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Saint Pierre-Bonsecours - Page 39

  • Saint Jean Baptiste, une figure exceptionnelle et complexe.

    Une illumination divine

                Dans le sein de sa mère. Comme Jérémie. Avec la venue du Christ dans le sein de Marie : cette illumination joyeuse est une initiation intime au dessein divin sur le monde et à la mission confiée à Jean Baptiste. Selon l’Evangile, il n’aura pas d’autres consignes !

     

    Une entrée dans la joie du maître

                La rencontre avec le Christ  le fait « tressaillir » comme dit Elisabeth. Nous sommes tout proche de la parole de Jésus au bon serviteur « entre dans la joie de ton maître ». Joie que Jean exprimera avec une infinie douceur et délicatesse : joie d’être l’ami de l’Epoux, c’est-à-dire de préparer la fiancée pour l’Epoux. (Jn 3)

     

    Mais aussi

    Une vie rustique austère,  à la limite du désert et de la terre habitée, là où beaucoup de gens passent !  Et ce très tôt, « l’enfant fut conduit au désert » dit St Luc. Jean sait qu’il doit « dégrossir » le peuple, l’affiner pour lui permettre d’être à la hauteur du message du Messie, Epoux des Noces !  Et avec ardeur, Jean y met toute son énergie.

     

    Une magnifique « formation » donnée aux disciples proches, les préparant à suivre le Christ au moment qu’il faudra. Quand on voit la qualité de ceux qui sont passés entre ses mains : Jean l’Apôtre, Pierre, André , …

     

    Un effacement extraordinaire devant le Christ auquel il fait passer ses meilleurs disciples ! Toute sa joie son énergie, sa force, tout est mis au service d‘une seule mission : annoncer le Christ Epoux et préparer le peuple à la recevoir.

     

    Alors le soit disant « doute de Jean » de l’Evangile d’aujourd’hui ?  Plusieurs hypothèses bien sûr !

                * Doute de Jean lui-même qui connaîtrait comme une « nuit » tout à coup devant la manière dont le Christ Epoux se comporte, devant son effacement … Serait-ce alors comme une annonce de la nuit d’agonie du Christ ? Serait-ce la dernière purification du grand homme, l’abandon de sa mission – comme nous devons tous les faire, comme les parents doivent abandonner leurs enfants à leur vie -  ou l’impression de se croire abandonné de Dieu ?

                 * Mais aussi, comme beaucoup de Pères l’ont compris, le maître – Jean Baptiste – qui est harcelé par des disciples récalcitrants « à passer à Jésus », des disciples que Jean n’arrive pas à persuader et qu’il envoie au Christ afin que celui-ci s’explique : et Jésus ne fait que montrer et comme souligner son action… c’est-à-dire les actes qu’Isaïe avait annoncés comme ceux que ferait le Messie. A eux de choisir librement !

    On ne choisit pas Jésus sur ordre ou par raisonnement : on le choisit, lui, par évidence intérieure, par certitude personnelle devant, comme dit Newman « un faisceau de faits concordants ». Amen.

  • A propos de l’Evangile de dimanche dernier…

    1er de l’Avent A

    Pourquoi craindre de rencontrer le Seigneur à la fin des temps, à la fin de sa vie ? 

    Voici quelques lignes de Saint John Henry Newman, oratorien anglais de St Philippe Néri (1801-1890)

    « Si cette rencontre dernière est perçue comme redoutable, que dire alors d’une rencontre dans le sacrement de la très sainte communion ? Car c’est jusque dans la forme, un avant-goût de sa venue, une proximité qui en est le gage…Ceux qui pratiquent la communion, comprennent bien qu’on puisse à la fois « craindre » de s’approcher ainsi de Dieu et s’y rendre quand même… La joie ne change pas la crainte révérencieuse, elles persistent toutes les deux… C’est dans ces dispositions différentes que nous voulons rencontrer le Seigneur à sa table, que nous devons prier pour sa venue et que les élus se tiendront devant Lui à son avènement. » 

    Quand nous le rencontrerons à la fin des temps, (ou à la fin de notre vie qui est une anticipation de la fin des temps pour nous personnellement) « si nous sommes à Lui, nous aurons le réconfort intérieur de son Esprit qui nous portera vers Lui et témoignera avec nous que nous sommes enfants de Dieu. Dieu est mystérieusement en 3 endroits :

                1 – tandis qu’il siège au plus haut des cieux il vient juger le monde.

