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Saint Pierre-Bonsecours - Page 55

  • L'accomplissement du baptême dans la communion eucharistique

    Billet spirituel   30

    En écho de l’Evangile de la Trinité

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             Nous commençons notre prière et toutes nos célébrations liturgiques par le signe de la Croix et en même temps que nous faisons sur nous ce geste, nous proclamons notre foi en Dieu Père, Fils et Esprit Saint.  « Au nom du Père »… avec cette formulation, nous évoquons même notre baptême ! Que de richesses dans cet humble geste que nous faisons parfois trop machinalement
    Ce geste dit tout notre trésor !

                D’abord la Croix : la croix est un moment très douloureux de la vie de Notre Seigneur, le moment où il reçoit et subit tout le mal humain : le rejet, le mépris, la trahison, l’abandon, le reniement, la souffrance physique terrible, la violence humaine, les cris de haine et les moqueries,…  et l’injustice d’Etat. Mais la Croix est aussi et surtout le lieu où se montre avec le plus de force l’amour de Dieu pour les hommes ! « Père pardonne-leur » prie le Christ qui avait dit juste avant : « Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne ». Dans l’Evangile lu il y a un instant,  Jésus déclare à Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné le Fils Unique ». La Croix, manifestation extraordinaire de l’Amour de Dieu qui sauve l’humanité, La Croix Glorieuse par l’amour qui y est donné, amour vainqueur de la mort et du mal.

                Ensuite la Parole : « Au nom du Père et du Fils et du St Esprit ». Avec le don de l’Esprit Saint à la Pentecôte, la révélation de Dieu aux hommes est achevée. Dieu le Père aime le Fils qu’il envoie aux hommes et qui l’aime, et par ce Fils bien Aimé, Dieu donne l’Esprit Saint, l’Amour intime de Dieu, donné aux hommes pour les combler et les ramener au Christ qui les offre au Père. Et ainsi Dieu peut être « tout en tous ».

                « Au nom du Père, du Fils… » Rappel de notre baptême qui fait de nous des frères et des sœurs du Christ, des fils et des filles bien aimées, des tabernacles de l’Esprit Saint.

                Ainsi le baptême inaugure notre communion intime avec Dieu… mais le baptême ne fait pas tout : il a besoin d’être comme accompli par la communion eucharistique. Maëlle et Victor vont commencer à goûter cette communion par le baptême qu’ils vont recevoir dans quelques instants et vous autres, enfants de la paroisse st Pierre et de l’école paroissiale de St Pierre, vous allez entrer plus profondément dans l’union avec Dieu avec la communion eucharistique que vous recevez en ce jour pour la première fois.

  • La prière du dernier repas

    Billet spirituel 29

    En écho de l’Evangile de St Jean 17

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    A la fin du dernier repas de Jésus avec les apôtres, Jésus prie à haute voix devant les siens et St Jean nous rapporte cette prière.

    Nous savons que pour St Jean le dernier repas n’a pas été un repas pascal : la Pâque était le vendredi soir, et Jésus est mis à mort au moment où dans le temple, on égorge les agneaux pour le repas pascal du soir. Et comme pour l’agneau, on ne brise aucun os à Jésus.

    Le dernier repas semble être apparenté aux repas fraternels que les confréries juives pieuses prenaient régulièrement et qui avait un cérémonial très précis et proche de celui du repas de  Pâque. A la fin de ce type de repas, le président priait à haute voix ou même chantait sa prière.

    Cette prière de Jean 17 est de ce type, ancêtre de notre prière eucharistique.

    Jésus compose sa prière en trois étapes :

    Il prie pour lui-même : Père Glorifie ton Fils (v1)
    Il prie pour ses apôtres : moi je prie pour eux (v9)
    Il prie pour tous ses disciples futurs : je prie pour tous ceux qui croiront en moi à cause de leur parole (v 20)

    Cette disposition choisie par Jésus s’inspire de la prière du Grand Prêtre le Jour de la fête du Grand Pardon : le Grand Prêtre en effet, offrait un sacrifice pour lui-même, un pour ceux de sa maison – les prêtres et les lévites – et un troisième pour tout le peuple. On comprend pourquoi cette prière du Christ a été appelée dans l’Eglise : « la prière sacerdotale. » Avant d’être sur la croix –«à la fois  le prêtre, la victime et l’autel » comme une des préfaces de Pâques, Jésus dans sa prière à haute voix anticipe et explicite le sens profond de son sacrifice, de son offrande pour « consacrer ses disciples dans la vérité » et les garder dans l’unité.

