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Billet spirituel - Page 26

  • L'accomplissement du baptême dans la communion eucharistique

    Billet spirituel   30

    En écho de l’Evangile de la Trinité

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             Nous commençons notre prière et toutes nos célébrations liturgiques par le signe de la Croix et en même temps que nous faisons sur nous ce geste, nous proclamons notre foi en Dieu Père, Fils et Esprit Saint.  « Au nom du Père »… avec cette formulation, nous évoquons même notre baptême ! Que de richesses dans cet humble geste que nous faisons parfois trop machinalement
    Ce geste dit tout notre trésor !

                D’abord la Croix : la croix est un moment très douloureux de la vie de Notre Seigneur, le moment où il reçoit et subit tout le mal humain : le rejet, le mépris, la trahison, l’abandon, le reniement, la souffrance physique terrible, la violence humaine, les cris de haine et les moqueries,…  et l’injustice d’Etat. Mais la Croix est aussi et surtout le lieu où se montre avec le plus de force l’amour de Dieu pour les hommes ! « Père pardonne-leur » prie le Christ qui avait dit juste avant : « Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne ». Dans l’Evangile lu il y a un instant,  Jésus déclare à Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné le Fils Unique ». La Croix, manifestation extraordinaire de l’Amour de Dieu qui sauve l’humanité, La Croix Glorieuse par l’amour qui y est donné, amour vainqueur de la mort et du mal.

                Ensuite la Parole : « Au nom du Père et du Fils et du St Esprit ». Avec le don de l’Esprit Saint à la Pentecôte, la révélation de Dieu aux hommes est achevée. Dieu le Père aime le Fils qu’il envoie aux hommes et qui l’aime, et par ce Fils bien Aimé, Dieu donne l’Esprit Saint, l’Amour intime de Dieu, donné aux hommes pour les combler et les ramener au Christ qui les offre au Père. Et ainsi Dieu peut être « tout en tous ».

                « Au nom du Père, du Fils… » Rappel de notre baptême qui fait de nous des frères et des sœurs du Christ, des fils et des filles bien aimées, des tabernacles de l’Esprit Saint.

                Ainsi le baptême inaugure notre communion intime avec Dieu… mais le baptême ne fait pas tout : il a besoin d’être comme accompli par la communion eucharistique. Maëlle et Victor vont commencer à goûter cette communion par le baptême qu’ils vont recevoir dans quelques instants et vous autres, enfants de la paroisse st Pierre et de l’école paroissiale de St Pierre, vous allez entrer plus profondément dans l’union avec Dieu avec la communion eucharistique que vous recevez en ce jour pour la première fois.

  • La prière du dernier repas

    Billet spirituel 29

    En écho de l’Evangile de St Jean 17

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    A la fin du dernier repas de Jésus avec les apôtres, Jésus prie à haute voix devant les siens et St Jean nous rapporte cette prière.

    Nous savons que pour St Jean le dernier repas n’a pas été un repas pascal : la Pâque était le vendredi soir, et Jésus est mis à mort au moment où dans le temple, on égorge les agneaux pour le repas pascal du soir. Et comme pour l’agneau, on ne brise aucun os à Jésus.

    Le dernier repas semble être apparenté aux repas fraternels que les confréries juives pieuses prenaient régulièrement et qui avait un cérémonial très précis et proche de celui du repas de  Pâque. A la fin de ce type de repas, le président priait à haute voix ou même chantait sa prière.

    Cette prière de Jean 17 est de ce type, ancêtre de notre prière eucharistique.

    Jésus compose sa prière en trois étapes :

    Il prie pour lui-même : Père Glorifie ton Fils (v1)
    Il prie pour ses apôtres : moi je prie pour eux (v9)
    Il prie pour tous ses disciples futurs : je prie pour tous ceux qui croiront en moi à cause de leur parole (v 20)

    Cette disposition choisie par Jésus s’inspire de la prière du Grand Prêtre le Jour de la fête du Grand Pardon : le Grand Prêtre en effet, offrait un sacrifice pour lui-même, un pour ceux de sa maison – les prêtres et les lévites – et un troisième pour tout le peuple. On comprend pourquoi cette prière du Christ a été appelée dans l’Eglise : « la prière sacerdotale. » Avant d’être sur la croix –«à la fois  le prêtre, la victime et l’autel » comme une des préfaces de Pâques, Jésus dans sa prière à haute voix anticipe et explicite le sens profond de son sacrifice, de son offrande pour « consacrer ses disciples dans la vérité » et les garder dans l’unité.

    D’ailleurs cette prière pour l’unité des chrétiens est un peu angoissée, répétitive, insistante, le Seigneur sachant que cette unité des disciples entre eux et avec la Ste Trinité est à la fois le point fort de l’Eglise mais aussi sa fragilité. L’histoire hélas l’a bien montré [1] et le fait voir encore, aujourd’hui, même à l’intérieur de l’unité catholique.


