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Saint Pierre-Bonsecours - Page 47

  • La joie de Noël

    « Elle enfante son fils, le premier né, elle l’emmaillote et l’installe dans une mangeoire, car ce n’était pas une place pour eux dans la salle commune. » (Lc 2/7)

       Voilà le récit de l’événement que nous célébrons ce soir, cet événement qui est centre de l’histoire, à partir duquel nous comptons les années. Une phrase… 3 verbes « enfante, emmaillote, installe »… pas un mot de trop. On ne peut pas plus simple, plus modeste, plus discret. C’est toujours ainsi quand Dieu agit. Jamais dans le paraître, l’éclat inutile, le tumulte…comme pour Elie le prophète… le murmure d’une brise légère et Dieu est là.

         Qu’avons-nous à regarder ? Un petit enfant, un bébé. L’Evangile nous ramène d’abord à une grande joie de l’humanité : mettre un enfant au monde ! L’Evangile de ce soir nous remet devant une des grandes causes de la joie de l’homme : la naissance d’un enfant, la promesse de la vie, la merveille d’un tel avènement. Il nous rappelle à notre joie de parents, de grands parents, de famille… car nous avons tous connu un tel événement.

        Qu’avons-nous à regarder ? Un jeune couple… Joseph, - il a 18 ans – il est simple même s’il est d’une illustre famille, celle du roi David de Bethléem, Marie – elle a 16 ans – sa promise, son épouse. Chez eux aussi tout est simple, discret. Leur amour n’en est pas moins fort, tendre, joyeux… ils n’ont rien à prouver… ils sont heureux, ils portent un secret incroyable en eux mais n’en disent rien. Pas de publicité, par de coup de communication, pas d’effet… pas de sexualité débridée, scandaleuse, pour frapper l’opinion ou faire moderne… pas d’amour de la transgression ni de mépris pour des coutumes… Ils n’ont pas besoin de cela pour exister, leur vie intime et intérieure est si forte qu’il n’ont pas besoin d’autre chose pour remplir leur vie et pour être comblés de joie malgré la fatigue du chemin et de la grossesse pour Marie.

        Qu’avons-nous à regarder ? l’hospitalité qui leur est donnée. Il faut être un occidental pour penser qu’ils sont à l’hôtel ! Ils sont dans leur famille, accueillis avec joie, même s’il faut se serrer un peu ! La joie de la grande famille… après celle de l’intimité… la joie de la famille élargie réunie avec tous les âges ! Autre fait simple de nos vies, la joie de se retrouver, de passer un moment ensemble, d’échanger des nouvelles, des idées, des avis même différents… la joie de se disputer un peu peut-être!

         Chers frères et sœurs, chers amis, il faut nous désencombrer pour nous accorder à la joie de Noël : notre vie s’est compliquée par commerce sûrement, par orgueil sans doute, par plaisir, par besoin de paraître, par individualisme, par l’amour de la possession d’objets – vous savez cette avalanche de cadeaux dont presque la moitié sont revendus ou échangés le lendemain de Noël - … encombrés par une surinformation inutile mais bruyante… Ce soir, l’Evangile nous ramène aux joies simples… d’abord… avant de nous introduire dans l’inouï. Il nous ramène d’abord à la belle création humble… parce que c’est Dieu qui l’a faite et nous la donne sans cesse : c’est Lui, Dieu, qui sans cesse fait naître en nous l’amour, c’est Lui Dieu qui associe les parents à la création de la vie d’un enfant, c’est Lui qui veut nous rassembler en famille… jusqu’à faire de l’humanité entière « la famille de Dieu ». C’est lui qui nous veut simple, humble comme lui. C’est lui qui nous ramène à l’ordinaire…qu’il a vécu lui-même car « après tout, il y a mieux que de faire des choses extraordinaires : c’est d’illuminer l’ordinaire de l’intérieur[1] »… d’en montrer la profondeur divine.

          Marie et Joseph contemplent leur enfant au milieu de la joie familiale de la maison où ils habitent. Ils n’ont besoin de rien d’autre. Dieu leur a découvert déjà ses secrets. Mais nous ?

