Conférence donnée à l’église le 22 mai 2015 par Monsieur Dominique Perrin.
L'évocation de cette question présente quelques difficultés dans la mesure où ce sujet n'a pas fait jusqu'à présent l'objet d'une étude d'ensemble. La documentation disponible n'a été que partiellement dépouillée. Nous disposons d'un travail de qualité pour le XVIIème siècle sous la forme d'un mémoire de maîtrise.
Puis, au-delà, il n'y a plu grand-chose, sinon quelques informations très fragmentaires données par Mgr Jérôme, vicaire général de Nancy, dans sa monographie sur Notre Dame de Bonsecours, parue dans les années 1930.
Pour la période contemporaine, il est possible d'utiliser comme source les ex-voto disposés dans le couloir qui longe, à droite, la nef de l'église.
A l'origine de ce sanctuaire, il y a une chapelle édifiée à la fin du XVème siècle (elle est achevée en 1498), construite à proximité du lieu où s'est livrée la bataille du 5 janvier 1477. Il s'agit d'un choix tout à fait délibéré du duc de Lorraine René II, comme le montrent les lettres patentes qu'il signe en octobre 1484 et par lesquelles il accorde toutes les autorisations nécessaires pour pouvoir :
« audit lieu que nous voulons estre nommé et intitulé Nostre Dame de bon secours, faire eriger, edifier et construire [la dite] chapelle... en recordation et perpetuelle mémoire de la victoire que moyennant la grace de Dieu et l'aide et interception de la glorieuse vierge Marie sa mère, avons obtenue en ce dit lieu...»
Il semble bien que cette chapelle de Notre Dame de Bon-Secours, pourvue dès le début du XVIème siècle de la statue réalisée par Mansuy Gauvain et représentant une «Vierge au manteau», symbolisant le bon secours de Marie, soit devenue assez vite un lieu de pèlerinage. Mais le service du pèlerinage est mal assuré. Bonsecours est un ermitage desservi par un chapelain qui est souvent un laïc marié et père de famille et qui ne réside pas sur place. L'office divin n'est célébré à Bonsecours que de façon occasionnelle.
La situation change manifestement au XVIIème siècle sur lequel nous sommes, à vrai dire, mieux renseigné. D'abord l'administration du sanctuaire est confiée en 1609, par décision du duc de Lorraine Henri II à des religieux, les Minimes, qui vont s'acquitter fidèlement des charges qu'ils ont acceptées.
Nicolas Julet, provincial des Minimes écrit : « Un bien en attire un autre ; une église ou place sacrée, décemment parée, honnêtement entretenue, eschauffe nos cœurs à l'amour du vray Dieu et des saincts à l'honneur desquels ces lieux sont consacrez. Dès lors, le peuple se mity en appetit de venir plus souvent offrir ses vœux en cette saincte chapelle et y représenter ses nécessitez à Dieu et à la Vierge Mère. »
Le sanctuaire de Notre Dame de Bon Secours accueille un nombre croissant de pèlerins de toutes conditions, attirés par les récits de miracles qui s'y produisent grâce aux prières adressées à Marie.
C'est cette situation qui conduit, en 1629, le duc de Lorraine Charles IV, à autoriser l'agrandissement de l'ancienne chapelle. Les lettres patentes de Charles IV sont ainsi rédigées :
« Les grands, fréquents et admirables miracles qui se font presque journellement depuis quelque temps en ça, en la Chapelle de Nostre Dame de Bon Secours lez Nancy par les merites et intercessions de la tressacrée Vierge Marie, don luy en debvons la regnaissance ont meu et excité non seulement nos sbjects, mais aussy les estrangers, d'y accourir et advoler par chacun jour, pour y faire prieres et rendre leurs vœux en ferveur, devotion et zele qui mieux mieux. »
et le duc de Lorraine d'ajouter :
« Nous...avons... approuvé ledit aggrandissement de ladite Chapelle...afin d'estre Dieu beny et servy et sadite Mère honnorée, invoquée et reverée par les Pèlerins à leur consolation et pour attirer les graces et bénédictions de Dieu sur nous, sur nos pays, et particulièrement sur nostredite ville de Nancy, par la faveur, credit et entremise de sadite Mere Royne des Cieux... »
La réputation du sanctuaire de Notre Dame d Bon Secours étant désormais bien établie, c'est donc un important mouvement de dévotion à Marie qui s'y développe. On la supplie d'intercéder auprès de son Fils pour que soit mis fin à d'innombrables maux individuels mais aussi publics.
