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Saint Pierre-Bonsecours - Page 57

  • La Sainte Famille

    Billet spirituel 13      

    En écho à l’Evangile de la Sainte Famille.

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                Il est très difficile de parler de la sainte famille. On idéalise les choses et du coup, on en perd la saveur et le message. Les lectures de ce dimanche peuvent nous éclairer.

                « Vivez dans l’action de grâce…tout ce que vous faites, faites-le pour la gloire de Dieu. » St Paul en conseillant cette attitude aux chrétiens, reprend un mode de vie juif, un mode de vie sans cesse soutenu par la prière. D’abord une attitude d’action de grâce, fondamentale devant la vie, devant tout ce qui se présente, fondée sur une extraordinaire confiance en Dieu, puis une vie qui est conçue comme louange à Dieu. C’est toute la vie qui est le culte rendu à Dieu. Pas un acte, pas une attitude, pas une parole qui ne puisse  convenir à Dieu. Sûr que Marie et Joseph ont vécu ainsi.

                Un rapport homme /femme : « femmes, soyez soumises à vos maris, maris aimez vos femmes, ne soyez pas désagréables avec elles » L’Evangile de ce jour nous montre ce rapport très fin : il s’agit de fuir en Egypte, puis de revenir, puis de savoir où s’installer. Chaque fois, c’est Joseph qui est averti en songe et qui réveille Marie et l’enfant et les guide ! Marie suit l’avis de Joseph, elle, la « comblée-de-grâce », n’est pas offusquée que la grâce de la conduite de la famille passe par Joseph, elle ne vérifie pas ce que Joseph dit, elle ne propose pas de consulter Dieu, elle, pour plus de sûreté… c’est tout de même elle qui a été choisie pour être la Mère de Dieu ! Il n’ya pas de concurrence de grâce ou de mission… De la même manière, on sent dans le texte la déférence très grande de Joseph pour Marie et Jésus, sa délicatesse, sa pondération, sa recherche de la meilleure solution. Voilà un mode équilibré de rapport, d’estime et d’écoute mutuelles, de vénération,  de certitude que Dieu aime l’un autant que l’autre, que Dieu veut le bien de toute la famille par l’action de chacun… une véritable antidote à la tentation de domination et de convoitise qui guette toute relation dans le couple, autant aujourd’hui qu’hier même si c’est différent.

                Enfin, un village, Nazareth. La patrie de Jésus qui va façonner son rapport au monde : les paysages – de grandes plaines bordées de montagnes, la mer toute proche – la vie quotidienne que Jésus a tant observée et goûtée comme en témoignent toutes les paraboles, les gestes familiers, les attitudes, les petits côtés… la maison paternelle, les travaux des champs, le commerce à Séphoris la ville toute proche, le métier d’architecte artisan… Nous sommes tous façonnés par notre maison, notre ville, notre village… jusqu’à notre accent, Jésus avait celui du Nord comme Pierre. Même le nom de Nazareth est plein de sens. Il est construit autour d’une racine NZR, sans voyelles comme dans l’hébreu. On peut alors voyeliser différemment : NaZiR, NaZaRa, NeZeret… et chaque fois un sens nouveau jaillit ! Nazir : le consacré, Nazara : le caché, le mis en réserve, Nezeze, le Rejeton… tous les sens conviennent à Jésus : il est le Consacré à Dieu par excellence, le caché pendant 30 ans à Nazareth et le mis-en-réserve, enfin est aussi le Rejeton de David.

  • Noël

    Billet spirituel 12

         En écho à l’Evangile du Jour de Noël

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    Pour entrer dans le mystère de Noël et de l’Incarnation, l’Eglise a prévu trois étapes essentielles qui correspondent aux trois messes de Noël : la nuit, l’aurore et le jour, comme une illumination progressive jusqu’au plein éclat du jour.

    La nuit, nous sommes conduits à la crèche, au lieu de  l’événement raconté en une phrase : « elle mit au monde son fils premier-né, l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire car ce n’est pas une place pour eux dans la salle commune. » La simplicité extrême sied à Dieu… comme la pauvreté des premiers visiteurs, ces bergers méprisés et originaux que Dieu avait choisis comme premiers et uniques invités, outre la famille proche.

