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Saint Pierre-Bonsecours - Page 47

  • Lettre mensuelle de juillet 2016

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    avec la déclaration de décembre 2015 de rabbins orthodoxes sur le christianisme 

    et le texte final du concile panorthodoxe.

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  • Fermeture de l'église Saint Pierre

    Attention ! 

    Des petites chutes de pierre dans l’église St Pierre de notre paroisse nécessitent un examen approfondi de l’état du bâtiment et sans doute, des travaux qui dureront plusieurs mois.

    L’église a été fermée au public par la mairie de Nancy, propriétaire de l’édifice.

    Les offices sont désormais célébrés dimanche et semaine à la crypte de l’église, aux heures habituelles.

    On entre dans la crypte en descendant, le long de l’église, la rue Lionnois, de l’un ou l’autre côté. La crypte est sous le chœur de l’église, avec une porte d’entrée de chaque côté.

    L’église Notre Dame de Bonsecours nous accueille pour la messe du samedi soir 18H comme d’habitude.

    Elle est ouverte pour la prière
    les mardi, jeudi et samedi de 14H30 à 17H.

  • Annonces paroissiales. Semaine du 16 au 24 juillet 2016.

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    Annonces

    Dimanche 17 juillet à Bonsecours, baptême de Maelys THURY

     

    Samedi 23 juillet à 16H mariage de Bonsecours

                            Kevin SCHORSCH et Julie SKORRZEWSKI

    Les Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie commencent le mercredi 20 juillet par un séjour dans un diocèse de Pologne pour une semaine et se concluent par la messe avec le Pape François à Cracovie le 1er aout. Prions pour tous ces jeunes.

  • La question de confiance.

    Questio.jpgCe dimanche dans l’Evangile, Jésus pose la question de confiance aux apôtres : « Pour vous qui suis-je ? » Cette question lui tient à cœur puisqu’il prie avant de la poser, c’est dans prière qu’il la pose. C’est donc une étape clé pour les apôtres. Ils fréquentent Jésus depuis quelques mois, ils l’entendent prêcher, parler du Royaume, ils voient les miracles, sa tendresse pour tous, sa prière… Alors qui suis-je pour vous ?

    Pierre répond avec ses mots et sa pensée. La preuve du caractère personnelle de cette réponse est que, selon St Matthieu, Pierres e trompe complètement sur Jésus.

    Cette question, Jésus la pose à chacun d’entre nous.

    Cher lecteur de ce blog, cher paroissien, que vas-tu répondre ?

    Attention ! Pas de réponse toutes faites, ces mots qu’on dit mais qui ne représentent rien pour nous, ces mots passe-partout, ces mots conventionnels qui sont hors de moi...

    Non ! Une vraie réponse personnelle… comme cette malade visitée, au moment de recevoir l’eucharistie : qui est Jésus pour vous ? Réponse comme un cri : « Tout ».

    Oui une vraie réponse…   ou rien.

  • La pécheresse pardonnée : St Luc 7/36-50

    9268898image57-jpg.jpg            « Tu vois cette femme :… Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » Il y a donc deux « amours » :

                La première expérience a conduit cette femme à Jésus ; elle est venue en toute confiance – elle ne sera pas repoussée – et elle a manifesté avec ses gestes son amour pour ce maître aux pieds duquel elle est : larmes, pieds essuyés par ses cheveux, parfum. C’est ce que Jésus appelle « ta foi ». La foi est donc amour de Jésus, contact avec lui, humilité de l’approche …

                La seconde expérience de l’amour est le fruit du pardon accordé : celui à qui on pardonne peu aime peu. Elle qui a beaucoup péché selon Jésus a été beaucoup pardonnée – « femme, tes péchés sont pardonnés »… et son amour pour le maître qui pardonne a donc grandi ! Il y a donc un cercle vertueux, d’un amour qui conduit à confesser ses péchés à un amour qui grandit d’avoir été pardonné.

    C’est l’expérience que nous faisons dans le sacrement de la réconciliation. Nous venions à Jésus par amour et confiance en lui, nous connaissons sa miséricorde et donc nous confessons nos péchés. Et en retour, nous recevons de cette démarche, un surcroît d’amour de Jésus pour nous et un surcroît d’amour pour lui.