C'est en effet à 2 niveaux que se manifeste un tel mouvement.
Il y a d'abord les particuliers qui implorent Marie pour obtenir la guérison de toutes sortes de maladie. Il s'agit de soulager « les corps travaillez des fièvres les plus malignes, voire tenaillez des douleurs les plus insignes. » Dès cette époque, on a déjà observé qu'il n'y a pas seulement des maux physiques, comme le montre l'exemple d'une femme dont il est dit qu' « elle se trouve malade tant du corps comme de l'imagination. »
On peut jouter que la maladie est parfois perçue comme résultant d'un sort jeté sur le malade. Nous disposons, pour la première moitié du XVIIème siècle, d'un ouvrage précieux rédigé par le provincial des Minimes de Lorraine Nicolas Julet, déjà mentionné, qui publie en 1630 un livre intitulé : « Miracles et grâces de Notre Dame de Bon Secours ».
Cet ouvrage constitue, pour une part, un recueil de récits de guérisons miraculeuses. Nicolas Julet y montre, à travers les exemples présentés, ce qui conduit les fidèles malades à se rendre au sanctuaire de Notre » Dame de Bon Secours. Il montre que la première raison est l'écho des faits qui s'y produisent rapportés par la rumeur publique. On trouve dans ses récits des formules telles que « le bruit qui s'espendait des miracles, lesquels se faisaient à Notre Dame de Bon-Secours », ou encore « cette patiente... se souvient... de ce qu'entendait dire de la Chapelle de Nostre Dame ».
Il y a les malades qui se rendent eux-mêmes à Notre Dame de Bon Secours et ceux qui y font prier pour eux s'ils ne peuvent se déplacer, à la suite de pieux conseils qu'ils ont pu recevoir, ou bien sous une inspiration divine directe qui leur dicte la conduite à tenir. Une chose frappe dans les récits de Nicolas Julet, c'est que le recours à l'intercession de la Vierge Marie est tentée en désespoir de cause, après que les personnes souffrant de maladies aient essayé tous les remèdes possibles de l'époque.
On dispose notamment d'un long récit de l'histoire d'une dame souffrant « avec de très grandes douleurs par tout le corps », à la suite d'un sort qui lui aurait été jeté par des femmes soupçonnées d'être des sorcières, à l'instigation d'une fille huguenote qui aimait l'homme que cette dame avait épousé. Pour la soulager, on a recours à tous les moyens disponibles. On fait appel aux médecins tant catholiques, huguenots que juifs. Il y a l'intervention des chirurgiens qui «retaillent » la patiente «bien quinze ou seize fois par toutes les cuisses ». On consulte des exorcistes. On fait venir, à l'insu de la dame, des devins et magiciens. Or tout cela reste vain. Alors, dit le texte :
« Hors d'espérance de mieux par les voies que nous avons dictes ...elle se en dévotion (meue à ce par une inspiration divine) d'aller en pèlerinage à nostre Dame de Bon Secours, où elle fit deux neufvaines, pressant la Vierge par ses dévotes et ferventtes prières de l'ayder en ce très piteux estat. Cette saincte Dame qui se plaist à nous bien faire et obliger tout le monde exauça ses oraisons e sorte que sa dernière neufvaine parachevée dans la chapelle... elle s'en retourna à Metz saine et gaillarde et parfaitement guarie ».
