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Saint Pierre-Bonsecours - Page 47

  • Quelques mots pour nous lancer dans le carême

    Nous commençons ce soir une longue période d’intense vie chrétienne : 90 jours !

    90 jours composés des 40 jours du Carême, des 40 jours du temps pascal avec le Ressuscité et 10 jours entre Ascension et Pentecôte dans l’attente du don renouvelé de l’Esprit Saint qui vient accomplir toutes choses !!

                Ces 90 jours sont les jours du mystère pascal aussi bien dans sa face de mort au péché que dans celle de Vie Nouvelle, toute orientée et façonnée par Dieu, sous l’inspiration bienfaisante de l’Esprit. Trois mois centraux de notre année chrétienne.

                Ce mystère pascal, c’est notre bien le plus précieux depuis notre baptême qui nous l’a fait vivre réellement sous le mode du sacrement. Depuis ce jour, toute notre vie est pascale. Toute notre vie est accueil du Seigneur Ressuscité Lumineux, Vivant, Splendide et plein d’amour à notre égard. Toute notre vie est façonnée par sa main, toute notre vie est Passage, sans cesse renouvelé, de la mort à la Vie, des ténèbres à la Lumière, de l’amour de nous-mêmes à l’amour de Dieu. Alors pourquoi ce carême ?

                C’est que vous le savez bien, le temps, le tumulte de la vie, l’insouciance et l’indifférence de cœurs qui n’aiment pas assez, … tout cela fait que nous perdons de vue ce Bien précieux entre tous, nous nous y habituons ou ce qui serait pire, nous nous soustrayons à son action en nous.

                Le carême est d’abord le temps du souvenir joyeux de l‘amour pascal que Dieu nous porte. Commençons ce Carême dans l’action de grâce pour notre baptême, « pour avoir été arrachés au mal, aux ténèbres et à la mort, pour être plantés dans le royaume lumineux du Christ. » Le carême, c’est le temps de la gratitude : laissons-la monter du fond de notre cœur vers Dieu, laissons cette gratitude envahir notre âme pour que tout ce que nous entreprendrons comme effort de sainteté soit dans ce climat de joyeuse gratitude pour Dieu qui nous a tant aimés, le premier.

                Le Carême est aussi le temps de l’espérance réaffirmée : nous ne pouvons pas grand-chose pour nous faire être un peu mieux ! Notre médiocrité nous accable parfois au-delà de toute mesure : mais le carême nous fait nous tourner avec une confiance accrue vers le Seigneur Victorieux du mal, toujours, ce Seigneur éblouissant de Vie et d’Amour que nous rencontrerons dans la prière, la communion ou la méditation des Ecritures qui sont les lettres d’affection qu’il nous a adressées depuis si longtemps !

                Dans ce climat de douce gratitude peuvent alors s’exercer les œuvres de conversion du carême. Ce sont celles que Jésus lui-même nous indique : une prière intime avec lui, plus longue et plus donnée de notre part. Un jeûne de ce qui nous encombre (nourriture, objets,) de ce qui nous rend esclaves (passivité devant la télévision, abus du portable et abus d’Internet), un jeûne pour briser nos chaînes secrètes, en un mot un jeûne pour aller avec plus de fraîcheur et de jeunesse enthousiaste à la rencontre du Christ. Enfin, partage, générosité renouvelée, limite imposée à notre égoïsme ou à notre instinct de possession.

                Le résultat, au bout de 40 jours ? Un chrétien renouvelé, rajeuni, heureux de croire, enthousiaste de vivre avec le Christ et de chanter avec lui les louanges du Père. Cette transformation manifestera pleinement que dans le Carême, c’est la force de Pâques qui agit et que le but de ces jours est de devenir davantage vivants de la Vie nouvelle qui jaillit sans cesse du Christ.

                Commencez votre chemin pascal ce soir. Allons ! Tout de suite ne marche, c’est le sens des cendres que vous venez chercher maintenant auprès du Christ.

     

                Bon et saint carême à tous.

     

    Père Jacques Bombardier curé.

  • Notre carême 2017

    1er mars, Mercredi des Cendres 

    9H30 à Bonsecours : célébration de la messe et imposition des cendres
    19H crypte de St Pierre : célébration de la messe et imposition des cendres

    Ce jour d’entrée en carême, 
    l’Eglise demande à tous les disciples, abstinence de viande et jeûne. 