    D’ailleurs cette prière pour l’unité des chrétiens est un peu angoissée, répétitive, insistante, le Seigneur sachant que cette unité des disciples entre eux et avec la Ste Trinité est à la fois le point fort de l’Eglise mais aussi sa fragilité. L’histoire hélas l’a bien montré [1] et le fait voir encore, aujourd’hui, même à l’intérieur de l’unité catholique.


    [1] Les différentes séparations : 451 après Chalcédoine, 1054 avec Byzance, 1517, les protestants. 

  • lettre mensuelle de juin

    Télécharger la lettre mensuelle

    avec le Calendrier paroissial

    Mardi 3 juin :  20H30 salle St Vincent de Paul rencontre de tous les animateurs engagés dans la préparation à la confirmation sur la ville.

    Mercredi 4 juin : 14H30 salle St Jean Paul II préparation à la première communion pour les enfants de la paroisse.

    19H-20H30 : réunion des curés et trésoriers des paroisses de Nancy, salle St Georges

    Samedi7/ dimanche 8 Juin : Solennité de la Pentecôte

    Mercredi 11 juin : 9H-17H retraite de première communion pour les enfants de la paroisse et de l’école St Pierre, au centre spirituel diocésain.

    Vendredi 13 juin : 20H30 à Bonsecours, concert organisé par le comité des fêtes du quartier.

    Samedi 14juin :10H15-11H45 rencontre de catéchèse salle St Jean Paul II.

    14H30-15H30 salle St Jean Paul II. Eveil religieux des petits enfants.

    Dimanche 15 Juin : cathédrale de Nancy, ordination sacerdotale de Julien Boury et diaconale de Sébastien Cano.

    Dimanche 22 juin : Montée à Sion avec les psaumes  pour toutes les paroisses de Nancy. N’oubliez pas de vous inscrire !

    Vendredi 27 juin : messe pour les Chrétiens d’Orient à 19H à Bonsecours. Demandée par les Chevaliers du St Sépulcre.

    Samedi 28juin :10H15-11H45 rencontre de catéchèse salle St Jean Paul II.

    Samedi 28/ dimanche 29 juin : SOLENNITE DE ST PIERRE ET PAUL, fête patronale.

    Et un article d’histoire du quartier : L’HOTEL des  MISSIONS ROYALES, face à St Pierre.

  • 4 Prier le chapelet en suivant la vie de Marie

    1er mystère : un Fils parfois déroutant.

    La famille de Jésus ne suit pas le Maître. Ils pensent qu’il a perdu la tête (Marc 3/20-21). Une fois même, ils prennent Marie en otage, en appât … pour capturer le Christ. Et Marie entend son fils dire : « Qui est ma mère ? et promenant un regard sur ses disciples en cercle autour de lui, il ajoute : celui qui écoute la Parole de Dieu et qui la garde est pour moi un frère, une sœur, une mère. » (Marc 3/31-35)

    Prions pour tous les disciples de Jésus qui sont en butte aux critiques de leur famille, de leur voisinage…certains jusqu’au risque de leur vie.

    2ème mystère : Le Christ est de plus en plus menacé

    Le ministère public de Jésus dure deux et demi. La dernière année est difficile : les disciples ont diminué, à Jérusalem Jésus est cerné par les opposants et traqué. Il risque la lapidation. Marie vit douloureusement ces événements qu’elle apprend par les amis du Christ.

    Prions pour toutes les mères qui voient leurs enfants menacés, les épouses qui voient leur mari en danger, pour tous ceux qui voient leurs espoirs sérieusement compromis.

    3ème mystère : le Christ est arrêté et jugé.