         L’arrivée des bergers dans l’étable de la maison où est né Jésus apporte un surcroît de lumière. Les bergers disent ce que Dieu leur a fait découvrir alors qu’ils étaient au champ à garder leur troupeau et à contempler le silence du ciel étoîlé. L’enfant qui vient de naître… c’est le Messie tant attendu, le Sauveur. Il est le Messie Seigneur, une grande joie pour tout le peuple. Voilà que cette humble naissance, c’est rien moins que la venue de Dieu sur terre parmi les hommes… pas un petit tour et puis s’en va… non ! une union qui dure pour l’éternité. Il naît aujourd’hui pour être toujours avec nous et pour que nous soyons toujours avec Lui. C’est la Paix sur la terre par la présence de Dieu en tout homme qui l’accepte… puisque Dieu aime tout homme.

        Marie est donc la Mère de Dieu…. Joseph le père adoptif de Dieu devenu homme, … la Famille royale de David après tant de purification, donne son plus beau fruit. La longue attente n’a pas été inutile. Elle fut secrètement féconde !

        Mais alors le mariage, en retour, est saint, beau et grand… l’amour qui vient de Dieu pour embellir celui des époux est là pour les rendre infiniment heureux… et la mise au monde d’un enfant, c’est chaque fois comme l’arrivée de l’enfant de la Promesse ! C’est cette beauté simple de la vie que Dieu a épousée… et parce qu’il l’a épousée, sa beauté est plus belle encore car la grâce ne détruit pas la nature mais l’embellit et la parfait.

        Alors ne sortons pas de cet univers de la simplicité ! … pour sa beauté, sa douceur, sa Paix divine. Revenons à ce cœur, dépouillons-nous de l’inutile, du trop, de ce qui nous encombre… faisons comme Bar Timée l’aveugle, qui, pour courir vers le Christ, jette son manteau qui l’encombrait et crie : fais Seigneur que je voie ! Fais que je voie les merveilles de ma vie où tu resplendis, Seigneur, puisque tu as voulu vivre la même vie que moi. Newman définit ainsi le chrétien : « le Chrétien c’est celui qui a un sens souverain de la Présence de Dieu en lui et autour de lui. » Or Noël nous apprend que Dieu habite les simples et nobles réalités de la vie ordinaire qui sont les nôtres. C’est là qu’il nous attend et qu’il transparaît si nous regardons longtemps notre vie avec l’émerveillement de l’enfance. Amen

     

    [1] Fabrice Hadjadj Résurrection mode d’emploi p. 13

  • Célébrations de Noël

    Pour se préparer :

    Confessions de 16H à 17H30

    Les samedis 17 et 24 décembre à Bonsecours

     

    Messe de la Nuit de Noël

    22H à Bonsecours.

    En raison de la fermeture de l’église St Pierre pour travaux.

    Messe du Jour de Noël

    11H à la crypte de l’église St Pierre

     

    Samedi 31 décembre à Bonsecours : Sainte Marie Mère de Dieu

    17H30 vêpres de la Fête

    18H messe d’action de grâce pour l’année

     

    Dimanche 1er Janvier 2017 : Sainte Marie Mère de Dieu

    11H à la crypte de St Pierre

  • Oraison du 4ème dimanche

    4ème oraison : Que ta grâce, Seigneur notre Dieu, se répande en nos cœurs : par le message de l'ange, tu nous as fait connaître l'incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la résurrection. Lui qui règne.

    @ chef d’œuvre du point de vue de la construction latine : on a là un condensé théologique admirable du plan divin de l’Incarnation rédemptrice. Le schéma est simple : on demande à Dieu la grâce qui fera obtenir l’objet de la requête principale : la gloire de la résurrection !

    @ Le mot « gratiam » est mis en tête, en valeur. C’est le mot du jour puisque c’est le mot-clé de l’Evangile du jour qui est celui de l’Annonciation. Marie est « pleine de grâce » Marie n’est pas nommée explicitement, mais elle inspire toute la prière.

    Ce thème de « l’infusion de la grâce » (infunde) est un thème très présent dans la pensée de St Grégoire le Gd inspirateur de cette oraison : la grâce est selon lui comme « une pluie fine », « une rosée douce » qui féconde l’homme et le guérit de la stérilité du péché.

    Cette grâce, elle doit conduire l’homme jusqu’au bout : le dernier verbe « « perducamur »

    @ La mention de l’Incarnation du Fils de Dieu. « Angelo nuntiante » est une expression typiquement augustinienne. On parle de cette révélation de cette incarnation et ajoute Dom Guéranger « le mystère du verbe incarné avec toutes ses immenses conséquences » qu’annonce la deuxième partie de la collecte. L’incarnation mène à la Résurrection par la croix. L’incarnation reçoit dans cette oraison toute sa dimension salvifique, Noël reçoit toute son ampleur salvifique.