    Nous vous proposons un jeûne communautaire après la célébration des cendres à St Pierre : pain/pommes, Parole de Dieu et prière. (Salle St Vincent de Paul)

     

     

    4 mars pèlerinage avec le secteur dans le cadre de l’année diocésaine suivi les

    7 et 8 mars d’une
    Récollection commune

     

     

    Aux paroisses de la ville de Nancy avec Isabelle Parmentier, laïque consacrée, responsable de la première annonce delà foi dans le diocèse de Poitiers.

    Mardi : APPELES A NE FAIRE QU’UN DANS LA LOUANGE DU CHRIST
    Mercredi : PEUPLE DE RESSUSCITES, CONSACRES DANS L’ESPRIT

    9H00 chez les clarisses suivi de la messe
    ou 15H00/17H00 à St Sébastien
    ou 20H30/22H30 à St Sébastien

     

     

    Samedi et dimanche 18/19 mars

    Récollection paroissiale sur Moïse 

    Samedi 19H30-22H avec pique nique
    Dimanche 9H15 laudes, instruction et participation à la messe paroissiale

     

     

    Mardi 21 mars :

    20H30 salle St Vincent de Paul, étude biblique : lecture de la Passion selon St Matthieu lue cette année aux Rameaux

     

     

    8 avril cathédrale Notre Dame
    9H – 19H   journée du pardon

     

     

    Partage

    Cette année, nous partagerons notre collecte de Carême entre les Chrétiens d’Alep (pour ¾) et la participation – par une association - à l’opération très complexe aux USA, d’un petit enfant Matthieu.

  • ANNONCES DU 19 Février au 26 Février 2017

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    ANNONCES

    Ce dimanche, dernier du mois quête pour le chauffage et pour les travaux.

     

    DIMANCHE 26 FEVRIER

    16H30 A BONSECOURS

    Par La Chapelle de Bonsecours

     

    REQUIEM DE GILLE

    Chanté aux obsèques de Stanislas.

  • Les Béatitudes

    Ce texte extraordinaire qui ouvre l’enseignement de Jésus n’est pas simple que cela à comprendre. Dans la catéchèse des enfants, par exemple, c’est difficile de les faire entrer dans la pensée de Jésus.

    Je vous propose quelques pistes pour « entrer » dans cet enseignement, - elles ne sont pas exclusives les unes des autres - pour mieux le comprendre et surtout pour mieux en vivre en l’appliquant.

    Notons déjà la solennité de l’introduction de St Matthieu : Jésus monte dans la montagne, les foules le suivent, Jésus s’assoit, les disciples aussi et il commence à parler.

         1ère entrée : « Les pauvres de cœur »… dans la version syrienne de l’Evangile, il est donné : « Heureux les pauvres dans l’Esprit (spiration/souffle) ». Le traducteur explicite : « dépouillés dans l’Esprit, emportés par l’Esprit dans le royaume des Cieux. »[1] La pauvreté du cœur est l’œuvre de l’Esprit Saint en nous ; certes nous devons collaborer mais l’acteur principal et efficace est l’Esprit Saint.

           2ème entrée : les pauvres de cœur, qui sont –ils ? Comme pour un ordinateur : cliquons sur « pauvres de cœur ». Aussitôt apparaissent les autres béatitudes : un pauvre de cœur, c’est un doux, un compatissant, un miséricordieux, un passionné de la justice en Dieu, autrement dit la sainteté - un artisan de paix, un homme qui accepte d’être persécuté pour défendre la justice, qui accepte de porter l’ignominie du Christ dans la persécution.

          3ème entrée : Ces Béatitudes sont en fait le portrait du Christ. Il est le pauvre qui n’a pas où reposer sa tête… sinon la croix, le compatissant à toutes les misères des hommes ses contemporains, parfois remué jusqu’aux entrailles devant le drame humain, doux dans sa passion, doux et humble de cœur, Saint, trois fois saint devant Dieu le Père et les hommes, miséricordieux pour tout homme repentant, artisan de paix intérieure, entre les païens et les juifs réunis en un seul peuple, persécuté et majestueux dans sa passion… Les Béatitudes sont d’abord le portrait de Jésus que l’on contemple… et que l’Esprit Saint va nous faire réaliser en nous, selon notre personnalité. Un chrétien, c’est un homme des Béatitudes. Alors le Royaume de Dieu lui sera ouvert, il sera consolé par Dieu lui-même, il sera Fils de Dieu dans le fils, il possédera la Terre Promise….