    Marie est à Jérusalem pour la Pâque sans doute avec son village. Et voilà que les événements se précipitent. DE nuit, quelques heures avant la Pâque, le Christ est arrêté, condamné le plus rapidement possible et exécuté aussitôt. Et Marie est au pied de la Croix avec Marie Madeleine et l’apôtre Jean. Les apôtres, les disciples ne sont pas là ou à distance. La situation est dramatique pour Marie : son enfant souffre, gémit, toutes les promesses paraissent oubliées, la tentation de croire qu’on s’est trompé ne peut pas ne pas venir à l’esprit de Marie et elle doit résister à la tentation de toute la force de sa foi. Elle le voit mourir et assiste à sa mise au tombeau. Le roulement de la pierre devant la porte du tombeau a dû être un moment terrible.

    Prions pour toutes les mamans qui doivent enterrer leur fils après les avoir vu souffrir.

    4ème mystère : la résurrection

    L’Evangile ne parle pas d’une apparition de Jésus Ressuscité à sa mère. Cela paraît tellement impossible, voire inhumain, que bien des saints, de spirituels, de peintres ont imaginé une rencontre entre sa mère et lui-même Ressuscité. Le texte du chant d’entrée de Pâques conviendrait bien pour illustrer cette rencontre : « Je suis ressuscité et je suis toujours avec toi » (resurrexi et adhuc tecum sum)

    Réjouissons-nous avec Marie car le Seigneur est toujours avec son Eglise et avec nous aussi.

    5ème mystère : Marie est avec les apôtres et les disciples dans l’attente et la réception de l’Esprit Saint de Pentecôte.

    Après avoir sans doute vécu dans la communion et la vision avec le Christ durant les 40 jours du temps pascal, comme les apôtres, Marie assiste à l’ascension du Seigneur et se retrouve au cœur des disciples qui attendent avec fidélité le St Esprit. Elle est prise en charge par Jean. Elle est l’Eglise primitive, elle est l’Icône de l’Eglise : au pied de la Croix où elle est presque seule et au milieu des premiers disciples qui attendent Pentecôte dans le Cénacle.

    Prions pour que Marie nous apprennent à bien aimer l’Eglise dont nous sommes et dont nous sommes les bénéficiaires souvent ingrats.

  • Fête de Notre Dame de Bonsecours

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    1914  -  2014

    AOUT- SEPTEMBRE 1914 à BONSECOURS

    Nancy est dans la tourmente, les Allemands ne sont qu’à quelques dizaines de kilomètres de  Nancy…

    22 MAI 2014  20H

    à NOTRE DAME DE BONSECOURS 

    Evocation à deux voix et musique de cette période

    Nancy à la veille de la bataille du Grand Couronné (Dominique Perrin)

    Les Nancéens à Bonsecours et les visites du Général de Castelnau (P Jacques Bombardier)

    Musiques de l’époque (A l’orgue Cécile Bohlinger)

    Célébration de la messe de la Fête de Notre Dame de Bonsecours

    Et Prière pour la Paix

  • Personne ne va chez le Père sans passer par moi.

    Billet spirituel 28

                En écho avec l’Evangile du dimanche Jean 14/1 et ss

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                Nous sommes quelques heures avant l’arrestation de Jésus et sa mise à mort. Les apôtres mesurant bien la gravité de la situation et sont  bouleversés.

                Ils le sont d’autant plus que pour eux, comme pour la majorité des juifs de l’époque, quand on est mort, tout est fini. Le souffle revient à Dieu qui l’avait donné et le corps retourne à la matière – la poussière – d’où il a été tiré. Peut-être, selon la croyance des pharisiens, ressuscitera-t-il avec tous les fidèles à la fin des temps.

                Jésus tente de leur faire saisir que sa mort est autre et qu’elle débouche sur la Vie. Pour cela, il emploie non pas un raisonnement, mais une comparaison : la maison du Père. Il y a beaucoup de places et Jésus part leur préparer la leur. Certes Dieu n’habite pas une maison… mais être attendu à la maison paternelle, y avoir sa place préparée c’est une expérience que nous pouvons faire et qui peut nous éclairer.

                Et puis Jésus va plus loin : « Je pars vous préparer une place »  - comme le fils aîné pour ses frères cadets – « et quand je serai aller vous la préparer, je viendrai vous prendre avec moi et là où je suis vous serez vous aussi ». Le Christ est celui qui nous fera entrer dans la maison… mais plus encore, il nous conduira dans le sein du Père : là où est Jésus, c’est dans le sein du Père. Le Prologue de St Jean nous l’appris : « le Fils unique de Dieu, lui qui est dans le sein du Père, nous l’a fait connaître ». Promesse merveilleuse, extraordinaire ! Bien plus que dans la maison du Père, dans le Père !

