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Saint Pierre-Bonsecours - Page 48

  • Le Magnificat

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                « Là où est ton trésor, là sera ton cœur. » (Luc 12/34) Ainsi s’exprime Jésus dans une discussion avec les siens sur le chemin de Jérusalem. Et il poursuit en montrant aux siens ce qui est secondaire et ne doit pas constituer leur « trésor ». Le trésor, en effet, c’est ce à quoi on tient par dessus tout ! C’est là où on met tout l’élan de son être, tout son cœur au sens du 17ème siècle c’est-à-dire tout son courage, c’est ce qu’on veut vraiment, c’est ce qui en fin de compte, donne sens à notre existence. C’est ce qui nous fait « courir ».

                Dimanche dernier, devant les siens, Jésus dit le trésor de son cœur : « je suis venu apporter un feu sur la terre (Jean Baptiste l’avait annoncé : « Lui vous baptisera dans le feu et l’Esprit ».) et comme je voudrais qu’il brûle déjà. Je suis venu pour un baptême et quelle est mon angoisse jusqu’à ce qu’il ne soit accompli. » (Luc 12/49) Le trésor du Christ, c’est sa mission de donner le Feu de l’Esprit Saint par le chemin d’un baptême, un « plongeon » au sens propre dans les ténèbres, le péché et la mort des hommes pour en ressusciter.

                Aujourd’hui 15 août, c’est Elisabeth et Marie qui nous livrent « le trésor de leur cœur ». Elisabeth chante sa joie d’être mère mais surtout l’expérience inouïe de sentir l’allégresse de son enfant en son sein quand il rencontre l’enfant qui est dans le sein de la Vierge, « la Mère de son Seigneur venue à elle ».

                Et Marie lui répond par sa prière à haute voix, le Magnificat.

               Nous voyons comment prie Marie, comme une femme qui vit dans la Bible. Elle s’est constituée « un trésor de Paroles divines reçues par les prophètes et les psaumes ; elle les a passées et repassées dans son cœur, elles ont pris chair en elle et maintenant, elle les redit à Dieu comme des Paroles divines qui, incarnées en elle, sont capables d’exprimer tout son être, tout son trésor intérieur.

                Marie exulte du plus profond de son être : elle ne prie pas seulement devant Dieu mais EN DIEU : « mon esprit exulte EN Dieu mon Sauveur ». Elle se sait si petite qu’elle ne s’aperçoit pas d’elle-même; elle est toute fascinée par Le Très-Haut, possédé par Lui, ce qu’il est et ce qu’Il lui donne. En ce sens, elle est encore plus humble que le publicain de la parabole: elle s’est perdue de vue en exultant et en magnifiant Dieu alors que le publicain est encore un peu centré sur lui, en ne faisant que demander pardon de ses péchés. Il a une juste attitude devant Dieu mais n’a pas encore accédé à la véritable humilité.

                Et sa joie confesse le don extraordinaire qui lui a été fait : « Le Puissant a regardé soin humble servante et a fait pour moi des merveilles. » La Vierge Marie, dans son cantique du Magnificat, se déclare d’emblée « l’humble servante » du Seigneur... ce qu’elle avait dit à l’ange de l’Annonciation: « je suis la servante du Seigneur qu’il me soit fait selon votre parole ». Marie se présente comme l’humble servante de Dieu.

                Elle est humble dans le fait qu’elle reconnaît en toute vérité les dons que Dieu lui fait et qu’elle en dit l’ampleur sans fausse hésitation: « Le Très-Haut ( servante elle est la Très bas) a fait pour moi des merveilles, toutes les générations me diront bienheureuse. » Elle sait la mesure du don de Dieu d’être la mère du Fils de Dieu. Elle sait la mesure du don et sait qu’elle sera, à cause de cela, toujours dans le cœur des croyants dont toutes les générations la proclameront bienheureuse.      Voilà la véritable humilité: un regard juste sur soi, un sens calme de sa petitesse, une reconnaissance loyale et limpide des dons que Dieu a faits, une action de grâce joyeuse et filiale pour Dieu qui a tant comblé, sans raison, sans mérite de notre part.

     

                Cette humilité est NECESSAIRE pour aller à Dieu, ce désir d’humilité au moins. Car Dieu est lui-même humble – « je suis doux et humble de cœur »  dit Jésus l’Image parfaite du Père – et il est le Dieu des humbles : c’est ce que les saints du judaïsme après l’exil ont découvert et vécu, eux les « pauvres du Seigneur »… que Jésus déclare heureux.