    Origine : elle ne vient pas d’un formulaire d’Avent. Elle vient d’un ancien formulaire de l’Annonciation du sacramentaire grégorien. Elle est reprise au 7 octobre et chaque jour à l’Angelus.

    Pour aller plus en profondeur : Livre du Père Patrick HALA moine de Solesmes
    « la spiritualité de l’Avent à travers les collectes », éditions de Solesmes 2004 168 pages

  • Oraison du 3ème dimanche

    3ème oraison : Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de ton Fils ; dirige notre joie vers la joie d’un si grand mystère, pour que nous fêtions notre salut avec un cœur vraiment nouveau.     

    @ dans le cadre du dimanche de la joie. On est orienté pour la première fois vers Noël. Et Dieu le Père prend de l’intérêt à considérer l’attente liturgique de son Eglise et à voir la foi (fideliter) de son peuple.

     @ On demande la joie : mentionnée avec deux mots « gaudia » et « laetitia » issus du livre du prophète Zacharie et qui caractérisent la joie messianique de Jérusalem devant son Roi et son sauveur qui vient à elle. ( Za 2/10 ; 9/9 et Sophonie 3/16) On retrouve cela dans les antiennes de l’Avent aux laudes et vêpres du 3è dimanche : « Jerusalem gaude gaudio magno qui veniet tibi Salvator alleluia ». On parle aussi «  des joies d’un tel salut » « tantae salutis gaudia ». : Le « tantae » « tel » vient souligner le caractère merveilleux de ce salut. La joie est double : celle du salut éternel et celle de la solennité de Noël, solennité de ce salut, qui approche. Noël est vue comme un avant-goût de la joie du salut éternel.

    @ Les solennités qui approchent. La joie de les fêter doit être empressée « laetitia alacri » ; L’ « alacritas » signifie vivacité, ardeur, gaieté, enthousiasme. On retrouve le même thème dans des oraisons après Pâques.

    Origine : oraison de Ravenne. Rouleau 25

    Pour aller plus en profondeur : Livre du Père Patrick HALA moine de Solesmes
    « la spiritualité de l’Avent à travers les collectes », éditions de Solesmes 2004 168 pages

  • Oraison du 2ème dimanche

    2ème oraison :  Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne.       

    @ il s’agit à nouveau de « courir au-devant du Christ » (même thème au vendredi de la 2è semaine). C’est un thème du Cantique des Cantiques. Pour St Pierre Damien, c’est l’Eglise qui se presse au-devant de son Epoux, avec les lampes allumées de sa joie et de sa prière.

    @ La course est entravée par les « actus terreni » (= le souci des tâches présentes) C’est une expression favorite de St Grégoire le Gd, moine, qui se plaint sans cesse d’être entravé dans sa contemplation par « les actes terrestres » de sa mission de pasteur et de pourvoyeur de biens pour sa cité de Rome. Il s’agit donc plus du tourbillon de la vie que d’actes mauvais !, plus d’êtres submergés par les activités professionnelles qui fait vivre une vie végétative au niveau de la foi et laisse insatisfaits tant de chrétiens. L’Eglise demande donc le secours divin pour que le progrès spirituel des fidèles et leur rencontre du Christ ne soient pas empêchés : c’est le risque que soit engourdie et étouffée la perception des choses de Dieu « que donne la Sagesse ».

    @ Traduction « intelligence du cœur » en fait = don de la Sagesse, un des 7 dons. Cette perception de sagesse nous donne « de partager le sort du Christ ».

    Origine : sacramentaire gélasien.

    Pour aller plus en profondeur : Livre du Père Patrick HALA moine de Solesmes
    « la spiritualité de l’Avent à travers les collectes », éditions de Solesmes 2004 168 pages

  • 1er de l’Avent A

    778754599.jpg            Le Seigneur une fois de plus nous parle de sa venue… ou plutôt selon le mot de St Matthieu « son avènement » qui a donné le mot « Avent » : nous attendons l’avènement du Seigneur, sa venue dans la Gloire.

                Cette attente sûre de la venue Glorieuse du Fils de l’homme repose sur la venue historique, dans la condition humaine, dont nous allons fêter l’anniversaire à Noël. Ainsi les deux avènements sont liés, l’un dans la simplicité et la discrétion à Bethléem, l’autre dan la Gloire à la fin du temps, quand le Seigneur viendra inaugurer son Règne.