                Visiblement, c’est trop pour eux. Thomas affirme « nous ne savons pas où tu vas comment savoir le chemin ».

                Cette remarque de l’apôtre provoque une nouvelle affirmation de Jésus : C’est Lui le Chemin, la vérité et la Vie. Le chemin pour la vérité et la vie ; le chemin de vérité pour la vie… comme aime à le décliner St Augustin.

                Mais la seconde phrase du Christ est encore plus forte : « Personne ne va chez le Père sans passer par moi. » Jésus est donc le Passeur. Aucun homme ne meurt seul : le Christ l’accompagne, se présente à lui, offre le salut… tout homme croyant ou non. Chacun le rencontre dans sa mort, peut l’accueillir et entrer dans le Royaume avec lui. 

  • 3 Prier le chapelet en suivant la vie de Marie

    1er mystère : retour à Nazareth

    A la mort d’Hérode, Joseph et Marie regagnent la Judée mais la perspective du règne d’Archélaüs sur cette région – tyran plus terrible encore qu’Hérode – les fait se réinstaller à Nazareth. C’est ainsi que Jésus enfant de Judée devient un enfant du Nord, de la Galilée aux vastes paysages, à la Mer toute proche, la Galilée des nations où se rencontrent de multiples peuples et cultures, pays que les caravanes traversent. Jésus comme chacun de nous est marqué par son pays, ses paysages, sa manière de parler…

    Prions pour que nous aimions notre « pays » et pour tous ceux qui sont privés de leur identité ou de leur culture.

    2ème mystère : pèlerinages à Jérusalem

    La famille de Jésus est pratiquante… comme presque tout le monde en Israël et au moins 3 fois par an, se rend  en pèlerinage à Jérusalem, à la ville sainte, au temple « voir la face de Dieu »…  à Pâques, Kippour et Fête des Tentes… on peut y ajouter chez les plus pieux comme Jésus et sa famille Pentecôte et Hanoukka au mois de décembre.
    Au cours d’une de ces fêtes à Jérusalem, Jésus est resté fasciné par le Temple et par la recherche spirituelle des docteurs. Il dialogue avec eux, posant questions, donnant des réponses à leurs questions… Admiration mutuelle des docteurs et du Christ. C’est la même passion qui court à travers toute le peuple : mieux connaître la Loi, la Parole Sainte pour mieux la vivre. A chaque synagogue est attachée une école : en Israël ils sont nombreux les garçons, elles sont nombreuses les filles à savoir lire et écrire !
    Marie et Joseph inquiets cherchent leur fils ! « Ton père et moi » !
    Et il redescendit, soumis, à Nazareth, sous la conduite de Joseph.

    Intention : Prions pour tous les jeunes qui se préparent à la profession de foi ou à la confirmation. Prions pour les catéchistes chargés de la transmission avec les parents. Prions pour la joie de la foi de tous !

    3ème mystère : Les noces de Cana en Galilée.

    Marie est invitée à des noces dans sa famille. Jésus est lui aussi invité avec quelques disciples. Joseph est déjà mort.  Au cours de la fête qui dure plusieurs jours, le vin vient à manquer… certes le vin de la table mais aussi le vin plus mystérieux que le Messie doit donner : Marie ne dit pas « ils n’ont plus de vin » mais « ils n’ont pas de vin ». Et Jésus qui a affirmé que son Heure messianique n’était pas venue, tout de même, change l’eau en vin dans une grande discrétion. Les temps messianiques sont commencés, le Royaume de Dieu des noces de Dieu et de l’humanité est commencé… il sera ouvert définitivement sur la Croix et déjà reçu dans le Calice du Vin Eucharistique.

    Prions pour tous les enfants qui vont faire leur première communion et pour tous les couples qui se marient dans les mois qui viennent.

    4ème mystère : la mission à Capharnaüm :

    L’Evangile est discret sur la place de Marie dans le groupe des disciples. Mais en Jean 2/12, l’évangéliste nous enseigne que Maie participe à une mission de Jésus à Capharnaüm la bourgade qu’il a élue comme « sa ville », centre de son activité missionnaire. Puis Jésus monte à Jérusalem pour la Pâque, avec sa mère ? Nul ne sait. Peut-être Marie a-t-elle participé à certains voyages missionnaires de Jésus.

