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Saint Pierre-Bonsecours - Page 57

  • Mois de Mai… mois de Marie.

    chapelet.jpgCertains d’entre vous veulent peut-être  prier le chapelet durant ce temps consacré à la Mère de Dieu. Nous prions le chapelet chaque dimanche  à Notre Dame de Bonsecours à 16H30. Je propose une méditation pour nourrir la prière… et cette année, j’ai consacré la méditation sur la vie de Marie : sa vie concrète dans la foi ! Une vie « comme la nôtre »… sauf que notre foi y est certainement moins vive, moins totale, moins joyeusement unie à Dieu et à sa volonté… L’occasion de progresser !

     

  • 1 Prier le chapelet en suivant la vie de Marie

    1er mystère : l’Immaculée Conception

    Ce mystère fut découvert plus tard, fruit de la méditation de la salutation de l’Ange à Marie qu’il appelle « kekaritoméné – comblée de grâce ». Tout en Marie est dans la grâce : comme dam et Eve nos premiers parents. Comme nous qui sommes appelés à le devenir, puisque comme dit St Paul « Dieu nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. » Beauté de Marie en qui tout est pur, limpide… Pas d’arrière pensée, pas de jugement, pas d’orgueil, pas de mépris, pas de mensonge… Qu’à sa prière chacun de nous grandisse dans cette pureté de cœur.

    2ème mystère : l’enfance de Marie.

    Une enfance cachée, sous l’éducation d’Anne et Joachim puis plus tard, présentée au temple pour tisser les voiles du temple avec d’autres jeunes filles et être plus profondément formée à la foi et à l’étude de la Parole de Dieu. Que la Vierge Marie nous donne le goût et la force de lire et méditer la Sainte Parole ! Qu’elle nous initie à l’amour de la Maison du Seigneur qu’est l’Eglise. Prions pour que tous les jeunes reçoivent une véritable et sainte éducation !

    3ème mystère : les fiançailles et le mariage de Marie avec Joseph.

    Etant devenue une jeune femme, Marie est fiancée à Joseph puis mariée à lui 40 jours après selon la coutume. Grande fête sous la lumière du Cantique des Cantiques pour la Bien Aimée Marie et le Bien Aimé Joseph : « La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines. Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Vois, l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé. Sur la terre apparaissent les fleurs, le temps des chansons est venu et la voix de la tourterelle s’entend sur notre terre. Le figuier a formé ses premiers fruits, la vigne fleurie exhale sa bonne odeur. Lève-toi, mon amie, ma gracieuse, et viens… que je voie ton visage, que j’entende ta voix ! Ta voix est douce, et ton visage, charmant. » Prions pour tous les jeunes couples qui s’aiment et se préparent au mariage ! Prions aussi pour ceux qui, dans leur relation, traversent un moment difficile.

    4ème mystère : l’Annonciation

    Durant cette année de mariage vécu dans leur famille, avant toute vie commune, voici que Dieu intervient dans la vie de Marie avec beaucoup de douceur. Mais le bouleversement est grand : il demande à marie si elle accepte d’être la Mère du Fils de David, la Mère du messie mais aussi la mère du Très Haut, la mère du Fils de Dieu fait homme. Et Marie dit « oui », « je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta Parole ! » Demandons au Seigneur d’accepté d’être bouleversé par lui, de voir nos projets modifiés pour les Siens, meilleurs sûrement. Demandons la grâce de dire oui avec joie et empressement.

    5ème mystère : question de Joseph et commencement de la vie commune.

    Joseph qui apprend de Marie la nouvelle de la naissance est profondément troublé. Dieu doit l’encourager à accomplir son appel personnel : prendre son épouse chez lui et pendre cet enfant comme son fils pour le protéger et l’éduquer. Joseph lui aussi obéit aussitôt. Prions pour tous les pères de famille, pour leur sainteté, pour qu’ils soient auprès de leurs enfants la belle image du Père des Cieux.