                Entre les deux « venues » - la discrète à Noël et la Glorieuse à la fin – il y a la venue secrète, aujourd’hui, dans le cœur des hommes devenus ses disciples… venue pour laquelle nous devons toujours être dans la veille :  « vous ne savez ni le jour ni l’heure où le Fils de l’homme viendra »… viendra te visiter, intimement, viendra dans la Parole entendue et reçue, viendra dans l’eucharistie que je vais recevoir tout à l’heure.

                Mais cette articulation des « trois venues du Maître » crée un style de vie, un art de vie chrétien original, à la fois tendu vers l’avenir qui vient de Dieu, enraciné dans l’histoire où Il est déjà venu et vigilant à toute venue secrète et toujours imprévisible du Maître.

                Les premiers chrétiens étaient tenus dans leur quotidien par l’attente de la venue glorieuse : ils aspiraient à son retour… « Viens Seigneur Jésus ! » selon les derniers mots de l’Apocalypse. Puis… cette venue « tardant », ils se sont perdus dans l’amour du siècle et de la terre ! Déjà au 4ème siècle, si riche des grands Pères de l’Eglise... les évêques pactisent avec le pouvoir politique, même au prix de l’hérésie.

                Que dire des terreurs imaginées de l’an 1000 et des explications angoissées, nées du désir de se représenter les choses éternelles et la venue du Maître… ce que Jésus ne fait jamais et par là, nous invite à une très grande sobriété. ! Puis ce sera les trois temps de Joachim de Flore repris par Hegel au 19ème siècle… et puis tant d’autres imaginations.

                Avec le 18ème siècle arrive la sécularisation de l’espérance : l’homme prévoit l’avenir, rapatrie le désir de bonheur et de plénitude du ciel sur la terre, le bonheur de tous est maintenant non plus aux mains de Dieu mais aux mains de l’homme et surtout, du pouvoir. L’avenir est pensé dans la continuité du présent… alors que la venue du Christ est justement imprévisible et d’une autre nature : il vient du Ciel, de Dieu et non de la terre ! Il n’est pas dans la continuité… alors que les espérances séculières sont toujours dans la continuité… qui peut penser la nouveauté radicale, totale ? L’avenir de l’humanité n’est plus au Ciel mais sur la terre –sécularisé – et en même temps cet avenir de l’humanité est divinisé dans les utopies et les idéologies ! Que de morts dans nos cimetières, morts provoquées par ces utopies, ces rêves, ces idéologies ! La « régénération » par la Terreur française… l’idéologie du Progrès de la science… mais voilà que l’atome merveilleux a fait la bombe, la génétique si précieuse permet l’eugénisme aujourd’hui et tant avortements… Et que du nationalisme exacerbé –hélas encore aujourd’hui ! - du nazisme,… du marxisme sous ses différentes formes, et l’écologie radicale aujourd’hui, l’homme nouveau ou le libéralisme sauvage… enfin des millions de morts et une immense déception, une immense tristesse, peut-être même une révolte aujourd’hui. Après le tout « politique », aujourd’hui le tout « individualiste » ! L’un comme l’autre détruit et fait du mal.

                 Il est temps pour nous disciples du Christ de revenir à un sain équilibre :

    L’avenir de l’humanité, il est à Dieu et à Dieu seul !

    La politique est pour la gestion honnête et juste des affaires publiques et pour rien d’autre ! Surtout pas pour « faire rêver » ou « donner des raisons » de vivre !

    Que chacun occupe vraiment sa place, avec souci d’accomplir la volonté du Seigneur, avec ardeur et générosité, « pour le bonheur des autres », sachant que le Seigneur est le Compagnon de route et qu’il peut venir à tout instant. C’est cela la veille. C’est cela qui nous est demandé aujourd’hui par le Maître.

    Amen.

  • Les oraisons du dimanche

    Spiritualité de l’Avent

    avec les 4 oraisons des dimanches

     

             Ces oraisons anciennes composées aussitôt après la période très créatrice des Pères de l’Eglise sont d’une richesse extraordinaire. On les entend distraitement, il est parfois difficile de retenir leur enseignement à la seule écoute du dimanche… Je vous propose une présentation de chacune pour votre méditation et pour entrer dès le premier dimanche dans la saveur du temps de l’Avent. Un bon moyen est de se donner la semaine pour la savoir par cœur.