          Enfin 4ème entrée : Le mot qui revient le plus est « Heureux » ou « Réjouissez-vous ». La vie chrétienne, c’est d’abord un bonheur de vivre ! C’est un bonheur de vivre « juste » dans la condition humaine. C’est un bonheur de grandir, de s’élever dans l’humanité et la délicatesse du cœur, c’est un bonheur de savoir comment et où conduire sa vie… c’est un bonheur de savoir que seul Dieu comble le cœur de l’homme.

     

    [1] Patrick Calame Les évangiles dans le langue de Jésus. Ed. FX de Guibert p. 49

  • Calendrier mensuel de février

    Calendrier mensuel

    Mardi 31 janvier : 20H30 à Notre dame de Lourdes rencontre des équipes d’animation pastorale de Nancy Ville

    Jeudi 2 février fête de la Présentation au temple de Jésus, appelée chandeleur, Sainte Rencontre, purification de la Ste Vierge. 18H30 à Bonsecours : bénédiction des cierges, procession et messe.

    Samedi 4 février : 10H15-11H45 salle St Jean Paul II rencontre de catéchèse.

    Dimanche 5 février à Bonsecours

    16H30-17H30 Concert Lecture, Bienheureuse Alix Leclerc et musique : Froberger.

    Mardi 7 février : 14H30 ou 20H30 lecture de St Jean chapitre 6 (2) salle du GEC au Cours Léopold.

    Mercredi 8 février : 18H-20H30 préparation de la confirmation (messe à la crypte et rencontre avec pique nique)

    Jeudi 9 février : 14H30 salle St Jean Paul II rencontre mensuelle du Mouvement Chrétien des Retraités.

    Samedi 11 février : 10H15-11H45 salle St Jean Paul II rencontre de catéchèse.

    18H à Bonsecours messe pour les Chrétiens d’Orient avec les chevaliers du St Sépulcre.

    Samedi 11 février- Dimanche 12 février

    RECOLLECTION PAROISSIALE : Le Roi DAVID

    Samedi 19H30 à 22H avec pique nique, dimanche de 9H15 à 12H avec la messe

    Salle St Vincent de Paul

     

    Dimanche 26 février à Bonsecours 16H30

    Concert avec La Chapelle de Bonsecours

    Requiem de Gille donné pour les obsèques de Stanislas.

     

    Mardi 28 février : 20H30 salle St Vincent de » Paul, études bibliques. Le prophète Joël

    Mercredi 1er mars :      ENTREE EN CARÊME

    MERCREDI DES CENDRES. Jeûne et abstinence.

  • Lecture de textes de St Pierre Fourier et Bienheureuse Alix Leclerc

    Dans le cadre de l’année diocésaine…

     

    CONCERT LECTURE 2017.

    29 janvier et 5 février 2017           

    16H30 – 17H30

    Sanctuaire Notre Dame de Bonsecours.

     

    Pour accompagner….

       * La lecture de St Pierre Fourier : Psaumes de Claudio Monteverdi

       * La lecture de la Bienheureuse Alix LeclercPièces de clavecin de J. J. Froberger

     

  • REPAS PAROISSIAL

     

    Samedi 21 Janvier 2017 : 12H

     

    REPAS PAROISSIAL

     

    SALLE CLAUDE DERUET

    rue Claude Deruet (quartier de La Madeleine)

     

    Vous êtes tous invités.

    Chacun apporte sa contribution au repas.

    Au cours du repas, « entre la poire et le fromage »,

    Notre curé évoquera la belle histoire de l’Eglise dans notre quartier.

     

     

    On peut s’inscrire en ligne : il suffit de répondre sur ce blog

    En indiquant

    * son nom

    * Le nombre de convives

    * Ce qu’on apporte, sucré ou salé,

  • La joie de Noël

    « Elle enfante son fils, le premier né, elle l’emmaillote et l’installe dans une mangeoire, car ce n’était pas une place pour eux dans la salle commune. » (Lc 2/7)

       Voilà le récit de l’événement que nous célébrons ce soir, cet événement qui est centre de l’histoire, à partir duquel nous comptons les années. Une phrase… 3 verbes « enfante, emmaillote, installe »… pas un mot de trop. On ne peut pas plus simple, plus modeste, plus discret. C’est toujours ainsi quand Dieu agit. Jamais dans le paraître, l’éclat inutile, le tumulte…comme pour Elie le prophète… le murmure d’une brise légère et Dieu est là.