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  • Le Bon Pasteur

    Billet spirituel 27

    Sur l’Evangile du Bon Pasteur.

     

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                Beaucoup de paradoxes et d’expressions étonnantes dans ces quelques versets.

                Jésus se présente à chacun de nous aujourd’hui comme le véritable pasteur, pasteur de chacun, pasteur du troupeau. « Les  brebis, il les appelle chacune par son  nom » Mais « il marche à leur tête quand il conduit dehors toutes les brebis. »

                Il y a aussi le berger qui entre dans la bergerie, par la porte, et le berger qui fait sortir les brebis. »

                Il est à la fois le berger qui entre dans la bergerie et la porte de la bergerie. Et Jésus oppose celui qui entre par la porte – et qu’il est – de tous ceux qui veulent entrer sans passer par la porte, voleur, bandit… Mais qui sont-ils ? « ceux qui sont intervenus avant moi. »

                Quelques explications : la bergerie… la nuit les brebis étaient habituellement parquées dans un enclos entouré d’un muret, percé d’une porte. Après avoir fait entrer les brebis une par une et les avoir comptées, le berger de nuit entrait à son tour et se couchait devant le passage béant du muret qui servait d’entrée : il devenait  ainsi la porte. Voilà comment se relient les deux images employées par Jésus.

                Ainsi Jésus est le berger de son peuple et de chaque membre de son peuple, de ceux qui marchant avec LUI, derrière lui plus exactement. Ces disciples là, Jésus les connaît bien, eux connaissent bien le maître, ils en connaissant bien la voix. Et Jésus leur donne un bon pâturage, une véritable nourriture.

                Et comme il est aussi la porte de la bergerie, il est celui qui les fait entrer dans la communion avec le Père, « il leur donne la vie, la vie du Père et la vie en abondance. »

                Et les autres, ceux qui ne suivent pas, ne connaissant pas la voix, ceux qui, chez les juifs comme chez les païens, se déclarent « bergers » - c’est-à-dire connaisseurs des choses de Dieu - et tentent de l’être en entrant dans la bergerie par effraction, ce sont des voleurs et des bandits, des étrangers dont les brebis ne connaissent pas la voix.

  • Les pèlerins d'Emmaüs

    Billet spirituel 26

    En écho à l’évangile de dimanche sur les pèlerins d’Emmaüs.

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    Merveilleux texte ! pas un mot de trop, tout parle.

    Si St Luc décrit avec tant de minutie cet épisode – et il est le seul à le faire – c’est qu’il veut nous faire comprendre que cet événement nous concerne tous, puisque chaque dimanche, nous vivons Emmaüs ! Chaque eucharistie unit la Cène du Seigneur et le Repas d’Emmaüs et nous fait vivre les deux… le premier dans la gravité de l’annonce du sacrifice, le second dans la joie de la Résurrection. Avez-vous remarqué : deux disciples mais un seul nom ! Parce que le deuxième, c’est chacun de nous !

    Pourquoi ne le reconnaissent-ils pas ? Jésus l’explique : ils n’ont pas la foi ! « leur cœur est lent à croire ». Seule la foi nous fait comprendre le sens profond des événements et seule la foi nous fait reconnaître la Présence du Christ  là où un non croyant ne voit rien. Lire la bible sans la foi, n’apporte rien : tout est incompréhensible et on ne voit pas ce qu’il peut y avoir d’intéressant pour nous. Mais que la foi habite nos cœurs et nos intelligences, alors « notre cœur n’était-il tout brûlant tandis qu’il nous expliquait les Ecritures ? »

    Quand ils répondent à Jésus, les mots qu’ils emploient sont proches de ceux de notre credo. Mais c’est un credo mort. « Nous croyons, nous espérions, mais voilà trois jours et rien … ». On voit bien qu’ils parlent de Jésus comme d’un mort, avec affection, mais comme un mort.

