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Saint Pierre-Bonsecours - Page 54

  • Personne ne va chez le Père sans passer par moi.

    Billet spirituel 28

                En écho avec l’Evangile du dimanche Jean 14/1 et ss

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                Nous sommes quelques heures avant l’arrestation de Jésus et sa mise à mort. Les apôtres mesurant bien la gravité de la situation et sont  bouleversés.

                Ils le sont d’autant plus que pour eux, comme pour la majorité des juifs de l’époque, quand on est mort, tout est fini. Le souffle revient à Dieu qui l’avait donné et le corps retourne à la matière – la poussière – d’où il a été tiré. Peut-être, selon la croyance des pharisiens, ressuscitera-t-il avec tous les fidèles à la fin des temps.

                Jésus tente de leur faire saisir que sa mort est autre et qu’elle débouche sur la Vie. Pour cela, il emploie non pas un raisonnement, mais une comparaison : la maison du Père. Il y a beaucoup de places et Jésus part leur préparer la leur. Certes Dieu n’habite pas une maison… mais être attendu à la maison paternelle, y avoir sa place préparée c’est une expérience que nous pouvons faire et qui peut nous éclairer.

                Et puis Jésus va plus loin : « Je pars vous préparer une place »  - comme le fils aîné pour ses frères cadets – « et quand je serai aller vous la préparer, je viendrai vous prendre avec moi et là où je suis vous serez vous aussi ». Le Christ est celui qui nous fera entrer dans la maison… mais plus encore, il nous conduira dans le sein du Père : là où est Jésus, c’est dans le sein du Père. Le Prologue de St Jean nous l’appris : « le Fils unique de Dieu, lui qui est dans le sein du Père, nous l’a fait connaître ». Promesse merveilleuse, extraordinaire ! Bien plus que dans la maison du Père, dans le Père !

                Visiblement, c’est trop pour eux. Thomas affirme « nous ne savons pas où tu vas comment savoir le chemin ».

                Cette remarque de l’apôtre provoque une nouvelle affirmation de Jésus : C’est Lui le Chemin, la vérité et la Vie. Le chemin pour la vérité et la vie ; le chemin de vérité pour la vie… comme aime à le décliner St Augustin.

                Mais la seconde phrase du Christ est encore plus forte : « Personne ne va chez le Père sans passer par moi. » Jésus est donc le Passeur. Aucun homme ne meurt seul : le Christ l’accompagne, se présente à lui, offre le salut… tout homme croyant ou non. Chacun le rencontre dans sa mort, peut l’accueillir et entrer dans le Royaume avec lui. 

  • 3 Prier le chapelet en suivant la vie de Marie

    1er mystère : retour à Nazareth

    A la mort d’Hérode, Joseph et Marie regagnent la Judée mais la perspective du règne d’Archélaüs sur cette région – tyran plus terrible encore qu’Hérode – les fait se réinstaller à Nazareth. C’est ainsi que Jésus enfant de Judée devient un enfant du Nord, de la Galilée aux vastes paysages, à la Mer toute proche, la Galilée des nations où se rencontrent de multiples peuples et cultures, pays que les caravanes traversent. Jésus comme chacun de nous est marqué par son pays, ses paysages, sa manière de parler…

    Prions pour que nous aimions notre « pays » et pour tous ceux qui sont privés de leur identité ou de leur culture.

    2ème mystère : pèlerinages à Jérusalem

    La famille de Jésus est pratiquante… comme presque tout le monde en Israël et au moins 3 fois par an, se rend  en pèlerinage à Jérusalem, à la ville sainte, au temple « voir la face de Dieu »…  à Pâques, Kippour et Fête des Tentes… on peut y ajouter chez les plus pieux comme Jésus et sa famille Pentecôte et Hanoukka au mois de décembre.
    Au cours d’une de ces fêtes à Jérusalem, Jésus est resté fasciné par le Temple et par la recherche spirituelle des docteurs. Il dialogue avec eux, posant questions, donnant des réponses à leurs questions… Admiration mutuelle des docteurs et du Christ. C’est la même passion qui court à travers toute le peuple : mieux connaître la Loi, la Parole Sainte pour mieux la vivre. A chaque synagogue est attachée une école : en Israël ils sont nombreux les garçons, elles sont nombreuses les filles à savoir lire et écrire !
    Marie et Joseph inquiets cherchent leur fils ! « Ton père et moi » !
    Et il redescendit, soumis, à Nazareth, sous la conduite de Joseph.