    Puis à l’aurore nous suivons les bergers à l’étable de la maison où est né Jésus. Ces bergers sont modèles pour notre foi : c’est Dieu par ses anges qui les avertit de cette naissance et surtout de QUI est né : le Messie, le Sauveur, le Fils du Très Haut. Un signe leur st donné : un nourrisson dans une mangeoire, signe suffisamment éloquent, qui, hormis Dieu, pourrait mettre un nourrisson dans une mangeoire ? Si Dieu ne leur avait révélé qui était ce bébé, ils n’auraient rien vu. Il en est de même pour nous : c’est Dieu qui nous révèle son fils, pour peu que nous allions là où il est, même si c’est étonnant ! Seul Dieu peut nous initier à Dieu, pour peu que comme Marie nous méditions ces événements dans notre cœur..

    Et voilà qu’à la messe du jour, sous la conduite de Marie, de l’apôtre Jean et du mystérieux auteur de la lettre aux Hébreux nous sommes conduits à la révélation plénière : « Au commencement, le Verbe était Dieu… » avec ce bel imparfait qui dit le présent éternel de Dieu depuis toujours, ce calme divin qui nous apaise. « Le Verbe était tourné vers Dieu, tout fit fait par Lui »… Avant les temps et depuis les temps… L’intimité divine pressentie par les dernières décennies de la Bible trouve ici sa pleine lumière : la sagesse est la Parole…le logos, comme dit St Jean, la Parole divine, personne en Dieu unique. Et cette Parole est venue parmi nous : « Et le Verbe s’est fait chair et , selon le mot de Jean, il a dressé sa tente parmi nous. ». La tente, la tente de la rencontre au désert, celle qui fut dressée à Jérusalem avant de devenir temple en dur, Présence de Dieu, la Shékina selon Israël. Mais plus que la tente : car le Verbe s’est fait chair, pas simplement Dieu devant nous, Dieu au-dessus de nous, mais Dieu en nous et nous en Dieu ! « Consubstantiel au Père selon la divinité » comme dira le concile de Chalcédoine, « consubstantiel à nous quant à l’humanité… » ce que le concile Vatican II, en Gaudium et spes 22, traduira : « le Christ en s ‘incarnant s’est en quelque sorte uni à tout homme. ». La nature humaine assumée par Dieu, Dieu en l’homme et nous, promis à la divinisation, et un homme en Dieu.

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  • Saint Joseph

    Billet spirituel 11

    en écho avec le 4ème dimanche de l’Avent

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    Pauvre Joseph ! Les chrétiens l’ont bien affligé… vieilli, privé d’une relation de couple avec Marie… et j’en passe.

    Reprenons l’Evangile…

                Nous sommes à un moment très précis : le mariage de Marie et de Joseph a été célébré par les deux familles et les deux époux sont repartis vivre chez leurs parents. C’est facile à retenir : le contraire de chez nous ! Nous, on cohabite puis éventuellement on se marie. En Israël à l’époque de Jésus, on se marie et pendant un an, on vit séparés… et à la date anniversaire des noces, l’époux conduit son épouse dans sa maison.

                Et nous sommes juste entre ces deux moments… entre les noces et l’habitation commune.

                Et voilà Marie enceinte !

                Joseph est troublé. L’Evangile explique… pas besoin de faire du cinéma complémentaire !!  l’ange nous dit ce que craint Joseph : prendre chez lui dans sa maison son épouse qui vient d’être choisie pour être la mère du Messie. Marie a dû parler à son époux de la visite de l’ange et des paroles qui lui ont été dites. Et Joseph se sont indigne, indigne d’être l’époux de la Mère du Messie. D’où le scénario qu’il a  imaginé : non pas répudier Marie – c’était la dénoncer comme adultère – mais se retirer de ce mariage discrètement en laissant Marie assumer son rôle, celui que Dieu a voulu pour elle.

                Et Dieu, en songe,  manifeste à Joseph que son dessein n’est pas celui-là : il veut que Joseph prenne chez lui son épouse et donc mène une vie de couple avec elle, et que Joseph donne son nom à l’enfant, ce qui est, du point de vie biblique, lui transmettre tout son héritage familial, autrement dit, faire de Jésus un vrai fils de David… et donc de Joseph, un vrai Père pour Jésus.