    Leur hospitalité va les sauver. On ne marche pas la nuit… on risque de se tromper, d’être attaqué… Et Jésus à table refait le geste clé : la fraction du pain. C’est par ce nom que els chrétiens parleront très longtemps de l’eucharistie : la fraction du pain, geste solennel et symbolique du don de soi que fait le Christ. Devant le geste, tout s’éclaire, leurs yeux s’ouvrent… et Jésus disparaît : il ne peut pas y avoir, côte à côte, la présence du Christ en chair et en os ressuscité et la présence du Christ sacramentelle sous le signe du pain et du vin. Dès qu’ils voient, enfin, Jésus ne leur laisse comme à nous que la Présence sacramentelle.

    Mais elle les remplit de joie et de dynamisme : ils repartent aussitôt, pour 2 heures de marche afin d’annoncer qu’ils ont vu le Ressuscité.

    Puissions-nous tous avoir « le cœur brûlant » et « la joie d’évangéliser » comme dit le Pape François.

  • JEUDI SAINT A SAINT PIERRE


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          Nous avons la joie d’ouvrir le triduum pascal à l’église St Pierre par l’audition  méditative de la Cantate de Jean Sébastien Bach « Actus tragicus » : le maître de Leipzig parcourt le livre de la Bible pour découvrir comment, petit à petit, Dieu initie son peuple aux destinées éternelles.

            Cette pièce qui dure un petit quart d’heure, nous résume le chemin du peuple de Dieu de la terre Promise d’Israël à la terre Promise du Ciel : « comme Dieu me l’a promis, la mort est devenue mon sommeil. Gloire à Dieu qui me rend victorieux de la mort en Jésus Christ » chantent les deux derniers chœurs.

     

    19H   entrée d’orgue : J S Bach
    Suivie de la Cantate (15’) précédée d’une courte présentation
    Chant d’entrée de la messe de la Cène du Seigneur.
    Adoration jusqu’à 22H et confessions possibles.

     

  • La Résurrection de Lazare

    Billet spirituel 25

    En écho à l’évangile de la Résurrection de Lazare

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                L’événement de Béthanie se déroule dans un village bien aimé du Seigneur, au sein d’une famille amie où Jésus réside chaque fois qu’il monte à Jérusalem. C’est le lieu de l’amitié, de l’affection mutuelle, de la conversation intime, de la confidence et de la compréhension fine et directe.

                On le voit bien au style de rapport que Jésus entretient avec Marthe : c’est une maîtresse femme qui est intelligente, réaliste, entreprenante mais aussi une femme qui aime réfléchir sa foi et en parle avec le Seigneur. Après un reproche familier – si tu avais été là mon frère en serait pas mort – commence une conversation théologique entre Marthe et le Seigneur. Elle professe sa foi en la résurrection au dernier jour – foi qui lui vient de l’enseignement des pharisiens sans doute conforté par Jésus – et fait une des plus belles professions de foi du Nouveau testament quand Jésus lui fait découvrir qu’Il est, lui, la Résurrection et la Vie !

                Marie a un rapport plus affectif, plus gestuel avec le Seigneur. Jean la rappelle au commencement de l’Evangile en évoquant le parfum. Son rapporte st plus silencieux avec le Seigneur, plus intuitif.

                Et Jésus devant le tombeau est remué profondément en lui-même et pleure. Toute son humanité et sa tendresse pour ses amis se montrent là, devant la foule.

                Puis vient le miracle de la réanimation de Lazare, plutôt que sa résurrection. Car Lazare devra mourir une seconde fois… alors que le Christ ressuscité, la mort sur lui n’a plus d’empire comme nous l’enseigne St Paul. Mais cette réanimation atteste le pouvoir de Jésus sur la mort. Quelle force dans cette parole : « Lazare dehors ! » et le mort sortit… difficilement sans doute car le tombeau de Lazare à Béthanie n’est pas de plein pied comme celui du Christ, mais c’est un tombeau crypte. Lazare doit monter de la crypte pour arriver au dehors. Avec les bandelettes aux pieds,  ce ne fut pas facile sans doute ! Elie et Elisée avaient aussi réanimé des morts… mais avec beaucoup de temps, de prières, de gestes… Jésus d’une seule parole commande à la mort.