     

    Une course au-devant du Christ comme une Epouse au-devant de son Epoux

    Qui nécessite une volonté ferme et des œuvres justes

    Qui risque d’être entravée par les tâches présentes

    Qui est conduite avec une joie empressée qu’on demande (la joie de la nativité étant vue comme avant-goût du salut éternel)

    Qui donne la grâce de Noël qui s’épanouit dans la gloire de la Résurrection

    Tel est l’Avent. Bomme course !

     

    1ère oraison :  Donne à tes fidèles, Dieu tout-puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur, pour qu’ils soient appelés, lors du jugement, à entrer en possession du Royaume des cieux.         

    @ Dirige nos regards vers la seconde venue du Christ, le Jugement et l’entrée dans le royaume des cieux. D’ailleurs on ne parlera de la nativité qu’avec le lundi de la 2è semaine !

    @ De plus, il s’agit de « courir au-devant de lui » (occurentes) St Bernard de Clairvaux qui commente ainsi : «  il ne t’est pas nécessaire de traverser les mers, de pénétrer les nuages ou de franchir les montagnes : ce n’est pas un chemin très long qui t’est proposé : il te suffit de rentrer en toi-même pour courir au-devant de ton Dieu. » On retrouve ce mot à la liturgie de la Présentation au Temple, dans l’antienne qui accompagne l’allumage des cierges.

    @ « œuvres justes » (justis operibus) expression très rare dans les sacramentaires. (dans la 2è lecture, St Paul invite à rejeter les oeuvres des ténèbres (Rm 13/12) cette expression est des pères de l’Eglise : Chromace d’Aquilée, Cyprien de Carthage, Raymond Lulle.

    @ Mais dans cette course, il faut tenir : c’est l’objet de la demande : recevoir de Dieu une volonté ferme et durable.

    @ Nous « serons associés à sa droite » dans le royaume :expression moins abstraite qu’en français

     

    Origine : sacramentaire gélasien[1] ; ne se trouvait pas dans l’ancien missel comme toutes celles des dimanches de l’Avent. Dans le texte ancien à la place de tes fidèles, il y avait « la famille de Dieu »

     

    [1] Un sacramentaire est une collection d’oraison rassemblée dans un volume ou un rouleau. Le Gélasien est rattaché au Pape Gélase au 5ème siècle, l’autre à une ville Ravenne 6ème /7ème siècles, le Grégorien au Pape St Grégoire le Grand au 7ème siècle.

    Pour aller plus en profondeur : Livre du Père Patrick HALA moine de Solesmes
    « la spiritualité de l’Avent à travers les collectes », éditions de Solesmes 2004 168 pages

  • Le Christ Roi

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             Ce dernier dimanche de l’année liturgique… comme le premier de l’Avent nous fat contempler la Venue glorieuse du Christ et l’établissement définitif du Royaume de Dieu, l’accomplissement du « Dessein de Dieu, formé en Lui dès avant la fondation du monde. »

             En cette année St Luc qui s’achève, le texte prévu pour la seconde lecture – tiré de l’épitre aux Colossiens - est source d’une très grande méditation !

             Paul – qui médite sur ce mystère depuis sa rencontre fulgurante et transformante avec le Christ sur le chemin de Damas – explicite peu à peu ce que le Seigneur lui a fait voir. Et il nous met d’abord devant la Croix.

             Parce que « la Croix nous partager l’héritage des saints dans la lumière. » Et l’épisode de l’Evangile du Bon Larron en est l’illustration magnifique : « Souviens-toi de moi quand Tu viendras dans Ton Royaume » demande le bon Larron… « aujourd’hui tu seras avec moi dans la paradis. » Mais c’est héritage nécessite que « Dieu nous arrache aux forces des ténèbres » dont nous sommes si fortement complices. Même guéris même en progrès spirituel, comme nous sommes encore vulnérables et facilement fascinés par le mal au point de l’accomplir comme si cela allait nous rendre heureux !!

             Celui qui est notre salut, c’est le Christ. Et Paul affirme : « il est l’Image du Dieu invisible ». On peut comprendre que comme homme – Verbe Incarné – il est, de fait pour nous, le Dieu invisible qui se rend visible : « Qui m’a vu a vu le Père. » dira Jésus. Mais on peut aussi comprendre que dans la Trinité, « le Fils est le resplendissement de la Gloire du Père » comme dit l’épitre aux hébreux, le Père est la lumière et le fils en est le rayonnement, l’Image. Quant à nous, il apparaît alors clairement que nous sommes à l’image de l’Image, de « celui qui est le premier né de créatures » que nous sommes.