                2 – Tout en jugeant le monde, il est en nous, il nous soutient et va en nous à la rencontre de lui-même. Dieu le Fils est à l’extérieur mais Dieu le Saint Esprit est à l’intérieur ; le Fils demande et l’Esprit Saint répond.

                L’Esprit saint nous est donné ici-bas ; si nous nous laissons aller à l’influence de sa grâce, de sorte qu’il attire vers le Ciel nos pensées et notre volonté et qu’il ne fasse plus qu’un avec nous, il demeurera avec nous, et nous donnera confiance au jour du jugement. »

     

    Prier pour être fidèle jusqu’au bout et accueillir le Christ miséricordieux dès maintenant en toute joie.

    « Que je sois jamais séparé de toi ». (prière secrète du prêtre juste avant la communion reprise par Blaise Pascal dans son Mémorial)

     

    Extraits du Sermon 4

     vol. 4 du 4/12/ 1836

  • Pour bien vivre et comprendre les préparatifs traditionnels de Noël ...

    L’arbre de Noël ?

             Il est parfois de bon ton de se moquer de la superstition populaire ou du paganisme de la fête de Noël que certains voudraient vivre dans une austérité, seule digne d’une fête. D’autres refusent de mettre des sapins dans une église !! ce qui est païen dans les coutumes de Noël, ce sont els branches de gui, de houx pour décorer les murs ou les suspensions dans les pièces. Le sapin est lui, d’origine chrétienne.

     

             En effet, cet arbre de Noël que nous confectionnons dans nos maisons provient de coutumes très religieuses du Moyen Age et des Mystères sacrés joués sur les parvis des églises, en particulier dans la région du Rhin et en Alsace. L’arbre de Noël est né en Alsace. Les plus anciens témoignages de cette coutume remontent au XIIIème siècle dans la vallée du Rhin. L’essor de la coutume se produit au XVIè siècle.[1]

     

             A côté des scènes qui montraient la crèche et les bergers, il y avait des scènes qui évoquaient le Paradis : Adam et Eve, le diable tentateur et l’ange au glaive qui fermait l’accès au Paradis !

             Au milieu se dressait l’arbre du paradis.[2]

     

             Et l’arbre du Paradis devint… le sapin – il était difficile de trouver un pommier au mois de décembre ! Et puis le sapin est toujours vert… il ne meurt pas !

             Sur ce sapin, on accrocha plusieurs pommes (le seul fruit disponible en décembre ! la fameuse petite pomme rouge d’Alsace[3] ) et des représentations d’Adam et Eve en pain d’épices.  La crèche au pied de l’arbre annonçait le salut : la fête de Noël, en effet, ouvre aux hommes à nouveau le Paradis !

     

             Comme le chante le vieux cantique de Noël datant de cette époque :

     

    « Aujourd’hui Dieu rouvre l’huis[4]

    Qui mène au beau Paradis.

    Le chérubin n’en défend plus l’accès

    A Dieu louange, honneur et majesté. »

     

     

             Progressivement le sapin de Noël passa de l’extérieur des églises à l’intérieur des maisons. En plus des pommes, on suspendit alors à l’arbre des hosties non consacrées : l’eucharistie donne la vie éternelle que l’arbre de vie devait donner ! Magnifique symbolisme : face à la « pomme[5] » qui a conduit l’homme à la mort, l’hostie le conduit à la Vie.

           Dès la fin du XVIe siècle vinrent s’ajouter des papillottes en forme de roses et autres fleurs en papier multicolore. Ces fleurs sont une allusion à un verset d’Isaïe[6] où il est question du « Rameau fleuri de l’arbre de Jessé ». C’était une manière d’évoquer l’ascendance de Jésus, « Fils de David » dont Jessé était le père. Elles nous rappellent aussi les paroles d’un chant ancien, très certainement composé à cette époque, intitulé en allemand actuel «Es ist ein Ros entsprungen» : une rose a jailli.