                On comprend que les chefs ennemis de Jésus devant tant manifestation de puissance, décident de tuer Jésus … et Lazare, témoin bien trop gênant pour eux.

  • L'aveugle né

    Billet spirituel  24

    En écho à l’Evangile de l’aveugle né

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                Dans cette magnifique page d’Evangile, St Jean se révèle un habile conteur, rapportant ce miracle et toutes discussions qui l’entourent avec verve,  vivacité et humour.

                Tout est tenu par l’itinéraire de l’aveugle guéri… vers la pleine foi. Il appelle d’abord le maître : « l’homme appelé Jésus » (9/11) Puis devant la première contestation pharisienne, il déclare : « c’est un prophète » (9/17). Puis, devant la seconde réaction pharisienne plus musclée, - on s’énerve – il se fait plus mordant : « Vous ne savez pas d’où il vient ! c’est bien çà qui est étonnant ! Si celui-ci n’était pas de Dieu, il n’aurait rien pu faire » (9/30-33) Enfin devant le Christ qui lui demande : « Crois-tu au Fils de l’homme ? Et qui est-ce Seigneur ? Je le suis  moi qui te parle. Alors  il dit : je crois Seigneur et il se prosterne devant Jésus. » (9/35-38)

                Mais aussi, au fur et à mesure que l’aveugle voit et progresse dans la foi, les pharisiens voient de moins en moins, montent dans la colère et vont jusqu’au rejet méprisant de l’aveugle guéri : « Tu es né tout entier dans le péché (bien comprendre : comme il est aveugle de naissance, c’est qu’il est né pécheur pense la croyance commune en Israël. D’où la question des disciples : est-ce lui ou ses parents qui ont péché ? » 9/2) et tu nous fais la leçon. Et ils le jettent dehors. » (9/34) Jésus en tirera la conclusion devant les pharisiens à la fin de l’épisode : 9/39

                Les parents, eux, se taisent : ils ont peur, le climat devient plus difficile pour Jésus et ses disciples. Alors tout le monde commence à se défiler ! (9/18-23)

             Quant à la foule, elle réagit en écho aux événements : 9/8-10 c’est lui… ou pas lui. A la fin ils se demandent de qui Jésus parle : 9/40

              La foi est présentée ici comme une illumination. La communion avec le Christ, l’accueil de son message fait commencer découvrir le mystère de Dieu : « Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais le Fils unique qui est dans le sein du Père nous l’a fait connaître. Qui m’a vu a vu le Père. Maintenant, vous connaissez le Père… » (Evangile de St Jean)… fait découvrir la vocation sublime de l’homme, la valeur inestimable de chaque homme et la beauté de la création offerte par Dieu à l’homme pour qu’il l’achève. La grâce du baptême fait tout regarder dans une lumière et une profondeur nouvelles.

  • Bénédiction du nouvel orgue par Monseigneur Papin

    Mais où est cet orgue ?

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    Prière prononcée par Monseigneur Papin pour la bénédiction du nouvel orgue :
     
    Seigneur Notre Dieu, beauté toujours ancienne et toujours nouvelle, ta Sagesse garde l’univers dans l’harmonie, ta grâce donne à la terre sa beauté.
    A toi la louange incessante des chœurs des anges qui contemplent la splendeur de ta Face !
    A toi le chant des étoiles dans leur course régulière à travers l’univers !
    A toi l’acclamation unanime des rachetés qui te chantent, Dieu Saint, dans leur cœur, de leurs lèvres, par leur vie !
     
    Nous aussi ton peuple saint assemblé dans cette église, nous voulons joindre nos voix à ce concert universel, et pour que notre chant  qui monte vers Toi soit plus digne de ta Gloire,  nous Te demandons de bénir + cet orgue pour qu’il accompagne de son harmonie nos louanges et nos prières.
     