                Ecoutons le Père Jean Jacques Olier (1608-1657), fondateur des Sulpiciens, parler cette place de St Joseph pour Jésus :   « L’admirable St Joseph fut donné à la terre pour montrer les perfections adorables de Dieu le Père. Dans sa  seule personne, il portait ses beautés, sa pureté, son amour, sa sagesse et sa prudence, sa miséricorde et sa compassion.

                Un seul saint est destiné pour représenter Dieu le Père tandis qu’il faut une infinité de créatures, une multitude de saints pour représenter Jésus Christ; car toute l’Eglise ne travaille qu’à manifester au-dehors les vertus et les perfections de son chef adorable et le seul St Joseph représente le Père Èternel...

                Aussi faut-il considérer St Joseph comme la chose du monde  la plus grande, la plus célèbre, la plus incompréhensible... (le Père) s’étant choisi ce saint pour en faire sur terre son image, il lui donne avec lui une ressemblance de sa nature invisible et cachée et, à mon sens, ce saint est hors d’état d’être compris des esprits des hommes.

                Le Fils de Dieu s’étant rendu visible en prenant une chair humaine, il conversait et traitait visiblement avec Dieu son Père, voilé sous la personne de St Joseph, par lequel le Père se rendait visible à lui. »                               (la journée chrétienne  fin du volume)

                Telle est la beauté de Joseph ! Telle est sa mission, pendant presque trente ans, éduquer Jésus dans son humanité, ouvrir son humanité au Père… à la familiarité avec le Père lui qui est le Fils quant à sa divinité.

  • CÉLÉBRATION DE NOËL

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    MARDI 24 DECEMBRE

     22H St PIERRE : MESSE de la NUIT

    MERCREDI 25 DECEMBRE  

     9H30 BONSECOURS

     11H St PIERRE 

  • Jean Baptiste

    Billet spirituel… 10

                En écho avec l’Evangile du dimanche.

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                Jean Baptiste est au fond de sa prison… Ce battant, actif, brûlant de transmettre l’appel de Dieu et de préparer un peuple au messie qui vient, subit l’épreuve de la solitude et de l’accablement de la prison. Et puis Jésus qui prêche, ne parle pas et l’agit pas avec la violence prophétique de Jean que nous avons entendue dans l’évangile de dimanche dernier. Et voilà Jean troublé… se serait-il trompé ? Trompé de ton ? Trompé de Messie ? Trompé d’appel ? Aucun homme n’échappe à cette déstabilisation à un moment ou à un autre de s a vie… et les prophètes appelés par Dieu ne sont des surhommes : protégés par Dieu, ils sont pourtant exposés au doute, aux critiques, au violence verbale sou autres… et la prison pour Jean est une injustice …

                Et Jésus répond avec douceur. Sans sermonner le prophète, il le remet devant les faits : les aveugles voient, le sourds entendent, le lépreux sont guéris… tous ces faits qui sont annoncés par le prophète Isaïe, entre autres, comme des signes de la présence du Messie. A Jean de tirer les conclusions et à retrouver la paix.

                Et Jésus admire Jean : parmi les enfants des femmes, Jean est le plus grand ! Et nous voyons que son doute n’a pas entamé sa grandeur aux yeux de Jésus. C’est l’accomplissement de la prophétie. Mais Jean est surtout regardé par Jésus comme une « frontière » : Le plus grand mais le dernier de l’Ancien testament ; Car le plus petit dans le Royaume que Jésus est et qu’il inaugure, est encore plus grand que Jean ! Jean, c’est la fin de l’attente… Jésus est le commencement de l’accomplissement des Ecritures. Jean est le temps de la préparation, Jésus celui de la mise en œuvre. Jean annonce, Jésus donne.

    P Jacques Bombardier

  • La lettre de Noël

    Celle qui sera distribuée, à télécharger ici

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             La situation que nous vivons est difficile et les obstacles de notre temps ressentis par tous. N’est-ce pas aussi une occasion de s’interroger sur le sens profond de notre vie ?