             Plus tard, par respect, on remplaça les hosties par des gâteaux en forme d’hosties qu’on accrocha dans l’arbre… Ces gâteaux, on les fabriquait durant tout l’Avent, avec un petit trou pour pouvoir les fixer aux branches du sapin  par un ruban. Les moules permirent de les décorer et de représenter sur les gâteaux des scènes de la Nativité. En alsacien, on appelle ces gâteaux des « springerle » (littéralement petits sauteurs). Ils sont à l’anis ; on confectionne aussi des pains d’épices pour les accrocher (lebrucken en alsacien).[7]

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    On remplaça aussi les pommes par des boules.

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    Boules de Meisenthal.

             En effet, selon la tradition, en 1858, une grande sécheresse priva les Vosges et le  des fruits et en particulier de pommes. Pas de pomme pour les sapins de Noël ! Un artisan verrier de Goetzenbrück travaillant à la verrerie de Meisenthal, eut l’idée de souffler des boules en verre. La mode était lancée.

     

     

             Et c’est au XVIIIème siècle qu’on fixa des bougies aux branches pour faire de cet arbre, un arbre de Lumière.

     

    [1][1] Un manuscrit de la bibliothèque humaniste de Sélestat de 1521 parle des sapins : les gardes forestiers sont payés pour surveiller les forêts en raison de la quête intempestive de sapins par le peuple !

    [2] Une fresque dans une chapelle d’un lycée de Haguenau (Nord de l’Alsace), datant du XVe siècle, concrétise ce symbolisme par un arbre dont la couronne est nettement partagée en deux zones dans le sens vertical. D’un côté les pommes, de l’autre les hosties. Voir Histoire de l’arbre de Noël p. 6

    [3] On l’appelle toujours aujourd’hui Christkindel Apfel : pomme du petit Christ

    [4] Mot ancien et poétique pour dire « la porte ».

    [5] Il n’est pas question d’une pomme dans le texte biblique mais d’un « fruit »…  La pomme était disponible en décembre. Il y a peut-être aussi un glissement- confusion avec la déesse des fruits , qui se  dit justement « pomona » est en latin ! 

    [6] Is. 11/1

    [7] On peut voir de magnifiques moules à gâteaux de Noël au Muée des Srpingerle à La Petite Pierre dans le 67. Le muséee st situé 11 rue des remparts, 67 290 La Petite Pierre.

  • Repartir du Christ

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  • 33ème dimanche de l'année C

    Billet spirituel                    St Luc 21/5-19

     

                Les textes d’aujourd’hui forment une belle cohérence pour notre vie chrétienne quotidienne.

     

                L’admiration du Temple : de fait, on comprend l’admiration des apôtres. Hérode est un grand constructeur, génial même quand on voit tout ce qu’il a fait : Hébron, les forteresses de Machéronte, Hérodium, Massada, son palais à Jérusalem mais surpassant le tout, le Temple qu’il a magnifiquement embelli. Les pierres : oui, si grandes et puissantes que même les légions romaines n’ont pu les déplacer complètement ! Et les « ex votos », notamment sans doute ceux qui sont accrochés devant la face du Temple, à l’Est. Une splendide vigne d’or sur un fond de marbre blanc à laquelle on attachait ses ex votos… c’est-à-dire des grappes d’or. Jésus dit : «  Il ne restera pas pierre sur pierre » Jésus pourtant, depuis son enfance, aimait le Temple où il était chaque jour quand il résidait à Jérusalem. Mais Jésus veut nous dire que nous ne devons pas nous confier dans nos œuvres – artistiques, politiques, économiques -, dans nos civilisations, même belles et réussies. Tout s’effondrera ! Les civilisations sont mortelles.

     

                L’état du monde jusqu’à la venue du Christ : Jésus, ensuite,  décrit ce qui attend ses disciples quand il les aura laissés, ses disciples c’est-à-dire ses apôtres, mais c’est-à-dire « nous » : « On se dressera nation contre nation,
 royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre 
et en divers lieux, des famines et des épidémies ;
des phénomènes effrayants surviendront
et de grands signes venus du ciel. » Nous voyons-là les événements dont nous entendons parler sans cesse. Notamment avec ces guerres que les hommes aiment… les puissants surtout … notre Europe en a donné un triste exemple avec trois guerres en 80 ans.