    Intention : Prions pour tous les jeunes qui se préparent à la profession de foi ou à la confirmation. Prions pour les catéchistes chargés de la transmission avec les parents. Prions pour la joie de la foi de tous !

    3ème mystère : Les noces de Cana en Galilée.

    Marie est invitée à des noces dans sa famille. Jésus est lui aussi invité avec quelques disciples. Joseph est déjà mort.  Au cours de la fête qui dure plusieurs jours, le vin vient à manquer… certes le vin de la table mais aussi le vin plus mystérieux que le Messie doit donner : Marie ne dit pas « ils n’ont plus de vin » mais « ils n’ont pas de vin ». Et Jésus qui a affirmé que son Heure messianique n’était pas venue, tout de même, change l’eau en vin dans une grande discrétion. Les temps messianiques sont commencés, le Royaume de Dieu des noces de Dieu et de l’humanité est commencé… il sera ouvert définitivement sur la Croix et déjà reçu dans le Calice du Vin Eucharistique.

    Prions pour tous les enfants qui vont faire leur première communion et pour tous les couples qui se marient dans les mois qui viennent.

    4ème mystère : la mission à Capharnaüm :

    L’Evangile est discret sur la place de Marie dans le groupe des disciples. Mais en Jean 2/12, l’évangéliste nous enseigne que Maie participe à une mission de Jésus à Capharnaüm la bourgade qu’il a élue comme « sa ville », centre de son activité missionnaire. Puis Jésus monte à Jérusalem pour la Pâque, avec sa mère ? Nul ne sait. Peut-être Marie a-t-elle participé à certains voyages missionnaires de Jésus.

    Prions Marie d’être avec nous quand nous annonçons l’Evangile, quand nous témoignons de notre foi, quand nous expliquons notre croyance… pour le faire avec délicatesse, fermeté et sûreté.

    5ème mystère : la prédication à Nazareth

    Marie accompagne Jésus parfois… Jésus revient à Nazareth chez sa mère. Relation familiale qui donne lieu à une prédication inaugurale de Jésus dans la synagogue de son enfance et de sa jeunesse. Il est déjà un peu célèbre par des miracles accomplis. Mais Jésus se heurte à l’incompréhension de ses anciens concitoyens ! Ils le connaissent trop… pour s’étonner positivement, ils le jalousent peut-être, ils le prennent pour un illuminé depuis peut-être longtemps… En tout cas, Jésus réagit avec une certaine froideur et provoque                  lors son rejet total…jusqu’à vouloir le jeter en bas de l’escarpement du village.

    Prions pour tous les missionnaires qui se heurtent à l’incompréhension et l’opposition : qu’ils gardent paix et confiance.

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  • 2 Prier le chapelet en suivant la vie de Marie

    1er mystère : La nativité.

    La vie à Nazareth se déroule dans le calme du travail : construction de maison, travail du bois et du fer pour Joseph ; travaux ménagers pour Marie ; travaux des champs pour les deux… Le tout rythmé par la prière quotidienne (7 fois le jour), les sabbats, les pèlerinages… Mais bien vite Marie doit se reposer à cause  de sa grossesse… quand arrive l’édit impérial du recensement. Voilà un grand voyage en Judée, à dos d’âne, dans l’inconfort. Et sitôt arrivés à Bethléem, sitôt arrivés dans la famille, c’est l’accouchement, non pas dans la salle commune de la maison – la loi de pureté et l’incommodité l’interdisent – mais dans la grotte qui sert d’étable, au chaud et à l’écart, avec les femmes. Ainsi naît Jésus, déposé dans la mangeoire remplie de paille. Ainsi naît le Roi de Gloire. Disposons notre cœur pour qu’il naisse en nous !