                Le Dieu dont parle ensuite Marie est un Dieu qui est le Dieu des humbles : d’où le renversement des puissants, l’exaltation des humbles, le renvoie des superbes, des riches les mains vides alors que les mains des affamés sont comblées. Marie vit déjà de l’enseignement radical de Jésus  - « qui s’élève sera abaissé » - enseignement qui est en fait le grand combat spirituel de chaque croyant. Et ce combat n’est pas seulement contre les vanités ridicules dont le pharisien est un bel exemple et que la société humaine nous offre si souvent ! C’est un combat pour atteindre vraiment la limpidité du cœur et être débarrassé des vanités secrètes qui sont un frein à la pleine réalisation surnaturelle de notre personne.

                Enfin Marie nous livre la dernière merveille de Dieu à ses yeux : Dieu s’est souvenu, lui le Dieu fidèle, de sa promesse à Abraham ; il s’est souvenu et il a réalisé ce qu’il avait promis. Abraham par l’enfant qu’elle va mettre au monde, aura des enfants aussi nombreux que les étoiles du ciel puisque « ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile. » (Ephésiens 3/6)

    « Que faisons - nous de vivre en nous-mêmes,... de nous glorifier en la connaissance que nous avons ? que sommes-nous ? Que savons-nous ? Nous savons quelque chose des langues et des sciences humaines.... et quand tout cela serait en sa perfection, qu’est-ce au regard de ce à quoi nous sommes appelés ? Nous sommes appelés à des choses plus grandes. Nous sommes appelés à connaître non seulement ce monde mais l’auteur du monde et à vivre en Lui et de Lui une vie sans fin....Appelés à un si rare objet, à une vie si haute, à une félicité si grande, ne revalons pas nos esprits à choses si basses, ne mettons pas notre plaisir en une vanité si petite que nous-mêmes....O vision de Dieu! C’est notre vie pour jamais: ne nous contentons de rien moins. »   Cardinal Pierre de Bérulle. 17ème siècle français.

  • ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE

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    SANCTUAIRE NOTRE DAME DE BONSECOURS NANCY

    Dimanche 14 : 21H30 à Bonsecours procession et veillée mariale

    Lundi 15  : 9H30 messe à Bonsecours

    11H messe à la crypte de St Pierre

    17H30 vêpres et salut du St Sacrement

  • LA PRIERE DU SEIGNEUR

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    Commentaire :

    NOTRE / PERE / QUI ES AUX CIEUX

               Soulignons d’emblée le contraste entre l’appellation « Père » qui indique que Dieu prend soin de nous et « aux Cieux » expression typiquement biblique, non abstraite et qui signifie « hors de la portée de l’homme », « mystérieux », « inaccessible », « au-delà de tout » ….

                Notre et non pas mon: Père de tous les hommes ; nous sommes donc tous frères. Seul Jésus peut dire « Mon Père » comme Fils unique.

                Dieu Mystère, inaccessible à l’homme ! Mais, écrit St Cyrille de Jérusalem, « sous prétexte que je suis incapable de boire tout le fleuve, me priverai-je d’en prendre modestement ce qu’il m’en faut ? Ou encore, sous prétexte qu’entré dans un grand verger je ne puis en manger tous les fruits qui s’y trouvent, veux-tu que j’en sorte finalement avec la faim ? »

                « Comme Moïse, cachons-nous dans le creux du rocher, c’est-à-dire en quelque page de l’Ecriture pour saisir, au moins indirectement, et comme en passant, un éclat de sa Gloire, quelque manifestation de sa vie. » (Cantalamessa).

                « En quel sens, demande St Ambroise, Dieu se promenait-il dans le paradis puisqu’il est toujours présent partout ? Cela signifie, je pense, que Dieu manifeste sa présence dans les différents textes des divines Ecritures où l’on rencontre partout sa présence. » ( De Paradiso 14,18)

     

    QUE TON NOM SOIT SANCTIFIE

    Texte transcrit – de saveur très juive – et non traduit. Cela signifie : Que ton Nom soit connu, aimé, loué de tous les hommes. ! Qu’ils le respectent comme un nom saint !

     

    QUE TON REGNE VIENNE

    Le règne de Dieu accompli, achevé, c’est, dit St Paul « Dieu tout en tous. »

                Que Dieu soit présent dans les cœurs des hommes. Que la Paix y règne, l’harmonie, l’équilibre. Que Dieu soit aussi de plus en plus accueilli par les hommes ! Que vienne le paradis, la fin des temps ! Que la présence de Dieu dans les cœurs, entre les hommes et dans la nature, apporte paix, douceur, miséricorde et justice.

