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  • Le ministère du prêtre à l’école de St Paul (3)

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    L'apôtre aime ceux qu'il évangélise, parfois d'un amour jaloux, et la communauté devient sa fierté devant le Christ  (1 Co 9/2 ; Phil.4/1). Il a le souci de leur maturation dans la foi et la fidélité à Dieu :

    « ce n'est pas que je sois à la recherche de cadeaux; ce que je recherche, c'est le fruit qui s'accroît à votre actif. ». (Ph.4/10-17)

    L'amour apostolique de St Paul fait que les Corinthiens sont «  dans son coeur à la vie et à la mort. »

    Cet amour apostolique fait que l'apôtre se présente comme un «  paranymphe » (2 Co 11/2) chargé de marier la communauté avec le Christ comme un garçon d'honneur. C'est assez proche du thème de « l'ami de l'époux » tel qu'on le trouve sur les lèvres de St Jean Baptiste dans l'Evangile de St Jean 3/ 29.

    L'envers de cet amour pour les païens et les nouvelles communautés chrétiennes est le refus des juifs d'accueillir le Christ, refus dont St Paul se dit « bouleversé » jusqu'à vouloir être anathème pour les sauver. (Rm 9/2-3).

    St Paul ne cesse de chanter la grandeur du ministère de la Nouvelle Alliance à côté de celui de l'Ancienne Alliance, les prêtres descendants d'Aaron ou les Lévites descendants de Lévi, fils de Jacob. Cette grandeur est affirmée sans ambages en 2 Co 3 :

    « C'est le Christ qui nous a rendus capables d'être ministres d'une Alliance nouvelle...Or si le ministère de mort (= celui de Moïse) gravé en lettres sur la pierre a été d'une gloire telle que les Israélites ne pouvaient fixer le visage de Moïse à cause de sa gloire - pourtant passagère - combien plus le ministère de l'Esprit n'en aura-t-il pas plus encore ?...Nous ne faisons pas comme Moïse qui mettait un voile sur son visage pour que les Israélites ne voient la fin de cet éclat passager. Nous, le visage dévoilé, nous reflétons la gloire du Seigneur, nous sommes transfigurés en cette même image par le Seigneur qui est Esprit. »

  • Le Royaume de Dieu 2

                L'Evangile du Christ Roi nous enseigne profondément sur le Royaume de Dieu que le Christ est venu créer et inaugurer. Sa réponse à Pilate - « es-tu le Roi des Juifs ? » - montre que la réalité terrestre de la royauté ne peut pas exprimer ce que Jésus est venu faire : « Mon Royaume n'est pas de ce monde ».

                Jésus tente d'expliquer à Pilate la royauté spirituelle de Dieu. Il a déjà dit : « Le royaume de Dieu est au milieu de vous »... ne le cherchez pas là ou ailleurs. ... Il est en vous. Dieu règne par le cœur qui se laisse gagner par l'amour de Dieu. L'intelligence, l'affectivité, la volonté, les pensées, le corps...Dieu y règne petit à petit, sans forcer, par don mutuel...Et Dieu devient le centre de l'homme, son trésor. Et si Dieu règne sur son peuple, c'est parce qu'il règne « cœur par cœur » dans son peuple et non par la contrainte ou la loi extérieure. Ce Royaume n'est pas de ce monde, il est de l'intérieur.

    Christ roi.jpg            Comme Pilate, le païen, ne peut atteindre cette pensée - « Donc tu es Roi », Jésus reprend : « C'est toi qui le dit » ; jamais Jésus ne prend à son compte ce titre humain comme le titre de Messie d'ailleurs. Mais Jésus avec patience poursuit : « je suis venu pour rendre témoignage à la Vérité. Celui qui cherche la Vérité entend ma voix. » Cette manière de dire peut toucher un païen... mais elle ne trouve chez Pilate que le scepticisme : « qu'est-ce que la vérité ? »

                Alors si Jésus est Roi d'un Royaume qui n'est pas de ce monde on peut entendre tous les titres qui lui sont donnés par la liturgie aujourd'hui : Fils de l'homme venant sur les nuées du Ciel, à qui sont données domination éternelle, gloire et royauté qui ne sera pas détruite. Voici pour Daniel. Dans l'Apocalypse, le témoin fidèle à la vérité, Premier-Né d'entre les morts, vainqueur pour l'homme du péché et de la mort et rénovateur de l'homme et de la création, Souverain des rois de la terre, A lui gloire et puissance, l'Alpha et l'Omega, maître du temps et de l'histoire, Celui qui est, qui était et qui vient (révélation du Buisson Ardent) l'Eternel,  le Tout Puissant. Voilà pour l'Apocalypse.