    2ème mystère : la visite des bergers.

    La naissance du Messie est inconnue de tous : seuls Marie et Joseph savent qui est l’enfant qui vient de naître ! Dieu fait tout dans le silence et le secret. Seuls les bergers sont privilégiés d’une annonce spécifique : Depuis Abel, Abraham, Moïse, David…, nous savons que Dieu aime les bergers et se dit lui-même « berger de son peuple ». Ils sont les seuls dans la confidence. Réjouissons d’y être nous aussi, les croyants. Demandons la grâce d’émerveillement des bergers.

    3ème mystère : la présentation au Temple.

    8 jours après la naissance, Jésus est circoncis comme tout enfant juif. IL entre ainsi dans le peuple de Dieu. 40 jours après sa naissance, il est racheté au Temple comme tout premier né en souvenir de la mort des premiers-nés d’Egypte. Il est offert à Dieu et sa mère par la prière du prêtre Siméon est réintégrée dans le monde des humains : elle avait donné la vie « avec Dieu », l’accouchement est un moment mystique. Elle doit retrouver la place simple de tous. C’est aussi la sainte rencontre avec Siméon et Anne, le peuple saint de Dieu. Offrons-nous à Dieu le Père, par le Christ et dans l’Esprit Saint.

    4ème mystère : la visite des Mages.

    La vie a repris à Bethléem pour la sainte famille. Ils ont trouvé une maison et se sont installés dans le village des ancêtres. Au bout d’un an ou plus peut-être, voici une étrange visite : les mages, des savants venus d’Orient, des astrologues… Leur visite ne paraît pas inaperçue : ils ont mis tout Jérusalem en émoi en parlant  du « Roi des juifs qui vient de naître ». Des savants juifs, ils ont appris la ville de naissance : Bethléem que le prophète Michée décrit avec joie comme la cité de naissance du Messie. Ils se prosternent et leurs cadeaux en disent long : l’or comme à un roi, l’encens comme à un Dieu et la myrrhe pour le tombeau. Demandons au Seigneur la foi et l’évangélisation de tous les peuples de la terre.

    5ème mystère : la fuite et l’exil en Egypte.

    C’est la conséquence de la visite remarquée des mages ! Hérode, inquiet décide d’agir en tuant les enfants de la région. Joseph guidé par Dieu, fait échapper l’enfant au massacre. Voilà la famille de nuit, sur les routes de l’exil… Prions pour toutes les familles qui connaissent le même drame de nos jours avec toutes les guerres et les violences de notre temps.

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  • Mois de Mai… mois de Marie.

    chapelet.jpgCertains d’entre vous veulent peut-être  prier le chapelet durant ce temps consacré à la Mère de Dieu. Nous prions le chapelet chaque dimanche  à Notre Dame de Bonsecours à 16H30. Je propose une méditation pour nourrir la prière… et cette année, j’ai consacré la méditation sur la vie de Marie : sa vie concrète dans la foi ! Une vie « comme la nôtre »… sauf que notre foi y est certainement moins vive, moins totale, moins joyeusement unie à Dieu et à sa volonté… L’occasion de progresser !

     

  • 1 Prier le chapelet en suivant la vie de Marie

    1er mystère : l’Immaculée Conception

    Ce mystère fut découvert plus tard, fruit de la méditation de la salutation de l’Ange à Marie qu’il appelle « kekaritoméné – comblée de grâce ». Tout en Marie est dans la grâce : comme dam et Eve nos premiers parents. Comme nous qui sommes appelés à le devenir, puisque comme dit St Paul « Dieu nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. » Beauté de Marie en qui tout est pur, limpide… Pas d’arrière pensée, pas de jugement, pas d’orgueil, pas de mépris, pas de mensonge… Qu’à sa prière chacun de nous grandisse dans cette pureté de cœur.

    2ème mystère : l’enfance de Marie.