    [1] Les différentes séparations : 451 après Chalcédoine, 1054 avec Byzance, 1517, les protestants. 

  • Personne ne va chez le Père sans passer par moi.

    Billet spirituel 28

                En écho avec l’Evangile du dimanche Jean 14/1 et ss

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                Nous sommes quelques heures avant l’arrestation de Jésus et sa mise à mort. Les apôtres mesurant bien la gravité de la situation et sont  bouleversés.

                Ils le sont d’autant plus que pour eux, comme pour la majorité des juifs de l’époque, quand on est mort, tout est fini. Le souffle revient à Dieu qui l’avait donné et le corps retourne à la matière – la poussière – d’où il a été tiré. Peut-être, selon la croyance des pharisiens, ressuscitera-t-il avec tous les fidèles à la fin des temps.

                Jésus tente de leur faire saisir que sa mort est autre et qu’elle débouche sur la Vie. Pour cela, il emploie non pas un raisonnement, mais une comparaison : la maison du Père. Il y a beaucoup de places et Jésus part leur préparer la leur. Certes Dieu n’habite pas une maison… mais être attendu à la maison paternelle, y avoir sa place préparée c’est une expérience que nous pouvons faire et qui peut nous éclairer.

                Et puis Jésus va plus loin : « Je pars vous préparer une place »  - comme le fils aîné pour ses frères cadets – « et quand je serai aller vous la préparer, je viendrai vous prendre avec moi et là où je suis vous serez vous aussi ». Le Christ est celui qui nous fera entrer dans la maison… mais plus encore, il nous conduira dans le sein du Père : là où est Jésus, c’est dans le sein du Père. Le Prologue de St Jean nous l’appris : « le Fils unique de Dieu, lui qui est dans le sein du Père, nous l’a fait connaître ». Promesse merveilleuse, extraordinaire ! Bien plus que dans la maison du Père, dans le Père !

                Visiblement, c’est trop pour eux. Thomas affirme « nous ne savons pas où tu vas comment savoir le chemin ».

                Cette remarque de l’apôtre provoque une nouvelle affirmation de Jésus : C’est Lui le Chemin, la vérité et la Vie. Le chemin pour la vérité et la vie ; le chemin de vérité pour la vie… comme aime à le décliner St Augustin.

                Mais la seconde phrase du Christ est encore plus forte : « Personne ne va chez le Père sans passer par moi. » Jésus est donc le Passeur. Aucun homme ne meurt seul : le Christ l’accompagne, se présente à lui, offre le salut… tout homme croyant ou non. Chacun le rencontre dans sa mort, peut l’accueillir et entrer dans le Royaume avec lui. 

  • Le Bon Pasteur

    Billet spirituel 27

    Sur l’Evangile du Bon Pasteur.

     

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                Beaucoup de paradoxes et d’expressions étonnantes dans ces quelques versets.

                Jésus se présente à chacun de nous aujourd’hui comme le véritable pasteur, pasteur de chacun, pasteur du troupeau. « Les  brebis, il les appelle chacune par son  nom » Mais « il marche à leur tête quand il conduit dehors toutes les brebis. »

                Il y a aussi le berger qui entre dans la bergerie, par la porte, et le berger qui fait sortir les brebis. »

                Il est à la fois le berger qui entre dans la bergerie et la porte de la bergerie. Et Jésus oppose celui qui entre par la porte – et qu’il est – de tous ceux qui veulent entrer sans passer par la porte, voleur, bandit… Mais qui sont-ils ? « ceux qui sont intervenus avant moi. »

                Quelques explications : la bergerie… la nuit les brebis étaient habituellement parquées dans un enclos entouré d’un muret, percé d’une porte. Après avoir fait entrer les brebis une par une et les avoir comptées, le berger de nuit entrait à son tour et se couchait devant le passage béant du muret qui servait d’entrée : il devenait  ainsi la porte. Voilà comment se relient les deux images employées par Jésus.

                Ainsi Jésus est le berger de son peuple et de chaque membre de son peuple, de ceux qui marchant avec LUI, derrière lui plus exactement. Ces disciples là, Jésus les connaît bien, eux connaissent bien le maître, ils en connaissant bien la voix. Et Jésus leur donne un bon pâturage, une véritable nourriture.

                Et comme il est aussi la porte de la bergerie, il est celui qui les fait entrer dans la communion avec le Père, « il leur donne la vie, la vie du Père et la vie en abondance. »

                Et les autres, ceux qui ne suivent pas, ne connaissant pas la voix, ceux qui, chez les juifs comme chez les païens, se déclarent « bergers » - c’est-à-dire connaisseurs des choses de Dieu - et tentent de l’être en entrant dans la bergerie par effraction, ce sont des voleurs et des bandits, des étrangers dont les brebis ne connaissent pas la voix.