             Ce Christ est le créateur : « tout a été créé par lui. » Mais il est aussi le but de la création: « tout a été créé pour Lui ou vers Lui ». Et tout sera récapitulé en Lui cieux, terre, monde visible, invisible… Non seulement il est le créateur mais il est aussi celui qui est l’harmonie du cosmos, qui fait de ce monde un monde non pas chaotique mais ordonné et intelligible par l’homme : « tout subsiste en Lui. » Tout est maintenu en Lui.

             Et comme récapitulateur de tout, « il est la tête de l’Eglise » qui est justement l’humanité rassemblée en un seul corps pour être parfaitement unie à Dieu. Cette Eglise qu’ll  a inaugurée en ressuscitant des morts : «  premier né d’entre les morts. »

             Enfin il est, le Christ, celui en qui repose « la plénitude divine » et pacificateur de tout « puisqu’il a établi la paix par le sang de sa croix ». Retour à la contemplation première, parfaite harmonie de cette contemplation du Christ dont la croix révèle la profondeur et la centralité dans l’histoire : tout va vers Lui et tout en découle.

  • Concert de Noël

    Sans titre.pngNotre Dame de Bonsecours

     

    CONCERT DE NOËL

     

    DIMANCHE 27 NOV. 2016

    17H 

    Par l’orchestre de Science PO Paris et Chœur du Campus de Nancy

     

    Jean Sébastien BACH    

    Félix MENDELSSOHN

    CHANTS DE NOËL DE DIFFÉRENTS PAYS EUROPEENS 

    Entrée libre.

    Dons pour la Lutte contre le Cancer.

     

  • Lettre mensuelle de novembre

    Télécharger la lettre en version imprimable

     

    Samedi 5 novembre : 10H15-11H45 rencontre de catéchèse salle St Jean Paul II.

    Mardi 8 novembre : au GEC, cours Léopold, suite du cours sur St Jean/ Chapitre 4. 14H30 et 20H30

    Mercredi 9 novembre : 18H-20H30 rencontre de préparation à la confirmation. Rendez-vous à la crypte.

    Samedi 12/Dimanche 13 : Clôture de l’année jubilaire de la Miséricorde. Samedi messe pour les Chrétiens d’Orient.

    Lundi 14 novembre : 15H30 à Bonsecours messe avec les recteurs de pèlerinage de l’Est de la France.

    Mardi 15 novembre : 20H30 salle St Vincent de Paul. Etude biblique avec le diocèse. Pentecôte et Babel

    Jeudi 17 novembre : 14H30 salle St Jean Paul II Rencontre du Mouvement Chrétien des Retraités.

    Vendredi 18 novembre : réunion de l’équipe paroissiale de préparation au mariage.

    Samedi 19 novembre : 10H15-11H45 rencontre de catéchèse salle St Jean Paul II

    Lundi 21 novembre : Présentation de la Ste Vierge au Temple. A Bonsecours à 18H30 messe avec vêpres intégrées.

    Jeudi 24 novembre : 20H à l’Asnée Seconde conférence d’histoire de l’Eglise diocésaine par le Père Bombardier

    Samedi 26 novembre/ Dimanche 27 novembre : Premier dimanche de l’Avent.

    A 17H concert de bienfaisance par des étudiants de Sciencepo à Bonsecours.

     

    Une date à retenir dès maintenant :

    LE SAMEDI 4 MARS 2017

    DE 9H30 À 17H.

    C’est la date du pèlerinage à Toul et à Nancy dans le cadre de l’année diocésaine.

    Cette année est voulue par notre évêque pour mieux connaître notre Eglise de Nancy et Toul.

    Que l’on soit natif de Lorraine ou seulement séjournant en terre lorraine pour quelques années, il nous est bon et profitable de découvrir ou redécouvrir notre histoire locale, notre enracinement chrétien. Nous sommes des héritiers et plus nous en serons conscients, plus nous serons à même d’être des fondateurs.

    On n’est pas disciple du Christ de la même manière au Pays basque, en Alsace, en région parisienne ou en Normandie … et en Lorraine. Chaque diocèse a son terreau, sa saveur, son originalité…

                      Ce pèlerinage du 4 mars concerne les 7 paroisses de notre secteur de Nancy Ville et le secteur du Saintois. Bonne occasion de faire connaissance !

                      Le matin, nous découvrons à Toul nos origines : comment la foi chrétienne est arrivée chez nous ? Comment « le dessein du Père de nous voir saints et irréprochables sous son regard », « destinés à être pour Lui, dans le Christ, des fils et filles adoptifs, comment ce dessein s ‘est-il réalisée chez nous ? Enseignement, visite spirituelle de la cathédrale de Toul et prière.