Le rédacteur du texte conclut en ces termes :
«Et le tout à la consolation des catholiques qui bénissent Dieu et la Vierge ouvriers de es grandes merveilles et à l'estonnement des huguenots et juifs qui sont contraints de croire, bien qu'ils ne dédaignent pas le confesser que c'est Dieu qui fait des choses que la nature ne peut mais à l'instance de sa très béniste mère, tousiours et de tout temps victorieuse et triomphante en ses combats contre les démons et tous ceux de son party ».
Dans beaucoup de récits, on retrouve cette idée que l'impuissance des hommes conduit à se tourner vers lez ciel. Voici, brièvement formulés, quelques exemples :
« Cette pauvre créature voyant l'industrie humaine ne rien pouvoir pour sa consolation trouva bon de porter ses yeux et ses vœux sur la Vierge »,
ou bien :
« Desespérant en ce piteux estat des remèdes ordinaires dont l'art et la nature estoient courtes, il en veut espérer et attendre du ciel ».
Le fait que ces récits soient faits par un religieux explique une présentation, qu'on, peut qualifier d'orthodoxe, des miracles. C'est bien Dieu qui guérit par l'intercession de la Vierge Marie qualifiée de «Thrésorière de toute grâce » ou encore de « très chère Médiatrice du Seigneur ». C'est bien l'action conjuguée du Seigneur et de Marie qui opère le miracle : « Ce n'est pas la nature qui opère, peut-on lire, « mais le Dieu de la nature auquel toutes les choses se rendent souples: sa saincte mère a bonne part à ce pourvoir absolu »
ou encore :
« la dextre de Dieu et la bénignité de la Verge a fait des merveilles ».
Le rédacteur du texte dit encore à propos de guérison d'une femme :
« Vrayment ceux qui la virent après son pèlerinage pouvoient bien dire en bénissant le nom et le pouvoir de Nostre Dame.. . Le bon Dieu et sa Mère ont besogné ».
Un deuxième niveau de cette dévotion à la Vierge est celui des pouvoirs publics que les événements conduisent aussi à se mettre sous la protection de Marie. Au printemps 1630, la Lorraine et Nancy sont frappés par une épidémie de peste qui se prolonge en 1631 et contre laquelle on ne dispose à cette époque aucun moyen de lutte efficace. On ne peut que se borner à isoler les pestiférés pour tenter de limiter les effets de la contagion. C'est ainsi que les malades sont relégués au clos de l'Asné, près de Maréville.
Alors, dans ces conditions, par une délibération solennelle du 14 juin 1631, le Conseil de Ville de Nancy décide de faire un vœu à Marie : « L'expérience journalière nous faisant voir que le remède le plus prompt à toutes sortes de maux est d'avoir recours à l'Immaculée et toute puissante Vierge, mère de Dieu, par les mérites et intercessions de la quelle l'on recongnoist que Dieu justement irrité contre les pescheurs apaisait son ire et détournoit les fléaux que méritoirement il décoche contre eux affin de les retirer du bourbier où leur indignité les plongent... Nous avons, affin d'apaiser son ire et retirer les fléaux desquels il nous mena ce et pour en détourner le coup, comme pour garantir la ville, et tout le pays, trouvé n'y avoir plus assuré t convenable momyen que de lui en demander très humblement pardon et supplier sa Très Sainte Mère, ainsi que nous faisons, d'interposer son nautoité et crédir pour empescher le mal de s'accroître et esteindre le fezu de contagion et austres qui s'allument ez quatre coins de la ville et en tout le pays, avec menace d'embraser le reste sy nous n'y apportons l'eau d'une sainte repentance et remedions. »
Le texte du vœu se trouve gravé sur le monument adossé au mur sur le côté droit de la nef. C'est la ville de Nancy qui sy exprime en ces termes :
« J'ai voulu et j'ai dû me lier plus étroitement par la solennité d'un vœu afin que, quand la terrible contagion...se répand impunément de toute part, vous en réprimiez le cours, et qu'ayant apaisé votre Fils(vous seule, en votre qualité de mère, avez coutume de le fléchir) vous arrachiez les verges de sa main vengeresse. » On reconnaît là la terrible théologie de la vengeance que Dieu exercerait à l'encontre des hommes.
