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Billet spirituel - Page 28

  • Prier sans cesse

    Billet spirituel …    en écho au dimanche

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    Jésus disait cette parabole dit St Luc pour enseigner à ses disciples qu’il leur faut prier sans cesse et sans se décourager.

    Sans cesse

    Il y a donc un commandement à prier sans cesse et pas de commandement pour la communion fréquente ! c’est dire, aux yeux de Jésus, l’importance de la prière.

    Distinguons déjà : prier ce n’est pas dire des prières ! C’est vivre, agir, penser, entreprendre dans la présence consciente de Dieu, dans le désir d’agir uni à Dieu. C’est désirer que ma première pensée au réveil soit pour Dieu,  ma dernière au coucher pour Lui….

    Le cardinal Tauran parlant de ce qui l’avait frappé le plus en Jean Paul II, disait que c’était surtout que le pape priant sans cesse et que toutes les grandes décisions étaient prises « à genoux, devant le St Sacrement » 

    Je dois me demander : quel temps je consacre à la prière ? seulement les 45 minutes de la messe du dimanche. ?? Comment est-ce que je prends mes décisions ?

    Sans se décourager

    La prière n’est pas naturelle… elle ne nous vient que dans els moments dramatiques ! La prière est une grâce qu’il faut demander.

    Elle est aussi un exercice qu’il faut entreprendre chaque jour. Au début cela va bien, cela fait du bien… mais alors prie-t-on Dieu ou se prie-t-on soi-même ? C’est alors que la prière devient difficile : il faut faire le silence de toutes les pensées qui nous agitent, durer dans le désir de rencontrer Dieu…

    JB

    Un fiche technique sur la prière suivra dans une prochaine note

  • Billet spirituel… en écho au dimanche….

    Rappelons-nous que le Seigneur nous a interrogés ce dimanche sur notre gratitude à son égard et à celui de son Père.

    Nous demandons beaucoup de choses à Dieu, lui sommes nous reconnaissants de ses dons ?

    Que chacun y songe :

    Dieu lui a donné la vie… cette vie que nous recevons chaque matin comme si c était normal ! Béni soit Dieu qui m’a donné la joie de voir la lumière, de me tenir debout, de parler, d’aimer…

    Dieu lui a donné la Vie Eternelle, c’est-à-dire la grâce de pouvoir être dès maintenant frère ou sœur du Christ, fils ou fille du Père, Temple de l’Esprit ; Dieu habite en nous dans l’état de grâce comme on dit et nous demeurons en Dieu puisque « en Christ, dit St Paul notre vie est caché en en Dieu avec lui. » Béni soit Dieu qui nous adonné l’héritage des saints en nous faisant entre dans son Royaume.

    Dieu l’a comblé de dons naturels et surnaturels pour sa perfection, pour le bienfait de tous et la gloire de Dieu. Ces dons sont à faire fructifier… et Dieu attend de nous cette fructification avec sa grâce… rappelons nous la parabole des talents… Béni soit >Dieu qui m’a donné… A chacun de compléter la phrase!

    Dieu par sa Providence veille sur nous et nous manifeste beaucoup de prévenances. Mais Dieu est si discret en ses dons que nous ne les voyons pas la plupart du temps. Béni sois Tu Seigneur pour ta prévenance… Dessilles mes yeux pour qu’ils voient tes dons et t’en disent merci !

    Nous Français, nous avons besoin d’une grâce toute spéciale pour cesser de râler tout le temps sur ce que nous n’avons pas, pour cesser de nous comparer et d’être incapables de nous réjouir des dons des autres, pour devenir un cœur reconnaissant !