    Une enfance cachée, sous l’éducation d’Anne et Joachim puis plus tard, présentée au temple pour tisser les voiles du temple avec d’autres jeunes filles et être plus profondément formée à la foi et à l’étude de la Parole de Dieu. Que la Vierge Marie nous donne le goût et la force de lire et méditer la Sainte Parole ! Qu’elle nous initie à l’amour de la Maison du Seigneur qu’est l’Eglise. Prions pour que tous les jeunes reçoivent une véritable et sainte éducation !

    3ème mystère : les fiançailles et le mariage de Marie avec Joseph.

    Etant devenue une jeune femme, Marie est fiancée à Joseph puis mariée à lui 40 jours après selon la coutume. Grande fête sous la lumière du Cantique des Cantiques pour la Bien Aimée Marie et le Bien Aimé Joseph : « La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines. Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Vois, l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé. Sur la terre apparaissent les fleurs, le temps des chansons est venu et la voix de la tourterelle s’entend sur notre terre. Le figuier a formé ses premiers fruits, la vigne fleurie exhale sa bonne odeur. Lève-toi, mon amie, ma gracieuse, et viens… que je voie ton visage, que j’entende ta voix ! Ta voix est douce, et ton visage, charmant. » Prions pour tous les jeunes couples qui s’aiment et se préparent au mariage ! Prions aussi pour ceux qui, dans leur relation, traversent un moment difficile.

    4ème mystère : l’Annonciation

    Durant cette année de mariage vécu dans leur famille, avant toute vie commune, voici que Dieu intervient dans la vie de Marie avec beaucoup de douceur. Mais le bouleversement est grand : il demande à marie si elle accepte d’être la Mère du Fils de David, la Mère du messie mais aussi la mère du Très Haut, la mère du Fils de Dieu fait homme. Et Marie dit « oui », « je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta Parole ! » Demandons au Seigneur d’accepté d’être bouleversé par lui, de voir nos projets modifiés pour les Siens, meilleurs sûrement. Demandons la grâce de dire oui avec joie et empressement.

    5ème mystère : question de Joseph et commencement de la vie commune.

    Joseph qui apprend de Marie la nouvelle de la naissance est profondément troublé. Dieu doit l’encourager à accomplir son appel personnel : prendre son épouse chez lui et pendre cet enfant comme son fils pour le protéger et l’éduquer. Joseph lui aussi obéit aussitôt. Prions pour tous les pères de famille, pour leur sainteté, pour qu’ils soient auprès de leurs enfants la belle image du Père des Cieux.

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  • Le Bon Pasteur

    Billet spirituel 27

    Sur l’Evangile du Bon Pasteur.

     

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                Beaucoup de paradoxes et d’expressions étonnantes dans ces quelques versets.

                Jésus se présente à chacun de nous aujourd’hui comme le véritable pasteur, pasteur de chacun, pasteur du troupeau. « Les  brebis, il les appelle chacune par son  nom » Mais « il marche à leur tête quand il conduit dehors toutes les brebis. »

                Il y a aussi le berger qui entre dans la bergerie, par la porte, et le berger qui fait sortir les brebis. »

                Il est à la fois le berger qui entre dans la bergerie et la porte de la bergerie. Et Jésus oppose celui qui entre par la porte – et qu’il est – de tous ceux qui veulent entrer sans passer par la porte, voleur, bandit… Mais qui sont-ils ? « ceux qui sont intervenus avant moi. »

                Quelques explications : la bergerie… la nuit les brebis étaient habituellement parquées dans un enclos entouré d’un muret, percé d’une porte. Après avoir fait entrer les brebis une par une et les avoir comptées, le berger de nuit entrait à son tour et se couchait devant le passage béant du muret qui servait d’entrée : il devenait  ainsi la porte. Voilà comment se relient les deux images employées par Jésus.

                Ainsi Jésus est le berger de son peuple et de chaque membre de son peuple, de ceux qui marchant avec LUI, derrière lui plus exactement. Ces disciples là, Jésus les connaît bien, eux connaissent bien le maître, ils en connaissant bien la voix. Et Jésus leur donne un bon pâturage, une véritable nourriture.