     

    QUE TA VOLONTE SOIT FAITE   SUR LA TERRE COMME AU CIEL

                Jésus parle souvent de la volonté de Dieu : « La volonté de Dieu est de sauver tous les hommes » ( Jn 3/16-17) « que je ne perde aucun de ceux que le Père m’a donnés et que je les ressuscite au dernier jour » (Jean 6)

                La volonté de Dieu, ce sont aussi les conseils donnés pour notre vie dans l’Evangile et par l’Eglise ( Jn14/21)

                La volonté de Dieu, l’homme peut la refuser. C’est pourquoi on prie pour qu’elle se fasse!

                Les quatre premières demandes ont décentré le priant de lui-même. Au lieu de formuler tout de suite ses demandes, le priant conduit par Jésus se tourne vers le Père, le contemple dans sa proximité si souvent expérimentée mais aussi dans sa vie divine, hors de toute portée humaine, de toute compréhension humaine. Puis le priant fait sien le Dessein de Dieu : la venue du Règne, la reconnaissance de Dieu par tous, la volonté salvifique de Dieu.

     

    DONNE-NOUS AUJOURD’HUI NOTRE PAIN DE CE JOUR

                Trois sens, fruit de la méditation d’Israël sur le séjour au désert, sur le don de la Parole au Sinaï et de la Manne. Le Pain de chaque jour, c’est…

                * la nourriture terrestre, don de Dieu et fruit de la terre et du travail des hommes. Elle nourrit notre corps.

                * La Parole de Dieu qui nourrit notre intelligence, notre mémoire et notre cœur. Dans le monde biblique, on appelle le texte choisi de la lecture publique de la Parole de Dieu pour chaque semaine, la « parasha » c’est-à-dire « la bouchée du jour ».

                * le Corps eucharistique du Christ qui nourrit notre âme. C’est le Pain de Vie.

     

    PARDONNE-NOUS NOS OFFENSES

    COMME NOUS PARDONNONS AUSSI À CEUX QUI NOUS ONT OFFENSES

                Normalement selon le texte, que Dieu nous remette nos dettes COMME NOUS LES AVONS REMISES à ceux qui nous devaient. La condition pour être pardonné par Dieu est de pardonner à ceux qui nous ont offensés.

     

    ET NE NOUS SOUMETS PAS À LA TENTATION MAIS DELIVRE-NOUS DU MAL

                Nous sommes tentés de faire le mal, c’est notre condition humaine. Jésus lui-même a été tenté. Nous demandons à Dieu de résister à cette tentation, de ne pas entrer en tentation, de ne pas succomber. Nous ne sommes pas maître du premier mouvement qui est celui de la tentation, mais comme dit Ste Bernadette, nous sommes maître du second mouvement : vais-je suivre cette tentation… ou lui résister ? Le mal est tapi à ta porte, dit Dieu à Caïn, tu dois lui résister. .. ou lui résisteras-tu ?

               Nous demandons d’être délivrés du Mal, de l’Esprit du Mal ou, comme l’appelle Jésus,   Satan, l’Adversaire,   le diviseur, le Menteur depuis les origines, le Prince du Mensonge…

  • Tous les offices ont lieu à la crypte de Saint Pierre

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    Pourquoi cette affiche ? Quelques pierres sont tombées d'une voûte et voilà notre église fermée. Quelques photos de la voûte qui nécessite une restauration :

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    Approchons nous pour voir les fissures. La tache blanche est la place des pierres manquantes. Les joints entre les pierres ont disparus et la poussée est beaucoup trop forte sur les voûtes.

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    Pour compléter la visite, voilà deux albums photos pour ceux qui n'ont pas encore visité la crypte CLIC et pour nous souvenir de l'église Saint Pierre soustraite à nos regards CLIC

  • Lettre mensuelle de juillet 2016

    Télécharger CLIC

    avec la déclaration de décembre 2015 de rabbins orthodoxes sur le christianisme 

    et le texte final du concile panorthodoxe.

    Lire la suite

  • Fermeture de l'église Saint Pierre

    Attention ! 

    Des petites chutes de pierre dans l’église St Pierre de notre paroisse nécessitent un examen approfondi de l’état du bâtiment et sans doute, des travaux qui dureront plusieurs mois.