                Mais la Parole de Jésus - « celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour »- est terrible pour Simon qui se croit juste ! Il n’a pas lavé la pieds du Christ comme l’hospitalité le voulait, n’a pas donné de baiser d’accueil, n’a pas répandu de parfum… il a accueilli Jésus comme un mufle… et dans son for intérieur, il juge la femme – dont les gestes, il est vrai, sont équivoques – et il juge le Christ, « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » C’est le fils aîné de la parabole du prodigue… comme lui, Simon juge la femme et n’a rien compris à ce qu’apporte une vraie rencontre avec le Christ… même s’il sait bien raisonner : « Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. »… il ne sait pas aimer ! Et c’est son drame affreux… celui de tous ceux qui ne se confessent jamais ! Il est devenu dur, il juge avec rudesse, il n’a aucune vision claire de lui-même, il se croit juste… son cœur s’est durci … au point de ne même plus appliqué les règles minimales de l’accueil de l’hôte !

                Du coup, Simon reste chez lui dans la tristesse de son orgueil… tandis que les femmes, elles, suivent Jésus de village en village, avec le groupe des Douze. Et pourtant ces femmes ne sont guère « recommandables » : du milieu d’Hérode, affranchies, riches, pécheresses… et ce sont elles qui fiancent avec els biens dont elles disposent la mission de Jésus… Si Simon apprend cela, il s’étranglera dans sa raideur… Décidément ce Jésus est infréquentable, un homme « entretenu »… par des pécheresses de luxe.

  • Oratorio Saint Philippe Néri

    Les prêtres et les laïcs de l’Oratoire vous proposent
    un oratorio à la Basilique Saint Epvre :

    Saint Philippe Néri et les œuvres de miséricorde !

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  • Pèlerinage paroissial de l'Ascension

    Sur les pas de St Colomban (VIè-VIIè) moine et prophète.
    Voici la staue de St Colomban devant l'église abbatiale de Luxeuil. Les photos sont de M Baer. Qu'il en soit remercié.

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    St Colomban s'est installé dans le pays des Mille étangs à Annegray, si proche des paysages de son Irlande natale.

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    On a chanté les laudes dans le ruines de la chapelle du premier monastère.

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    En attendant l'échange... petit repos!... dans le salon des Princes!

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    Voici l'abbaye telle qu'elle apparaît aujourd'hui:

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    dans une très belle petite ville

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    Photo du groupe des pèlerins dans la cour de l'abbaye

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  • Fête Dieu 2016

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                Dimanche dernier, nous contemplions et adorions la Sainte Trinité, notre Dieu Un et Unique, communion de trois personnes. C’était l’accomplissement de la révélation du mystère de Dieu, révélation au long des années de l’histoire d’Israël et achevée, accomplie pleinement dans le Seigneur Jésus. L’Evangile du jour nous rappelait que nous étions tous invités à la communion profonde avec Dieu, Dieu venant faire sa demeure dans le cœur du disciple, le disciple vivant caché dans le cœur de Dieu avec le Christ. Aujourd’hui, la fête du Corpus Domini, nous enseigne que cette communion avec Dieu se fait par le joyau de l’eucharistie que le Seigneur nous a laissé et dont l’Eglise a vécu dès les origines… St Paul dans l’épître d’aujourd’hui nous le confirme : en 36 lors de son baptême à Damas des mains d’Ananie, il a reçu aussi l’eucharistie – le rituel et le sens – que pratiquait la communauté de Damas, 6 anas après la mort du Seigneur ! C’est ce qu’il a transmis fidèlement à ses propres fondations comme un trésor précieux.

                Retenons déjà que St Paul lie la célébration de l’eucharistie au dernier repas de Jésus, à sa mort et à sa résurrection et au témoignage de la communauté « qui annonce la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne ».