    Daigne aussi bénir tous les musiciens qui le feront sonner : que ton Esprit les inspire  afin qu’ils rendent gloire à ton Nom et soutiennent le chant de l’assemblée.
     
    Et comme cet instrument ne fournit qu’une seule musique à partir d’une multitude de tuyaux et de la richesse des timbres, fais de tous les membres de ton Eglise un seul peuple, le Corps de Ton Fils lui qui règne pour les siècles des siècles.
     
    EVEIL DE L'ORGUE 
    L’Evêque interpelle l’orgue qui répond en jouant :
     
    Eveille-toi, orgue instrument sacré :
     
    Entonne la louange de Dieu notre Créateur et Père
     
    Eveille-toi, orgue instrument sacré, célèbre Jésus notre Seigneur, mort et ressuscité pour nous
     
    Orgue instrument sacré, chante l’Esprit Saint qui anime nos vies du souffle de Dieu. 
     
    Orgue instrument sacré, élève nos chants et nos prières vers Marie, la mère de Jésus
     
    Orgue instrument sacré, fais entrer l’assemblée des fidèles dans l’action de grâce du Christ.
     
    Orgue instrument sacré, apporte le réconfort de la foi à ceux qui sont dans la peine
     
    Orgue instrument sacré, soutiens la prière des Chrétiens.
     
    Orgue instrument sacré, proclame Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.
     

    Si cet orgue invisible vous intrigue, il vous sera présenté lors du

    concert inaugural qui aura lieu dimanche 30 mars à 16 h

    par Maître Frédéric Mayeur, organiste de l’église Saint-Eucaire de Metz

  • La transfiguration

    Billet spirituel 23

    En écho avec l’Evangile de la Transfiguration en St Matthieu

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    Dimanche dernier, nous contemplions l’humanité de Jésus… semblable à la nôtre –tentée par Satan – mais différente de la nôtre en ce sens que le Seigneur, lui, ne cède pas à la tentation. Il est semblable en tout à nous, sauf le péché. Il est le Véritable Adam, celui que Dieu souhaitait et que l’homme a trahi.

    Aujourd’hui nous le contemplons dans sa splendeur de Dieu-Homme. Cette belle humanité de Jésus cache la divinité du Fils Unique de Dieu. Elle lui permet de nous approcher, de nous toucher sans nous effrayer et sans nous blesser. Mais là sur la montagne, tout à coup, Jésus laisse voir à trois disciples privilégiés – « la garde rapprochée » du Seigneur – sa splendeur humano divine, une humanité divinisée.

    Cette « vision » n’est possible chez les apôtres que parce que la nuée lumineuse de l’Esprit Saint les prend sous son ombre… et encore, cette vision divine les anéantit, les jette à terre, fait dire à Pierre n’importe quoi comme quelqu’un qui est perdu, hors de son monde… même s’il s’y trouve bien !

    Les apôtres ont sous les yeux la victoire du Christ qui parle de sa mort juste avant !
    Les apôtres ont sous les yeux la destinée ultime de tout homme : devenir un être humain divinisé dans la béatitude divine.
    Les apôtres découvrent tout à coup un « au delà de la mort » auquel Moïse et Elie participent déjà puisqu’ils sont vivants et parlent avec le Christ !

    Tant de choses totalement nouvelles, inouïes au sens propre !!!

    On comprend l’insistance du Père : CELUI-CI EST MON FILS BIEN AIME ECOUTEZ LE !!

  • Il m’importe fort peu d’être jugé

    Billet Spirituel 22

    En écho avec 1ère aux Corinthiens 4/1-5

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                « pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous ou ce que pense les hommes » écrit St Paul aux Corinthiens. Heureux homme qui est libre ainsi !