  • Les pèlerins d'Emmaüs

    Billet spirituel 26

    En écho à l’évangile de dimanche sur les pèlerins d’Emmaüs.

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    Merveilleux texte ! pas un mot de trop, tout parle.

    Si St Luc décrit avec tant de minutie cet épisode – et il est le seul à le faire – c’est qu’il veut nous faire comprendre que cet événement nous concerne tous, puisque chaque dimanche, nous vivons Emmaüs ! Chaque eucharistie unit la Cène du Seigneur et le Repas d’Emmaüs et nous fait vivre les deux… le premier dans la gravité de l’annonce du sacrifice, le second dans la joie de la Résurrection. Avez-vous remarqué : deux disciples mais un seul nom ! Parce que le deuxième, c’est chacun de nous !

    Pourquoi ne le reconnaissent-ils pas ? Jésus l’explique : ils n’ont pas la foi ! « leur cœur est lent à croire ». Seule la foi nous fait comprendre le sens profond des événements et seule la foi nous fait reconnaître la Présence du Christ  là où un non croyant ne voit rien. Lire la bible sans la foi, n’apporte rien : tout est incompréhensible et on ne voit pas ce qu’il peut y avoir d’intéressant pour nous. Mais que la foi habite nos cœurs et nos intelligences, alors « notre cœur n’était-il tout brûlant tandis qu’il nous expliquait les Ecritures ? »

    Quand ils répondent à Jésus, les mots qu’ils emploient sont proches de ceux de notre credo. Mais c’est un credo mort. « Nous croyons, nous espérions, mais voilà trois jours et rien … ». On voit bien qu’ils parlent de Jésus comme d’un mort, avec affection, mais comme un mort.

    Leur hospitalité va les sauver. On ne marche pas la nuit… on risque de se tromper, d’être attaqué… Et Jésus à table refait le geste clé : la fraction du pain. C’est par ce nom que els chrétiens parleront très longtemps de l’eucharistie : la fraction du pain, geste solennel et symbolique du don de soi que fait le Christ. Devant le geste, tout s’éclaire, leurs yeux s’ouvrent… et Jésus disparaît : il ne peut pas y avoir, côte à côte, la présence du Christ en chair et en os ressuscité et la présence du Christ sacramentelle sous le signe du pain et du vin. Dès qu’ils voient, enfin, Jésus ne leur laisse comme à nous que la Présence sacramentelle.

    Mais elle les remplit de joie et de dynamisme : ils repartent aussitôt, pour 2 heures de marche afin d’annoncer qu’ils ont vu le Ressuscité.

    Puissions-nous tous avoir « le cœur brûlant » et « la joie d’évangéliser » comme dit le Pape François.

  • La Résurrection de Lazare

    Billet spirituel 25

    En écho à l’évangile de la Résurrection de Lazare

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                L’événement de Béthanie se déroule dans un village bien aimé du Seigneur, au sein d’une famille amie où Jésus réside chaque fois qu’il monte à Jérusalem. C’est le lieu de l’amitié, de l’affection mutuelle, de la conversation intime, de la confidence et de la compréhension fine et directe.

                On le voit bien au style de rapport que Jésus entretient avec Marthe : c’est une maîtresse femme qui est intelligente, réaliste, entreprenante mais aussi une femme qui aime réfléchir sa foi et en parle avec le Seigneur. Après un reproche familier – si tu avais été là mon frère en serait pas mort – commence une conversation théologique entre Marthe et le Seigneur. Elle professe sa foi en la résurrection au dernier jour – foi qui lui vient de l’enseignement des pharisiens sans doute conforté par Jésus – et fait une des plus belles professions de foi du Nouveau testament quand Jésus lui fait découvrir qu’Il est, lui, la Résurrection et la Vie !

                Marie a un rapport plus affectif, plus gestuel avec le Seigneur. Jean la rappelle au commencement de l’Evangile en évoquant le parfum. Son rapporte st plus silencieux avec le Seigneur, plus intuitif.

                Et Jésus devant le tombeau est remué profondément en lui-même et pleure. Toute son humanité et sa tendresse pour ses amis se montrent là, devant la foule.

                Puis vient le miracle de la réanimation de Lazare, plutôt que sa résurrection. Car Lazare devra mourir une seconde fois… alors que le Christ ressuscité, la mort sur lui n’a plus d’empire comme nous l’enseigne St Paul. Mais cette réanimation atteste le pouvoir de Jésus sur la mort. Quelle force dans cette parole : « Lazare dehors ! » et le mort sortit… difficilement sans doute car le tombeau de Lazare à Béthanie n’est pas de plein pied comme celui du Christ, mais c’est un tombeau crypte. Lazare doit monter de la crypte pour arriver au dehors. Avec les bandelettes aux pieds,  ce ne fut pas facile sans doute ! Elie et Elisée avaient aussi réanimé des morts… mais avec beaucoup de temps, de prières, de gestes… Jésus d’une seule parole commande à la mort.