                L’Eglise des Pères va approfondir ce précieux trésor. En montrant que cette transformation du pain en Corps du Seigneur et du vin en Sang, se fait par l’action de l’Esprit Saint. L’Esprit qui a plané sur les eaux primordiales pour en faire jaillir la vie, l’Esprit qui a reposé sur Marie comme une nuée pour faire naître en elle le Fils de Dieu comme fils d’homme, l’Esprit qui a été reçu du mourant sur la Croix et donné à Pentecôte à Marie et aux apôtres unis dans la prière, le même Esprit vient sur le pain et le vin, à la parole du prêtre, pour opérer la transformation et réaliser la Présence du Christ : « le pain et le vin voilent un réel divin » dit St Thomas dans la prose de ce jour.

                Mais les Pères insistaient aussi sur la venue de l’Esprit Saint sur la communauté rassemblée pour faire d’elle le Corps ecclésial du Seigneur. Car l’Eglise célèbre l’Eucharistie mais c’est l’Eucharistie qui fait l’Eglise, qui la crée l’Eglise sans cesse.

                On a donc un magnifique ensemble : la Pâque du Christ, mort et résurrection chantées sitôt la consécration, le dernier repas instituant l’eucharistie, l’Esprit Saint acteur de toute transformation, le prêtre redisant et refaisant les paroles et gestes du Christ et pour accomplir l’eucharistie, l’offrande du Corps du Christ – Seigneur présent sous les signes du pain et du vin – et Eglise – communauté rassemblée et faite Corps du Christ par l’Esprit. Voilà la splendeur de notre trésor le plus précieux avec la Parole de Dieu. C’est la Parole de Dieu – lue dans la liturgie des lectures - faite chair et reçue en communion.

                Ce bel ensemble a éclaté au point de ne plus être compris ni vécu consciemment au XIè siècle avec les contestations de Bérenger de Tours qui tente d’expliquer rationnellement la présence réelle et finit par la nier. St Thomas d’Aquin poursuit les réponses déjà données à Bérenger… et c’est à lui que le pape demande de rédiger les textes de la messe de ce jour. Cette fête fut instaurée dans le pays de Liège : l’idée en fut inspirée à Ste Julienne du Mont Cornillon et la Bienheureuse Eve de liège. Elle fut instituée par le pape en 1264.

                Mais peu à peu les chrétiens perdirent le sens de la belle unité patristique, on communia de moins en moins –une fois par an – et on se focalisa sur le comment de la présence réelle. Tout fut accentué par la Réforme protestante malgré les fureurs de Luther qui affirmait, le Seigneur a dit, « c’est mon corps », il a dit « ist » et non « bedeutet » (= il  a dit c’est mon corps, il n’a pas dit cela représente mon corps). Mais Quand Luther réforme la messe, il supprime la prière à l’Esprit Saint ! ET Calvin dit que « le Seigneur ne peut pas être sur l’autel puisqu’il est au ciel »  !! Il n’est pas sûr que du côté catholique, on comprenne bien tout mais on ne change rien au rituel. Les querelles vont durcir l’opposition entre les catholiques qui affirment la présence réelle et les protestants qui la nient. Tout est focalisé sur la Présence réelle… la procession de la Fête Dieu est relue uniquement de cette manière… et malheureusement, on communie le dimanche à la communion du matin – sans messe souvent - et on retourne à la grande messe sans y communier.

                La réforme conciliaire nous a reconduits à contempler l’eucharistie dans sa merveilleuse totalité telle que les Pères l’avaient établie. Du coup, la Fête Dieu a besoin d’être vécue autrement : bien sûr dans la certitude de foi de la Présence réelle du Seigneur sous le signe du pain et de vin, mais plus dans la contemplation et l’émerveillement devant le don du Seigneur et dans l’adoration dont les occasions sont dans nos paroisses de plus en plus nombreuses. Dieu en soit béni.

  • Pèlerinage paroissial

    « St Colomban, moine et prophète »

    Luxeuil et pays des Mille étangs.