             Pour nous , notre  joyeuse espérance, malgré les difficultés, repose  sur le fait que Dieu est venu vivre notre vie humaine, en Jésus né à Bethlehem de Palestine il y a 2000 ans… anniversaire que nous allons fêter à Noël.

             Nous pouvons prendre appui sur sa Présence continuelle  à nos côtés, en nous dans nos souffrances personnelles ou familiales.

             Notre Dieu désire unir toute l’humanité dans la fraternité d’un seul peuple comme nous le voyons déjà commencé dans notre Eglise…

    … Et nous sommes  tous appelés à partager saVie Eternelle dans le bonheur, au-delà de notre mort, dans le plein accomplissement de notre être.

    Aussi, pour « faire le plein d’espérance », nous vous invitions cordialement à la messe de la nuit de Noêl, à Saint Pierre, le 24 décembre, à 22H.   Le 25 décembre, la célébration a lieu à 11H.

    On peut aussi visiter la crèche dans la même église le samedi 21 de 15H à 18H et le dimanche 22 de 15H à 18H.

  • Fête de l'Immaculée Conception

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    A Bonsecours

    16H chapelet et 16h30 adoration 

    18H15 vêpres, oraison silencieuse et

    19H messe

  • Pour le premier dimanche de l'Avent

    Billet spirituel 9...

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    En écho à l’Evangile du dimanche

    Nous voilà entrés dans le temps de l’Avent… tendus spirituellement vers l’Avènement (= sens du mot avent qui est la contraction de ce mot) du Christ à la fin des temps (toutes les lectures de ce dimanche en parlent)… tandis que nous nous préparons à fêter l’anniversaire de son avènement historique à Noël.

    Certes, la liturgie a une dimension cyclique : chaque année nous célébrons et revivons les mystères du Seigneur en rencontrant, dans les célébrations, le Christ ressuscité en qui sont présents tous les événements de sa vie, événements de salut pour nous. Notre naissance à chacun n’est pas un événement du passé : certes il a une date mais nous en vivons tous les jours ! Mais ce cycle liturgique ne se ferme pas : le dernier dimanche et  le premier dimanche de l’année ont le même thème : la venue glorieuse du Christ. On ne fait que changer d’Evangéliste !

    Voici donc deux avènements : l’historique de Noêl, le glorieux de la fin des temps. Comme dit St Cyrille de Jérusalem, « dans le premier il est venu vêtu de langes, dans le second il viendra vêtu de lumière. » Dans le premier, il est venu dans le secret, pour les cœurs croyants,  dans le second il viendra et se montrera à tous…

    Mais entre les deux avènements, il y a le 3ème, celui qui se déroule en ce moment, dans le cœur des hommes. Ce thème des avènements du Christ a été beaucoup médité par St Bernard, le Bx Jean Tauler, mystique rhénan qui disait : « Jésus pourrait bien naître 1000 fois à Bethlehem, s’il ne naît pas dans ton cœur cela ne te sert à rien. » Dieu vient dans notre cœur par la Parole et l’Eucharistie qui ne font qu’un, par la douce présence de l’Esprit Saint… mais aussi de manière secrète et directe, connue de Dieu seul. Comme cette lettre retrouvée sur un soldat soviétique mort au combat en 1944 : « Ecoute ô Dieu ! je n’ai pas parlé avec toi durant toute ma vie mais ce soir j’ai envie de te faire fête. Tu sais depuis que je suis tout petit, on m’a dit que tu n’existais pas… et moi, comme un imbécile, j’y ai cru. Je n’ai jamais contemplé tes œuvres mais cette nuit, du cratère fait pas une bombe, j’ai observé le ciel étoilé au-dessus de moi. Fasciné par le scintillement des étoiles, j’au soudain compris combien c’est terrible d’avoir été trompé… N’est-ce pas étrange qu’au cœur d’un enfer épouvantable, la lumière me soit apparue et que je t’ai découvert ? A part cela je n’ai rien d’autre à te dire, je suis heureux d’avoir fait ta connaissance. A minuit nous devons attaquer…C’est le signal, je dois partir. Je voudrais encore te dire que la bataille sera dure et qu’il est possible que cette nuit même je vienne frapper à ta porte. Et même si jusqu’à présent je n’i pas été ton ami, quand je viendrai tu me laisseras entrer ? … A bientôt mon Dieu, je pars, j’aurai du mal à revenir… comme c’est étrange la mort ne me fait plus peur. » 

    Que le Seigneur nous donne durant cet Avent, un cœur vigilant comme celui de cet homme, un cœur désencombré de tout ce qui est inutile et que nous y avons mis essayer de nous combler alors que seul Dieu comble comme vient de l’expérimenter ce soldat… si proche à la fois,  du bon larron et de chacun de nous.