    L’église a été fermée au public par la mairie de Nancy, propriétaire de l’édifice.

    Les offices sont désormais célébrés dimanche et semaine à la crypte de l’église, aux heures habituelles.

    On entre dans la crypte en descendant, le long de l’église, la rue Lionnois, de l’un ou l’autre côté. La crypte est sous le chœur de l’église, avec une porte d’entrée de chaque côté.

    L’église Notre Dame de Bonsecours nous accueille pour la messe du samedi soir 18H comme d’habitude.

    Elle est ouverte pour la prière
    les mardi, jeudi et samedi de 14H30 à 17H.

  • Annonces paroissiales. Semaine du 16 au 24 juillet 2016.

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    Annonces

    Dimanche 17 juillet à Bonsecours, baptême de Maelys THURY

     

    Samedi 23 juillet à 16H mariage de Bonsecours

                            Kevin SCHORSCH et Julie SKORRZEWSKI

    Les Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie commencent le mercredi 20 juillet par un séjour dans un diocèse de Pologne pour une semaine et se concluent par la messe avec le Pape François à Cracovie le 1er aout. Prions pour tous ces jeunes.

  • La question de confiance.

    Questio.jpgCe dimanche dans l’Evangile, Jésus pose la question de confiance aux apôtres : « Pour vous qui suis-je ? » Cette question lui tient à cœur puisqu’il prie avant de la poser, c’est dans prière qu’il la pose. C’est donc une étape clé pour les apôtres. Ils fréquentent Jésus depuis quelques mois, ils l’entendent prêcher, parler du Royaume, ils voient les miracles, sa tendresse pour tous, sa prière… Alors qui suis-je pour vous ?

    Pierre répond avec ses mots et sa pensée. La preuve du caractère personnelle de cette réponse est que, selon St Matthieu, Pierres e trompe complètement sur Jésus.

    Cette question, Jésus la pose à chacun d’entre nous.

    Cher lecteur de ce blog, cher paroissien, que vas-tu répondre ?

    Attention ! Pas de réponse toutes faites, ces mots qu’on dit mais qui ne représentent rien pour nous, ces mots passe-partout, ces mots conventionnels qui sont hors de moi...

    Non ! Une vraie réponse personnelle… comme cette malade visitée, au moment de recevoir l’eucharistie : qui est Jésus pour vous ? Réponse comme un cri : « Tout ».

    Oui une vraie réponse…   ou rien.

  • La pécheresse pardonnée : St Luc 7/36-50

    9268898image57-jpg.jpg            « Tu vois cette femme :… Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » Il y a donc deux « amours » :

                La première expérience a conduit cette femme à Jésus ; elle est venue en toute confiance – elle ne sera pas repoussée – et elle a manifesté avec ses gestes son amour pour ce maître aux pieds duquel elle est : larmes, pieds essuyés par ses cheveux, parfum. C’est ce que Jésus appelle « ta foi ». La foi est donc amour de Jésus, contact avec lui, humilité de l’approche …

                La seconde expérience de l’amour est le fruit du pardon accordé : celui à qui on pardonne peu aime peu. Elle qui a beaucoup péché selon Jésus a été beaucoup pardonnée – « femme, tes péchés sont pardonnés »… et son amour pour le maître qui pardonne a donc grandi ! Il y a donc un cercle vertueux, d’un amour qui conduit à confesser ses péchés à un amour qui grandit d’avoir été pardonné.

    C’est l’expérience que nous faisons dans le sacrement de la réconciliation. Nous venions à Jésus par amour et confiance en lui, nous connaissons sa miséricorde et donc nous confessons nos péchés. Et en retour, nous recevons de cette démarche, un surcroît d’amour de Jésus pour nous et un surcroît d’amour pour lui.

                Mais la Parole de Jésus - « celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour »- est terrible pour Simon qui se croit juste ! Il n’a pas lavé la pieds du Christ comme l’hospitalité le voulait, n’a pas donné de baiser d’accueil, n’a pas répandu de parfum… il a accueilli Jésus comme un mufle… et dans son for intérieur, il juge la femme – dont les gestes, il est vrai, sont équivoques – et il juge le Christ, « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » C’est le fils aîné de la parabole du prodigue… comme lui, Simon juge la femme et n’a rien compris à ce qu’apporte une vraie rencontre avec le Christ… même s’il sait bien raisonner : « Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. »… il ne sait pas aimer ! Et c’est son drame affreux… celui de tous ceux qui ne se confessent jamais ! Il est devenu dur, il juge avec rudesse, il n’a aucune vision claire de lui-même, il se croit juste… son cœur s’est durci … au point de ne même plus appliqué les règles minimales de l’accueil de l’hôte !