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    Jeudi 5 mai 2016, Jour de l’Ascension

    Départ en car devant St Pierre jeudi 5 mai à 8H30
    Retour devant St Pierre à 18H30
    Apporter son pique nique, Prix du car : 15E

    Saint Colomban Abbé de Luxeuil et de Bobbio (615)

                Vers 580, il quitta l'Irlande en compagnie du futur saint Gall et parcourut l'Europe Occidentale, entre Meuse et Rhin et jusqu'en Germanie, accepté, refusé, repoussé, mais toujours fondateur d'abbayes dont le rayonnement sera l'un des éléments les plus dynamiques de l'évangélisation durant l'ère mérovingienne. Il menait la vie dure à ses moines par une règle austère, mais grâce à cela bien des saints y ont trouvé le chemin de leur sainteté : saint Donat de Besançon, saint Faron de Meaux, saint Babolin de l'abbaye de Saint Maur des Fossés près de Paris, saint Omer de Thérouanne, saint Desle de Lure, saint Romaric de Remiremont, saint Wandrille, saint Achaire, saint Amand, saint Philibert, saint Valéry, etc… Le plus célèbre de ses monastères est sans aucun doute celui de Luxeuil dans la Franche-Comté où affluèrent des moines francs, gaulois et burgondes. Un monastère qui, pendant deux siècles, fut le plus grand centre de la vie monastique en Occident. En 610, il dut fuir la Gaule où la cruelle reine Brunehaut le poursuivait parce qu'il lui reprochait ses vices et ses crimes. Il avait envisagé de retourner en Irlande et, pour cette raison, nous le trouvons à Nantes. Obligé de revenir sur ses pas, il traverse les Alpes et se réfugia à Bobbio en Emilie-Romagne où il fonda son dernier monastère. Il y mourut. La règle monastique originale qu'il avait donnée à ses monastères fut très influente dans l'Europe pendant deux siècles.

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  • Vigiles Pascale 2016

    cierge.jpg            Aujourd’hui, durant cette nuit sainte, 5682 adultes reçoivent le baptême dans de nombreux diocèses de France.  Des hommes et des femmes qui se sont laissées attirer vers le Christ par notre Père, agissant par son Esprit Saint. Des hommes et des femmes qui sont venus à Jésus et qui ont vu, selon la formule de Jésus aux premiers disciples dans St Jean : « Viens et vois ! »[1]

                Vous aussi chère Leila, vous êtes venue et vous avez vu. Cela faisait plusieurs années que vous fréquentiez déjà discrètement la communauté chrétienne, quand le Seigneur vous a invitée à franchir le pas : ce fut pour vous une invitation intérieure «  à aller voir le curé de la paroisse. » Et vous êtes venue. Benoît XVI faisait remarquer que la formule « viens et vois » je cite, « signifie plus exactement, « venez et vous deviendrez voyants », c’est-à-dire vous serez capables de voir. » C’est ce qui s’est passé pour vous : vous vous êtes approchée du Christ par votre lecture assidue des 4 Evangiles, verset après verset, en m’avouant : « je dois m’arrêter souvent dans ma lecture tellement c’est fort, tellement c’est extraordinaire. » Benoît XVI confirmait votre chemin quand il disait: « Venir signifie entrer en sa Présence, être vu de Lui et voir ensemble avec Lui. C’est en effet au-dessus du Christ que s’ouvre le ciel, l’espace secret de Dieu. Vous verrez les cieux ouverts disait Jésus à Nathanaël… là en effet, venu au Christ, l’homme demeure dans la sainteté et est introduit dans la vision. »

                Cette venue à Jésus et cette rencontre qui est vision intérieure de la beauté du Christ, écoute et expérience de son amour, compréhension de la vie en Lui, cette venue à Jésus déjà commencée par vous, va connaître dans le baptême son accomplissement. Venue au Christ, Leila, le Seigneur va venir maintenant demeurer en vous. St Paul disait : « Ce n’est plus moi qui vis mais le Christ qui vit en moi. »[2] C’est fait tout d’un coup au baptême… et c’est à faire dans le quotidien de la vie, pas à pas, dans le combat spirituel et la joie d’être en compagnie du maître à tout instant. « Mais celui qui ne prend pas le risque de venir ne peut pas voir, continuait Benoit XVI. A l’inverse de ce qui s’était produit autrefois dans le paradis où la consommation du fruit défendu - selon l’image biblique – avait dessillé les yeux pour le malheur de l’homme, maintenant le fait de venir à Jésus et de savourer la vérité par l’eucharistie, ouvre les yeux et fait voir la bonté de Dieu. »