                Mais l'Evangile nous rappelle une chose capitale : Ce Roi si majestueux, si extraordinaire, si divin...il est Fils de David - un homme donc - (verset de l'Evangile) et c'est le Roi humilié devant Pilate, Celui qui va être flagellé et crucifié, le Tout Puissant totalement Impuissant, Celui qui règne sans forcer, Celui qui règne en conquérant le cœur de l'homme par son amour.

  • Remerciements aux organistes

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    Dimanche 22novembre 2009. St Pierre.

                Chère Cécile, Cher Christophe qui nous quittez,

                            Cher Maximilien et cher Vincent qui nous arrivez,

                Je suis heureux de m'adresser à vous devant toute notre communauté. Et pour des remerciements, ce qui est toujours très agréable !

    A cette occasion, je voudrais évoquer devant tout le monde le merveilleux service de l'organiste dans la liturgie, sa mission sacrée, sa place éminente parmi les acteurs de la liturgie. Me sont revenu en mémoire les mots magnifiques que Gilles Cantragrel prête à Buxtehude s'adressant au jeune Bach, dans son livre la rencontre de Lübeck ? Je les ai recherchés et  Je vous en  adresse quelques extraits, autant pour ceux qui partent que pour ceux qui arrivent !

    « L'organiste lui aussi a à commenter la Parole de Dieu avec ses propres moyens qui valent bien ceux des mots. Si les orgues sont situées en hauteur, c'est certes pour une raison acoustique, mais il ne faut pas manquer d'y voir un signe fort, essentiel, qui définit la pratique de votre vocation et la raison de votre tâche quotidienne. A son banc d'orgue, l'organiste est placé dans l'église entre ciel et terre... Du haut de sa tribune, il soutient et soulève le chant de l'assemblée, il vient en quelque sorte récolter la moisson de la prière des hommes de la terre pour la porter en offrande vers le Ciel, au pied du trône de Dieu. Il est ainsi un fils d'Abraham mais aussi un fils de Moïse. Car de là où il est, il peut aussi, et c'est sans doute le plus important encore, recueillir la divine Parole et la transmettre aux hommes. Il en porte le feu et doit aussi la commenter. Par la musique, il parle de Dieu aux hommes. La musique de l'organiste comme d'ailleurs toute musique dans l'église, doit être une louange et un enseignement, une prédication et une illumination. »

    DSCN0965.JPG            Voilà, chers Cécile et Christophe, ce que vous avez été au milieu de cette communauté paroissiale pendant de longues années, voilà le service de la Divine Liturgie que prennent en charge maintenant Maximilien et Vincent.

    C'est ce service si vaillamment et ponctuellement accompli qui fait tout le motif de notre action de grâce pendant la messe et de nos remerciements maintenant. Ce n'est pas sans regret que nous vous voyons partir mais nous savons que vous nous reviendrez de temps à autre pour jouer ici et pour des concerts que nous organiserons. Au nom de toute la paroisse, de mes prédécesseurs et des fidèles assemblés ce dimanche, je vous remercie et nous vous remettons au nom de toute la paroisse ce cadeau pour enrichir votre discothèque ou votre bibliothèque de partitions.

  • Saint Yves

    Saint Yves.jpgVie de Saint Yves  (1253-1303)

    Yves Hélori de Kermartin est né au Minihy de Tréguier en 1253, sous le règne de Saint Louis. Il est mort là, à deux kilomètres de Tréguier, le 19 mai 1303.

    Ses parents, petits nobles bretons comme il y en avait tant, l'envoyèrent faire ses études à l'Université de Paris, d'abord en lettres, puis en Droit. Il suivit aussi des cours de théologie. Il continua ses études de droit à Orléans.

    C'est l'époque où l'Eglise, par son Droit influe beaucoup sur le Droit et la procédure, en adoucissant les coutumes d'origines barbares et féodales. Aussi beaucoup de plaideurs préfèrent s'adresser à ses tribunaux. Il faut donc de nouveaux juges bien instruits dans le nouveau Droit et Yves Hélori est appelé par l'Archidiacre de Rennes à tenir les fonctions de Juge d'Eglise autrement dit " Official ". De 1280 à 1284 Yves est ainsi à Rennes. Il prend en pitié deux orphelins qu'il loge chez lui, et se prive pour nourrir les pauvres.