    « Mais ce n’est pas encore la fin » … car à cela s’ajoutent ces paroles : « Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues et aux prisons, 
on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs 
à cause de mon nom.
    Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit
que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. » Le lot des disciples est d’être persécutés : tant que les chrétiens et l’Eglise pensent comme tout le monde, ça va. Mais que les chrétiens défendent un autre point de vue dans la société, - par exemple concernant le respect de la vie - aussitôt la tyrannie du langage et de la pensée uniques – ce qu’est une  démocratie devenue tyrannique – persécute ceux qui pensent autrement, donc les chrétiens. Il nous faut assumer cette mission du témoignage contredit… Jésus ne nous dit par autre chose tout en nous invitant à la confiance en Lui : « mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
 C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » Et il nous inspirera lui-même notre témoignage.

     

                Alors écoutons Saint Paul aussi, dans l’épitre de ce jour aux Thessaloniciens, pour cette vie de chaque jour : faisons notre travail comme il faut, en paix, sans agitation inutile « affairé sans rien faire » - quelle belle expression ! – sans être « des agités du bocal » comme disait Céline, sans courir à droite ou à gauche : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer 
car beaucoup viendront sous mon nom 
et diront : ‘C’est moi’ 
ou encore : ‘Le moment est tout proche. 
Ne marchez pas derrière eux. »

     

                Mai vers qui allons-nous ? Nous pouvons être paisibles car nous savons vers où nous allons : vers le Soleil de Justice dont parle le prophète Malachie dans la première lecture : « Mais pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera :
il apportera la guérison dans son rayonnement. » Magnifique  façon de parler du Messie : il a la beauté du Soleil Levant – et pas de « l’astre d’en haut » comme la traduction liturgique nous fait chanter dans le « « benedictus, on ne pouvait pas faire plus tarte -, il est éblouissant par son rayonnement… dans lequel se trouve notre guérison, notre Gloire. Telle est la majesté du Christ de Gloire vers qui nous allons, celui que nous saluons joyeusement comme tel chaque matin à la prière des laudes dans le chant de Zacharie le père de Jean Baptiste : « Soleil levant, Orient levant qui vient nous visiter ». C’est le Christ du Royaume, celui dont nous venons d’accueillir la Parole dans cette liturgie autour de l’Evangile, celui auquel nous allons communier dans l’eucharistie au point de devenir « une seule chair avec Lui. » Celui qui est notre Maire bien aimé. Amen.

  • Saint John-Henry Newman

    Pour sa canonisation

     

     

    Dates

    1801 naissance à Londres

    1890 mort à Birmingham

    1845 9 oct. pleine communion

    1847 prêtre

    1877 fellow émérite d’Oxford (Trinity et Oriel)

    1879 Cardinal

     

     

    En quoi est-il un saint pour aujourd’hui ? 5 points parmi d’autres possibles ;

     

    1. Baptisé comme nous petit enfant, dans une famille de la bonne société au rapport distendu avec l’Eglise mais pas avec la Bible… Il découvre la réalité de la foi à 16 ans, durant un été. Il passe de la foi reçue et connue à la foi vécue et il met l’accent sur sa découverte : la foi est une relation extraordinaire et unique entre l’homme et son Dieu « Moi et mon Créateur ». Et Newman va passer sa vie avec son Créateur.

     

    Passage dont beaucoup de nous doivent prendre conscience ou qu’ils ont à faire.

     

    2. Newman cherche profondément la vérité : il ne veut pas des choses senties seulement – et pourtant il est romantique, passionné de Walter Scott, très sensible à la nature, musicien, il est violoniste… mais il veut fonder sa vie sur le solide : la vérité.

    Quel rappel alors que tout dans notre culture repose sur le senti/ le ressenti, l’émotionnel, uniquement … et que en même temps, on ment en manipulant la réalité, les chiffres, en se détournant des choses mauvaises en les appelant autrement pour ne plus être dérangé … Le mensonge est justifié s’il est bon pour la communication, c’est-à-dire la manipulation éhontée des gens.