                On comprend que les chefs ennemis de Jésus devant tant manifestation de puissance, décident de tuer Jésus … et Lazare, témoin bien trop gênant pour eux.

  • L'aveugle né

    Billet spirituel  24

    En écho à l’Evangile de l’aveugle né

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                Dans cette magnifique page d’Evangile, St Jean se révèle un habile conteur, rapportant ce miracle et toutes discussions qui l’entourent avec verve,  vivacité et humour.

                Tout est tenu par l’itinéraire de l’aveugle guéri… vers la pleine foi. Il appelle d’abord le maître : « l’homme appelé Jésus » (9/11) Puis devant la première contestation pharisienne, il déclare : « c’est un prophète » (9/17). Puis, devant la seconde réaction pharisienne plus musclée, - on s’énerve – il se fait plus mordant : « Vous ne savez pas d’où il vient ! c’est bien çà qui est étonnant ! Si celui-ci n’était pas de Dieu, il n’aurait rien pu faire » (9/30-33) Enfin devant le Christ qui lui demande : « Crois-tu au Fils de l’homme ? Et qui est-ce Seigneur ? Je le suis  moi qui te parle. Alors  il dit : je crois Seigneur et il se prosterne devant Jésus. » (9/35-38)

                Mais aussi, au fur et à mesure que l’aveugle voit et progresse dans la foi, les pharisiens voient de moins en moins, montent dans la colère et vont jusqu’au rejet méprisant de l’aveugle guéri : « Tu es né tout entier dans le péché (bien comprendre : comme il est aveugle de naissance, c’est qu’il est né pécheur pense la croyance commune en Israël. D’où la question des disciples : est-ce lui ou ses parents qui ont péché ? » 9/2) et tu nous fais la leçon. Et ils le jettent dehors. » (9/34) Jésus en tirera la conclusion devant les pharisiens à la fin de l’épisode : 9/39

                Les parents, eux, se taisent : ils ont peur, le climat devient plus difficile pour Jésus et ses disciples. Alors tout le monde commence à se défiler ! (9/18-23)

             Quant à la foule, elle réagit en écho aux événements : 9/8-10 c’est lui… ou pas lui. A la fin ils se demandent de qui Jésus parle : 9/40

              La foi est présentée ici comme une illumination. La communion avec le Christ, l’accueil de son message fait commencer découvrir le mystère de Dieu : « Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais le Fils unique qui est dans le sein du Père nous l’a fait connaître. Qui m’a vu a vu le Père. Maintenant, vous connaissez le Père… » (Evangile de St Jean)… fait découvrir la vocation sublime de l’homme, la valeur inestimable de chaque homme et la beauté de la création offerte par Dieu à l’homme pour qu’il l’achève. La grâce du baptême fait tout regarder dans une lumière et une profondeur nouvelles.

  • La transfiguration

    Billet spirituel 23

    En écho avec l’Evangile de la Transfiguration en St Matthieu

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    Dimanche dernier, nous contemplions l’humanité de Jésus… semblable à la nôtre –tentée par Satan – mais différente de la nôtre en ce sens que le Seigneur, lui, ne cède pas à la tentation. Il est semblable en tout à nous, sauf le péché. Il est le Véritable Adam, celui que Dieu souhaitait et que l’homme a trahi.

    Aujourd’hui nous le contemplons dans sa splendeur de Dieu-Homme. Cette belle humanité de Jésus cache la divinité du Fils Unique de Dieu. Elle lui permet de nous approcher, de nous toucher sans nous effrayer et sans nous blesser. Mais là sur la montagne, tout à coup, Jésus laisse voir à trois disciples privilégiés – « la garde rapprochée » du Seigneur – sa splendeur humano divine, une humanité divinisée.

    Cette « vision » n’est possible chez les apôtres que parce que la nuée lumineuse de l’Esprit Saint les prend sous son ombre… et encore, cette vision divine les anéantit, les jette à terre, fait dire à Pierre n’importe quoi comme quelqu’un qui est perdu, hors de son monde… même s’il s’y trouve bien !

    Les apôtres ont sous les yeux la victoire du Christ qui parle de sa mort juste avant !
    Les apôtres ont sous les yeux la destinée ultime de tout homme : devenir un être humain divinisé dans la béatitude divine.
    Les apôtres découvrent tout à coup un « au delà de la mort » auquel Moïse et Elie participent déjà puisqu’ils sont vivants et parlent avec le Christ !

    Tant de choses totalement nouvelles, inouïes au sens propre !!!