    Puis il est appelé par l'Evêque de Tréguier à prendre la charge d'Official dans son pays natal. Dès la sortie de Rennes, sur le chemin pour retourner en Trégor, Yves vend le cheval que lui avait offert l'Evêque et donne l'argent aux pauvres.

    Yves accepte à Tréguier d'être ordonné prêtre et on lui confie la paroisse de curé de Tredrez, plus tard celle de Louannec. Yves a été un modèle de prêtre avant d'être un modèle d'avocat et de juge. Ce qu'on sait, par le procès de canonisation, ce sont les transformations et conversions qu'il opérait par ses sermons, ses visites dans les fermes éloignées du bourg et ses entretiens avec les personnes. Il lui est arrivé de prêcher cinq fois le même jour à des endroits différents : Tredrez, Saint Michel en Grève, Trédarzec et Pleumeur. Il visitait ses paroissiens avec un Evangile qu'il tenait à la main et une petite monstrance où il tenait le St sacrement. Dans les fermes, assis sur une pierre (on en montre des dizaines !), avec le St Sacrement à côté de lui, il lisait l'Evangile et le commentait pour les paysans.

     Sa piété faisait aimer la piété. Il ne ménageait pas sa peine pour aller dire l'espérance de Dieu aux pauvres gens de la campagne bretonne. Il faisait tout le chemin à pied, jamais à cheval.

    A Tredrez, lorsqu'il y était recteur, il nourrissait aussi les pauvres : une fois il fait donner le peu de pain qui restait au presbytère à des pauvres, on en coupa assez pour que tout le monde en ait à sa faim. Au grand étonnement du vicaire qui s'était fait mettre de côté, au préalable, un morceau pour lui.

    Six ans avant sa mort, en 1297, il avait démissionné de sa charge d'Official et s'était retiré pour prier et accueillir ses pauvres au Minihy, dans son château vide de meubles,  où il avait fait construire une chapelle.

  • Litanies des Saints du diocèse de Nancy et Toul

    Les saints évêques de Toul

    St Mansuy (premier évêque IVè siècle)

    St Amon (2è évêque IVè)

    St Alchas (3è évêque Vè)

    St Celsin (4è évêque Vè)

    StAuspice(5èévêque vers 470)

    St Ours (6è évêque en 496)

    St Epvre (7è évêque en 500)

    St Albaud (8è évêque)

    St Dulcitius (10 è évêque vers 530)

    St Prémon (12 è évêque)

    St Eudulus (14è évêque en 614)

    St Leudin-Bodon(17 è évêque VIIè siècle)

    St Jacob (24è évêque 756-765)

    St Arnould(28è évêque, 849-871)@

    St Gauzelin (32è évêque 922-962)

    St Gérard (33è évêque 963-994)

    St Etienne de Lunéville (34è évêque 994-996)@

    St Léon IX (38è évêque 1026-1049)

     

    Les autres saints selon la chronologie.

     

     

    Les martyrs des origines

    St Denis, Rusticus et Eleuthère  (IVè siècle martyr) @

    St Euchaire (IVè siècle martyr à Pompey)@

    St Elophe, Libaire, Menne et Suzanne (IVè siècle. martyrs de Grand)@

    St Don             (martyr près de Dombasle à une époque inconnue)

     

    Le temps des Pères

    St Nicolas (IVè siècle évêque de Myre, au concile de Nicée)

    St Vaast (Vè siècle, catéchiste de Clovis. évêque d'Arras)

    St Firmin( Vè siècle. originaire de Toul, écolâtre de Toul, 7è évêque de Verdun)@

    St Gibien ermite à Essey et Maizerais., St Siméon ermite à Sion

    St Venance et St Vincent de Lérins nés à Toul@

    Ste Marguerite sœur de St Honorat de Lérins née à Toul@

    Ste Reine de Pierre la Treiche

    Les Saints du St Mont : St Amé, St Arnould, St Romaric moines à Rémiremont

    St Déodat moine à St Dié

     

    Le Haut Moyen-Age

    St Basle ( VIè siècle. ermite et évangélisateur des campagnes de la région de Grand)