         Qu’avons-nous à regarder ? Un petit enfant, un bébé. L’Evangile nous ramène d’abord à une grande joie de l’humanité : mettre un enfant au monde ! L’Evangile de ce soir nous remet devant une des grandes causes de la joie de l’homme : la naissance d’un enfant, la promesse de la vie, la merveille d’un tel avènement. Il nous rappelle à notre joie de parents, de grands parents, de famille… car nous avons tous connu un tel événement.

        Qu’avons-nous à regarder ? Un jeune couple… Joseph, - il a 18 ans – il est simple même s’il est d’une illustre famille, celle du roi David de Bethléem, Marie – elle a 16 ans – sa promise, son épouse. Chez eux aussi tout est simple, discret. Leur amour n’en est pas moins fort, tendre, joyeux… ils n’ont rien à prouver… ils sont heureux, ils portent un secret incroyable en eux mais n’en disent rien. Pas de publicité, par de coup de communication, pas d’effet… pas de sexualité débridée, scandaleuse, pour frapper l’opinion ou faire moderne… pas d’amour de la transgression ni de mépris pour des coutumes… Ils n’ont pas besoin de cela pour exister, leur vie intime et intérieure est si forte qu’il n’ont pas besoin d’autre chose pour remplir leur vie et pour être comblés de joie malgré la fatigue du chemin et de la grossesse pour Marie.

        Qu’avons-nous à regarder ? l’hospitalité qui leur est donnée. Il faut être un occidental pour penser qu’ils sont à l’hôtel ! Ils sont dans leur famille, accueillis avec joie, même s’il faut se serrer un peu ! La joie de la grande famille… après celle de l’intimité… la joie de la famille élargie réunie avec tous les âges ! Autre fait simple de nos vies, la joie de se retrouver, de passer un moment ensemble, d’échanger des nouvelles, des idées, des avis même différents… la joie de se disputer un peu peut-être!

         Chers frères et sœurs, chers amis, il faut nous désencombrer pour nous accorder à la joie de Noël : notre vie s’est compliquée par commerce sûrement, par orgueil sans doute, par plaisir, par besoin de paraître, par individualisme, par l’amour de la possession d’objets – vous savez cette avalanche de cadeaux dont presque la moitié sont revendus ou échangés le lendemain de Noël - … encombrés par une surinformation inutile mais bruyante… Ce soir, l’Evangile nous ramène aux joies simples… d’abord… avant de nous introduire dans l’inouï. Il nous ramène d’abord à la belle création humble… parce que c’est Dieu qui l’a faite et nous la donne sans cesse : c’est Lui, Dieu, qui sans cesse fait naître en nous l’amour, c’est Lui Dieu qui associe les parents à la création de la vie d’un enfant, c’est Lui qui veut nous rassembler en famille… jusqu’à faire de l’humanité entière « la famille de Dieu ». C’est lui qui nous veut simple, humble comme lui. C’est lui qui nous ramène à l’ordinaire…qu’il a vécu lui-même car « après tout, il y a mieux que de faire des choses extraordinaires : c’est d’illuminer l’ordinaire de l’intérieur[1] »… d’en montrer la profondeur divine.

          Marie et Joseph contemplent leur enfant au milieu de la joie familiale de la maison où ils habitent. Ils n’ont besoin de rien d’autre. Dieu leur a découvert déjà ses secrets. Mais nous ?

         L’arrivée des bergers dans l’étable de la maison où est né Jésus apporte un surcroît de lumière. Les bergers disent ce que Dieu leur a fait découvrir alors qu’ils étaient au champ à garder leur troupeau et à contempler le silence du ciel étoîlé. L’enfant qui vient de naître… c’est le Messie tant attendu, le Sauveur. Il est le Messie Seigneur, une grande joie pour tout le peuple. Voilà que cette humble naissance, c’est rien moins que la venue de Dieu sur terre parmi les hommes… pas un petit tour et puis s’en va… non ! une union qui dure pour l’éternité. Il naît aujourd’hui pour être toujours avec nous et pour que nous soyons toujours avec Lui. C’est la Paix sur la terre par la présence de Dieu en tout homme qui l’accepte… puisque Dieu aime tout homme.

        Marie est donc la Mère de Dieu…. Joseph le père adoptif de Dieu devenu homme, … la Famille royale de David après tant de purification, donne son plus beau fruit. La longue attente n’a pas été inutile. Elle fut secrètement féconde !

        Mais alors le mariage, en retour, est saint, beau et grand… l’amour qui vient de Dieu pour embellir celui des époux est là pour les rendre infiniment heureux… et la mise au monde d’un enfant, c’est chaque fois comme l’arrivée de l’enfant de la Promesse ! C’est cette beauté simple de la vie que Dieu a épousée… et parce qu’il l’a épousée, sa beauté est plus belle encore car la grâce ne détruit pas la nature mais l’embellit et la parfait.