     

    3. Face au mensonge de son temps, à l’effondrement de l’Eglise anglicane, à son côté « établie », confortable, accordée à tout et d’accord avec tout, complètement inféodée au pouvoir politique et à la mode sociale, notre cardinal va se dresser avec des amis pour relever son Eglise qu’il aime. C’est le mouvement tractarien où il se lance avec grande énergie. Revitaliser son Eglise ! et sa Foi !

     

    Voilà bien une tâche aussi pour nous aujourd’hui.

     

    4. Alors Newman travaille à fond : l’histoire de l’Eglise, des conciles, de la théologie, nourri au meilleur de la tradition et de l’anglicanisme… et là il découvre avec horreur que la véritable Eglise telle que le Christ l’a fondée, ce n’est pas l’Eglise anglicane mais l’Eglise catholique romaine qu’il a en horreur !

    A l’anglicanisme manque la succession apostolique ininterrompue voulue par le Christ et l’union dans une Eglise Une.

    A l’anglicanisme manque une part de la Foi tenue dans l’Eglise primitive et perdue par l’anglicanisme à la Réforme protestante : la place de la Tradition, des Pères, des sacrements.

    Le Choc est terrible pour Newman : il démissionne de son poste de professeur à Oxford, de curé de Sainte Marie et il se retire à Littelmore pour creuser encore pdt 3 ans, réfléchir et surtout suivre sa conscience.

    Newman a tout perdu pour vivre en vérité dans l’Eglise telle que le Christ l’a voulue s’appuyant sur des points essentiels que tant de catholiques d’aujourd’hui négligent ou refusent inconsidérément dans leur mépris profond de l’Eglise et leur orgueil de réformateur !

     

    5. Car Newman est le grand défenseur de la fidélité à la conscience… comme l’a été 4 siècles avant lui un autre anglais St Thomas More, laïc, chancelier d’Angleterre sous Henri VIII et qui ira jusqu’à la mort pour suivre sa conscience qui lui interdit de soutenir le roi dans son divorce et dans sa séparation avec l’Eglise catholique. Pour ces hommes, on ne cède pas au dictat du prince qui se croit tout puissant, ni à la majorité qui n’a pas la vérité parce qu’elle est majoritaire, ni à la mode parce que c’est plus commode et tranquille. L’homme doit vivre selon sa conscience éclairée et réfléchie, sinon il perd son âme et sa dignité… « Plutôt la sainteté et le prix à payer que la tranquillité » disait le saint canonisé aujourd’hui. Amen

     

    Lead, kindly light, poème de J-H Newman 

    Traduction :

    Conduis-moi, douce Lumière, au milieu des ténèbres :
    je t’en prie, conduis-moi.
    La nuit est sombre, et je suis loin de la maison :
    je t’en prie, conduis-moi. Veille sur mon chemin. Je ne demande pas
    à voir le but lointain :
    un seul pas me suffit.

    j’étais autre jadis,
    et je ne priai pas
    pour que tu me conduises. J’aimais choisir ma route. maintenant,
    Je t’en prie, conduis-moi. J’aimais le jour brillant
    et malgré mes frayeurs, l’orgueil me gouvernait.
    Oublie les jours passés.

    Ta puissance
    pendant si longtemps m’a béni
    que, j’en suis assuré,
    elle me conduira
    par landes et marais,
    montagnes et torrents,
    jusqu’au retour du jour.
    Et demain souriront les visages des anges depuis longtemps aimés,
    et que je ne vois plus.

     

  • ANNONCES DU 12 OCTOBRE AU 20 OCTOBRE 2019

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    ANNONCES

    En ce dimanche le pape François canonise à Rome le cardinal Newman (1801-1890), anglican, professeur à Oxford entré dans la pleine communion de l’Eglise en 1845, devenu prêtre catholique, fondateur en Angleterre de l’Oratoire St Philippe Néri, cardinal par le pape Léon XIII en 1879.Un des plus grands théologiens du 19 ième siècle

     

    Mercredi 16 octobre

    20H30 : Salle St Vincent de Paul, deuxième rencontre Repartir du Christ : Jésus a-t-il vraiment existé?