    On comprend l’insistance du Père : CELUI-CI EST MON FILS BIEN AIME ECOUTEZ LE !!

  • Il m’importe fort peu d’être jugé

    Billet Spirituel 22

    En écho avec 1ère aux Corinthiens 4/1-5

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                « pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous ou ce que pense les hommes » écrit St Paul aux Corinthiens. Heureux homme qui est libre ainsi !

                 Car nous devons nous l’avouer : nous vivons presque tout le temps sous le regard des autres : nous faisons des comparaisons, nous nous estimons face aux autres, nous imitons les paroles, les gestes, les attitudes d’autrui… nous copions ce que nous avons vu faire chez d’autres, chez les saints, chez les personnes que nous admirons. Nous agissons par mimétisme, mimétisme du désir, des gestes, des paroles, pour nous faire bien voir du chef, du leader du groupe… Nous craignons le « qu’en dira-t-on ? »

                Tout cela tue l’âme, la rend inquiète, frileuse, pusillanime, médisante, jalouse, envieuse…

                « Bien plus ajoute St Paul, je ne me juge pas moi-même ».

    Nous savons bien mon plus terrible juge, c’est moi-même !  Je ne me pardonne pas telle ou telle chose. Nous ne nous pardonnons pas de ne pas arriver à la perfection que nous nous sommes fabriquée avec des lambeaux divers : telle règle, telle exemple de famille, tel ami , tel saint… Un véritable habit d’arlequin qui ne nous va pas du tout, irréalisable, insupportable, encombrant comme l’armure de Saül donnée à David : il ne pouvait même plus avancer !! Paul en sait quelque chose lui qui s’était fabriqué dans le judaïsme une perfection dont il était fier : rappelez vous dans les Philippiens : « Quant à la Loi, un pharisien, quant au zèle un persécuteur de l’Eglise ; quant à la justice que peut donner la loi, un homme irréprochable. » (3/5-6)

                Aussi la phrase suivante est capitale : « Ma conscience ne me reproche rien, mais j’en suis pas juste pour autant ». Paul  a raison : au niveau de notre conscience nous ne savons pas vraiment ce qui nous fait agir : le bien ? l’ego ? ce que la Bible appelle la domination ? La convoitise ?

                « Mon juge c’est le Seigneur »

                Paul a raison : nous devons ne pas nous attacher aux regards des autres et chercher seulement le regard du Seigneur : un regard juste qui nous connaît, un regard miséricordieux, un regard de tendresse et de bienveillance, un regard de pardon. Seul le regard du Père nous grandit et nous apaise. Le regard des hommes nous tue, il est comme dit Jean-Christophe Rufin « le linceul de la liberté. »

  • Aimer ses ennemis

     Billet spirituel 21

    Echo de l’Evangile de St Matthieu 5/38 – 48

    Nous sommes dans la suite du discours lu dimanche dernier.

    « Œil pour œil, dent pour dent »

    Quel progrès que cette loi contre la vendetta la vengeance sans limite…  « Caïn a été vengé 7 fois, Lamek le sera 70 fois 7 fois » ! (Genèse) Mais pour Jésus cela ne suffit pas ! Il invite ses disciples à ne pas réagir par la violence même proportionnée et il donne des exemples concrets : tendre l’autre joue et non pas  riposter, laisser même le manteau ( vu comme gage au créancier), fais 2000 pas avec celui qui t’en demande 1000… ce que fera Symon de Cyrène pour Jésus en 27/32 ; c’est le même verbe ! Ne pas riposter, ne pas s’agripper à ses affaires, faire plus pour un autre, plus qu’il ne demande… Ne pas calculer son attitude…

    « Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi ».

    La phrase n’est pas telle quelle dans l’Ancien Testament qui invite à aimer le prochain dans son peuple… et qui laisse Israël haïr ses ennemis.

    Jésus demande là à ses disciples d’élargir leur capacité d’aimer même au persécuteur (prier pour eux comme Jésus fit Luc 23/34) et même à l’ennemi. Entendons nous bien ! Aimer ne veut pas dire avoir de l’affection. Pour la Bible aimer, c’est vouloir le bien de l’autre. Aimer son persécuteur, c’est vouloir son bien – c’est-à-dire son pardon – aimer son ennemi, c’est vouloir qu’il découvre l’amour, la joie d’aimer et de pardonner. Comme fait Dieu qui n’aime pas le péché des hommes mais les hommes pour qu’ils se convertissent. Dieu veut le bien des hommes, même des méchants.