        Alors ne sortons pas de cet univers de la simplicité ! … pour sa beauté, sa douceur, sa Paix divine. Revenons à ce cœur, dépouillons-nous de l’inutile, du trop, de ce qui nous encombre… faisons comme Bar Timée l’aveugle, qui, pour courir vers le Christ, jette son manteau qui l’encombrait et crie : fais Seigneur que je voie ! Fais que je voie les merveilles de ma vie où tu resplendis, Seigneur, puisque tu as voulu vivre la même vie que moi. Newman définit ainsi le chrétien : « le Chrétien c’est celui qui a un sens souverain de la Présence de Dieu en lui et autour de lui. » Or Noël nous apprend que Dieu habite les simples et nobles réalités de la vie ordinaire qui sont les nôtres. C’est là qu’il nous attend et qu’il transparaît si nous regardons longtemps notre vie avec l’émerveillement de l’enfance. Amen

     

    [1] Fabrice Hadjadj Résurrection mode d’emploi p. 13

  • Célébrations de Noël

    Pour se préparer :

    Confessions de 16H à 17H30

    Les samedis 17 et 24 décembre à Bonsecours

     

    Messe de la Nuit de Noël

    22H à Bonsecours.

    En raison de la fermeture de l’église St Pierre pour travaux.

    Messe du Jour de Noël

    11H à la crypte de l’église St Pierre

     

    Samedi 31 décembre à Bonsecours : Sainte Marie Mère de Dieu

    17H30 vêpres de la Fête

    18H messe d’action de grâce pour l’année

     

    Dimanche 1er Janvier 2017 : Sainte Marie Mère de Dieu

    11H à la crypte de St Pierre

  • Oraison du 4ème dimanche

    4ème oraison : Que ta grâce, Seigneur notre Dieu, se répande en nos cœurs : par le message de l'ange, tu nous as fait connaître l'incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la résurrection. Lui qui règne.

    @ chef d’œuvre du point de vue de la construction latine : on a là un condensé théologique admirable du plan divin de l’Incarnation rédemptrice. Le schéma est simple : on demande à Dieu la grâce qui fera obtenir l’objet de la requête principale : la gloire de la résurrection !

    @ Le mot « gratiam » est mis en tête, en valeur. C’est le mot du jour puisque c’est le mot-clé de l’Evangile du jour qui est celui de l’Annonciation. Marie est « pleine de grâce » Marie n’est pas nommée explicitement, mais elle inspire toute la prière.

    Ce thème de « l’infusion de la grâce » (infunde) est un thème très présent dans la pensée de St Grégoire le Gd inspirateur de cette oraison : la grâce est selon lui comme « une pluie fine », « une rosée douce » qui féconde l’homme et le guérit de la stérilité du péché.

    Cette grâce, elle doit conduire l’homme jusqu’au bout : le dernier verbe « « perducamur »

    @ La mention de l’Incarnation du Fils de Dieu. « Angelo nuntiante » est une expression typiquement augustinienne. On parle de cette révélation de cette incarnation et ajoute Dom Guéranger « le mystère du verbe incarné avec toutes ses immenses conséquences » qu’annonce la deuxième partie de la collecte. L’incarnation mène à la Résurrection par la croix. L’incarnation reçoit dans cette oraison toute sa dimension salvifique, Noël reçoit toute son ampleur salvifique.

    Origine : elle ne vient pas d’un formulaire d’Avent. Elle vient d’un ancien formulaire de l’Annonciation du sacramentaire grégorien. Elle est reprise au 7 octobre et chaque jour à l’Angelus.

    Pour aller plus en profondeur : Livre du Père Patrick HALA moine de Solesmes
    « la spiritualité de l’Avent à travers les collectes », éditions de Solesmes 2004 168 pages

  • Oraison du 3ème dimanche

    3ème oraison : Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de ton Fils ; dirige notre joie vers la joie d’un si grand mystère, pour que nous fêtions notre salut avec un cœur vraiment nouveau.     

    @ dans le cadre du dimanche de la joie. On est orienté pour la première fois vers Noël. Et Dieu le Père prend de l’intérêt à considérer l’attente liturgique de son Eglise et à voir la foi (fideliter) de son peuple.