Le vœu de la Ville de Nancy consistait en la promesse de faire dire chaque semaine une messe basse en l'honneur de Marie, et une messe, dite haute, chaque année, le lendemain de la fête de l'Assomption. Il serait hasardeux d'avancer que ce vœu d Nancy à la Vierge a eu des effets miraculeux sur le cours de l'épidémie de peste.
On cite bien un répit durant des années 1632-34, mais la peste frappe de nouveau avec intensité à partir de 1635 pour ne s'atténuer, puis disparaître après 1640. Mais le vœu fait à Marie est fidèlement respecté jusqu'en 1791.
On peut noter également que les princes de la maison de Lorraine, eux-mêmes, ne manquent pas de venir se placer sous la protection de la Vierge. On retiendra ici seulement que les princes lorrains qui, à la tête des armées impériales, combattent victorieusement contre les Turcs, notamment dans la seconde moitié du XVIIème siècle, viennent déposer à Notre Dame de Bon Secours les drapeaux enlevés à l'ennemi, en signe d'action de grâces.
Le prince Charles de Lorraine (le futur duc Charles V) fait apposer une plaque sur laquelle est gravée une longue inscription en latin pour célébrer le retournement de la situation militaire en faveur des armées chrétiennes. La conclusion de cette inscription peut être ainsi traduite :
« CET HEUREUX CHANGEMENT DE NOTRE FORTUNE , TOUTE L'EUROPE L'ATTRIBUE A NOTRE PRINCE, MAIS POUR LUI, C'EST A VOUS
O PUISSANTE ARBITRE DES BATAILLES, QU' ON LE DOIT.
ET IL EST CERTAIN QU'IL NE CHERCHE A TIRER AUCUNE GLOIRE DE CETTE DEPOUILLE QUELCONQUE DES INFIDELES QUE LE FAIT QU'ELLE SOIT AUPR78S DE VOUS COMME LE SIGNE D'UN COEUR FIDELE ET UN MONUMENT PERPETUEL DE LA SOUMISSION QU'IL VOUS JUREE.
Pour le futur Charles V, le doute n'est pas permis : c'est bien à la protection de la Vierge Marie, qui se voit qualifiée de « Puissante arbitre des batailles », qu'il doit la victoire remportée sur les Mahométans.
Si nous sommes assez bien renseignés sur le XVIIème siècle, il n'en va pas de même pour le XVIIIème siècle pour lequel nous n'avons pas de documentation aisément accessible. Les rares auteurs d'ouvrages sur Notre Dame de Bonsecours mettent l'accent sur la destruction de l'ancienne chapelle et la construction d'un nouvel édifice, qui est comme on le sait l'église actuelle, par la volonté du roi de Pologne Stanislas Leszczynski devenu duc de Lorraine en 1737.
On sait que le pèlerinage à Notre Dame de Bons Secours reste florissant, mais les témoignages sur des miracles qui seraient attribués à l'intercession de la Vierge Marie font défaut. La Révolution française constitue pour le sanctuaire de Notre Dame Bonsecours une très rude épreuve. Nous n'avons pas à faire ici le récit des tribulations de 'époque révolutionnaire. Nous retiendrons seulement le fait que l'église, devenue bien national, est vendue en 1798 à un brasseur qui envisageait la destruction. Selon une tradition bien établie, une mobilisation de la population du secteur et des régions environnantes fit échec à ce projet et la vente fut résiliée.
Le XIXème siècle voit se produire une véritable renaissance de Notre Dame de Bonsecours, surtout à partir de son érection en paroisse de plein exercice en 1844, et grâce à l'activité inlassable du curé qui y était nommé, l'abbé& Nicolas-Jules Morel. Notre Dame de Bonsecours redevient un centre actif de pèlerinage, où se déroulent d'imposantes cérémonies dont la plus fameuse est celle du couronnement d la Vierge de Bon Secours, le 3 septembre 1865.