                Vous aussi Marc, Hector, Jules, Matthieu et Robin vous êtes venus au Christ. Certes ce sont vos parents qui ont demandé le baptême pour vous. Mais la catéchèse que vous suivez avec fidélité depuis 4 ans, vous a fait découvrir petit à petit la belle personne qu’est le Christ : il est Fils du Dieu Béni devenu homme au milieu de nous ; Il nous révèle qui est vraiment Dieu et nous ouvre le chemin qui conduit au Père, pour la béatitude éternelle. Certes la catéchèse vous transmet l’expérience des croyants depuis 2000 ans, ce qu’ils ont découvert et éprouvé du Christ et par lui, de Dieu. Mais il va falloir pour vous aussi, venir encore plus personnellement à Jésus pour voir, vous personnellement, ce que le Seigneur voudra vous faire découvrir de Lui. Vous avez reçu le message, vous allez proclamer dans quelques instants votre adhésion de jeunes et le chemin qui s’ouvre devant vous, c’est maintenant, si ce n’est déjà fait, la rencontre personnelle du Christ. Car la foi chrétienne, ce n’est pas une doctrine, c’est la rencontre d’une personne qui fascine, attire, réconforte, éclaire la pensée, dilate l’esprit et le cœur.

                Cette rencontre est liée intensément mais diversement à la liturgie de l’Eglise et à la participation à l’eucharistie. Devenir « une seul chair avec le Christ » par la communion, c’est entrer dans son mystère et lui permettre de se révéler à nous comme il voudra et quand il voudra. C’est cette expérience que tu vas commencer aujourd’hui Ludivine en communiant ce soir pour la première fois. Le Seigneur s’est déjà un peu montré à toi quand dans le moment de préparation que nous vivions ensemble mercredi, tu t’es arrêtée plusieurs fois devant une parole de Jésus ou une promesse, en me disant : « comme c’est étrange ». Car Dieu se rencontre à tout âge… et je sais de quoi je parle moi qui vis encore aujourd’hui à 66 ans de l’éblouissement de la rencontre que le Seigneur m’a fait faire de lui, à 8 ans, en m’appelant au sacerdoce.

                Chers frères et sœurs, vous qui êtes les fidèles de ce quartier, réjouissez-vous avec moi de ce chemin de foi de tous ces frères et sœurs, de tous âges, au milieu de nous ce soir. N’oubliez pas qu’ils attendent beaucoup de vous pour les accueillir et les entourer de votre amitié dans le Christ, leur donner votre témoignage personnel qui les encouragera.

                Tous, faisons monter vers Dieu le Père, Source de toute bonté, notre action de grâce et notre louange. Amen.

     

    [1] Jean 1/39

    [2] Galates 2/20

  • Jeudi Saint 2016

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                Bien chers frères et sœurs, nous célébrons chaque dimanche l’eucharistie du Seigneur… certains d’entre nous, chaque jour. Nous risquons de nous habituer… à l’inouï, l’extraordinaire de cette célébration. Profitons de ce jeudi saint pour nous émerveiller davantage du don de l’eucharistitie.

                Dans toute célébration liturgique – et a fortiori à l’eucharistie du Seigneur -, la frontière entre le temporel dans lequel nous vivons et l’Eternel divin devient floue et comme poreuse : en effet depuis que Dieu l’Eternel s’est introduit dans le temps – « en ces temps qui sont les derniers, dit l’épitre aux Hébreux, Dieu nous a parlé par son Fils incarné – et que Jésus, ce Fils de Dieu incarné, est entré dans l’éternité par la résurrection, Eternité et temps s’interpénètrent.

                L’amour de Dieu nous a été dévoilé et révélé pleinement dans la Croix, nous le contemplions dimanche dans la Passion selon St Luc : cet amour est éternel, il est donc toujours accessible dans le Christ ressuscité. Du coup, chaque instant de notre temps, s’il rejoint l’éternel toujours disponible, trouve une signification nouvelle : désormais le temps qui passe n’est plus une usure, il est une ouverture possible à l’Eternité, ouverture que la célébration liturgique réalise et accomplit, quand l’homme fait mémoire du Fils de Dieu présent à jamais, dans l’histoire des hommes. Etre homme pour un chrétien, ce n’est plus seulement être dans un corps qui vieilli et être « vers la mort », mais c’est avant tout être vers Dieu et vers la Vie.

