracle du Seigneur ». « Ainsi parle le Seigneur » ), la Parole qui est Sagesse selon l’enseignement du Livre de la Sagesse au chapitre 7, par exemple : 21 Toute la réalité, cachée ou apparente, je l’ai connue, car la Sagesse, artisan de l’univers, m’a instruit.22 Il y a dans la Sagesse un esprit intelligent et saint, unique et multiple, subtil et rapide ; perçant, net, clair et intact ; ami du bien, vif, 23 irrésistible, bienfaisant, ami des hommes ; ferme, sûr et paisible, tout-puissant et observant tout, pénétrant tous les esprits, même les plus intelligents, les plus purs, les plus subtils.24 La Sagesse, en effet, se meut d’un mouvement qui surpasse tous les autres ; elle traverse et pénètre toute chose à cause de sa pureté.25 Car elle est la respiration de la puissance de Dieu, l’émanation toute pure de la gloire du Souverain de l’univers ; aussi rien de souillé ne peut l’atteindre.26 Elle est le rayonnement de la lumière éternelle, le miroir sans tache de l’activité de Dieu, l’image de sa bonté.27 Comme elle est unique, elle peut tout ; et sans sortir d’elle-même, elle renouvelle l’univers. D’âge en âge, elle se transmet à des âmes saintes, pour en faire des prophètes et des amis de Dieu.28 Car Dieu n’aime que celui qui vit avec la Sagesse.29 Elle est plus belle que le soleil, elle surpasse toutes les constellations ; si on la compare à la lumière du jour, on la trouve bien supérieure,30 car le jour s’efface devant la nuit, mais contre la Sagesse le mal ne peut rien. »
Ainsi, dans cet événement si discret de Bethléem, St Jean y découvre une réalité inouïe que Dieu a réalisée : La Parole de Dieu, divine elle-même, le Fils divin de Dieu est devenu chair ; la Parole/sagesse appelée Verbe est devenu homme. Il trouve confirmation de cela dans le prophète Isaïe : « Le prophète Isaïe parle d’abord par un cri : « Ah si tu déchirais les Cieux et si tu descendais ! » Ce grand contemplatif qu’est Isaïe désire la communion avec Dieu. Sa vision du manteau de Dieu dans le Temple l’a tellement comblé, qu’il désire plus ! Et il emporte son peuple dans ce désir. Que le Ciel ne soit plus fermé à cause du péché des hommes, qu’il se déchire et que Dieu descende ! Remarquons combien de fois dans la Bible, Dieu est sujet du verbe « descendre » !
Et puis une affirmation extraordinaire : « Voici que tu es descendu: les montagnes furent ébranlées devant ta face.» C’est comme si tout à coup Isaïe voyait la réponse de Dieu à son appel dans la venue du Verbe de Dieu sur terre, assumant une nature humaine dans la Vierge Marie. On pourrait appliquer à ce texte ce que St Jean dit dans son Evangile au chapitre12/41 : « Ces paroles, Isaïe les a prononcées parce qu’il avait vu la gloire de Jésus, et c’est de lui qu’il a parlé. » Isaïe est saisi par ce qu’il voit. Alors il ajoute : « Jamais on n’a entendu, jamais on n’a ouï dire, nul œil n’a jamais vu un autre dieu que toi agir ainsi pour celui qui l’attend. Tu viens rencontrer celui qui pratique avec joie la justice, qui se souvient de toi en suivant tes chemins. » Isaïe exprime là son étonnement absolu devant l’incarnation de Dieu ! On n’a jamais entendu cela, on n’a jamais ouï dire une telle chose, on n’a jamais vu un dieu agir comme toi… Tu viens toi-même à la rencontre de l’homme !!! Les montagnes en sont ébranlées ! Lui qui avait écrit un peu plus loin dans son chapitre 40/6-8 : « Toute chair est comme l’herbe, toute sa grâce, comme la fleur des champs : 07 l’herbe se dessèche et la fleur se fane quand passe sur elle le souffle du Seigneur. Oui, le peuple est comme l’herbe ; 08 l’herbe se dessèche et la fleur se fane, mais la Parole de notre Dieu demeure pour l’Eternité. » Voici que la Parole éternelle de Dieu devient chair fragile !!! Nous sommes dans ce texte d’Isaïe tout près de l’annonce de Bethléem !
St Paul reprendra ce texte étonné d’Isaïe dans la même ferveur et le même étonnement stupéfait, mais lui devant le mystère pascal : « Mais ce que nous proclamons ( c’est-à-dire la Croix du Christ folie de l’amour de Dieu), c’est, comme dit l’Écriture : ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux dont il est aimé » (1 Co. 2/9) C’est une parfaite continuité entre les deux fêtes de Noël et de Pâques.