  • En allumant la première bougie de la couronne d’Avent

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    En allumant cette première bougie de notre couronne d’Avent,

    Nous nous souvenons, Père,  d’Adam et Eve, ces premiers hommes, que tu as créés par amour, à l’image de ton Fils qui devait un jour prendre notre chair pour nous conduire à notre plein accomplissement en Lui.

    Nous nous souvenons aussi que nos premiers parents ont refusé cette Alliance que Tu leur offrais. Cependant, malgré leur rupture, Tu ne les as pas abandonnés et leur aussitôt promis le Salut.

    Nous te rendons grâce pour tant d’amour par Jésus Christ…

  • Noël

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    Lettre aux paroissiens

    Supplément Décembre 2013 Noël

     

    Chers paroissiens,

    Dans les semaines qui nous séparent de Noël vous allez sans doute accomplir quelques gestes typiques de ce temps préparatoire à Noël : confection du sapin, de la crèche, décoration de la maison. Nous accomplissons ces « rites » avec joie et enthousiasme, surtout les enfants. Ces rites ont une histoire, ils s’enracinent dans notre foi… mais nous avons souvent oublié leur sens profond. Ce supplément se propose de « rafraîchir » notre mémoire pour mieux encore vivre tous ces préparatifs de Noël.

     

    LE SENS PROFONDEMENT CHRETIEN DU SAPIN.

    « Le sapin provient des jeux des mystères du Moyen Age qui dans la nuit sainte, en ouverture à la fête de Noël, et devant le portail des églises, représentaient l’histoire de la chute au paradis. »

    Le premier sapin remonterait à saint Colomban qui fonde en 590 le monastère de Luxeuil au pied des Vosges. Un soir de Noël, il emmène avec lui quelques-uns de ses religieux jusqu’au sommet de la montagne où préside un antique sapin, objet de culte païen. Les moines accrochent à l’arbre leurs lanternes et leurs torches et dessinent une croix lumineuse au sommet. Cela permet à saint Colomban de raconter les merveilles de la naissance de Jésus aux paysans accourus voir ce spectacle et d'en convertir plusieurs, lançant la coutume d’installer chaque année des sapins illuminés. Cependant aucune tradition écrite ne relate cette histoire.

    Retrouvons notre Moyen Âge et ses mystères : cela se déroulait le 24 décembre, on représentait des scènes du paradis. La région d’origine de ces jeux,  semble être la région du Rhin et en particulier Strasbourg.

    Y paraissaient Adam, Eve, le diable, le chérubin et l’arbre : on utilisa un sapin toujours vert à Noël et on y accrocha quelques pommes. Dans la nuit de Noël, le péché de l’homme a été effacé par l’ incarnation du Christ qui nous rouvre le paradis.  Comme le chante un vieux  Noël allemand : « Aujourd‘hui il rouvre l’huis/qui mène au beau paradis/ Le chérubin n’en défend plus l’accès/ A Dieu louange, honneur et majesté. »

    A partir du XVIIè siècle (1ère attestation en 1600 à Sélestat), on suspendit aussi, à côté des pommes, une ou des hosties : le remède à côté du mal, la pomme conduisit à la mort, l’hostie à la Vie, l’hostie comme voie de connaissance de Dieu par communion avec Lui. Vers la même période, les sapins émigrèrent des églises aux maisons des corporations puis bien vite aux habitations particulières. On note dans un Journal de 1605 à Strasbourg : « A Noël, à Strasbourg, on dresse des sapins dans les salons. On y accroche des roses découpées dans du papier multicolore (ndrl : la rose est la fleur de l’arbre de Jessé d’Isaïe 11.1), des pommes, des hosties, de l’or qui grésille, du sucre… »

    Les dernières arrivées furent les bougies dans le sapin : elles vinrent avec la Princesse Palatine, épouse du frère de Louis XIV, qui se souvenait les avoir vues à Hanovre dans son enfance vers 1660. On voulait ainsi faire aussi du sapin l’arbre de Lumière, évoquant la Lumière du Christ brillant dans les ténèbres. Au même moment, on trouva incorrect de mettre des hosties : on les remplaça par des petits sablés ronds… que nous connaissons encore aujourd’hui!!