    JB

  • NEUVAINE A L’ESPRIT SAINT, 9ème jour : samedi après l’Ascension

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    St Luc 24/48-49 : « Et moi je vais envoyer sur vous l’Esprit que mon Père a promis. Pour vous demeurer dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de puissance. »

    Dieu notre Père, regarde l’étendue des champs à moissonner : envoie des ouvriers en grand nombre à ta moisson et remplis-les de ton Esprit pour que partout, dans tous les peuples, naisse et grandisse ton Eglise. Amen

  • NEUVAINE A L’ESPRIT SAINT, 8ème jour : vendredi après l’Ascension

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    St Jean 15/ 26- 27 : « Lorsque viendra le Paraclet que je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra lui-même témoignage à mon sujet; 27 et à votre tour, vous me rendrez témoignage parce que vous êtes avec moi depuis le commencement. »

    Seigneur, tu nous as envoyé ton Esprit de lumière, fais qu’en participant à une telle grâce, nous soyons  plus dévoués à te servir et obtenions une plus grande foi. Amen

  • NEUVAINE A L’ESPRIT SAINT, 7ème jour : jeudi après l’Ascension

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    St Luc 6/12-13 : « En ces jours-là Jésus s’en alla dans la montagne pour prier et il passa la nuit à prier Dieu. Puis le jour venu, il choisit ses 12 apôtres ».

    Aux appels de ton peuple en prière, réponds,  Seigneur, en ta bonté: par l’Esprit Saint donne à chacun la claire vision de ce qu’il doit faire et la force de l’accomplir. Amen.

  • NEUVAINE A L’ESPRIT SAINT, 6ème jour : mercredi après l’Ascension

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    Luc 4/16-21 : « Jésus vint à Nazareth où il avait été élevé, il entra, selon sa coutume le jour du sabbat, dans la synagogue et se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe et, déroulant le livre, il trouva le passage où il est écrit: L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a consacré par l’Onction, pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres . Il m’a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue...proclamer une année de grâce du Seigneur. »

    Que ton Esprit nous obtienne, Seigneur, d’imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. Amen

  • NEUVAINE A L’ESPRIT SAINT, 5ème jour : mardi après l’Ascension

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    St Jean 14/26: « le Paraclet, dit Jésus, l’Esprit saint que le Père enverra en mon nom vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. »

    Dieu de puissance et de miséricorde, nous te supplions d’envoyer ton Esprit Saint : qu’il habite nos coeurs et fasse de nous le Temple de sa gloire; Amen

  • NEUVAINE A L’ESPRIT SAINT, 4ème jour : lundi après l’Ascension

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    St Jean 14/17: «17 C’est lui l’Esprit de vérité, celui que le monde est incapable d’accueillir parce qu’il ne le voit pas et qu’il ne le connaît pas. Vous, vous le connaissez car il demeure auprès de vous et il est en vous. »

    Tu pénétres Seigneur le coeur de tout homme, tu connais les désirs de chacun et rien ne te reste caché ; daigne purifier les pensées de nos cœurs en y répandant le St Esprit, afin que notre amour soit parfait et notre louange digne de Toi. Amen

  • NEUVAINE A L’ESPRIT SAINT, 3ème jour : dimanche après l’Ascension

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    St Jean 14/15-17: «  15 Si vous m’aimez, dit Jésus, vous garderez mes commandements. »

    Seigneur nous t’en prions: que descende sur nous la force de l’Esprit Saint pour que nous puissions discerner ta volonté et l’accomplir tout au long de notre vie. Amen.

  • NEUVAINE A L’ESPRIT SAINT, 2ème jour : samedi après l’Ascension

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    Jean 7/ 37-39: «  Si quelqu’un a soif, dit Jésus, qu’il vienne à moi et que boive celui qui croit en moi. Comme l’a dit l’Ecriture «  De son coeur couleront des fleuves d’eau vive ».Jésus désignait ainsi l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui: en effet, l’Esprit n’avait pas encore été donné parce que Jésus n’avait pas encore ressuscité. »

    Que ton Esprit Saint, Dieu créateur, nous transforme par ses dons: qu’il change notre cœur en un cœur que tu aimes, parfaitement accordé à ta volonté. Amen.

  • NEUVAINE A L’ESPRIT SAINT, 1er jour : vendredi après l’Ascension


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    St Jean 16/ 12 - 13 J’ai encore bien des choses à vous dire, disait Jésus aux apôtres juste avant de mourir,  mais actuellement, vous n’êtes pas à même de les supporter; 13 lorsqu‘il viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière »

    Que l’Esprit de vérité qui vient d’auprès de Toi, Dieu Très Saint, illumine nos âmes et, comme ton Fils l’a promis, qu’Il nous mène à la vérité tout entière. Amen

  • Discours du Cardinal Vingt-Trois à l'inauguration de la conférence des évêques de France le 16 avril dernier.