Samedi 23 décembre
15H St Sébastien célébration pénitentielle (absolution personnelle)
FÊTE DE NOËL
Sacrement de réconciliation
Samedi 15 déc. et 23 déc. 16H-17H30 à Bonsecours
MESSE DE LA NUIT DE NOËL
DIMANCHE 24 DECEMBRE
22H à BONSECOURS
MESSE DU JOUR DE NOËL
LUNDI 25 DECEMBRE
11H à ST PIERRE
FÊTE DE LA STE FAMILLE
Bonsecours 30 déc. 18H
St Pierre 31 déc. 11H
STE MARIE MERE DE DIEU
Lundi 1er Janvier 2018
Bonsecours 11H
EPIPHANIE DU SEIGNEUR
Bonsecours Samedi 6 janvier 18H
St Pierre 7 janvier 11H
Il y a un peu plus de 2000 ans, sous le règne du Roi Hérode le Grand, naissait à Bethléem un petit enfant inconnu, appelé Jésus par sa mère Marie et son père adoptif, Joseph. L’Evangile le raconte en une phrase très simple : « or, pendant qu’ils étaient à Bethléem, le temps où Marie devait enfanter fut accompli. Elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car ce n’était pas une place pour eux dans la salle commune. »
2000 ans plus tard, partout sur la terre, deux milliards de chrétiens – disciples et amis de cet enfant devenu leur maître de vie et Seigneur – célèbrent dans une grande joie l’anniversaire de cette naissance.
Jésus est venu pour révéler aux hommes le vrai visage de Dieu. « Qui me voit, voit le Père. » dit-il dans l’Evangile de St Jean. C’est donc en contemplant Jésus qu’on découvre qui est Dieu : dans la simplicité de la crèche, dans le secret des 30 années passées dans le silence du petit village de Nazareth où il travaillait comme artisan et paysan. Mais aussi dans l’amitié et la tendresse manifestées à tous les hommes et femmes rencontrés, dans le soulagement des malades du corps et du cœur, dans la passion de l’amour qui l’anime pour arracher ses opposants à leur enfermement… et à leur haine.
Et surtout, dans le refus de la violence, quand il est arrêté, torturé, bafoué, insulté, humilié, accusé injustement, mis en croix et tué.
Car cette mort qui se voulait la fin de tout, qui espérait clore « l’affaire Jésus » est, en fait, le commencement de tout. Jésus se montre vivant aux amis, aux disciples… Eux qui, par peur, l’avaient lâchement abandonné, ont proclamé partout – malgré les menaces de mort – que Jésus était Dieu venu unir les hommes à Lui dans l’Amour et la Vie éternelle, leur apprendre la véritable vie fraternelle et le pardon, les accompagner discrètement dans leur vie de chaque jour, les relever après leurs échecs, leurs erreurs, le mal commis.
Sa naissance est donc bénie ! Sa naissance est le signe de la bienveillance de Dieu pour les hommes ! Sa naissance nous apporte le chemin de la vraie vie et du bonheur auquel nous aspirons !
Nous vous invitons à nous rejoindre pour fêter
cette naissance avec nous,
le dimanche 24 décembre à 22H, à l’église
Notre Dame de Bonsecours,
Avenue de Strasbourg
Nous serons très heureux de vous y accueillir.
Paroisse St Pierre Notre Dame de Bonsecours
Théâtre à la paroisse…
« Les femmes de la Bible »
Une femme repasse et raconte les femmes de la Bible…
Vendredi 15 décembre 20H30
Salle St Vincent de Paul.
En face de l’ancien Etablissement Français du Sang
Après la pièce (50 minutes) échange… et tisanes !
Billet spirituel 2ème de l’Avent B
Nous lisons en ce deuxième dimanche, le commencement du livre de la Consolation d’Isaïe qui commence au chapitre 40. « Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem. » La consolation est un très beau mot et une belle réalité : l’homme que nous sommes est douloureux, incertain sur lui-même, parfois totalement désolé de lui-même, de sa faiblesse, de sa volonté sans cesse défaillante, de son peu d’amour, de son ingratitude envers Dieu ou le prochain qui pourtant lui font du bien… Le Seigneur est Celui qui console au cœur, à l’intime, là où les paroles et les gestes des hommes ne peuvent atteindre.. La Consolation divine, c’est le Nom de l’Esprit Saint « le Consolateur » (Paraclet en grec).
Une voix proclame: «Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! que les escarpements se changent en plaine et les sommets, en large vallée ! » Une « Voix » se lève… C’est le texte avec lequel St Jean Baptiste a défini sa mission quand on lui a demandé compte de son action : en St Jean 1/22-23 : « Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »
Et pourquoi doit-on opérer en soi-même tant de travaux de terrassement contre notre orgueil, nos bassesses, corriger nos voies tortueuses… C’est pour accueillir la consolation divine. Or la Consolation divine, c’est Dieu lui-même qui vient ! dit Isaïe. « Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. » Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! » Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui et devant lui, son ouvrage ». La nouveauté absolue, c’est que Dieu n’envoie pas cette consolation par un prophète, un sage, un message… mais c’est qu’il va venir lui-même. Le prophète ne dit pas encore comment … sinon par une comparaison qui parle au cœur de ce peuple toujours un peu nomade : « Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent. » Jésus reprendra cette comparaison pour se l’approprier, se dire « le Bon Pasteur » et par des paraboles expressives. Le prophète ne ment pas même s’il ne dit pas encore tout ! Il nous faudra entendre la nuit de Noël pour que soit proclamée l’annonce stupéfiante d’Isaïe (chapitre 9) : « Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : 05 Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ».06 Et le pouvoir s’étendra, et la paix sera sans fin pour le trône de David et pour son règne qu’il établira, qu’il affermira sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers ! »