                Du coup, Simon reste chez lui dans la tristesse de son orgueil… tandis que les femmes, elles, suivent Jésus de village en village, avec le groupe des Douze. Et pourtant ces femmes ne sont guère « recommandables » : du milieu d’Hérode, affranchies, riches, pécheresses… et ce sont elles qui fiancent avec els biens dont elles disposent la mission de Jésus… Si Simon apprend cela, il s’étranglera dans sa raideur… Décidément ce Jésus est infréquentable, un homme « entretenu »… par des pécheresses de luxe.

  • Oratorio Saint Philippe Néri

    Les prêtres et les laïcs de l’Oratoire vous proposent
    un oratorio à la Basilique Saint Epvre :

    Saint Philippe Néri et les œuvres de miséricorde !

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  • Pèlerinage paroissial de l'Ascension

    Sur les pas de St Colomban (VIè-VIIè) moine et prophète.
    Voici la staue de St Colomban devant l'église abbatiale de Luxeuil. Les photos sont de M Baer. Qu'il en soit remercié.

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    St Colomban s'est installé dans le pays des Mille étangs à Annegray, si proche des paysages de son Irlande natale.

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    On a chanté les laudes dans le ruines de la chapelle du premier monastère.

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    En attendant l'échange... petit repos!... dans le salon des Princes!

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    Voici l'abbaye telle qu'elle apparaît aujourd'hui:

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    dans une très belle petite ville

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    Photo du groupe des pèlerins dans la cour de l'abbaye

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  • Fête Dieu 2016

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                Dimanche dernier, nous contemplions et adorions la Sainte Trinité, notre Dieu Un et Unique, communion de trois personnes. C’était l’accomplissement de la révélation du mystère de Dieu, révélation au long des années de l’histoire d’Israël et achevée, accomplie pleinement dans le Seigneur Jésus. L’Evangile du jour nous rappelait que nous étions tous invités à la communion profonde avec Dieu, Dieu venant faire sa demeure dans le cœur du disciple, le disciple vivant caché dans le cœur de Dieu avec le Christ. Aujourd’hui, la fête du Corpus Domini, nous enseigne que cette communion avec Dieu se fait par le joyau de l’eucharistie que le Seigneur nous a laissé et dont l’Eglise a vécu dès les origines… St Paul dans l’épître d’aujourd’hui nous le confirme : en 36 lors de son baptême à Damas des mains d’Ananie, il a reçu aussi l’eucharistie – le rituel et le sens – que pratiquait la communauté de Damas, 6 anas après la mort du Seigneur ! C’est ce qu’il a transmis fidèlement à ses propres fondations comme un trésor précieux.

                Retenons déjà que St Paul lie la célébration de l’eucharistie au dernier repas de Jésus, à sa mort et à sa résurrection et au témoignage de la communauté « qui annonce la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne ».

                L’Eglise des Pères va approfondir ce précieux trésor. En montrant que cette transformation du pain en Corps du Seigneur et du vin en Sang, se fait par l’action de l’Esprit Saint. L’Esprit qui a plané sur les eaux primordiales pour en faire jaillir la vie, l’Esprit qui a reposé sur Marie comme une nuée pour faire naître en elle le Fils de Dieu comme fils d’homme, l’Esprit qui a été reçu du mourant sur la Croix et donné à Pentecôte à Marie et aux apôtres unis dans la prière, le même Esprit vient sur le pain et le vin, à la parole du prêtre, pour opérer la transformation et réaliser la Présence du Christ : « le pain et le vin voilent un réel divin » dit St Thomas dans la prose de ce jour.

                Mais les Pères insistaient aussi sur la venue de l’Esprit Saint sur la communauté rassemblée pour faire d’elle le Corps ecclésial du Seigneur. Car l’Eglise célèbre l’Eucharistie mais c’est l’Eucharistie qui fait l’Eglise, qui la crée l’Eglise sans cesse.

                On a donc un magnifique ensemble : la Pâque du Christ, mort et résurrection chantées sitôt la consécration, le dernier repas instituant l’eucharistie, l’Esprit Saint acteur de toute transformation, le prêtre redisant et refaisant les paroles et gestes du Christ et pour accomplir l’eucharistie, l’offrande du Corps du Christ – Seigneur présent sous les signes du pain et du vin – et Eglise – communauté rassemblée et faite Corps du Christ par l’Esprit. Voilà la splendeur de notre trésor le plus précieux avec la Parole de Dieu. C’est la Parole de Dieu – lue dans la liturgie des lectures - faite chair et reçue en communion.