     @ On demande la joie : mentionnée avec deux mots « gaudia » et « laetitia » issus du livre du prophète Zacharie et qui caractérisent la joie messianique de Jérusalem devant son Roi et son sauveur qui vient à elle. ( Za 2/10 ; 9/9 et Sophonie 3/16) On retrouve cela dans les antiennes de l’Avent aux laudes et vêpres du 3è dimanche : « Jerusalem gaude gaudio magno qui veniet tibi Salvator alleluia ». On parle aussi «  des joies d’un tel salut » « tantae salutis gaudia ». : Le « tantae » « tel » vient souligner le caractère merveilleux de ce salut. La joie est double : celle du salut éternel et celle de la solennité de Noël, solennité de ce salut, qui approche. Noël est vue comme un avant-goût de la joie du salut éternel.

    @ Les solennités qui approchent. La joie de les fêter doit être empressée « laetitia alacri » ; L’ « alacritas » signifie vivacité, ardeur, gaieté, enthousiasme. On retrouve le même thème dans des oraisons après Pâques.

    Origine : oraison de Ravenne. Rouleau 25

    Pour aller plus en profondeur : Livre du Père Patrick HALA moine de Solesmes
    « la spiritualité de l’Avent à travers les collectes », éditions de Solesmes 2004 168 pages

  • Oraison du 2ème dimanche

    2ème oraison :  Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne.       

    @ il s’agit à nouveau de « courir au-devant du Christ » (même thème au vendredi de la 2è semaine). C’est un thème du Cantique des Cantiques. Pour St Pierre Damien, c’est l’Eglise qui se presse au-devant de son Epoux, avec les lampes allumées de sa joie et de sa prière.

    @ La course est entravée par les « actus terreni » (= le souci des tâches présentes) C’est une expression favorite de St Grégoire le Gd, moine, qui se plaint sans cesse d’être entravé dans sa contemplation par « les actes terrestres » de sa mission de pasteur et de pourvoyeur de biens pour sa cité de Rome. Il s’agit donc plus du tourbillon de la vie que d’actes mauvais !, plus d’êtres submergés par les activités professionnelles qui fait vivre une vie végétative au niveau de la foi et laisse insatisfaits tant de chrétiens. L’Eglise demande donc le secours divin pour que le progrès spirituel des fidèles et leur rencontre du Christ ne soient pas empêchés : c’est le risque que soit engourdie et étouffée la perception des choses de Dieu « que donne la Sagesse ».

    @ Traduction « intelligence du cœur » en fait = don de la Sagesse, un des 7 dons. Cette perception de sagesse nous donne « de partager le sort du Christ ».

    Origine : sacramentaire gélasien.

    Pour aller plus en profondeur : Livre du Père Patrick HALA moine de Solesmes
    « la spiritualité de l’Avent à travers les collectes », éditions de Solesmes 2004 168 pages

  • 1er de l’Avent A

    778754599.jpg            Le Seigneur une fois de plus nous parle de sa venue… ou plutôt selon le mot de St Matthieu « son avènement » qui a donné le mot « Avent » : nous attendons l’avènement du Seigneur, sa venue dans la Gloire.

                Cette attente sûre de la venue Glorieuse du Fils de l’homme repose sur la venue historique, dans la condition humaine, dont nous allons fêter l’anniversaire à Noël. Ainsi les deux avènements sont liés, l’un dans la simplicité et la discrétion à Bethléem, l’autre dan la Gloire à la fin du temps, quand le Seigneur viendra inaugurer son Règne.

                Entre les deux « venues » - la discrète à Noël et la Glorieuse à la fin – il y a la venue secrète, aujourd’hui, dans le cœur des hommes devenus ses disciples… venue pour laquelle nous devons toujours être dans la veille :  « vous ne savez ni le jour ni l’heure où le Fils de l’homme viendra »… viendra te visiter, intimement, viendra dans la Parole entendue et reçue, viendra dans l’eucharistie que je vais recevoir tout à l’heure.

                Mais cette articulation des « trois venues du Maître » crée un style de vie, un art de vie chrétien original, à la fois tendu vers l’avenir qui vient de Dieu, enraciné dans l’histoire où Il est déjà venu et vigilant à toute venue secrète et toujours imprévisible du Maître.

                Les premiers chrétiens étaient tenus dans leur quotidien par l’attente de la venue glorieuse : ils aspiraient à son retour… « Viens Seigneur Jésus ! » selon les derniers mots de l’Apocalypse. Puis… cette venue « tardant », ils se sont perdus dans l’amour du siècle et de la terre ! Déjà au 4ème siècle, si riche des grands Pères de l’Eglise... les évêques pactisent avec le pouvoir politique, même au prix de l’hérésie.