                 Car nous devons nous l’avouer : nous vivons presque tout le temps sous le regard des autres : nous faisons des comparaisons, nous nous estimons face aux autres, nous imitons les paroles, les gestes, les attitudes d’autrui… nous copions ce que nous avons vu faire chez d’autres, chez les saints, chez les personnes que nous admirons. Nous agissons par mimétisme, mimétisme du désir, des gestes, des paroles, pour nous faire bien voir du chef, du leader du groupe… Nous craignons le « qu’en dira-t-on ? »

                Tout cela tue l’âme, la rend inquiète, frileuse, pusillanime, médisante, jalouse, envieuse…

                « Bien plus ajoute St Paul, je ne me juge pas moi-même ».

    Nous savons bien mon plus terrible juge, c’est moi-même !  Je ne me pardonne pas telle ou telle chose. Nous ne nous pardonnons pas de ne pas arriver à la perfection que nous nous sommes fabriquée avec des lambeaux divers : telle règle, telle exemple de famille, tel ami , tel saint… Un véritable habit d’arlequin qui ne nous va pas du tout, irréalisable, insupportable, encombrant comme l’armure de Saül donnée à David : il ne pouvait même plus avancer !! Paul en sait quelque chose lui qui s’était fabriqué dans le judaïsme une perfection dont il était fier : rappelez vous dans les Philippiens : « Quant à la Loi, un pharisien, quant au zèle un persécuteur de l’Eglise ; quant à la justice que peut donner la loi, un homme irréprochable. » (3/5-6)

                Aussi la phrase suivante est capitale : « Ma conscience ne me reproche rien, mais j’en suis pas juste pour autant ». Paul  a raison : au niveau de notre conscience nous ne savons pas vraiment ce qui nous fait agir : le bien ? l’ego ? ce que la Bible appelle la domination ? La convoitise ?

                « Mon juge c’est le Seigneur »

                Paul a raison : nous devons ne pas nous attacher aux regards des autres et chercher seulement le regard du Seigneur : un regard juste qui nous connaît, un regard miséricordieux, un regard de tendresse et de bienveillance, un regard de pardon. Seul le regard du Père nous grandit et nous apaise. Le regard des hommes nous tue, il est comme dit Jean-Christophe Rufin « le linceul de la liberté. »

  • ORGUE DE BONSECOURS, BENEDICTION, CONCERT INAUGURAL

    220px-Organist-1568.png      Un des éléments importants de toute célébration chrétienne, c’est le chant de l’assemblée, louange, supplication, pénitence… Chez nos frères d’Orient, il n’y a pas d’autre instrument dans la liturgie que la voix humaine.

         En Occident, à partir du XIè siècle, l’orgue fait son entrée dans les célébrations comme soutien des chants et comme soliste. Il devient un instrument sacré et celui de Bonsecours sera béni par l’évêque avant toute utilisation.

            L’orgue soutient le chant de l’assemblée et fait monter vers Dieu les prières des fidèles. Mais l’organiste peut aussi enrichir la vie spirituelle et intérieure des croyants par son  jeu de morceaux solistes ou d’improvisation comme après l’homélie où l’orgue commente, à sa manière, le texte évangélique lu. A l’entrée de la célébration, il fait entrer dans le mystère de Dieu et à la sortie, il prolonge et exprime la joie de la Résurrection qui vient d’être vécue par l’assemblée.

       Le patrimoine du répertoire d’orgue est d’une extraordinaire richesse : pensons aux œuvres de Jean-Sébastien Bach mais aussi à Buxtehude, Schütz, César Franck, Jean Langlais, Olivier Messiaen, Le Padre Soler, Grigny, Daquin, Clérambault…

     

    Le Coin des spécialistes.