    Prions Marie d’être avec nous quand nous annonçons l’Evangile, quand nous témoignons de notre foi, quand nous expliquons notre croyance… pour le faire avec délicatesse, fermeté et sûreté.

    5ème mystère : la prédication à Nazareth

    Marie accompagne Jésus parfois… Jésus revient à Nazareth chez sa mère. Relation familiale qui donne lieu à une prédication inaugurale de Jésus dans la synagogue de son enfance et de sa jeunesse. Il est déjà un peu célèbre par des miracles accomplis. Mais Jésus se heurte à l’incompréhension de ses anciens concitoyens ! Ils le connaissent trop… pour s’étonner positivement, ils le jalousent peut-être, ils le prennent pour un illuminé depuis peut-être longtemps… En tout cas, Jésus réagit avec une certaine froideur et provoque                  lors son rejet total…jusqu’à vouloir le jeter en bas de l’escarpement du village.

    Prions pour tous les missionnaires qui se heurtent à l’incompréhension et l’opposition : qu’ils gardent paix et confiance.

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  • 2 Prier le chapelet en suivant la vie de Marie

    1er mystère : La nativité.

    La vie à Nazareth se déroule dans le calme du travail : construction de maison, travail du bois et du fer pour Joseph ; travaux ménagers pour Marie ; travaux des champs pour les deux… Le tout rythmé par la prière quotidienne (7 fois le jour), les sabbats, les pèlerinages… Mais bien vite Marie doit se reposer à cause  de sa grossesse… quand arrive l’édit impérial du recensement. Voilà un grand voyage en Judée, à dos d’âne, dans l’inconfort. Et sitôt arrivés à Bethléem, sitôt arrivés dans la famille, c’est l’accouchement, non pas dans la salle commune de la maison – la loi de pureté et l’incommodité l’interdisent – mais dans la grotte qui sert d’étable, au chaud et à l’écart, avec les femmes. Ainsi naît Jésus, déposé dans la mangeoire remplie de paille. Ainsi naît le Roi de Gloire. Disposons notre cœur pour qu’il naisse en nous !

    2ème mystère : la visite des bergers.

    La naissance du Messie est inconnue de tous : seuls Marie et Joseph savent qui est l’enfant qui vient de naître ! Dieu fait tout dans le silence et le secret. Seuls les bergers sont privilégiés d’une annonce spécifique : Depuis Abel, Abraham, Moïse, David…, nous savons que Dieu aime les bergers et se dit lui-même « berger de son peuple ». Ils sont les seuls dans la confidence. Réjouissons d’y être nous aussi, les croyants. Demandons la grâce d’émerveillement des bergers.

    3ème mystère : la présentation au Temple.

    8 jours après la naissance, Jésus est circoncis comme tout enfant juif. IL entre ainsi dans le peuple de Dieu. 40 jours après sa naissance, il est racheté au Temple comme tout premier né en souvenir de la mort des premiers-nés d’Egypte. Il est offert à Dieu et sa mère par la prière du prêtre Siméon est réintégrée dans le monde des humains : elle avait donné la vie « avec Dieu », l’accouchement est un moment mystique. Elle doit retrouver la place simple de tous. C’est aussi la sainte rencontre avec Siméon et Anne, le peuple saint de Dieu. Offrons-nous à Dieu le Père, par le Christ et dans l’Esprit Saint.

    4ème mystère : la visite des Mages.

    La vie a repris à Bethléem pour la sainte famille. Ils ont trouvé une maison et se sont installés dans le village des ancêtres. Au bout d’un an ou plus peut-être, voici une étrange visite : les mages, des savants venus d’Orient, des astrologues… Leur visite ne paraît pas inaperçue : ils ont mis tout Jérusalem en émoi en parlant  du « Roi des juifs qui vient de naître ». Des savants juifs, ils ont appris la ville de naissance : Bethléem que le prophète Michée décrit avec joie comme la cité de naissance du Messie. Ils se prosternent et leurs cadeaux en disent long : l’or comme à un roi, l’encens comme à un Dieu et la myrrhe pour le tombeau. Demandons au Seigneur la foi et l’évangélisation de tous les peuples de la terre.