    Jeudi 17 octobre

    14H30 : salle St Jean- Paul II, réunion mensuelle du Mouvement Chrétien des retraités.

  • Vaudémont et Vézelise

    Chaque année depuis presque 10 ans, un dimanche de la rentrée regroupe tous ceux qui sont actifs dans la paroisse d'une manière ou d'une autre. Le but de cette journée est de mieux se connaître, de passer un temps joyeux et festif entre nous... le vie chrétienne en se fait pas qu'avec des réunions de travail ! Après le repas, nous faisons connaissance avec notre terre lorraine... car nous ne sommes pas "hors sol"... dans le virtuel... ou le rêve. Jésus a vécu sur une terre particulière qu'il a aimée et parcourue; Il a aimé les paysages du lac, de la vallée du Jourdain, du désert... des bords de mer... Il a pris ses repas calmement et simplement avec ses amis, avec ses interlocuteurs (comptez le nombre de repas de Jésus évoqués dans l'Evangile et vous verrez;...) Ce dernier dimanche, nous avons (re)découvert le Comté de Vaudémont, sur la colline de Sion et Vézelise la capitale du Comté; De très beaux paysages, deux belles églises avec, à Vézelise, de merveilleux vitraux et un très bel orgue que nous avons eu la joie d'entendre. Nous vous partageons nos découvertes avec ces quelques photos.

    Aperçu :

    L'album en grand ICI

  • Vêture de soeur anaywah

    Chers frères et soeurs de la paroisse je suis très heureux de vous transmettre de la part de Rachel ces photos de sa vêture dans l'ordre du Carmel à Jérusalem le 14 septembre dernier. Nous avons prié à son intention, réjouissons-nous avec elle et demandons au Seigneur  avec elle la grâce de la persévérance et l'accomplissement de ce que Dieu attend d'elle. Que Dieu achève en elle ce qu'Il a commencé. Père Jacques Bombardier

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  • La Croix Glorieuse

    La fête de ce jour a reçu plusieurs noms qui, chacun, dise un aspect du mystère. On l’ a appelée « Invention de la Sainte Croix » invention au sens de « découverte » de la Croix du Christ par l’impératrice Sainte Hélène… « Exaltation de la Sainte Croix » en souvenir du 14 septembre  335,  lendemain de la consécration de la basilique de la Résurrection (Anastasis) à Jérusalem où la Sainte Croix du Christ fut présentée à la vénération des fidèles. Aujourd’hui on dit « La Croix glorieuse » et c’est un sens très riche que je vais tenter de vous montrer.

    Quand nous sommes devant la croix le vendredi saint, nous sommes consternés devant ce qu’on a fait souffrir au Christ : une condamnation injuste, le double supplice - qui ne se faisait jamais - de la flagellation et de la crucifixion. Consternés et pleins de compassion, comme arrêtés devant tant de méchanceté et de souffrance infligées à un Juste. Mais nous risquons de nous arrêter à cette souffrance et de ne pas voir le sens profond de cet événement. La liturgie tente de nous tirer en nous faisant entendre au commencement de l’office du Vendredi saint le cri d’Isaïe que le Père nous adresse : « Mon Serviteur réussira » ! Et La passion selon saint Jean nous montre le Christ monter vers la Gloire ! Et pourtant nous sommes restés longtemps en Occident dans cette première partie de l’hymne des Philippiens que nous venons d’entendre : la Croix… la Résurrection apparaissant comme un miracle de confirmation que le salut était dans la Croix seulement. La Croix est glorieuse en ce sens que le mystère pascal de notre salut est UN SEUL MYSTERE, à deux faces, une de souffrance et une de Résurrection, les deux imbriquées l’une dans l’autre sans séparation possible.