    St Sigisbert (VIIè siècle jeune roi pacifique d'Austrasie) et St Dagobert II

     

    Le Moyen-Age

    Bx Jean de Vandières (Xè siècle, curé de Fontenoy puis abbé de Gorze et ambassadeur de l'empereur Otton 1er auprès du calife de Cordoue)@

    St Tanquille abbé de St Evre de Toul

    St Wandrice abbé de Montier en Der

     

     

    Les temps modernes

    Ste Jeanne d'Arc( XVè siècle. vierge à mission politique)@

    Bse Marguerite de Lorraine-Vaudémont (XVIè siècle, duchesse d'Alençon, mère de famille et clarisse)@

    Bse Philippe de Gueldre ( XVIè duchesse de Lorraine et clarisse)

    Bse Alix Le Cler (XVIIè siècle. de Remiremont. religieuse enseignante)@

    St Pierre Fourier (XVIIè siècle. religieux, curé , enseignant et resistant lorrain)@

     

    Le siècle des Lumières

    Bx Antoine de Ravinel ( XVIIIè siècle. de Bayon. martyr de la Révolution, 2 sept.1792)@

    Bx Jean-François Burté (XVIIIè siècle. de Rambervillers. Franciscain cordelier, martyr de la Révolution, 2 sept. 1792)@

    Bx Frère Sébastien François ( XVIIIè siècle. capucin né à Nancy, paroisse St Nicolas. Martyr des Pontons de Rochefort 1794)@

    Bx Gervais-Protais Brunel( XVIIIè siècle. trappiste né à Magnières. Martyr des Pontons  de Rochefort 1794)@

    Bx Hubert Gagnot( XVIIIè siècle. carme  de Nancy. Martyr des Pontons  de Rochefort 1794)

    Bx Frère Uldaric Guillaume( XVIIIè siècle. frère des Ecoles Chrétiennes de Nancy. Martyr des Pontons  de Rochefort 1794)

     

    Le siècle des missionnaires dans les pays lointains XIXème et XXème siècles.

    St Augustin Schoeffler (XIXè siècle. de Mittelbronn. élève du séminaire de Nancy puis aux Missions Etrangères de Paris. martyr au Tonkin)@

    Bx Martin Moye fondateur des sœurs de la Providence de Portieux, missionnaire en Chine

    Bx Joseph Gérard (XIXè s.-1914. de Bouxières-aux-Chênes. OMI. fondateur de l'Eglise du Lesotho)@

    Bx Charles 1er de Habsbourg/Lorraine (1887- 1922)

    Bx Charles de Foucauld.(1858-1916)

  • Bienheureux Thomas Hélye

    thomas helye.jpgBienheureux Thomas Hélye prêtre diocésain et curé.

     Né à Biville aux portes de LA HAGUE, à la Pointe du Cotentin, vers 1180 et décédé à Vauville le 19 octobre 1257, Thomas Helye est un curé missionnaire de la région de la Manche.

    Né à la fin du XIIe siècle dans une famille de laboureurs en la petite paroisse de Biville, Thomas, fils d'Hélye et de Mathilde, après avoir vraisemblablement étudié chez les bénédictins des prieurés de Vauville et d'Héauville, et les chanoines augustins de l'abbaye Notre-Dame du Vœu, devint maître des écoles de Cherbourg vers 1225. Il s'y fit remarquer par ses talents de pédagogue. À la suite d'une forte fièvre qui le mit aux portes de la mort, il connut une véritable conversion. Se retirant chez son frère Guillaume, en sa paroisse natale de Biville, il y mena une vie de pénitence. Hirsute, le vêtement négligé, il s'y livra au jeûne et à la mortification.

    Ayant appris sa conduite, l'évêque de Coutances - Hugues de Morville, ou peut-être plutôt Jean d'Essey, alors archidiacre - le fit appeler à lui et l'incita à soigner sa tenue.

    Avant qu'il soit appelé au sacerdoce, Thomas Hélye accomplit les pèlerinages de Rome et de Saint-Jacques de Compostelle et étudia pendant quatre années la théologie à Paris. Il y fréquenta Eudes de Châteauroux, chancelier de l'Université, et le dominicain Hugues de Saint-Cher, son professeur et confesseur, l'un et l'autre futurs cardinaux, qui témoigneront de sa piété.