    5ème mystère : la fuite et l’exil en Egypte.

    C’est la conséquence de la visite remarquée des mages ! Hérode, inquiet décide d’agir en tuant les enfants de la région. Joseph guidé par Dieu, fait échapper l’enfant au massacre. Voilà la famille de nuit, sur les routes de l’exil… Prions pour toutes les familles qui connaissent le même drame de nos jours avec toutes les guerres et les violences de notre temps.

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  • Mois de Mai… mois de Marie.

    chapelet.jpgCertains d’entre vous veulent peut-être  prier le chapelet durant ce temps consacré à la Mère de Dieu. Nous prions le chapelet chaque dimanche  à Notre Dame de Bonsecours à 16H30. Je propose une méditation pour nourrir la prière… et cette année, j’ai consacré la méditation sur la vie de Marie : sa vie concrète dans la foi ! Une vie « comme la nôtre »… sauf que notre foi y est certainement moins vive, moins totale, moins joyeusement unie à Dieu et à sa volonté… L’occasion de progresser !

     

  • 1 Prier le chapelet en suivant la vie de Marie

    1er mystère : l’Immaculée Conception

    Ce mystère fut découvert plus tard, fruit de la méditation de la salutation de l’Ange à Marie qu’il appelle « kekaritoméné – comblée de grâce ». Tout en Marie est dans la grâce : comme dam et Eve nos premiers parents. Comme nous qui sommes appelés à le devenir, puisque comme dit St Paul « Dieu nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. » Beauté de Marie en qui tout est pur, limpide… Pas d’arrière pensée, pas de jugement, pas d’orgueil, pas de mépris, pas de mensonge… Qu’à sa prière chacun de nous grandisse dans cette pureté de cœur.

    2ème mystère : l’enfance de Marie.

    Une enfance cachée, sous l’éducation d’Anne et Joachim puis plus tard, présentée au temple pour tisser les voiles du temple avec d’autres jeunes filles et être plus profondément formée à la foi et à l’étude de la Parole de Dieu. Que la Vierge Marie nous donne le goût et la force de lire et méditer la Sainte Parole ! Qu’elle nous initie à l’amour de la Maison du Seigneur qu’est l’Eglise. Prions pour que tous les jeunes reçoivent une véritable et sainte éducation !

    3ème mystère : les fiançailles et le mariage de Marie avec Joseph.

    Etant devenue une jeune femme, Marie est fiancée à Joseph puis mariée à lui 40 jours après selon la coutume. Grande fête sous la lumière du Cantique des Cantiques pour la Bien Aimée Marie et le Bien Aimé Joseph : « La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines. Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Vois, l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé. Sur la terre apparaissent les fleurs, le temps des chansons est venu et la voix de la tourterelle s’entend sur notre terre. Le figuier a formé ses premiers fruits, la vigne fleurie exhale sa bonne odeur. Lève-toi, mon amie, ma gracieuse, et viens… que je voie ton visage, que j’entende ta voix ! Ta voix est douce, et ton visage, charmant. » Prions pour tous les jeunes couples qui s’aiment et se préparent au mariage ! Prions aussi pour ceux qui, dans leur relation, traversent un moment difficile.

    4ème mystère : l’Annonciation

    Durant cette année de mariage vécu dans leur famille, avant toute vie commune, voici que Dieu intervient dans la vie de Marie avec beaucoup de douceur. Mais le bouleversement est grand : il demande à marie si elle accepte d’être la Mère du Fils de David, la Mère du messie mais aussi la mère du Très Haut, la mère du Fils de Dieu fait homme. Et Marie dit « oui », « je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta Parole ! » Demandons au Seigneur d’accepté d’être bouleversé par lui, de voir nos projets modifiés pour les Siens, meilleurs sûrement. Demandons la grâce de dire oui avec joie et empressement.

    5ème mystère : question de Joseph et commencement de la vie commune.