Pour la période postérieure à 1870, la principale attestation de la dévotion populaire à Marie est constituée par les ex-voto disposés, comme il a été dit, dans le couloir parallèle à la nef de l'église. On en compte environ 600. Le plus ancien, semble-il, concerne un événement historique majeur, la guerre de 1870.
Sur une plaque ornée d'une croix de lorraine, on peut lire :
POUR NOTRE DAME DE BONSECOURS
NANCY DELIVREE EN 1477
SAUVEE DE L'ANNEXION EN 1870
MERCI FILIAL A MARIE
Le plus grand nombre de ces ex-voto concerne le demi-siècle qui va de 1870 à 1920 (en tenant compte du fait qu'une partie d'entre eux ne sont pas datés). Beaucoup d'entre eux ne sont pas explicites sur les raisons qui ont conduit les fidèles à la faire apposer . On trouve souvent la formule « reconnaissance à Marie » ou « reconnaissance pour grâce obtenue », sans autre précision.
Néanmoins certains ex-voto mentionnent clairement une guérison obtenue par l'intercession de Marie. Telle ou telle formule rejoint directement les récits antérieurs qui ont été évoqués. Un ex-voto porte l'inscription suivante : « La science était impuissante, Marie m'a guéri (1910) ». On voit bien que ces inscriptions ont été rédigées par les fidèles eux-mêmes. Leur reconnaissance s'adresse à la seule personne de la Vierge, à qui sont attribuées directement les grâces reçues sans qu'il soit fait mention de son intercession au près de Dieu.
10% des ex-voto concernent le guerre 1914-18. On sait combien les Nancéiens ont afflué à Notre Dame de Bonsecours dans les moments cruciaux du conflit. Une plaque, d'une dimension respectable, est due aux paroissiens de Bonsecours. Elle est dédiée à leur céleste patronne avec cette formule latine :
« Sub Dei Genitricis Praesidium Confugimus
et a periculis cunstis liberavit nos »,
ce qu'on peut traduire par : « Nous nous sommes réfugiés sous la protection de la Mère de Dieu et elle nous a délivré de tous les périls ».
On ne peut manquer d'évoquer l'ex-voto offert par le général de Castelnau qui commandait en 1914 l'armée française d&éployée en Lorraine. Cet ex-voto, apposé dans le choeur de l'église, témoigne de la reconnaissance à Marie de ce chef militaire :
A Notre Dame de Bon-Secours Eternelle gratitude. » Cette invocation est suivie d'une citation du psaume 126 : « Si le Seigneur ne garde la ville, C'est en vain que veillent les gardes. »
Ces démarches témoignent de la conviction de ceux qui les ont faites que si Nancy a pu être victorieusement défendue et a échappé ainsi à l'occupation allemande, elle le doit à la protection de la Vierge Marie.
Passé 1920, les ex-voto se font plus rares. La plus belle inscription de l'époque d l'entre deux guerres mérite d'être citée : elle date de 1933 « Notre Dame de Bonsecours qui m'avez protégé, Qui avez exaucé mon vœu, Etendez votre protection sur ceux qui ont fait fleurir sous mes pas l'affection et l'amitié ».
La seconde Guerre mondiale ne suscite nullement un mouvement comparable à celui de 1914-18. Après1945, la pratique des ex-voto s'éteint. Le dernier qui gravé dans la pierre date de 1959.
Notre Dame de Bonsecours est alors de moins en moins perçue comme un lieu de pèlerinage où les fidèles viennent se mettre sous la protection de la Vierge. Mais si les pèlerins se font plus rares, si les témoignages sur les grâces reçues ne sont plus guère recueillis, il n'en reste pas moins que les prières adressées à Notre Dame de Bonsecours ne demeurent pas sans effet.
Il continue de se produire là des guérisons que la science s'avère incapable d'expliquer, ce dont témoigne une bannière brodée en l'honneur de Marie, datant de 2011, visible dans le couloir des ex-voto.
La grâce de Dieu est toujours féconde. Encore faut-il la solliciter avec foi pour qu'elle puisse être agissante.
Dominique Perrin