                Et comme il est aussi la porte de la bergerie, il est celui qui les fait entrer dans la communion avec le Père, « il leur donne la vie, la vie du Père et la vie en abondance. »

                Et les autres, ceux qui ne suivent pas, ne connaissant pas la voix, ceux qui, chez les juifs comme chez les païens, se déclarent « bergers » - c’est-à-dire connaisseurs des choses de Dieu - et tentent de l’être en entrant dans la bergerie par effraction, ce sont des voleurs et des bandits, des étrangers dont les brebis ne connaissent pas la voix.

  • Les pèlerins d'Emmaüs

    Billet spirituel 26

    En écho à l’évangile de dimanche sur les pèlerins d’Emmaüs.

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    Merveilleux texte ! pas un mot de trop, tout parle.

    Si St Luc décrit avec tant de minutie cet épisode – et il est le seul à le faire – c’est qu’il veut nous faire comprendre que cet événement nous concerne tous, puisque chaque dimanche, nous vivons Emmaüs ! Chaque eucharistie unit la Cène du Seigneur et le Repas d’Emmaüs et nous fait vivre les deux… le premier dans la gravité de l’annonce du sacrifice, le second dans la joie de la Résurrection. Avez-vous remarqué : deux disciples mais un seul nom ! Parce que le deuxième, c’est chacun de nous !

    Pourquoi ne le reconnaissent-ils pas ? Jésus l’explique : ils n’ont pas la foi ! « leur cœur est lent à croire ». Seule la foi nous fait comprendre le sens profond des événements et seule la foi nous fait reconnaître la Présence du Christ  là où un non croyant ne voit rien. Lire la bible sans la foi, n’apporte rien : tout est incompréhensible et on ne voit pas ce qu’il peut y avoir d’intéressant pour nous. Mais que la foi habite nos cœurs et nos intelligences, alors « notre cœur n’était-il tout brûlant tandis qu’il nous expliquait les Ecritures ? »

    Quand ils répondent à Jésus, les mots qu’ils emploient sont proches de ceux de notre credo. Mais c’est un credo mort. « Nous croyons, nous espérions, mais voilà trois jours et rien … ». On voit bien qu’ils parlent de Jésus comme d’un mort, avec affection, mais comme un mort.

    Leur hospitalité va les sauver. On ne marche pas la nuit… on risque de se tromper, d’être attaqué… Et Jésus à table refait le geste clé : la fraction du pain. C’est par ce nom que els chrétiens parleront très longtemps de l’eucharistie : la fraction du pain, geste solennel et symbolique du don de soi que fait le Christ. Devant le geste, tout s’éclaire, leurs yeux s’ouvrent… et Jésus disparaît : il ne peut pas y avoir, côte à côte, la présence du Christ en chair et en os ressuscité et la présence du Christ sacramentelle sous le signe du pain et du vin. Dès qu’ils voient, enfin, Jésus ne leur laisse comme à nous que la Présence sacramentelle.

    Mais elle les remplit de joie et de dynamisme : ils repartent aussitôt, pour 2 heures de marche afin d’annoncer qu’ils ont vu le Ressuscité.

    Puissions-nous tous avoir « le cœur brûlant » et « la joie d’évangéliser » comme dit le Pape François.

  • JEUDI SAINT A SAINT PIERRE


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          Nous avons la joie d’ouvrir le triduum pascal à l’église St Pierre par l’audition  méditative de la Cantate de Jean Sébastien Bach « Actus tragicus » : le maître de Leipzig parcourt le livre de la Bible pour découvrir comment, petit à petit, Dieu initie son peuple aux destinées éternelles.

            Cette pièce qui dure un petit quart d’heure, nous résume le chemin du peuple de Dieu de la terre Promise d’Israël à la terre Promise du Ciel : « comme Dieu me l’a promis, la mort est devenue mon sommeil. Gloire à Dieu qui me rend victorieux de la mort en Jésus Christ » chantent les deux derniers chœurs.

     

    19H   entrée d’orgue : J S Bach
    Suivie de la Cantate (15’) précédée d’une courte présentation
    Chant d’entrée de la messe de la Cène du Seigneur.
    Adoration jusqu’à 22H et confessions possibles.