                      Le midi, repas à la Maison de l’Asnée et découverte de la maison, « centre » des activités du diocèse, temps d’échange.

                      Puis descente à la cathédrale de Nancy, pèlerinage personnel au baptistère, à la cathèdre de l’évêque et à l’autel puis messe.

                      Une animation spécifique pour les enfants et les jeunes est prévue pour qu’on puisse venir en famille.

                      On se plaint souvent en ce moment de la pâleur de notre présence chrétienne dans notre pays, d’une sorte d’effacement obligé par la fausse conception de la laïcité mais aussi consenti par bien des catholiques par paresse ou peur,… ce qui laisse le devant de scène à d’autres.

                      C’est le moment ou jamais de nous retrouver, de replonger dans nos sources, de nous revigorer au contact des saints fondateurs. Cela ne sert à rien de se plaindre et de désoler. Agissons. Nous en avons l’occasion, tout près de chez nous. Je compte vraiment sur vous.

    PS : il y a des frais… d’où une inscription et une participation financière qui a été « égalisée » pour que ceux du Pays Haut ou du sud de notre diocèse, les plus loin, ne soient pas pénalisés.

     

     

    Toujours dans le cadre de l’année diocésaine…

    A la découverte de l’histoire de notre Eglise locale avec le Père Jacques Bombardier.

    2ème et 3ème rencontres, à L’Asnée, les jeudis 24 novembre et 15 décembre de 20H à 22H.

     

     

    Travaux.

    Une première tranche de travaux a commencé et sera bientôt terminée à côté de la crypte : nous aménageons la salle jumelle de la salle St Vincent de Paul qui était en très piteux état au point d’être inutilisable. Un généreux donateur nous a offert les travaux d’aménagement (isolation, peinture, menuiserie…) Qu’il soit très vivement remercié de cette générosité aussi belle que discrète.

     

     

    L’Evangile de St Marc commenté…

    « Chemin faisant, Jésus disait »

    Entretien entre le Père Jacques Bombardier et Corinne Charlot, un quart d’heure chaque semaine sur RCF, les lundi et samedi matin.

  • Fête de la Toussaint

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    FÊTE DE LA TOUSSAINT

    A LA PAROISSE SAINT PIERRE NOTRE DAME DE BONSECOURS

     

    Confessions : Lundi 31octobre 16H-17H15 à Bonsecours

    Messes de la fête       

    Lundi 31 octobre 18H messe à Bonsecours

    Mardi 1er 11H   messe  à Bonsecours. Attention !!

     

    2 Novembre, Jour de prière pour les défunts

    19H messe à la crypte de St Pierre.

    Fête de la Toussaint

    Merveilleuse fête ! C’est la fin de l’année : les jours diminuent et la nuit augmente, le temps est gris et la pluie assombrit les jours. Les hommes peuvent se demander : où allons-nous ? où nous conduit l’histoire des hommes ? Ils peuvent imaginer, comme nos lointains ancêtres celtes, que le monde vers lequel nous allons est un monde de ténèbres, d’esprits mauvais, de chaos, de sorcières…

    Dans la fête de la Toussaint, l’Eglise nous redit sa foi : elle nous montre le Royaume de Dieu que Jésus est venu commencer par sa mort et sa résurrection. Regardez ce que nous dit St Jean : ce qui nous attend à la fin de l’histoire, à la fin de notre histoire personnelle, c’est Dieu lui-même ! Il veut nous accueillir dans sa lumière,, dans son amour, dans la communion avec tous les hommes qui nous ont précédés et qui sont des membres de notre famille ; Il nous veut saints avec tous les saints. St Jean s’exprime avec des images ; laissons-les façonner notre esprit : ce qui nous attend est lumière, allégresse, communion, beauté !

     

    Jour des morts

                      Au lendemain de la Toussaint, l’Eglise nous invite à la prière pour tous ceux qui sont morts. Pourquoi ? Le Royaume de Dieu auquel nous sommes appelé, est si beau et si extraordinaire, que l’Eglise prie pour que tous les défunts puissent y être accueillis. Or certains défunts sont sans doute en attente : promis au Ciel, ils ne sont pas encore prêts à y entrer ; ils doivent encore réparer pour le mal qu’ils ont accomplis. Alors nous prions, nous unissons notre prière au sacrifice du Christ à la messe pour que ces défunts de nos familles, de nos amis et même tous ceux que nous ne connaissons pas, puissent rapidement entrer dans le paradis qui leur est promis. C’est notre amour pour eux – notre charité – qui nous pousse à cette prière.