                Que dire des terreurs imaginées de l’an 1000 et des explications angoissées, nées du désir de se représenter les choses éternelles et la venue du Maître… ce que Jésus ne fait jamais et par là, nous invite à une très grande sobriété. ! Puis ce sera les trois temps de Joachim de Flore repris par Hegel au 19ème siècle… et puis tant d’autres imaginations.

                Avec le 18ème siècle arrive la sécularisation de l’espérance : l’homme prévoit l’avenir, rapatrie le désir de bonheur et de plénitude du ciel sur la terre, le bonheur de tous est maintenant non plus aux mains de Dieu mais aux mains de l’homme et surtout, du pouvoir. L’avenir est pensé dans la continuité du présent… alors que la venue du Christ est justement imprévisible et d’une autre nature : il vient du Ciel, de Dieu et non de la terre ! Il n’est pas dans la continuité… alors que les espérances séculières sont toujours dans la continuité… qui peut penser la nouveauté radicale, totale ? L’avenir de l’humanité n’est plus au Ciel mais sur la terre –sécularisé – et en même temps cet avenir de l’humanité est divinisé dans les utopies et les idéologies ! Que de morts dans nos cimetières, morts provoquées par ces utopies, ces rêves, ces idéologies ! La « régénération » par la Terreur française… l’idéologie du Progrès de la science… mais voilà que l’atome merveilleux a fait la bombe, la génétique si précieuse permet l’eugénisme aujourd’hui et tant avortements… Et que du nationalisme exacerbé –hélas encore aujourd’hui ! - du nazisme,… du marxisme sous ses différentes formes, et l’écologie radicale aujourd’hui, l’homme nouveau ou le libéralisme sauvage… enfin des millions de morts et une immense déception, une immense tristesse, peut-être même une révolte aujourd’hui. Après le tout « politique », aujourd’hui le tout « individualiste » ! L’un comme l’autre détruit et fait du mal.

                 Il est temps pour nous disciples du Christ de revenir à un sain équilibre :

    L’avenir de l’humanité, il est à Dieu et à Dieu seul !

    La politique est pour la gestion honnête et juste des affaires publiques et pour rien d’autre ! Surtout pas pour « faire rêver » ou « donner des raisons » de vivre !

    Que chacun occupe vraiment sa place, avec souci d’accomplir la volonté du Seigneur, avec ardeur et générosité, « pour le bonheur des autres », sachant que le Seigneur est le Compagnon de route et qu’il peut venir à tout instant. C’est cela la veille. C’est cela qui nous est demandé aujourd’hui par le Maître.

    Amen.

  • Les oraisons du dimanche

    Spiritualité de l’Avent

    avec les 4 oraisons des dimanches

     

             Ces oraisons anciennes composées aussitôt après la période très créatrice des Pères de l’Eglise sont d’une richesse extraordinaire. On les entend distraitement, il est parfois difficile de retenir leur enseignement à la seule écoute du dimanche… Je vous propose une présentation de chacune pour votre méditation et pour entrer dès le premier dimanche dans la saveur du temps de l’Avent. Un bon moyen est de se donner la semaine pour la savoir par cœur.

     

    Une course au-devant du Christ comme une Epouse au-devant de son Epoux

    Qui nécessite une volonté ferme et des œuvres justes

    Qui risque d’être entravée par les tâches présentes

    Qui est conduite avec une joie empressée qu’on demande (la joie de la nativité étant vue comme avant-goût du salut éternel)

    Qui donne la grâce de Noël qui s’épanouit dans la gloire de la Résurrection

    Tel est l’Avent. Bomme course !

     

    1ère oraison :  Donne à tes fidèles, Dieu tout-puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur, pour qu’ils soient appelés, lors du jugement, à entrer en possession du Royaume des cieux.         

    @ Dirige nos regards vers la seconde venue du Christ, le Jugement et l’entrée dans le royaume des cieux. D’ailleurs on ne parlera de la nativité qu’avec le lundi de la 2è semaine !

    @ De plus, il s’agit de « courir au-devant de lui » (occurentes) St Bernard de Clairvaux qui commente ainsi : «  il ne t’est pas nécessaire de traverser les mers, de pénétrer les nuages ou de franchir les montagnes : ce n’est pas un chemin très long qui t’est proposé : il te suffit de rentrer en toi-même pour courir au-devant de ton Dieu. » On retrouve ce mot à la liturgie de la Présentation au Temple, dans l’antienne qui accompagne l’allumage des cierges.