     

  • La Résurrection de Lazare

    Billet spirituel 25

    En écho à l’évangile de la Résurrection de Lazare

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                L’événement de Béthanie se déroule dans un village bien aimé du Seigneur, au sein d’une famille amie où Jésus réside chaque fois qu’il monte à Jérusalem. C’est le lieu de l’amitié, de l’affection mutuelle, de la conversation intime, de la confidence et de la compréhension fine et directe.

                On le voit bien au style de rapport que Jésus entretient avec Marthe : c’est une maîtresse femme qui est intelligente, réaliste, entreprenante mais aussi une femme qui aime réfléchir sa foi et en parle avec le Seigneur. Après un reproche familier – si tu avais été là mon frère en serait pas mort – commence une conversation théologique entre Marthe et le Seigneur. Elle professe sa foi en la résurrection au dernier jour – foi qui lui vient de l’enseignement des pharisiens sans doute conforté par Jésus – et fait une des plus belles professions de foi du Nouveau testament quand Jésus lui fait découvrir qu’Il est, lui, la Résurrection et la Vie !

                Marie a un rapport plus affectif, plus gestuel avec le Seigneur. Jean la rappelle au commencement de l’Evangile en évoquant le parfum. Son rapporte st plus silencieux avec le Seigneur, plus intuitif.

                Et Jésus devant le tombeau est remué profondément en lui-même et pleure. Toute son humanité et sa tendresse pour ses amis se montrent là, devant la foule.

                Puis vient le miracle de la réanimation de Lazare, plutôt que sa résurrection. Car Lazare devra mourir une seconde fois… alors que le Christ ressuscité, la mort sur lui n’a plus d’empire comme nous l’enseigne St Paul. Mais cette réanimation atteste le pouvoir de Jésus sur la mort. Quelle force dans cette parole : « Lazare dehors ! » et le mort sortit… difficilement sans doute car le tombeau de Lazare à Béthanie n’est pas de plein pied comme celui du Christ, mais c’est un tombeau crypte. Lazare doit monter de la crypte pour arriver au dehors. Avec les bandelettes aux pieds,  ce ne fut pas facile sans doute ! Elie et Elisée avaient aussi réanimé des morts… mais avec beaucoup de temps, de prières, de gestes… Jésus d’une seule parole commande à la mort.

                On comprend que les chefs ennemis de Jésus devant tant manifestation de puissance, décident de tuer Jésus … et Lazare, témoin bien trop gênant pour eux.

  • L'aveugle né

    Billet spirituel  24

    En écho à l’Evangile de l’aveugle né

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                Dans cette magnifique page d’Evangile, St Jean se révèle un habile conteur, rapportant ce miracle et toutes discussions qui l’entourent avec verve,  vivacité et humour.

                Tout est tenu par l’itinéraire de l’aveugle guéri… vers la pleine foi. Il appelle d’abord le maître : « l’homme appelé Jésus » (9/11) Puis devant la première contestation pharisienne, il déclare : « c’est un prophète » (9/17). Puis, devant la seconde réaction pharisienne plus musclée, - on s’énerve – il se fait plus mordant : « Vous ne savez pas d’où il vient ! c’est bien çà qui est étonnant ! Si celui-ci n’était pas de Dieu, il n’aurait rien pu faire » (9/30-33) Enfin devant le Christ qui lui demande : « Crois-tu au Fils de l’homme ? Et qui est-ce Seigneur ? Je le suis  moi qui te parle. Alors  il dit : je crois Seigneur et il se prosterne devant Jésus. » (9/35-38)

                Mais aussi, au fur et à mesure que l’aveugle voit et progresse dans la foi, les pharisiens voient de moins en moins, montent dans la colère et vont jusqu’au rejet méprisant de l’aveugle guéri : « Tu es né tout entier dans le péché (bien comprendre : comme il est aveugle de naissance, c’est qu’il est né pécheur pense la croyance commune en Israël. D’où la question des disciples : est-ce lui ou ses parents qui ont péché ? » 9/2) et tu nous fais la leçon. Et ils le jettent dehors. » (9/34) Jésus en tirera la conclusion devant les pharisiens à la fin de l’épisode : 9/39