                « Faites cela en mémoire de moi » nous dit Jésus ce soir à la Cène. L’homme - nous donc croyants - avons la garde de la mémoire de la Promesse de Vie donnée par Dieu le Père dans la Pâque du Christ son Fils. Faire mémoire de Jésus dans sa Pâques, c’est beaucoup plus que se souvenir de lui : c’est entrer dans le Don de Dieu avec toutes les fibres de son être, sa pensée, son cœur, son attention, sa mémoire, son affectivité et son corps. On dit alors « mémorial » ; nous faisons mémoire du Christ Pascal dans un ensemble de rites, de paroles laissées par Jésus qui nous font entrer dans l’acte de sa mort et Résurrection, qui nous fait vivre cette Pâque dans tout notre être. Et comme les gestes de Jésus s’inspire de la tradition biblique, les assume, les dépasse et les accomplit, dans chaque eucharistie, nous vivons l’acte créateur, la sortie d’Egypte, le passage du Jourdain et la Pâque du Seigneur, toute l’ouvre de Dieu dans laquelle nous entrons et qui nous vivifie.

                Cet action de mémorial est forcément communautaire : c’est Dieu qui rencontre son peuple avec lequel il renouvelle son alliance, « alliance nouvelle et éternelle ». L’alliance est personnelle avec chacun au baptême… mais l’alliance personnelle se vit dans l’alliance communautaire avec les autres frères et sœurs de l’Eglise.

                Cette action de mémoire n’est pas rencontre d’un passé, on l’aura compris. Même si les rites nous viennent du passé, ils agissent pour aujourd’hui. La liturgie n’est pas conservation mais conversation : Dieu s’entretient avec son peuple et avec chacun dans l’aujourd’hui, Dieu se donne à tous et à chacun personnellement dans l’aujourd’hui, l’éternité divine entre à nouveau dans l’aujourd’hui de chacun et de la communauté assemblée.

                En chaque mémorial, l’Eternité du « monde » de Dieu – le Royaume – entre dans notre aujourd’hui, le vivifie, le féconde, lui donne son sens, son espérance, sa densité, sa beauté. Que pourrait – on faire de plus digne de l’homme et de Dieu ?

                Le même soir de ce dernier repas, Jésus a résumé toute son action dans un geste : le lavement des pieds que nous rapporte Jean. Jésus prend la position du Serviteur. Déjà dans la passion selon St Luc, il disait : « Celui qui est à table est plus grand que celui qui sert ; mais je suis au milieu de vous comme celui qui sert. » Toute sa vie jusqu’à la croix y compris – « il a aimé les siens jusqu’au bout » - fut service du salut de ses frères, service de leur gloire promise, service de leur divinisation. A chacun d’accepter que le Seigneur soit serviteur de lui-même « pour avoir part avec Lui »… condition sine qua non, répétée à Pierre qui ne voulait pas voir Jésus à ses pieds. A chacun de nous d’accepter d’avoir le Christ à genoux devant lui pour le servir ! Ce qui avouons-le bouleverse bien des représentations de Dieu qui traînent dans notre tête !

                Mais ce geste a aussi une autre signification : il concerne le sacerdoce ministériel inauguré également aujourd’hui, à la dernière Cène. Le prêtre est celui qui tient la place du Christ dans la communauté : in persona Christi. Et la personne du Christ en laquelle il vit et agit, est celle du serviteur qui lave els pieds des disciples. Le prêtre en effet, tient la place du Christ dans son célibat consacré, dans son enseignement de la Parole « à temps et à contre temps », dans le rattachement qu’il opère pour la communauté à toute l’Eglise, dans la communion interne de la communauté dont il a la charge. Il est celui qui sert la foi, la vie chrétienne et la gloire future de ses frères et de tous ceux dont il a la charge. Il est intendant des mystères – des sacrements – pour tous les hommes qui les demandent. Avoir part au service du prêtre, c’est pouvoir avoir part avec le Christ..Amen.