  • ACTIVITES PASTORALES DE L’ANNEE 2016-2017

    Télécharger le tract

    misericorde.pngDimanche 11 septembre 14H-17H

    Pèlerinage paroissial à la Porte Sainte à St Sébastien.
    Rendez-vous à la crypte de St Pierre à 14H. Fin 17H

     

     

     

     

     

    Saint Pierre.pngMardi 28 septembre salle St Vincent de Paul 20H30

    Etude biblique commune : la beauté de l’Eglise.

    Dates :    11octobre, 15 novembre, 13 décembre, 17 janvier, 28 février

                      21 mars, 25 avril, 16 mai, 20 juin.

     

     

     

    Saint Pierre.pngConnaissance de l’histoire de notre Eglise diocésaine

    3 jeudis pour commencer à la découvrir dans sa richesse… par le Père Jacques Bombardier les jeudis de 20H à 22H , Maison de l’Asnée les 13 octobre, 24 novembre et 15 décembre 2016.

     

     

     

     

    concert.pngDimanche 16 octobre 16H30        Musique sacrée

    à Bonsecours, Concert de la Toussaint

    Stabat Mater de Palestrina, Miserere d’Allegri…

    Autres concerts : 11 décembre concert de Noël,

    26 février en l’honneur de Stanislas, 23 avril concert de Pâques et

    25 juin, concert de Pentecôte.        

     

     

    misericorde.pngDimanche 13 novembre à Bonsecours et à St Pierre

    Durant les messes, clôture de l’année Jubilaire de la Miséricorde.

     

     

     

     

     

     

    bible.pngRécollections bibliques

    Samedi 19H30-22H avec pique nique, dimanche 9H15-12H avec messe

    Salle St Vincent de Paul.  

    10-11 décembre 2016      Abraham
    11-12 février 2017            David
    18-19 mars 2017                Moïse

        

          

    fourier.pngalix.pngConcert lecture   Connaissance de notre patrimoine spirituel.

    Cette année, St Pierre Fourier et Bienheureuse Alix Le Clerc

    Dimanches 29 janvier et 5 février 2017. 16H30-17H30 Bonsecours

     

     

     

     

     Saint Pierre.png  Samedi 4 mars 2017 avec le secteur de Nancy

    Pèlerinage à Toul aux sources de notre Eglise diocésaine.

     

     

     

     

     

    Saint Pierre.pngDimanche 2 avril   14H30- 17H30

    Un après-midi pour découvrir la riche histoire religieuse de Nancy

     

     

     

     

     

    troyes.pngJeudi de l’Ascension

    « Dans le cadre de la connaissance religieuse de notre nouvelle région du Grand Est, pèlerinage à Troyes ».

     

     

     

    foi.pngApprendre à exprimer et partager sa foi.

    Plusieurs propositions seront faites durant l’année pour progresser dans cette transmission et expression de notre foi à l’école de B’Abba.

  • Notre Dame de Bonsecours

    Télécharger le calendrier de l'année 2016-2017 au Sanctuaire Notre-Dame de Bonsecours

  • Bien noter pour cette semaine à la paroisse…

    Mercredi 7 septembre :

    Nous célébrons l’anniversaire de la consécration de l’église de Bonsecours le 7 septembre 1741 par Mgr Bégon évêque de Toul.

                Messe à 18H à Notre Dame de Bonsecours.

     

    Jeudi 8 Septembre Fête de la Nativité de la Vierge Marie

    C’est la première des fêtes du cycle marial, la Nouveauté du salut qui se prépare dans l’ombre, dans le discrétion du foyer d’Anne et de Joachim… au moment où le peuple d’Israël s’apprête à fêter le Nouvel An.

                Messe avec vêpres intégrées à 18H30 à Bonsecours comme toutes les fêtes mariales de l’année.

     

    Samedi 10 septembre à 20H30 à Bonsecours

    20H30 concert par le célèbre groupe nancéen « Voxpop ».
    Musique sacrée française du XXè… autour de la messe « Cum Jubilo » de Duruflé.

  • Dernière fête mariale de l’année

    LUNDI 22 AOÛT

    FÊTE DU COURONNEMENT DE LA VIERGE MARIE

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     A Bonsecours

    18H30 messe
    avec les vêpres intégrées.