                Les parents, eux, se taisent : ils ont peur, le climat devient plus difficile pour Jésus et ses disciples. Alors tout le monde commence à se défiler ! (9/18-23)

             Quant à la foule, elle réagit en écho aux événements : 9/8-10 c’est lui… ou pas lui. A la fin ils se demandent de qui Jésus parle : 9/40

              La foi est présentée ici comme une illumination. La communion avec le Christ, l’accueil de son message fait commencer découvrir le mystère de Dieu : « Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais le Fils unique qui est dans le sein du Père nous l’a fait connaître. Qui m’a vu a vu le Père. Maintenant, vous connaissez le Père… » (Evangile de St Jean)… fait découvrir la vocation sublime de l’homme, la valeur inestimable de chaque homme et la beauté de la création offerte par Dieu à l’homme pour qu’il l’achève. La grâce du baptême fait tout regarder dans une lumière et une profondeur nouvelles.

  • Bénédiction du nouvel orgue par Monseigneur Papin

    Mais où est cet orgue ?

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    Prière prononcée par Monseigneur Papin pour la bénédiction du nouvel orgue :
     
    Seigneur Notre Dieu, beauté toujours ancienne et toujours nouvelle, ta Sagesse garde l’univers dans l’harmonie, ta grâce donne à la terre sa beauté.
    A toi la louange incessante des chœurs des anges qui contemplent la splendeur de ta Face !
    A toi le chant des étoiles dans leur course régulière à travers l’univers !
    A toi l’acclamation unanime des rachetés qui te chantent, Dieu Saint, dans leur cœur, de leurs lèvres, par leur vie !
     
    Nous aussi ton peuple saint assemblé dans cette église, nous voulons joindre nos voix à ce concert universel, et pour que notre chant  qui monte vers Toi soit plus digne de ta Gloire,  nous Te demandons de bénir + cet orgue pour qu’il accompagne de son harmonie nos louanges et nos prières.
     
    Daigne aussi bénir tous les musiciens qui le feront sonner : que ton Esprit les inspire  afin qu’ils rendent gloire à ton Nom et soutiennent le chant de l’assemblée.
     
    Et comme cet instrument ne fournit qu’une seule musique à partir d’une multitude de tuyaux et de la richesse des timbres, fais de tous les membres de ton Eglise un seul peuple, le Corps de Ton Fils lui qui règne pour les siècles des siècles.
     
    EVEIL DE L'ORGUE 
    L’Evêque interpelle l’orgue qui répond en jouant :
     
    Eveille-toi, orgue instrument sacré :
     
    Entonne la louange de Dieu notre Créateur et Père
     
    Eveille-toi, orgue instrument sacré, célèbre Jésus notre Seigneur, mort et ressuscité pour nous
     
    Orgue instrument sacré, chante l’Esprit Saint qui anime nos vies du souffle de Dieu. 
     
    Orgue instrument sacré, élève nos chants et nos prières vers Marie, la mère de Jésus
     
    Orgue instrument sacré, fais entrer l’assemblée des fidèles dans l’action de grâce du Christ.
     
    Orgue instrument sacré, apporte le réconfort de la foi à ceux qui sont dans la peine
     
    Orgue instrument sacré, soutiens la prière des Chrétiens.
     
    Orgue instrument sacré, proclame Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.
     

    Si cet orgue invisible vous intrigue, il vous sera présenté lors du

    concert inaugural qui aura lieu dimanche 30 mars à 16 h

    par Maître Frédéric Mayeur, organiste de l’église Saint-Eucaire de Metz

  • La transfiguration

    Billet spirituel 23

    En écho avec l’Evangile de la Transfiguration en St Matthieu

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    Dimanche dernier, nous contemplions l’humanité de Jésus… semblable à la nôtre –tentée par Satan – mais différente de la nôtre en ce sens que le Seigneur, lui, ne cède pas à la tentation. Il est semblable en tout à nous, sauf le péché. Il est le Véritable Adam, celui que Dieu souhaitait et que l’homme a trahi.