    Joseph qui apprend de Marie la nouvelle de la naissance est profondément troublé. Dieu doit l’encourager à accomplir son appel personnel : prendre son épouse chez lui et pendre cet enfant comme son fils pour le protéger et l’éduquer. Joseph lui aussi obéit aussitôt. Prions pour tous les pères de famille, pour leur sainteté, pour qu’ils soient auprès de leurs enfants la belle image du Père des Cieux.

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  • Le Bon Pasteur

    Billet spirituel 27

    Sur l’Evangile du Bon Pasteur.

     

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                Beaucoup de paradoxes et d’expressions étonnantes dans ces quelques versets.

                Jésus se présente à chacun de nous aujourd’hui comme le véritable pasteur, pasteur de chacun, pasteur du troupeau. « Les  brebis, il les appelle chacune par son  nom » Mais « il marche à leur tête quand il conduit dehors toutes les brebis. »

                Il y a aussi le berger qui entre dans la bergerie, par la porte, et le berger qui fait sortir les brebis. »

                Il est à la fois le berger qui entre dans la bergerie et la porte de la bergerie. Et Jésus oppose celui qui entre par la porte – et qu’il est – de tous ceux qui veulent entrer sans passer par la porte, voleur, bandit… Mais qui sont-ils ? « ceux qui sont intervenus avant moi. »

                Quelques explications : la bergerie… la nuit les brebis étaient habituellement parquées dans un enclos entouré d’un muret, percé d’une porte. Après avoir fait entrer les brebis une par une et les avoir comptées, le berger de nuit entrait à son tour et se couchait devant le passage béant du muret qui servait d’entrée : il devenait  ainsi la porte. Voilà comment se relient les deux images employées par Jésus.

                Ainsi Jésus est le berger de son peuple et de chaque membre de son peuple, de ceux qui marchant avec LUI, derrière lui plus exactement. Ces disciples là, Jésus les connaît bien, eux connaissent bien le maître, ils en connaissant bien la voix. Et Jésus leur donne un bon pâturage, une véritable nourriture.

                Et comme il est aussi la porte de la bergerie, il est celui qui les fait entrer dans la communion avec le Père, « il leur donne la vie, la vie du Père et la vie en abondance. »

                Et les autres, ceux qui ne suivent pas, ne connaissant pas la voix, ceux qui, chez les juifs comme chez les païens, se déclarent « bergers » - c’est-à-dire connaisseurs des choses de Dieu - et tentent de l’être en entrant dans la bergerie par effraction, ce sont des voleurs et des bandits, des étrangers dont les brebis ne connaissent pas la voix.

  • Les pèlerins d'Emmaüs

    Billet spirituel 26

    En écho à l’évangile de dimanche sur les pèlerins d’Emmaüs.

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    Merveilleux texte ! pas un mot de trop, tout parle.

    Si St Luc décrit avec tant de minutie cet épisode – et il est le seul à le faire – c’est qu’il veut nous faire comprendre que cet événement nous concerne tous, puisque chaque dimanche, nous vivons Emmaüs ! Chaque eucharistie unit la Cène du Seigneur et le Repas d’Emmaüs et nous fait vivre les deux… le premier dans la gravité de l’annonce du sacrifice, le second dans la joie de la Résurrection. Avez-vous remarqué : deux disciples mais un seul nom ! Parce que le deuxième, c’est chacun de nous !

    Pourquoi ne le reconnaissent-ils pas ? Jésus l’explique : ils n’ont pas la foi ! « leur cœur est lent à croire ». Seule la foi nous fait comprendre le sens profond des événements et seule la foi nous fait reconnaître la Présence du Christ  là où un non croyant ne voit rien. Lire la bible sans la foi, n’apporte rien : tout est incompréhensible et on ne voit pas ce qu’il peut y avoir d’intéressant pour nous. Mais que la foi habite nos cœurs et nos intelligences, alors « notre cœur n’était-il tout brûlant tandis qu’il nous expliquait les Ecritures ? »

    Quand ils répondent à Jésus, les mots qu’ils emploient sont proches de ceux de notre credo. Mais c’est un credo mort. « Nous croyons, nous espérions, mais voilà trois jours et rien … ». On voit bien qu’ils parlent de Jésus comme d’un mort, avec affection, mais comme un mort.