    Paru sur le site de la conférence des évêques de France ici

    Une remarquable réflexion sur la situation présente en France et sur l'avenir du catholicisme dans notre pays. A lire et à réfléchir!

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    France : le combat des chrétiens est d'abord une conversion.

    Discours du card. Vingt-Trois Assemblée des évêques, 16 avril 2013

    Les événements ont un peu bouleversé le calendrier de notre rendez-vous de printemps. Une des conséquences sera que plusieurs évêques, et notamment nos frères d'Outre-Mer, seront absents de notre assemblée.

    1.            Un nouveau pontificat.

     Le mois de février a été fertile en surprises. La renonciation du Pape Benoît XVI à l'exercice de sa charge d'évêque de Rome et de Souverain Pontife a été la première, dans tous les sens du terme. Nous connaissons tous suffisamment Benoît XVI pour savoir que ce fut, de sa part, une décision mûrement réfléchie avec le souci principal du bien de l'Église. Les Congrégations générales et le conclave ont abouti à l'élection du Pape François dans la liesse médiatique que nous avons constatée. Nous savons combien cet engouement risque d'être éphémère quand il ne s'attache qu'aux signes les plus superficiels. Mais, durable ou pas, la bienveillance ne fait jamais de mal. Ces deux événements ont constitué une épreuve de vitalité pour notre Église, avec les inquiétudes, voire le désarroi, que certains ont pu éprouver, mais aussi avec l'espérance à laquelle nous étions tous appelés : Dieu n'abandonne jamais son Église. Pendant quelques jours, cette Église a fait la « une » des médias. Ils ont montré que nous existons et que notre existence les intéresse. L'accueil très favorable réservé à l'élection du Pape François témoigne d'une attente réelle de nos contemporains. Je me permets de souligner quelques traits marquants de cette période de transition.

     Sans faillir à notre serment de ne rien révéler du conclave, je puis vous dire que les dix jours pendant lesquels les cardinaux ont procédé à l'élection du nouveau Pape ont été des journées d'une exceptionnelle intensité spirituelle. La prière que nous vivions ensemble, les échanges quotidiens pendant les congrégations générales furent des moments d'une belle gravité et d'une grande fraternité. Le vote lui-même, avec sa ritualisation et sa solennité, était une paraliturgie dans laquelle chacun cherchait comment accomplir au mieux la volonté de Dieu.

     L'élection du cardinal Bergoglio marque un tournant dans la vie de notre Église. Il est le premier pape à n'avoir du Concile Vatican II qu'une connaissance médiatisée. Il n'y a absolument pas participé à aucun titre, ni évêque, ni expert. Nous sommes entrés dans le temps des héritiers, que nous sommes tous, et il me semble que les modalités d'interprétation des textes conciliaires et de leurs applications vont devenir particulièrement importantes et significatives. Vous vous rappelez sans doute de la ligne donnée par Benoît XVI dans son discours à la Curie sur l'herméneutique de la continuité (22 décembre 2005). Elle prend une actualité nouvelle dans ce temps que nous vivons.

     Comme tout le monde, vous aurez remarqué comment le pape a mis en valeur sa mission d'évêque de Rome qui est le fondement de sa charge universelle. Il ne s'est pas contenté de le faire le premier soir à la loggia de Saint Pierre. Il a repris avec persévérance cette ligne dans ses interventions et ses prédications. Peut-être faut-il y voir une intention d'infléchir au moins la représentation que l'on se fait du pape et les attitudes à son égard ? Certains, sautant allègrement par-dessus la tête des évêques ne voient-ils pas dans le pape une sorte de super évêque, ou, mieux encore de curé du monde... ? Il me semble que la manière de faire suivie par le pape François induira une pratique plus conforme à la tradition et à l'ecclésiologie. Le pape n'est pas en séjour à Rome comme il pourrait être ailleurs. Il est pape parce qu'il est évêque de Rome. Comme les cardinaux français ont eu le privilège de le faire de vive voix, je renouvelle ici, en notre nom à tous, l'expression de notre profonde communion au Pape François et l'assurance de notre prière pour son ministère.