    « Si vous aimez ceux qui vous aiment… si vous saluez ceux qui vous saluent… que faîtes-vous d’extraordinaire, les païens en font autant !? » Phrase terrible : notre charité n’est-elle pas ainsi ? vers ceux qui nous sont charitables, vers ceux qui nous sont reconnaissants… vers nos amis. N’y -a-t-il pas dans nos actes de bonté une attente de réciprocité ? d’honorabilité ? de reconnaissance de la part de notre clan ? Dans ce cas nous ne faisons pas de mal mais nous ne faisons rien de plus que le commun des hommes qui vit d’intérêt et sans gratuité dont Dieu est le modèle.

  • Je ne suis pas venu abolir mais accomplir

    Billet spirituel 20

    En écho à l’Evangile de St Matthieu 5/17-37

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                Ce texte est d’une richesse exceptionnelle… dont je vais essayer de vous donner quelques clés de lecture.

                Notons d’abord le rapprochement entre l’enseignement de Jésus et la montagne… comme Moïse, Jésus donne la Loi sur la montagne. Même si le mont des Béatitudes n’a pas la majesté du Sinaï, il est magnifique et porteur  de la bonté de Dieu.

                Ce texte est assez « archaïque » dans sa formulation. Et la traduction liturgique a enlevé tous les termes araméens que Jésus emploie. N’oublions pas que selon la Tradition,  l’Evangile de l’apôtre Matthieu, dans sa première version, était écrit dans un dialecte hébreu. Il y a dans le texte d ‘aujourd’hui l’âpreté et la rugosité du texte primitif.

                Jésus donne son principe de lecture et d’interprétation de la Loi du Sinaï, la Torah donnée par Dieu lui-même à Moïse : « je ne suis pas venu abolir mais accomplir. »

    Accomplir : c’est à dire « faire, réaliser ». Jésus est en effet le premier homme à vivre vraiment selon la torah, à accomplir parfaitement les commandements. Mais « accomplir » veut dire aussi mener à la perfection, à la totalité de ce qui est dit. Et Jésus radicalise et intériorise la Torah : « tu ne commettras pas de meurtre… » tu ne te mettras pas en colère contre ton frère, tu ne le maudiras pas… « Tu ne commettras pas d’adultère » … si tu désires une femme dans ton cœur, tu as déjà commis l’adultère avec elle…

                Mais il y a plus et c’est dans le dialogue du cardinal Ratzinger avec le rabbin Jacob Neussner que cet aspect est le plus explicitement explicité. Le rabbin explique en effet, que malgré son admiration pour l’enseignement de Jésus, il ne peut pas être son disciple car Jésus corrige la Torah. Jésus corrige Dieu ! Il se met au-dessus de la Parole énoncée par Dieu à Moïse… le Fils de l’homme est MAÎTRE MÊME DU SABBAT. La prétention divine de Jésus n’a eu besoin d’attendre le 4ème siècle ou le moyen Age pour Être « inventée » comme nous l’enseigne certains aujourd’hui qui ne comprennent rien. Corriger la Torah est cette prétention : vous avez appris qu’il a été dit MAIS MOI JE VOUS DIS.

                C’est ce que St Paul évoquait dans la deuxième lecture : Jésus Fils de Dieu est la seule nouveauté… mais « elle n’avait pas été entendue, elle n’avait pas été vue, elle n’était même pas monté au cœur de l’homme, cette nouveauté, ce mystère, cette sagesse que Dieu a réservée à ceux qu’il aime. ». Les fils d’Israël avaient plusieurs « portraits robots «  du Messie… mais tous faits avec du vieux. Quand s’est présenté en Jésus, il ne correspondait à aucun des portraits robots du Messie. « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre » demandera Jean Baptiste. C’était vraiment du neuf !! Et les fils d’Israël l’ont refusé. Dieu devait venir comme ils l’avaient prévu. Attention nous aussi ! Dieu peut venir dans nos vies là où nous ne l’attendons pas.

  • Vous êtes le sel, vous êtes la lumière…

    Billet 19

    En écho de l’Evangile selon St Matthieu 5/13-16

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    « Vous êtes le sel, vous êtes la lumière… » Les paroles de Jésus sont redoutables à entendre ! Aussitôt que je les entends, mille fadeurs catholiques, de mes frères et des miennes, me viennent à l’esprit… mille fadeurs et mille sottises catholiques entendues si souvent dans nos réunions ou lues sur nos tracts… Au secours ! Seigneur, que fais-tu là en nous parlant ainsi et en parlant ainsi de nous ?

    Il faut évidement mieux regarder du côté des saints… La qualité de leur cœur qui éclatait au grand jour donnait du goût à la vie, même des plus démunis ou des plus désemparés quand on voit la ferveur avec laquelle les petits s’approchent des saints vivants ou morts… voyez les foules autour de Mère Teresa, de Jean Paul II mais aussi du Padre Pio, de Bernadette à Lourdes… Voilà du sel et de la lumière ! sans aucun doute !! Même ceux qui ne croient en rien, même ceux qui doutent de tout parlent prudemment…même si les saints n’échappent pas non plus à la plaie de notre époque,  la dérision et l’enflure des sots.