    Leur hospitalité va les sauver. On ne marche pas la nuit… on risque de se tromper, d’être attaqué… Et Jésus à table refait le geste clé : la fraction du pain. C’est par ce nom que els chrétiens parleront très longtemps de l’eucharistie : la fraction du pain, geste solennel et symbolique du don de soi que fait le Christ. Devant le geste, tout s’éclaire, leurs yeux s’ouvrent… et Jésus disparaît : il ne peut pas y avoir, côte à côte, la présence du Christ en chair et en os ressuscité et la présence du Christ sacramentelle sous le signe du pain et du vin. Dès qu’ils voient, enfin, Jésus ne leur laisse comme à nous que la Présence sacramentelle.

    Mais elle les remplit de joie et de dynamisme : ils repartent aussitôt, pour 2 heures de marche afin d’annoncer qu’ils ont vu le Ressuscité.

    Puissions-nous tous avoir « le cœur brûlant » et « la joie d’évangéliser » comme dit le Pape François.

  • JEUDI SAINT A SAINT PIERRE


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          Nous avons la joie d’ouvrir le triduum pascal à l’église St Pierre par l’audition  méditative de la Cantate de Jean Sébastien Bach « Actus tragicus » : le maître de Leipzig parcourt le livre de la Bible pour découvrir comment, petit à petit, Dieu initie son peuple aux destinées éternelles.

            Cette pièce qui dure un petit quart d’heure, nous résume le chemin du peuple de Dieu de la terre Promise d’Israël à la terre Promise du Ciel : « comme Dieu me l’a promis, la mort est devenue mon sommeil. Gloire à Dieu qui me rend victorieux de la mort en Jésus Christ » chantent les deux derniers chœurs.

     

    19H   entrée d’orgue : J S Bach
    Suivie de la Cantate (15’) précédée d’une courte présentation
    Chant d’entrée de la messe de la Cène du Seigneur.
    Adoration jusqu’à 22H et confessions possibles.

     

  • La Résurrection de Lazare

    Billet spirituel 25

    En écho à l’évangile de la Résurrection de Lazare

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                L’événement de Béthanie se déroule dans un village bien aimé du Seigneur, au sein d’une famille amie où Jésus réside chaque fois qu’il monte à Jérusalem. C’est le lieu de l’amitié, de l’affection mutuelle, de la conversation intime, de la confidence et de la compréhension fine et directe.

                On le voit bien au style de rapport que Jésus entretient avec Marthe : c’est une maîtresse femme qui est intelligente, réaliste, entreprenante mais aussi une femme qui aime réfléchir sa foi et en parle avec le Seigneur. Après un reproche familier – si tu avais été là mon frère en serait pas mort – commence une conversation théologique entre Marthe et le Seigneur. Elle professe sa foi en la résurrection au dernier jour – foi qui lui vient de l’enseignement des pharisiens sans doute conforté par Jésus – et fait une des plus belles professions de foi du Nouveau testament quand Jésus lui fait découvrir qu’Il est, lui, la Résurrection et la Vie !

                Marie a un rapport plus affectif, plus gestuel avec le Seigneur. Jean la rappelle au commencement de l’Evangile en évoquant le parfum. Son rapporte st plus silencieux avec le Seigneur, plus intuitif.

                Et Jésus devant le tombeau est remué profondément en lui-même et pleure. Toute son humanité et sa tendresse pour ses amis se montrent là, devant la foule.

                Puis vient le miracle de la réanimation de Lazare, plutôt que sa résurrection. Car Lazare devra mourir une seconde fois… alors que le Christ ressuscité, la mort sur lui n’a plus d’empire comme nous l’enseigne St Paul. Mais cette réanimation atteste le pouvoir de Jésus sur la mort. Quelle force dans cette parole : « Lazare dehors ! » et le mort sortit… difficilement sans doute car le tombeau de Lazare à Béthanie n’est pas de plein pied comme celui du Christ, mais c’est un tombeau crypte. Lazare doit monter de la crypte pour arriver au dehors. Avec les bandelettes aux pieds,  ce ne fut pas facile sans doute ! Elie et Elisée avaient aussi réanimé des morts… mais avec beaucoup de temps, de prières, de gestes… Jésus d’une seule parole commande à la mort.

                On comprend que les chefs ennemis de Jésus devant tant manifestation de puissance, décident de tuer Jésus … et Lazare, témoin bien trop gênant pour eux.