     L'insistance du pape pour appeler l'Église à se porter à la « périphérie » de notre monde est sans doute beaucoup plus riche de sens que ne le laisserait supposer une écoute rapide. Il est clair qu'il vise bien les périphéries sociales de nos sociétés et qu'il nous invite à rejoindre tous ceux que la vie malmène. Mais, et cela est moins entendu et souligné, il parle aussi beaucoup des « périphéries existentielles » qui ne visent pas seulement la marginalité sociale, mais aussi les drames intérieurs de la liberté humaine et le désespoir qui résultent d'un monde qui prodigue des jugements sévères sans annoncer l'espérance de la miséricorde. Ne voyons-nous pas que, sous les apparences d'un libéralisme moral ou, pour mieux dire, d'un libertarisme moral, nos sociétés secrètent une avidité pour dénoncer les coupables qui ne se soumettent pas à la loi commune ? La « nouvelle évangélisation », engagée depuis plus de vingt ans, doit se développer en intégrant cet objectif prioritaire d'annoncer une espérance à ceux que la vie afflige.

    2.            Notre engagement dans la nouvelle évangélisation.

     Pour nous, la nouvelle évangélisation se présente dans une société en pleine mutation et les signes de cette mutation ne manquent pas. Les longs mois de débat à propos du projet de loi de mariage pour les personnes de même sexe ont fait apparaître des clivages qui étaient prévisibles et annoncés. Ces clivages sont un bon indicateur d'une mutation des références culturelles. L'invasion organisée et militante de la théorie du genre particulièrement dans le secteur éducatif, et, plus simplement, la tentation de refuser toute différence entre les sexes en est un signe. C'est le refus de la différence comme mode d'identification humaine, et en particulier de la différence sexuelle. C'est l'incapacité à assumer qu'il y ait des différences entre les gens. On se refuse à gérer le fait que les gens ne sont pas identiques. Ils ne sont pas identiques dans leur identité sexuelle mais ils ne sont pas plus identiques dans leur personnalité, et le principe incontournable de la vie sociale c'est précisément de faire vivre ensemble des gens qui ne sont pas identiques, de gérer les différences entre les individus sur un mode pacifique et non pas sur un mode de violence.

     Or, si l'on fait disparaître les moyens d'identification de la différence dans les relations sociales, cela veut dire que, par un mécanisme psychologique que nous connaissons bien, on entraîne une frustration de l'expression personnelle, et que la compression de la frustration débouche un jour ou l'autre sur la violence pour faire reconnaître son identité particulière contre l'uniformité officielle. C'est ainsi que se prépare une société de violence. Ce que nous voyons déjà dans le fait que l'impuissance à accepter un certain nombre de différences dans la vie sociale, aboutit à la cristallisation de revendications catégorielles de petits groupes, ou de sous-ensembles identitaires, qui pensent ne pouvoir se faire reconnaître que par la violence. Notre société a perdu sa capacité d'intégration et surtout sa capacité d'homogénéiser des différences dans un projet commun.

     Pour ma part, je pense que la loi pour le mariage des personnes homosexuelles participe de ce phénomène et va l'accentuer en le faisant porter sur le point le plus indiscutable de la différence qui est la différence sexuelle, et donc va provoquer ce que j'évoquais : l'occultation de l'identité sexuelle comme réalité psychologique et la fermentation, la germination d'une revendication forte de la reconnaissance de la sexualité différenciée. Cette explication simple échappe à un certain nombre d'esprits avisés, qui devraient pourtant se préoccuper de la paix sociale dans les années qui viennent. Que tous les moyens aient été mis en œuvre pour éviter le débat public, y compris dans le processus parlementaire, peut difficilement masquer l'embarras des promoteurs du projet de loi. Passer en force peut simplifier la vie un moment. Cela ne résout aucun des problèmes réels qu'il faudra affronter de toute façon. Pour éviter de paralyser la vie politique dans un moment où s'imposent de graves décisions économiques et sociales, il eût été plus raisonnable et plus simple de ne pas mettre ce processus en route.