    La Gloire, qu’est-ce c’est ? Attention au contre-sens ! Il ne s’agit pas d’honneur, de puissance, d’argent … La Gloire de Dieu, c’est son rayonnement, sa « manifestation » son resplendissement ! Et l’auteur des Hébreux nous enseigne – c’est ce que nous lisons le matin de Noël - : « À BIEN DES REPRISES et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils … par qui il a créé les mondes… Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être, le Fils… »  Le rayonnement de Dieu, c’est le Fils ; la Gloire de Dieu, c’est le Fils devenu homme pour s’approcher des hommes et leur faire « voir » le Père : « Qui me voit, voit le Père » dit Jésus à l’apôtre Philippe. « Je ne dis rien que ce que le Père me dit de dire… je ne fais rien que je ne vois faire au Père… » Jésus nous le répète : tout son être manifeste le Père avec lequel il est UN. Tout son être est comme transparent à cette Présence divine pour révéler le Père Source et Origine de tout. Balthasar dit : «  Jésus fait de sa vie un mémorial du Père ». 

    Et c’est sur la Croix que ce resplendissement est  le plus total : « Quand vous m’aurez élevé de terre disait Jésus, vous saurez que Je Suis ». Saint Paul  le dit lui-même : « Puisque… le monde, avec toute sa sagesse, n’a pas su reconnaître Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile. Alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. »

    C’est donc sur la Croix que se révèle la toute puissance de Dieu dans son impuissance volontaire, c’est-à-dire dans le renoncement à sa toute puissance ; Dieu qui assume en lui toute la désespérance des hommes - « Mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? » - qui leur donne son pardon – « Père pardonne-leur » et les unit définitivement au Père - «  en toi je remets mon esprit » et en mourant « il remit l’Esprit ». Et la Résurrection l’éternise dans cette action.  Toutes nos fausses visions de Dieu doivent donc être corrigées dans la contemplation du resplendissement de Dieu sur la Croix dans le Christ.

    Et ce « buisson ardent » qu’est la Croix complète la révélation du Nom de Dieu commencée au « buisson de Moïse » : « Je suis qui Je suis »… « Dieu est » donc. Il EST. La Croix montre « Il est AMOUR » infini, inconditionnel comme l’enseigne St Jean dans sa première épître. « Mais proclame St Paul, ce que nous proclamons, c’est, comme dit l’Écriture : ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux dont il est aimé…Car il est écrit : Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra l’instruire ? Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ ! »

    Et Nous, nous allons recevoir dans l’eucharistie, ce Christ Ressuscité qui porte les traces de la crucifixion, « les cicatrices de son amour ». Amen

  • Concert de dimanche

    Beaucoup de monde, paroissiens et amis, dimanche après-midi dans la crypte de St Pierre pour le concert de l'Ensemble de chambre d'instruments à vent de Châtenois et de Benoît Schwinden, notre co-titulaire de l'orgue. Dépaysement complet de sonorité et de présence instrumentale dans les morceaux dont certains étaient bien connus ! Le public était ravi. Nous avons ainsi participé à la réfection de l'orgue de l'église de Châtenois dans les Vosges.

  • Lecture priante et contemplative de l’Evangile de Saint Jean

    L’Evangile selon Saint Jean

    Lu en deux années

    Avec tout le diocèse

     

    Non pas un cours sur l’Evangile

    Ni même un enseignement

     

    Mais une lecture priante, contemplative et partagée du texte saint,

    Pour découvrir la Figure de Jésus, comme une première fois,

    Telle que Saint Jean l’a voulue,

         Dans ses liens avec le pays de la Terre Promise,

         Dans ses liens très nombreux avec l’Ancien Testament que Jésus accomplit

     

    Pour mieux connaîtreCelui que Dieu le Père nous a donné

    Pour renouveler notre attachement affectifau Seigneur Jésus

    Pour devenir un(e) meilleur(e) disciple

    Pour mieux savoir parler de Lui.

     

    Dates

     

    Les Mardis de 20H30 à 22H

    Salle Saint Vincent de Paul et crypte

     

    Les mardis

     

    10 sept. 2019

    8 octobre

    12 novembre

    10 décembre

     

    14 janvier 2020

    11 février

    10 mars

    7 avril

    12 mai

    9 juin

     

    Il convient de venir aux rencontres avec le texte de l’Evangile de St Jean et même si possible avec la Bible.

  • Activités et rencontres de l'année

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