    Enfin, lorsque dans les verreries de Meisenthal en Lorraine comme en Thuringe, on sut fabriquer des boules en verre de toute couleur, elles remplacèrent abondamment les pommes fruits sur l’arbre… et la fréquence des incendies modéra un  peu l’usage des bougies !

    Le « sapin de Noël » né dans la vallée du Rhin, se répandit rapidement en Allemagne,  en Lorraine et en Alsace. C’est au XIXè qu’il gagna l’Angleterre par le prince Albert de Saxe-Cobourg époux de la reine Victoria.

     

    LES BRANCHAGES DANS LES MAISONS.

    C’est une coutume très ancienne – d’origine païenne de suspendre dans les maisons au moment du solstice d’hiver - des branchages de sapins, de houx et de gui. Au IVè siècle, St Ephrem de Syrie rapporte cette coutume adoptée par les chrétiens !... et passée en Occident. La naissance du Christ touche toute la création, -pas seulement l’homme -,  et la renouvelle complètement.

     

    LA CRECHE

    Nous devons la coutume de la crèche à St François d'Assise qui a réalisée en 1223, une des premières crèches vivantes, en utilisant des personnages réels, à Greccio, en Italie, dans une grotte de la région où les frères mineurs avaient établi un ermitage. Les personnages (Joseph, la Vierge Marie, les mages, les bergers, les paysans) étaient joués par les gens du village. Les animaux aussi étaient réels. Thomas de Celano, premier biographe de François, rapporte que François qui était diacre, prêcha, durant la messe de Noël, et que l'un des assistants le vit se pencher vers la crèche et prendre l’enfant dans ses bras. À Greccio se trouve encore un ermitage franciscain qui commémore cette première crèche vivante. Petit à petit, la coutume s'est répandue, sous l'influence des prédicateurs franciscains d’abord en Italie, puis à Prague (XVIè) en France (fin XVIIIè), en Lorraine,  en Europe : la Provence développa beaucoup la spiritualité de la crèche, à partir du XIXè siècle comme dans nos régions.

    Un livre :Oscar CULLMANN (exégète bâlois) « la nativité et l’arbre de Noël » Cerf 1992

  • Le Christ Roi

    En écho avec l’Evangile du dimanche

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    Tout le sens de la fête du Christ Roi est explicité dans le lecture de l’épitre, le passage des Colossiens que nous chantons le mercredi aux vêpres.

    Dans ce poème, nous assistons, en quelque sorte, au déploiement de la compréhension du Mystère du Christ rencontré par St Paul,  de Damas  en l’an 36 jusqu’en l’an 60 environ.

    Tour d’abord, le Christ ressuscité : St Paul est fasciné par cet événement du salut et dans ses premiers textes, il ne parle que de cela. Les mots sont forts : par le Christ pascal, le Père nous a arrachés à la puissance des ténèbres pour nous planter dans le Royaume du Fils.

    2ème temps : le Christ Ressuscité est contemplé comme le Fils de Dieu créateur : là éclate sa centralité : tout – le visible comme l’invisible - est créé PAR lui, POUR lui et EN Lui tout subsiste. Il est l’Alpha et l’Oméga de l’histoire comme nous le gravons sur le cierge pascal.

    3ème temps : le Christ ressuscité est la Tête du Corps nouveau de l’humanité qu’est l’Eglise, fruit de la résurrection. Il faut joindre alors l’hymne aux Ephésiens et un passage de la 1ère aux corinthiens (ch. 15) pour achever le texte d’aujourd’hui : le Christ comme tête de l’Eglise récapitule tout en lui et ayant tout repris en Lui, il offre l’humanité au Père et se donne lui aussi au Père pour que « Dieu soit tout en tous », définition du Royaume chez St Paul.