    L’orgue déposé à Bonsecours, d’esthétique néo-classique, a été installé en 1954 à Vincennes par Victor Gonzalez. La console et la majorité de la tuyauterie proviennent d’un orgue américain Æolian-Skinner. Les sommiers, en chêne, sont l’œuvre de Gonzalez. Cet orgue de deux claviers et pédalier, est composé de plusieurs parties indépendantes : GO/Pédale, récit expressif, et console, la transmission étant électro-pneumatique. Tout ceci, qui peut paraître handicapant au premier abord, va se révéler être un atout majeur dans le cadre du projet de Bonsecours. En effet, il faut garder à l’esprit toutes les contraintes liées au caractère historique de l’édifice, notamment la règle absolue de ne pas occulter les fenêtres de façade et les trompe-l’œil des plafonds de la tribune, ceux-là même qui furent dégagés par le « démontage » de l’ancien orgue Cuvillier/Didier-Van-Caster. La tribune de Bonsecours comporte deux arcs en plein-cintre.  L’orgue de Vincennes en trois éléments, peut se loger sous les arcs et ainsi être dissimulé au maximum. La console est alors placée dans le même axe que la nef. Les travaux de transfert, de restauration et d’adaptation de l’orgue sont confiés à la Manufacture Vosgienne de Grandes Orgues de Rambervillers.         

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    Voici la Composition de l’instrument :

    Buffet grand orgue : contrebasse de 16 au pédalier, montre de 8, prestant de 4, bourdon de 8. Un plein jeu de 5 rangs et un cornet de 5 rangs. 

    Buffet récit : jeu principal de 8, salicional (Imite le violon) voix céleste et trompette de 8. 

    Les festivités

    Bénédiction de l’orgue par Mgr Jean-Louis Papin à la messe paroissiale de 18H le samedi 22 mars 2014. Vous y êtes tous invités.

    Le concert inaugural : le dimanche 30 mars 2014 à 16H par Maître Frédéric Mayeur titulaire des orgues de l’église St Euchaire à Metz.

    Entrée libre et quête à la sortie.

    Parlons finances !

    l-orgue-1476801117-1675036.jpgL’orgue coûte 51 000 euros

    (instrument, le démontage, la restauration, le remontage et l’harmonisation)

    Nous vous invitons à participer à cet achat en vous munissant de la feuille ci-jointe… achetant l’orgue tuyau par tuyau …un petit, un grand, un moyen, un jeu tout entier… !

    Il y a environ 700 tuyaux dans l’instrument…

    Merci d’avance de votre participation. Il n’y a pas de don inutile…

    Vous pouvez recevoir un reçu pour déduction fiscale de 66% en suivant scrupuleusement la démarche indiquée sur le bulletin de souscription.

  • Aimer ses ennemis

     Billet spirituel 21

    Echo de l’Evangile de St Matthieu 5/38 – 48

    Nous sommes dans la suite du discours lu dimanche dernier.

    « Œil pour œil, dent pour dent »

    Quel progrès que cette loi contre la vendetta la vengeance sans limite…  « Caïn a été vengé 7 fois, Lamek le sera 70 fois 7 fois » ! (Genèse) Mais pour Jésus cela ne suffit pas ! Il invite ses disciples à ne pas réagir par la violence même proportionnée et il donne des exemples concrets : tendre l’autre joue et non pas  riposter, laisser même le manteau ( vu comme gage au créancier), fais 2000 pas avec celui qui t’en demande 1000… ce que fera Symon de Cyrène pour Jésus en 27/32 ; c’est le même verbe ! Ne pas riposter, ne pas s’agripper à ses affaires, faire plus pour un autre, plus qu’il ne demande… Ne pas calculer son attitude…

    « Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi ».

    La phrase n’est pas telle quelle dans l’Ancien Testament qui invite à aimer le prochain dans son peuple… et qui laisse Israël haïr ses ennemis.

    Jésus demande là à ses disciples d’élargir leur capacité d’aimer même au persécuteur (prier pour eux comme Jésus fit Luc 23/34) et même à l’ennemi. Entendons nous bien ! Aimer ne veut pas dire avoir de l’affection. Pour la Bible aimer, c’est vouloir le bien de l’autre. Aimer son persécuteur, c’est vouloir son bien – c’est-à-dire son pardon – aimer son ennemi, c’est vouloir qu’il découvre l’amour, la joie d’aimer et de pardonner. Comme fait Dieu qui n’aime pas le péché des hommes mais les hommes pour qu’ils se convertissent. Dieu veut le bien des hommes, même des méchants.