     Ainsi, se confirme peu à peu que la conception de la dignité humaine qui découle en même temps de la sagesse grecque, de la révélation judéo-chrétienne et de la philosophie des Lumières n'est plus reconnue chez nous comme un bien commun culturel ni comme une référence éthique. L'espérance chrétienne est de moins en moins reconnue comme une référence commune et, comme toujours, ce sont les plus petits qui en font les frais. C'est un profond changement d'abord pour les chrétiens eux-mêmes. Vouloir suivre le Christ nous inscrit inéluctablement dans une différence sociale et culturelle que nous devons assumer. Nous ne devons plus attendre des lois civiles qu'elles défendent notre vision de l'homme. Nous devons trouver en nous-mêmes, en notre foi au Christ, les motivations profondes de nos comportements. La suite du Christ ne s'accommode plus d'un vague conformisme social. Elle relève d'un choix délibéré qui nous marque dans notre différence.

     Cette fracture se manifeste aussi dans les intentions de légiférer sur la laïcité. Nous avions déjà exprimé notre perplexité devant les projets de loi limitant la liberté individuelle dans l'habillement ou les signes distinctifs des religions. Autant il est compréhensible que la vie commune, notamment dans les entreprises, soit régie par des règles de cohabitation pacifique, autant il serait dommageable pour la cohésion sociale de stigmatiser les personnes attachées à une religion et à sa pratique, spécialement les juifs et les musulmans. Dans ce domaine, les mesures coercitives provoquent plus de repliement et de fermeture que de tolérance et d'ouverture. Faut-il voir un signe inquiétant dans le fait que, à ce jour, aucun des cultes connus en France n'a été consulté ni même contacté sur ces sujets et qu'aucun n'est associé au travail préparatoire ?

     C'est dans ce contexte général que nous devons réfléchir aux conditions de la nouvelle évangélisation. Pour vivre dans notre différence sans nous laisser tromper et tenter par les protections trompeuses d'une organisation en ghetto ou en contre-culture, nous sommes appelés à approfondir notre enracinement dans le Christ et les conséquences qui en découlent pour chacune de nos existences. À quoi bon combattre pour la sauvegarde du mariage hétérosexuel stable et construit au bénéfice de l'éducation des enfants, si nos propres pratiques rendent peu crédible la viabilité de ce modèle ? À quoi bon nous battre pour défendre la dignité des embryons humains, si les chrétiens eux-mêmes tolèrent l'avortement dans leur propre vie ? À quoi bon nous battre contre l'euthanasie si nous n'accompagnons pas humainement nos frères en fin de vie ? Ce ne sont ni les théories ni les philosophes qui peuvent convaincre de la justesse de notre position. C'est l'exemple vécu que nous donnons qui sera l'attestation du bien-fondé des principes.

     La mobilisation impressionnante de nos concitoyens contre le projet de loi autorisant le mariage des personnes de même sexe a été un bel exemple de l'écho que notre point de vue pouvait avoir dans les préoccupations de tous. Au-delà des sondages prédigérés, l'expression des préoccupations profondes rencontre une inquiétude réelle sur l'avenir qui se prépare. Réduire ces manifestations à une manie confessionnelle rétrograde et homophobe ne correspond évidemment pas à ce que tout le monde a pu constater.

     Nous savons bien que les alertes que nous formulons devant des risques que l'on impose à la société sans aucune application du principe de précaution ne sont pas toujours comprises ni acceptées. Mais nous ne pouvons pas rester muets devant les périls. Comment se taire quand nous voyons les plus fragiles de notre société menacés ? Les enfants et les adolescents formatés au libertarisme sexuel, les embryons instrumentalisés dans des recherches au mépris des derniers résultats internationaux, des personnes en fin de vie dévalorisées dans leurs handicaps et leur souffrance et encouragées au suicide assisté, les lenteurs ou les incohérences de la prise en charge des demandeurs d'emploi, des familles dans la misère soumises aux rigueurs des expulsions sans alternative, les camps de roms démantelés en nombre croissant, etc.