    Alors mes chers frères et sœurs en fadeur et en sottise, il faut relever le défi et mieux accueillir en nous la lumière qui vient du Christ et la saveur qui vient de Lui. Que personne qui ait lu ce petit mot ne referme son ordinateur avant d’avoir décidé un point d’effort soit pour être un peu plus fervent soit pour dire une sottise de moins à la prochaine réunion d’église ! Que Notre Dame de Bonsecours veille sur chacun de nous !

  • La Présentation au Temple

    Billet spirituel 18

    En écho avec l’Evangile du dimanche : la présentation au Temple en Luc 2

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    Ce récit de St Luc est très riche : il est conçu comme un condensé de toute le message chrétien, héritier de toute la première Alliance et ouvrant vers la Nouvelle et Eternelle Alliance.

    Au cœur, un événement : le rachat à Dieu du 1er né en souvenir de la plie d’Egypte de la mort des premiers nés, en affirmation aussi que les enfants n’appartiennent pas aux parents. Marie et Joseph appliquent avec fidélité et soin les préceptes de Dieu. Ce rite nous place donc dans le cœur de la première alliance, la sortie d’Egypte, dans lequel le petit enfant entre.

    Mais  nous est aussi présentés les deux grands modes de relation à Dieu qui court à travers toute la Bible : l’écoute et la vision. Siméon dont le nom signifie « Dieu écoute ou écoute Dieu » et Anne – la grâce - fille de Phanuel : « face de Dieu ».  L’ancien testament est beaucoup sous le régime de l’écoute : « Ecoute Israël le Seigneur notre Dieu est le seul » La voix met en relation Dieu et son peuple, mais le mystère de Dieu est expérimenté  dans la non vision … même si la voix le rend proche. Quand Moïse demande à « voir la Face », il lui est dit qu’il ne peut voir Dieu que de dos. Et pourtant, aujourd’hui, Siméon et Anne voient Dieu face à face comme le chante le répons que nous venons d éprendre dans la procession. La vision sera plutôt le régime du Nouveau Testament : « Qui me voit, voit le Père » dira Jésus à Philippe dans St Jean

    Le récit de l’événement de ce jour  se poursuit en ouvrant l’avenir : tout d’abord en présentant l’enfant reçu dans le temple : « Lumière des nations et Gloire d’Israël » ! « Des deux peuples, dira un jour St Paul, le Christ ne fait qu’un seul peuple, un seul Homme nouveau. » (Ephésiens) C’est la vieille promesse à Abraham qui s’accomplit : en sa descendance qu’est cet enfant, toutes les nations se béniront !

    Mais cette unification lumineuse, se fera dans le drame : Jésus ne sera pas reçu par tous, il sera un signe de contradiction ; on est pour ou contre… il ne laisse pas indifférent et à toutes les époques de l’histoire, Jésus est livré aux hommes comme signe de contradiction ; certains l’adorent, d’autre sont besoin de le salir comme on le voit si souvent aujourd’hui. Même  Marie sera associée à cette souffrance.

    Cette fête de transition a toutes les lumières de Noël mais elle oriente déjà vers la Passion ; mais l’abondance de lumière d’aujourd’hui montre que la lumière vaincra les ténèbres au matin de Pâques.

  • L'appel des disciples

    Billet spirituel 17

    En écho à l’Evangile du 3è dimanche dans l’année A

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               L’arrestation de Jean Baptiste est comme un signe attendu par Jésus pour commencer sa mission : il s’y prépare depuis un certain temps en ayant quitté la Galilée, en ayant reçu le baptême de Jean et séjourné au désert.

                Et le premier acte est de quitter Nazareth qui il faut bien le dire est un « trou » à l’écart- pour habiter une ville. Jésus avait le choix : tout près de Nazareth, la belle ville de Séphoris le grand marché ancienne capitale de la Galilée détrônée par Tibériade , la belle ville en construction au bord du lac. Jésus choisit Capharnaüm, petite ville au bord du lac, mais grand carrefour commercial international. Lieu magnifique aux dires des géographes de l’époque qui vantent le cadre de cette petite cité. Jésus choisit un carrefour de routes commerciales : celle qui vient d’Egypte, - c’est la Route de la Mer dont parle Isaïe - remonte le long de la mer méditerranée, franchit la chaine montagneuse du Carmel à Meggido et par les gorges de l’Arbel, tombe sur Capharnaüm avant de repartir vers l’Arabie et l’Inde… ou celle qui vient d’Arabie, passe par Capharnaüm avant de se prolonger par la Syrie et la Turquie actuelle. La Parole du Christ va retentir dans une ville où passent les caravanes et les marchands de toute la Méditerranée : dans les fouilles de Capharnaüm, on  a retrouvé des monnaies de partout. St Matthieu relit ce choix de Jésus à travers une prophétie d’Isaïe : le pays des tribus du Nord de Néphtali et Zabulon , méprisées et un instant humiliés par Dieu, sont soudain illuminés par une grande Lumière – le Christ - et une Grande gloire – ils verront la résurrection. C’est le pays du « Carrefour des nations » : d’emblée la mission de Jésus vise le monde !