    « Si vous aimez ceux qui vous aiment… si vous saluez ceux qui vous saluent… que faîtes-vous d’extraordinaire, les païens en font autant !? » Phrase terrible : notre charité n’est-elle pas ainsi ? vers ceux qui nous sont charitables, vers ceux qui nous sont reconnaissants… vers nos amis. N’y -a-t-il pas dans nos actes de bonté une attente de réciprocité ? d’honorabilité ? de reconnaissance de la part de notre clan ? Dans ce cas nous ne faisons pas de mal mais nous ne faisons rien de plus que le commun des hommes qui vit d’intérêt et sans gratuité dont Dieu est le modèle.

  • Je ne suis pas venu abolir mais accomplir

    Billet spirituel 20

    En écho à l’Evangile de St Matthieu 5/17-37

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                Ce texte est d’une richesse exceptionnelle… dont je vais essayer de vous donner quelques clés de lecture.

                Notons d’abord le rapprochement entre l’enseignement de Jésus et la montagne… comme Moïse, Jésus donne la Loi sur la montagne. Même si le mont des Béatitudes n’a pas la majesté du Sinaï, il est magnifique et porteur  de la bonté de Dieu.

                Ce texte est assez « archaïque » dans sa formulation. Et la traduction liturgique a enlevé tous les termes araméens que Jésus emploie. N’oublions pas que selon la Tradition,  l’Evangile de l’apôtre Matthieu, dans sa première version, était écrit dans un dialecte hébreu. Il y a dans le texte d ‘aujourd’hui l’âpreté et la rugosité du texte primitif.

                Jésus donne son principe de lecture et d’interprétation de la Loi du Sinaï, la Torah donnée par Dieu lui-même à Moïse : « je ne suis pas venu abolir mais accomplir. »

    Accomplir : c’est à dire « faire, réaliser ». Jésus est en effet le premier homme à vivre vraiment selon la torah, à accomplir parfaitement les commandements. Mais « accomplir » veut dire aussi mener à la perfection, à la totalité de ce qui est dit. Et Jésus radicalise et intériorise la Torah : « tu ne commettras pas de meurtre… » tu ne te mettras pas en colère contre ton frère, tu ne le maudiras pas… « Tu ne commettras pas d’adultère » … si tu désires une femme dans ton cœur, tu as déjà commis l’adultère avec elle…

                Mais il y a plus et c’est dans le dialogue du cardinal Ratzinger avec le rabbin Jacob Neussner que cet aspect est le plus explicitement explicité. Le rabbin explique en effet, que malgré son admiration pour l’enseignement de Jésus, il ne peut pas être son disciple car Jésus corrige la Torah. Jésus corrige Dieu ! Il se met au-dessus de la Parole énoncée par Dieu à Moïse… le Fils de l’homme est MAÎTRE MÊME DU SABBAT. La prétention divine de Jésus n’a eu besoin d’attendre le 4ème siècle ou le moyen Age pour Être « inventée » comme nous l’enseigne certains aujourd’hui qui ne comprennent rien. Corriger la Torah est cette prétention : vous avez appris qu’il a été dit MAIS MOI JE VOUS DIS.

                C’est ce que St Paul évoquait dans la deuxième lecture : Jésus Fils de Dieu est la seule nouveauté… mais « elle n’avait pas été entendue, elle n’avait pas été vue, elle n’était même pas monté au cœur de l’homme, cette nouveauté, ce mystère, cette sagesse que Dieu a réservée à ceux qu’il aime. ». Les fils d’Israël avaient plusieurs « portraits robots «  du Messie… mais tous faits avec du vieux. Quand s’est présenté en Jésus, il ne correspondait à aucun des portraits robots du Messie. « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre » demandera Jean Baptiste. C’était vraiment du neuf !! Et les fils d’Israël l’ont refusé. Dieu devait venir comme ils l’avaient prévu. Attention nous aussi ! Dieu peut venir dans nos vies là où nous ne l’attendons pas.