    Enfin, affirmation magnifique : tout trouve en Christ son « accomplissement total. »… traduction liturgique de l’expression paulinienne complexe « plérôma » : plénitude de plénitude pour chaque être.


  • Fête de la présentation de la Vierge au temple

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    Jeudi 21 novembre à Bonsecours

    18H15 vêpres suivies d’un temps d’oraison silencieuse guidée

    19 H messe pour Juliette BALBERDE

  • Le combat de la lumière et des ténèbres

    En écho à l’Evangile du dimanche

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    Le Seigneur parle de sa venue glorieuse à la fin des temps et à la conclusion de l’histoire de l’humanité. Pour s’exprimer il emploie des images habituelles dans la Bible, chez les prophètes notamment, pour parler du Jour de Dieu.

    Il nous annonce que cette fin n’est pas pour tout de suite… et il décrit les temps qui précéderont ce Jour. Ces temps sont les nôtres : malheurs naturels, guerres et violences de toutes sortes, persécution des chrétiens qui seront détestés de tous … Notre histoire est celle d’un combat entre la lumière du Christ et les ténèbres du Mal, vaincu certes mais jouant le « baroud ‘honneur » ! Ce Mal, il agit dans les catastrophes naturelles mais aussi dans le cœur des hommes qui suivent leurs convoitises (du pouvoir, de l’argent, de la renommée, des biens matériels, de la sexualité devenue débauche,…)

    Notre salut, c’est d’après Jésus, notre persévérance dans le Bien et dans l’amour du Christ même si cela paraît ringard aux forts et malins du moment ! On voit malheureusement très clairement que dans notre société où depuis des décennies on a tourné en dérision tout le bien que l’homme peut faire et toutes ses espérances, arrive un moment où tout est en panne : à force de tout tuer, il ne reste plus rien à espérer… et quand la seule espérance c’est « Auchan » ou « Carrefour »… et encore vu la baisse du pouvoir d’achat… ou les 8 jours aux Caraïbes… et après ? Le mirage de la consommation montre ses limites et nos concitoyens pleurent.

    Et nous ? Sommes-nous des réserves d’espérance alimentées à la Parole de Dieu et à notre amour pour Jésus ?... ou sommes-nous pris dans la même tourmente de désespérance ?

  • Résurrection

    Billet spirituel en écho à l’Evangile du dimanche

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    Dans la première lecture, tirée du livre des Martyrs d’Israël, les jeunes gens qui donnent leur vie en fidélité à la religion de leurs pères mentionnent chacun le motif profond de  leur fidélité : la résurrection des morts dont l’expression est comme un refrain. C’est dans ce milieu des résistants à l’uniformisation religieuse voulue par les Rois Grecs que naîtra le mouvement pharisien si présent dans la vie du Seigneur.

    Jésus dans sa réponse aux sadducéens se rangent du côté des pharisiens : ses adversaires les sadducéens ne considèrent comme inspirés que les 5 premiers livres de la Bible, refusent tout développement de la foi et nient la résurrection.  Jésus cite donc un extrait de ces 5 livres – l’épisode du buisson ardent qui se  situe au commencement du livre de  l’Exode – pour leur montrer leur erreur : Dieu se présente comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Or Dieu n ‘a pas fait la mort, il ne connaît pas la mort, il est Explosion continuelle de vie.

    Comme le Dieu VIVANT pourrait-il être le Dieu de morts ? S’il est le Dieu D’Abraham, d’Isaac et de Jacob, c’est que patriarches sont vivants !!!

    Ainsi donc à l’époque de Jésus, les discussions sont vives sur le sujet de l’au-delà et les avis divergents. Jésus se range résolument du côté des pharisiens montrant que leur méditation et leur recherche sur l’au-delà est inspirée par Dieu.

    Il faudra l’événement pascal du Christ pour que la révélation divine sur ce sujet soit plus explicite : Jésus parlera clairement du paradis, de la résurrection finale, de sa propre résurrection, inauguration des temps nouveaux et des conditions d’accueil dans ce Royaume nouveau qu’il est venu inaugurer.

    P Jacques Bombardier