    Lorsqu'il fut ordonné prêtre, les évêques de Coutances et d'Avranches lui confièrent un ministère missionnaire de prédicateur itinérant. Tout en étant basé dans la paroisse de Biville, en vingt-deux années, il parcourut, dit-on, toutes les paroisses de ces deux diocèses. Il y était accueilli avec ferveur par la foule aux cris de « Voici l'homme de bien ! Voici l'homme de Dieu ! »

    À la fin de sa vie, affaibli par ses privations, Thomas Hélye se retira au manoir de son ami Gauvain, seigneur de Vauville. Il y rendit son âme à Dieu le 19 octobre 1257. Le lendemain, son corps fut porté en sa paroisse natale et voisine de Biville au milieu d'un grand concours de peuple. Son tombeau de marbre, reconstruit en 1910, se trouve dans le chœur de l'église où il est honoré par de nombreux pèlerins, spécialement lors des fêtes annuelles du 19 octobre.

    Canonisé par la vox populi dès son décès, Thomas Hélye, à l'intercession duquel sont attribués de nombreux miracles de guérison, fut béatifié par le pape Pie IX le 14 juillet 1859.

  • Le ministère du prêtre à l’école de St Paul (2)

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    L'apôtre n'a pas le rôle principal qui revient à Dieu mais un rôle d'intendant des mystères de Dieu ( 1 Co 3 et 4/1-4 ). Les « mystères » pour l'apôtre, c'est d'abord l'annonce de l'Evangile. Comprenons bien : quand St Paul parle d'Evangile, il n'y a encore aucun de nos évangiles (St Matthieu, St Marc, St Luc et St Jean) écrits ! Pour St Paul, l'Evangile c'est le CHRIST aussi bien dans son mystère pascal que dans son enseignement mais c'est aussi le baptême et l'Eucharistie qui permettent au Christ d'agir dans l'homme. Pas de Parole  sans sacrement mais la Parole active dans les sacrements, « les mystères ».

    Dans la première épître aux Corinthiens, nous avons au chapitre 15 le premier credo de l'Eglise reçu par Paul à Damas lors de son baptême dans les années 34-36. Et au chapitre 12 le rituel de l'Eucharistie qu'il a reçu à la même époque et qu'il transmet fidèlement aux communautés chrétiennes qu'il fonde.

    L' apôtre est ministre de la réconciliation

    Cette réconciliation est le fruit de la Pâque du Christ. Si l'apôtre est sacrement du Christ pascal, il en donne donc les fruits de Pâques : c'est toute la présentation de l'apôtre comme  serviteur de la réconciliation :

    voir 2 Co 5/11- 6/13 et Eph 2/11-22 ( ce n'est pas tant le ministère qui est décrit que la réconciliation elle-même mais on voit bien que cette réconciliation décrite est donnée aux fidèles par l'apôtre St Paul.)

    L'apôtre enfante au Christ / le Christ dans le disciple

    Cet enfantement est même le but de son apostolat, même si parfois c'est un enfantement dans la douleur:  Ga 4/19-20:« mes petits enfants que, dans la douleur,j'enfante à nouveau jusqu'à ce que Christ soit formé en vous; oh je voudrais être auprès de vous en ce moment pour trouver le ton qui convient car je ne sais comment m'y prendre avec vous. »

    C'est la paternité pour une communauté :cela apparaît bien souvent sous la plume de l'apôtre. En 1 Co 4/14-15 :« je vous écris...pour vous avertir comme mes enfants bien aimés.En effet quand vous auriez dix mille pédagogues en Christ, vous n'avez pas plusieurs pères. C'est moi qui par l'Evangile, vous ai engendrés en Jésus Christ. »

    ou la paternité pour un disciple particulier: 1 Co 4/17 où Timothée est appelé : « mon enfant chéri et fidèle dans le Seigneur » cf aussi : 1 Tm 1/18, 2 Tm 1/3-5, 2/1. Idem pour Tite ( Tte 1/4) et même Onésime ( 10).

    Parfois cette paternité prend des allures de maternité comme avec les Thessaloniciens que St Paul aime particulièrement: « nous avons été au milieu de vous pleins de douceur comme une mère réchauffe sur son sein les enfants qu'elle nourrit. Nous avions pour vous une telle affection que nous étions prêts à vous donner non seulement l'Evangile de Dieu mais même notre propre vie tant vous nous étiez devenus chers. » ( 1 Thess. 2/7-8)

    (à suivre)                             relire la première partie