    @ « œuvres justes » (justis operibus) expression très rare dans les sacramentaires. (dans la 2è lecture, St Paul invite à rejeter les oeuvres des ténèbres (Rm 13/12) cette expression est des pères de l’Eglise : Chromace d’Aquilée, Cyprien de Carthage, Raymond Lulle.

    @ Mais dans cette course, il faut tenir : c’est l’objet de la demande : recevoir de Dieu une volonté ferme et durable.

    @ Nous « serons associés à sa droite » dans le royaume :expression moins abstraite qu’en français

     

    Origine : sacramentaire gélasien[1] ; ne se trouvait pas dans l’ancien missel comme toutes celles des dimanches de l’Avent. Dans le texte ancien à la place de tes fidèles, il y avait « la famille de Dieu »

     

    [1] Un sacramentaire est une collection d’oraison rassemblée dans un volume ou un rouleau. Le Gélasien est rattaché au Pape Gélase au 5ème siècle, l’autre à une ville Ravenne 6ème /7ème siècles, le Grégorien au Pape St Grégoire le Grand au 7ème siècle.

    Pour aller plus en profondeur : Livre du Père Patrick HALA moine de Solesmes
    « la spiritualité de l’Avent à travers les collectes », éditions de Solesmes 2004 168 pages

  • Le Christ Roi

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             Ce dernier dimanche de l’année liturgique… comme le premier de l’Avent nous fat contempler la Venue glorieuse du Christ et l’établissement définitif du Royaume de Dieu, l’accomplissement du « Dessein de Dieu, formé en Lui dès avant la fondation du monde. »

             En cette année St Luc qui s’achève, le texte prévu pour la seconde lecture – tiré de l’épitre aux Colossiens - est source d’une très grande méditation !

             Paul – qui médite sur ce mystère depuis sa rencontre fulgurante et transformante avec le Christ sur le chemin de Damas – explicite peu à peu ce que le Seigneur lui a fait voir. Et il nous met d’abord devant la Croix.

             Parce que « la Croix nous partager l’héritage des saints dans la lumière. » Et l’épisode de l’Evangile du Bon Larron en est l’illustration magnifique : « Souviens-toi de moi quand Tu viendras dans Ton Royaume » demande le bon Larron… « aujourd’hui tu seras avec moi dans la paradis. » Mais c’est héritage nécessite que « Dieu nous arrache aux forces des ténèbres » dont nous sommes si fortement complices. Même guéris même en progrès spirituel, comme nous sommes encore vulnérables et facilement fascinés par le mal au point de l’accomplir comme si cela allait nous rendre heureux !!

             Celui qui est notre salut, c’est le Christ. Et Paul affirme : « il est l’Image du Dieu invisible ». On peut comprendre que comme homme – Verbe Incarné – il est, de fait pour nous, le Dieu invisible qui se rend visible : « Qui m’a vu a vu le Père. » dira Jésus. Mais on peut aussi comprendre que dans la Trinité, « le Fils est le resplendissement de la Gloire du Père » comme dit l’épitre aux hébreux, le Père est la lumière et le fils en est le rayonnement, l’Image. Quant à nous, il apparaît alors clairement que nous sommes à l’image de l’Image, de « celui qui est le premier né de créatures » que nous sommes.

             Ce Christ est le créateur : « tout a été créé par lui. » Mais il est aussi le but de la création: « tout a été créé pour Lui ou vers Lui ». Et tout sera récapitulé en Lui cieux, terre, monde visible, invisible… Non seulement il est le créateur mais il est aussi celui qui est l’harmonie du cosmos, qui fait de ce monde un monde non pas chaotique mais ordonné et intelligible par l’homme : « tout subsiste en Lui. » Tout est maintenu en Lui.

             Et comme récapitulateur de tout, « il est la tête de l’Eglise » qui est justement l’humanité rassemblée en un seul corps pour être parfaitement unie à Dieu. Cette Eglise qu’ll  a inaugurée en ressuscitant des morts : «  premier né d’entre les morts. »

             Enfin il est, le Christ, celui en qui repose « la plénitude divine » et pacificateur de tout « puisqu’il a établi la paix par le sang de sa croix ». Retour à la contemplation première, parfaite harmonie de cette contemplation du Christ dont la croix révèle la profondeur et la centralité dans l’histoire : tout va vers Lui et tout en découle.