  • Passion selon St Luc


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               Passion selon St Luc

     

                La Passion selon St Luc met bien en lumière la Croix du Seigneur dans ses deux aspects : le lieu où, d’un côté, se manifeste jusqu’à l’exaspération la haine des hommes portée à Dieu à travers son Fils et de l’autre, l’amour extraordinaire de Dieu qui se donne, la révélation de l’essence divine : il est AMOUR.

                La haine : que de violences, de lâcheté comme celle de Pilate, de haine comme celle des chefs juifs avec leur dérision, leur moquerie, leur violence pour réclamer la morte t faire céder Pilate, la violence de la crucifixion en elle-même, la sottise satisfaite et la légèreté « d’Hérode qui espérait bien lui voir faire un miracle »… comme au spectacle ! La vulgarité du mauvais larron… appelant le Christ à jouer le chef de bande « sauve toi, toi-même et nous avec »  belle association de malfaiteurs… Tout se résumant dans la demande de libération de Barabbas « = le fils du père »… le fils du père, émeutier et meurtrier préféré au « Fils du Père » qui n’a fait que du bien !

                L’amour du Christ manifestant celui du Père donné dans l’Esprit Saint : amour vécu dans la sérénité et la dignité extrêmes. Amour exprimé dans les paroles de Jésus : « Père pardonne –leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » La complicité de l’invocation « Père »…, la demande de pardon… et de pardon sans condition, puisque le pardon demandé et donné excuse les hommes ! Pardon donné au bon larron : celui-ci se désolidarise de l’autre, reconnaît ses torts – enfin un qui le fait ! – et donne toute sa confiance à Jésus qu’il reconnaît comme Messie/Roi : « Souviens toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » Et quelle réponse ! « Aujourd’hui tu seras avec moi dans la paradis ». Le bon larron parlait de la fin des temps, Jésus lui parle d’aujourd’hui ! … à moins qu’aujourd’hui, sur le calvaire, soit la fin des temps !

                Et la dernière parole du Christ nous ouvre la royaume et transforme la mort : « Père, Entre tes mains, je remets mon esprit ». Dans St Jean, parlant de sa mort personnelle, Jésus disait : « Je pars vers le Père ». En St Luc, il meurt en vivant ce don de lui-même au Père. Ce don de lui-même ouvre la mort sur les bras du Père. La mort en lui devient passage au Père. Et la résurrection confirmera cette parole et cet acte de Jésus. La mort est morte sous nos yeux.

                Et enfin, une parole sensée de l’homme dans la bouche du centurion : « Vraiment cet homme était un juste ».

  • Homélie du Père Bombardier pour la messe anniversaire de la mort de Stanislas

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    Sermon 250ème anniversaire de la mort de Stanislas.    

     

    Bien chers amis, bien chers frères et sœurs,

                Le 23 février 1766 décédait dans des conditions dramatiques à Lunéville et le 3 mars, son corps était déposé dans le caveau de cette église qu’il avait fait construire. Il avait affronté et supporté ses souffrances comme il l’avait demandé quelques années plus tôt dans une des prières qu’il a composée où il disait : « Donnez nous Seigneur un courage invincible, un cœur inébranlable, une volonté conforme à votre Providence. Que rien ne me trouble de ce qui vient de vous mais que tout me soit cher pour l’amour de vous. Qu’aucun contretemps ne m’ébranle par e qu’il afflige la nature ; mais qu’il laisse mon cœur en paix parce qu’il vient de vous. .. Vos louanges sont toujours sur mes lèvres : ne les méritez-vous pas toujours vous qui êtes toujours mon Père ? »

                L’Evangile que nous venons d’entendre est sans doute pour une grande part dans la confiance dont témoignait Stanislas dans cette prière et dans sa manière de mourir.