    Aujourd’hui nous le contemplons dans sa splendeur de Dieu-Homme. Cette belle humanité de Jésus cache la divinité du Fils Unique de Dieu. Elle lui permet de nous approcher, de nous toucher sans nous effrayer et sans nous blesser. Mais là sur la montagne, tout à coup, Jésus laisse voir à trois disciples privilégiés – « la garde rapprochée » du Seigneur – sa splendeur humano divine, une humanité divinisée.

    Cette « vision » n’est possible chez les apôtres que parce que la nuée lumineuse de l’Esprit Saint les prend sous son ombre… et encore, cette vision divine les anéantit, les jette à terre, fait dire à Pierre n’importe quoi comme quelqu’un qui est perdu, hors de son monde… même s’il s’y trouve bien !

    Les apôtres ont sous les yeux la victoire du Christ qui parle de sa mort juste avant !
    Les apôtres ont sous les yeux la destinée ultime de tout homme : devenir un être humain divinisé dans la béatitude divine.
    Les apôtres découvrent tout à coup un « au delà de la mort » auquel Moïse et Elie participent déjà puisqu’ils sont vivants et parlent avec le Christ !

    Tant de choses totalement nouvelles, inouïes au sens propre !!!

    On comprend l’insistance du Père : CELUI-CI EST MON FILS BIEN AIME ECOUTEZ LE !!

  • Il m’importe fort peu d’être jugé

    Billet Spirituel 22

    En écho avec 1ère aux Corinthiens 4/1-5

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                « pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous ou ce que pense les hommes » écrit St Paul aux Corinthiens. Heureux homme qui est libre ainsi !

                 Car nous devons nous l’avouer : nous vivons presque tout le temps sous le regard des autres : nous faisons des comparaisons, nous nous estimons face aux autres, nous imitons les paroles, les gestes, les attitudes d’autrui… nous copions ce que nous avons vu faire chez d’autres, chez les saints, chez les personnes que nous admirons. Nous agissons par mimétisme, mimétisme du désir, des gestes, des paroles, pour nous faire bien voir du chef, du leader du groupe… Nous craignons le « qu’en dira-t-on ? »

                Tout cela tue l’âme, la rend inquiète, frileuse, pusillanime, médisante, jalouse, envieuse…

                « Bien plus ajoute St Paul, je ne me juge pas moi-même ».

    Nous savons bien mon plus terrible juge, c’est moi-même !  Je ne me pardonne pas telle ou telle chose. Nous ne nous pardonnons pas de ne pas arriver à la perfection que nous nous sommes fabriquée avec des lambeaux divers : telle règle, telle exemple de famille, tel ami , tel saint… Un véritable habit d’arlequin qui ne nous va pas du tout, irréalisable, insupportable, encombrant comme l’armure de Saül donnée à David : il ne pouvait même plus avancer !! Paul en sait quelque chose lui qui s’était fabriqué dans le judaïsme une perfection dont il était fier : rappelez vous dans les Philippiens : « Quant à la Loi, un pharisien, quant au zèle un persécuteur de l’Eglise ; quant à la justice que peut donner la loi, un homme irréprochable. » (3/5-6)

                Aussi la phrase suivante est capitale : « Ma conscience ne me reproche rien, mais j’en suis pas juste pour autant ». Paul  a raison : au niveau de notre conscience nous ne savons pas vraiment ce qui nous fait agir : le bien ? l’ego ? ce que la Bible appelle la domination ? La convoitise ?

                « Mon juge c’est le Seigneur »

                Paul a raison : nous devons ne pas nous attacher aux regards des autres et chercher seulement le regard du Seigneur : un regard juste qui nous connaît, un regard miséricordieux, un regard de tendresse et de bienveillance, un regard de pardon. Seul le regard du Père nous grandit et nous apaise. Le regard des hommes nous tue, il est comme dit Jean-Christophe Rufin « le linceul de la liberté. »