     La pointe du combat que nous avons à mener n'est pas une lutte idéologique ou politique. Elle est une conversion permanente pour que nos pratiques soient conformes à ce que nous disons : plus que de dénoncer, il s'agit de s'impliquer positivement dans les actions qui peuvent changer la situation à long terme. Il s'agit de nous laisser nous-mêmes évangéliser par la bonne nouvelle dont nous sommes les témoins. Alors, l'écart qui doit apparaître entre notre manière de vivre et les conformismes de la société ne pourra pas être perçu comme un jugement pharisien, mais comme un espace d'appel et comme une espérance. Nous pouvons nous souvenir de l'épître de Pierre que nous avons lue dernièrement à l'Office des Lectures : « Ayez une belle conduite parmi les païens, afin que, sur le point même où ils vous calomnient comme malfaiteurs, ils soient éclairés par vos bonnes œuvres et glorifient Dieu au jour de sa venue. » (I P. 2, 12).

     Sans doute aurons-nous l'occasion d'échanger sur tout cela au cours de cette assemblée.

    3.            Notre programme de travail.

     Le déplacement du calendrier de notre assemblée en réduit la durée, et donc nos possibilités de travail. Je vais donc réduire aussi cette intervention liminaire au maximum. Trois sujets principaux sont inscrits à notre programme : les statuts de l'enseignement catholique, le diaconat permanent et le groupe de travail sur la présence des catholiques dans la société contemporaine. Mais, comme nous l'avons décidé en novembre dernier, nous aurons aussi à procéder à un certain nombre d'élections pour les postes arrivés à échéance. Parmi ceux-ci, il y a ceux du Président, des deux vice-présidents et du secrétaire général dont aucun n'est rééligible dans sa fonction. C'est donc une occasion pour moi de vous exprimer ma reconnaissance pour votre confiance et la bienveillance avec laquelle vous m'avez permis d'exercer ma charge de président et de remercier Mgr Laurent Ulrich et Mgr Hippolyte Simon pour leur collaboration fraternelle et Mgr Antoine Hérouard pour sa gestion efficace des services de la Conférence. Nous avons essayé de faire de notre mieux pour que la conférence épiscopale joue au maximum son rôle d'instance de partage et de communion et vous me permettrez de profiter de l'occasion pour exprimer notre reconnaissance commune aux secrétaires généraux adjoints et à toutes les personnes qui assurent une mission dans les services de la Conférence.

  • "Ta main s'est posée sur moi"

    Nous poursuivons la méditation faite sur le chant d'entrée de la messe Pâques

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    Le Seigneur Jésus ne parle pas seulement à son Père: il parle aussi à son Eglise et à chacun d’entre nous! « Je suis ressuscité et désormais, je suis toujours avec toi » Promesse magnifique: le Seigneur ressuscité est le compagnon merveilleux de chacun d’entre nous. Toute notre vie, nous pouvons la passer dans sa communion; chaque instant de notre existence est lourd de sa présence; malheureusement nous oublions souvent cette sainte Présence !! Nous vivons comme si le Seigneur n’était pas notre compagnon quotidien. Le Frère Laurent de la Résurrection, un carme lorrain du XVIIè siècle, insistait beaucoup sur cette Présence. «  Nous devons pendant notre travail et autres actions, même pendant nos lectures et écritures, je dis plus, pendant même nos dévotions extérieures et prières vocales, cesser quelque petit moment, le plus souvent même que nous pourrons, pour adorer Dieu au fond de notre coeur, le goûter quoiqu’en passant et comme à la dérobée.... pour le louer, lui offrir votre coeur, le remercier. »

    Ces moments d’adoration intime et personnelle sont déjà contenus dans le verset: au Christ qui dit à chacun  « Je suis ressuscité et désormais je suis toujours avec toi » le croyant répond avec toute l’Eglise: « Tu as posé ta main sur moi pour me sauver ! Ta sagesse est vraiment admirable! »

    Frères et sœurs, en matin lumineux de Pâques, ne nous laissons pas déborder par notre   joie de fin de carême comme Marie-Madeleine qui retenait le Christ avec trop d’effusion! Laissons éclater une joie intime ! Unissons-nous à la joie de la Trinité: s’il y a tant de joie au ciel pour un pécheur qui se repent, quelle doit être celle du retour du Fils dans son corps glorieux ! Mais cette joie nous demeure secrète. Ecoutons la douce parole du Maître qui assure  chacun  de sa présence et dans la paix, revenons au centre de notre être, là où le Maître habite désormais, pour le louer et l’aimer.