    « Que votre cœur ne soit pas bouleversé, disait Jésus vous, croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » Et le Seigneur ajoutait répondant à Thomas : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

                Jésus prend donc une comparaison pour se faire entendre, pour faire découvrir aux siens la fécondité de sa propre mort et la nouveauté qu’il apporte. Cela peut sembler suprenant ! Il faut savoir en effet, que pour la plupart des juifs du temps de Jésus et les apôtres, quand on est mort, il n’y a plus rien. Le corps retourne à la matière et le souffle à Dieu qui l’a donné. Pendant plus de 15 siècles, la Bible n’a rien dit d’un au-delà possible à la vie terrestre. Son nom même tombera dans l’oubli. Tout est enclos dans la seule perspective de l’histoire. Depuis le livre de Job 300 ans avant le Christ, la question est posée mais elle demeure sans réponse ferme.

                Alors, Jésus pour ouvrir les siens à une autre perspective prend une image : celle de la maison paternelle où nous sommes attendus chaleureusement. Expérience que connaissent les apôtres comme nous d’ailleurs. Il présente ainsi sa mort comme l’ouverture du chemin vers le Père, vers la maison du Père. Il est le frère aîné qui va préparer aux siens une place et qui viendra chercher chacun de ses disciples pour le conduire au Père. Je viendrai vous prendre avec moi.

                Car depuis toujours quand Jésus parle de sa mort, il dit dans une formule ramassée, sans détail, qui est comme la définition de la mort chrétienne : « je vais au Père ». C’est de cette manière que Jésus indique le changement pour la mort des hommes qui va s’opérer dans sa mort à lui  alors jusque là, la mort était l’inconnue, le signe de l’éloignement de Dieu, de la séparation avec lui, la Source de la Vie, conséquence du détournement de l’homme vis à vis de Dieu. Oui, comme dit la prière eucharistique 4 : « Comme il avait perdu ton amitiéen se détournant de toi, Toi Dieu, Tu ne l´as pas abandonné au pouvoir de la mort. »…

                Jésus avait laissé pressentir ce changement plusieurs fois au cours de sa vie. Ainsi en parlant de Lazare mort à ses apôtres, il avait dit : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais aller le tirer de ce sommeil. » Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. » Jésus avait parlé de la mort ; eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil. Alors il leur dit ouvertement : « Lazare est mort. » (Jean 11/11-14)

                Quand Jésus parle de sa mort dans St Jean, c’est toujours d’une « mort vivifiante pour les autres et glorifiante pour Lui ». Dans sa mort, il fait vivre les hommes et il manifeste sa divinité « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme sur la Croix, dit-il, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, - le nom même de Dieu ! Révélé à Moïse au buisson ardent            .          

                Cette mort féconde pour les hommes, Jésus ne la vit pas comme un acte obligé, lié à sa fonction de Messie. Comme un acte qui serait étranger à sa personne. Non, cette mort demeure pour le Christ un acte personnel et libre qu’il choisit d’accomplir : comme il le déclare : « Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. » (Jean 10/17 -18)  Dans ce texte, Jésus a pleinement conscience d’être LE Fils : « le Père m’aime… » Dans l’acte de sa mort, se révèle pleinement la filiation du Christ, son identité profonde. Et d’ailleurs, sa mort sera présentée par les Apôtres comme son enfantement. Ecoutons St Paul dans la synagogue de Pisidie :« Et nous, nous vous annonçons cette Bonne Nouvelle : la promesse faite à nos pères, Dieu l’a pleinement accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, comme il est écrit au psaume deux : Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. »(Ac 13/33)  La mort du Christ est donc sa naissance à Dieu comme homme, sa filiation divine accomplissant son être de Fils dans l’humanité. Ainsi, La mort dans le Christ, devient, pour les disciples, leur naissance à Dieu. On fête les saints le jour de leur mort, appelé leur « dies natalis » le jour de leur naissance.

             Parmi ces disciples, Stanislas a voulu être compté. Célébrer sa mort aujourd’hui, c’est célébrer sa naissance comme Fils adoptif du Dieu béni. Et cette action est l’œuvre de l’Esprit  si nous nous laissons chacun « attirer dans le dynamisme de l’acte sauveur du Christ pascal. »

                On peut penser que Stanislas avait compris ce message de sa foi quand il choisit de faire représenter dans l’église de sa sépulture la Vierge Marie emportée dans la Paradis – c’est le plafond de cette église – La Vierge Marie qui pour reprendre le mot de Jésus « va vers le Père. » Amen