                Ce bel ensemble a éclaté au point de ne plus être compris ni vécu consciemment au XIè siècle avec les contestations de Bérenger de Tours qui tente d’expliquer rationnellement la présence réelle et finit par la nier. St Thomas d’Aquin poursuit les réponses déjà données à Bérenger… et c’est à lui que le pape demande de rédiger les textes de la messe de ce jour. Cette fête fut instaurée dans le pays de Liège : l’idée en fut inspirée à Ste Julienne du Mont Cornillon et la Bienheureuse Eve de liège. Elle fut instituée par le pape en 1264.

                Mais peu à peu les chrétiens perdirent le sens de la belle unité patristique, on communia de moins en moins –une fois par an – et on se focalisa sur le comment de la présence réelle. Tout fut accentué par la Réforme protestante malgré les fureurs de Luther qui affirmait, le Seigneur a dit, « c’est mon corps », il a dit « ist » et non « bedeutet » (= il  a dit c’est mon corps, il n’a pas dit cela représente mon corps). Mais Quand Luther réforme la messe, il supprime la prière à l’Esprit Saint ! ET Calvin dit que « le Seigneur ne peut pas être sur l’autel puisqu’il est au ciel »  !! Il n’est pas sûr que du côté catholique, on comprenne bien tout mais on ne change rien au rituel. Les querelles vont durcir l’opposition entre les catholiques qui affirment la présence réelle et les protestants qui la nient. Tout est focalisé sur la Présence réelle… la procession de la Fête Dieu est relue uniquement de cette manière… et malheureusement, on communie le dimanche à la communion du matin – sans messe souvent - et on retourne à la grande messe sans y communier.

                La réforme conciliaire nous a reconduits à contempler l’eucharistie dans sa merveilleuse totalité telle que les Pères l’avaient établie. Du coup, la Fête Dieu a besoin d’être vécue autrement : bien sûr dans la certitude de foi de la Présence réelle du Seigneur sous le signe du pain et de vin, mais plus dans la contemplation et l’émerveillement devant le don du Seigneur et dans l’adoration dont les occasions sont dans nos paroisses de plus en plus nombreuses. Dieu en soit béni.

  • Pèlerinage paroissial

    « St Colomban, moine et prophète »

    Luxeuil et pays des Mille étangs.

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    Jeudi 5 mai 2016, Jour de l’Ascension

    Départ en car devant St Pierre jeudi 5 mai à 8H30
    Retour devant St Pierre à 18H30
    Apporter son pique nique, Prix du car : 15E

    Saint Colomban Abbé de Luxeuil et de Bobbio (615)

                Vers 580, il quitta l'Irlande en compagnie du futur saint Gall et parcourut l'Europe Occidentale, entre Meuse et Rhin et jusqu'en Germanie, accepté, refusé, repoussé, mais toujours fondateur d'abbayes dont le rayonnement sera l'un des éléments les plus dynamiques de l'évangélisation durant l'ère mérovingienne. Il menait la vie dure à ses moines par une règle austère, mais grâce à cela bien des saints y ont trouvé le chemin de leur sainteté : saint Donat de Besançon, saint Faron de Meaux, saint Babolin de l'abbaye de Saint Maur des Fossés près de Paris, saint Omer de Thérouanne, saint Desle de Lure, saint Romaric de Remiremont, saint Wandrille, saint Achaire, saint Amand, saint Philibert, saint Valéry, etc… Le plus célèbre de ses monastères est sans aucun doute celui de Luxeuil dans la Franche-Comté où affluèrent des moines francs, gaulois et burgondes. Un monastère qui, pendant deux siècles, fut le plus grand centre de la vie monastique en Occident. En 610, il dut fuir la Gaule où la cruelle reine Brunehaut le poursuivait parce qu'il lui reprochait ses vices et ses crimes. Il avait envisagé de retourner en Irlande et, pour cette raison, nous le trouvons à Nantes. Obligé de revenir sur ses pas, il traverse les Alpes et se réfugia à Bobbio en Emilie-Romagne où il fonda son dernier monastère. Il y mourut. La règle monastique originale qu'il avait donnée à ses monastères fut très influente dans l'Europe pendant deux siècles.

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