     Encore Joyeuses et Saintes Pâques à tous !

  • "Ta sagesse est vraiment admirable"

    Nous poursuivons la méditation faite sur le chant d'entrée de la messe Pâques

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    Mais ce verset du psaume a aussi des accents très personnels: « Je suis ressuscité » dit le Christ et dans cette affirmation au Père, nous lisons aussi la joie du Christ qui a opéré sa propre résurrection en vertu de sa puissance divine. A ses apôtres Jésus avait annoncé : « j’ai le pouvoir de donner ma vie et de la reprendre » (Jn 10/17-18) Certes la mort de Jésus le Vendredi Saint a séparé son âme et son corps comme pour tout homme; mais la nature divine est restée unie aux deux qui étaient séparées et comme dit St Grégoire de Nysse,  « par la nature divine,... elles s’unissent à nouveau. Ainsi la mort se produit par la séparation du composé humain, et la Résurrection par l’union des deux parties séparées » (caté. 650). A l’admiration de son Père, le Christ ajoute la joie de sa victoire; la joie d’avoir mené à bien l’œuvre confiée par le Père: par son incarnation, il a ressaisi toute l’humanité; par sa mort sur la Croix, il a libéré l’humanité du péché et par sa résurrection, il a ouvert à tout homme qui le confesse dans la foi, l’accès à la vie nouvelle et la communion parfaite en Dieu. Oui! la Sagesse de Dieu est  vraiment admirable ! Admirable aussi le Fils qui l’a si parfaitement accomplie.

    A suivre...

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  • "Je suis ressuscité"

    Joyeuses fêtes de Pâques à tous !

    La méditation d'aujourd'hui, pour la Résurrection, est faite à partir du chant d'entrée grégorien de la messe de Pâques. Le texte est un extrait du psaume 138, d'abord une partie du verset 18, puis les versets 5 et 6 :

    Resurrexi, et adhuc tecum sum : posuisti super me manum tuam, mirabilis facta est scientia tua.
    Je suis ressuscité et  désormais, je suis toujours avec Toi. Ta main s’est posée sur moi, Ta sagesse est vraiment admirable.

    Vous pouvez l'entendre ici :

    Contrairement à ce qu’on pourrait attendre, la liturgie du jour de Pâques n’est pas très exubérante et triomphante. Elle est empreinte d’une joie profonde mais contenue et discrète.     L’Evangile ne montre pas le Christ terrassant ses adversaires… et l’Eglise respecte les volontés de son Epoux: la résurrection fut discrète, invisible aux hommes: « O nuit chante l’Exultet de la vigile, toi seule as pu connaître le moment où le Christ est sorti vivant du séjour des morts ».

    Jésus s’est fait reconnaître de ses disciples seulement... L’Eglise respecte les volontés de discrétion de son Seigneur et partage sa joie avec Lui intimement. Nous ne devons pas refreiner notre joie, nous ne pouvons pas la taire; mais nous devons la mettre à l’unisson des sentiments de Jésus notre bon Seigneur. Mais quels sont ses sentiments?

    L’Eglise répond à notre question en plaçant sur les lèvres du Christ au chant d’entrée de ce jour, un verset du psaume 138 :«Je suis ressuscité et  désormais, je suis toujours avec Toi. Ta main s’est posée sur moi, Ta sagesse est vraiment admirable ». Mais …à qui Jésus parle-t-il ainsi ?

    A son Père: C’est la puissance du Père opérant par l’Esprit Saint, qui a ressuscité le Christ son Fils. Ainsi, il a introduit son humanité - avec son corps - dans la Trinité. Car l’Incarnation ne cesse pas et c’est là sans doute l’inouï de ce que nous proclamons en ce jour : Le Fils de Dieu, la seconde personne de la Trinité s’est incarnée et aujourd’hui, par la Résurrection, son corps glorieux est introduit dans la Ste Trinité. L’un de nous est en Dieu ; par solidarité humaine et par charité divine, chacun de nous est en quelque sorte «  caché en Dieu » comme dit St Paul dans l’épitre de ce jour.

    A suivre...