                Et d’emblée, Jésus commence à constituer une « équipe ». Deux fois deux frères ! comme, plus tard, il enverra ses disciples en mission,  deux par deux. Les deux premiers – Pierre et André – sont des petits pécheurs qui vivent six mois de leur pêche et six mois de leur vie d’agriculteurs tandis que les deux autres frères – Jacques et Jean - travaillent avec leur père et nous dit St marc leurs ouvriers. Le poisson est abondant et traité dans le port de Tibériade par salaison dans la saumure ou séchage. On mange du poison du lac et des agrumes de Capharnaüm dans tout l’Empire et même sur la table de l’empereur.

                Jésus les appelle sobrement mais d’une manière directe : « Toi, derrière moi ! » C’est le tempérament du Christ ! Direct et sans fard… pour nous aussi ! Et Matthieu qui passe sous silence ce que Jean nous raconte des premières rencontres avec le Christ veut nous faire admirer la promptitude et l’enthousiasme de leur réponse : « aussitôt ils le suivirent. » C’est comme cela qu’on doit répondre au Christ quand il demande quelque chose !

  • Jean le Baptiste

    Billet spirituel 16

    En écho à l’Evangile du dimanche  Jean 1/29-34

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    Nous voici à nouveau au bord du Jourdain, à côté de Jean Baptiste. Et c’est pour recevoir son témoignage comme dit St Jean.

     Nous oublions souvent, dans l’itinéraire des apôtres, la part qu’a jouée, auprès de ceux qui furent d’abord disciples du Baptiste jean et André par exemple, le Précurseur dans leur initiation au Christ.

     Nous connaissons l’enseignement de Jean aux foules : avec rudesse et une certaine rusticité qui correspond à son vêtement et à sa nourriture, il engage fortement les foules à la conversion et au baptême qui l’exprime.

     Mais à ses disciples proches, Jean dit plus et c’est ce que nous entendons ce matin :

    - Tout d’abord, Jean oriente la méditation des disciples vers un texte clé de l’Ancien testament, les chants du Serviteur souffrant d’Isaïe quand il dit de Jésus qui passe seul sur l’autre rive : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Serviteur et Agneau se disent du même mot en araméen… et en disant « Agneau », Jean par une belle harmonique que permet sa langue, fait se rejoindre en Jésus le thème du Serviteur Souffrant d’Isaïe et l’Agneau pascal … et l’Agneau de la fête de Grand Pardon qui porte les péchés du peuple au désert en signe de pardon divin.

    - Ensuite, Jean avoue : « je ne le connaissais pas »… deux fois ! Aveu très lourd et très beau : Jean n’a pas cherché à voir Jésus avant son heure, celle de la visite de Jésus au baptiste racontée dimanche dernier. IL avoue aussi que le mystère de Jésus dépasse ce qu’on peut connaître humainement… car il ajoute :

    - « Celui qui m’a envoyé baptiser m’a dit : celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est Lui qui baptise dans l’Esprit Saint. »

     . Ce qu’il sait du Christ, il le sait par Celui qui l’a envoyé, le Père donc… comme St Pierre à qui Dieu a révélé le mystère de son fils. ON ne peut pas pénétrer dans le mystère de Jésus si Dieu ne le donne pas.

     . Le signe, c’est l’Esprit qui descend et demeure : il demeure parce que rien dans le Christ ne le contriste comme dit Paul et ne le fait fuir ! A la différence que nous, il nous visite, et il se sauve de nous car des pensées, des actes, des paroles le contristent et l’Esprit délicat se sauve.

     . L’Esprit va maintenant seulement être donné comme Joël l’avait prédit et Moïse souhaité : « lui baptise dans l’Esprit ». « Nous avons tous été baptisés dans le même Esprit, clame St Paul, désaltérés par le même Esprit. » C’est le don par excellence du temps nouveaux inaugurés par Jésus. 

    - Enfin, le dernier mot jaillit comme révélation ultime : « j’atteste qu’ile st le Fils de Dieu ».

    Matthias Grünewald, le peintre du retable d’Issenheim, a traduit cette place considérable de Jean dans la révélation du mystère du Christ par un représentation du Précurseur désignant le Christ avec une main et un doigt fortement agrandis montrant ainsi combien le message du baptiste à ses disciples a été déterminant dans la connaissance du Christ.