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Billet spirituel - Page 9

  • 27ème dimanche C

             « Lorsque je vais à Lourdes, il arrive que, lors de la procession eucharistique, on prenne des intercessions qui demandent au Seigneur la santé. Parmi celles-ci, des « Seigneur fais que je vois, que j’entende, que je marche », sont repris par la foule en prière et viennent souligner la soif de guérison qui anime les pèlerins présents et encore plus les pèlerins malades. Et, sans transition, à la suite de ces intercessions propres à la santé physique des personnes présentes, un « Seigneur fais que je crois » vient vibrer dans les sanctuaires. Demande qui place cette prière au même niveau que les soucis de santé, illustrant que la foi est la santé de l’âme et que manquer de foi rend l’homme souffrant de tant de maux qu’il est nécessaire qu’il guérisse de cette grave maladie spirituelle. Demande qui vient en écho de la requête des apôtres auprès du Christ aujourd’hui : « Augmente en nous la foi ! ». Demande qui recentre nos vies de chrétiens, sur l’essentiel : croire en la Parole de Dieu, avec toutes ses conséquences, croire au point même qu’elle nous habite et vient transformer nos vies en nous mettant humblement au service de la Parole et de nos frères.

     

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  • rentrée paroissiale

             En ce dimanche de rentrée paroissiale, je vous voudrais revenir avec vous sur ce qu’est une paroisse dans la pensée de l’Eglise.

             La structure fondamentale de l’Eglise voulue par le Christ, est ce qu’on appelle la structure hiérarchique de l’Eglise : « hiérarchique » ou « source sainte » souligne que la source de vie, de sainteté et de vitalité de l’Eglise vient d’en haut, du Seigneur lui-même qui en est la tête, la source de tout. Le Père a envoyé le Fils vers les hommes pour le sanctifier ; le Fils a choisi ses 1ers  collaborateurs les apôtres et les a envoyés à leur tour pour annoncer l’Evangile du salut et réaliser ce salut dans les sacrements ; les apôtres, à leur tour, ont envoyé, de la mission même qu’ils avaient reçue, d’autres disciples : ce sont aujourd’hui le collège des évêques – successeurs des apôtres - aidés des diacres, collège présidé et gardé dans l’unité par le Pape, et les prêtres envoyés pour être la proximité des apôtres pour une portion du peuple de Dieu qu’on appelle une paroisse.

     

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  • La Croix Glorieuse

    La crucifixion du Seigneur fut pour les apôtres, les disciples, les proches de Jésus un véritable effondrement, un séisme. Un fiasco complet. Non seulement ils eurent la douleur de perdre un ami et un maître – et dans quelles douleurs ! – mais toute leur espérance dans le Royaume de Dieu placée en Jésus leur parut une terrible erreur, un rêve, une infidélité à la Loi, un fourvoiement... « Nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël » disent les pèlerins d’Emmaüs, tout tristes. L’échec de celui qu’on avait identifié comme le Messie. Et il n’a rien fait pour se défendre. 

     

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  • 24ème dimanche C

    Voilà un évangile copieux ! Riche de trois petites histoires que nous connaissons bien et qui se concluent toutes dans un même esprit : la joie ! Les paraboles de la brebis perdue et de la pièce d’argent perdue ont la même conclusion : « Réjouissez-vous avec moi, » et un peu plus loin : « Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. ». La dernière histoire, celle du fils prodigue, fils perdu, se conclue en expliquant au fils qui est resté près de son Père qu’« il fallait festoyer et se réjouir », car son « frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! ». « Perdu » figure 5 fois dans cet évangile, « retrouvé » 6 fois. Et chacune des retrouvailles est source de joie au ciel mais aussi sur terre. Vraiment, ces trois paraboles nous invitent à la joie des retrouvailles ! Retrouvailles entre Dieu et nous, retrouvailles aussi avec des êtres chers qui se sont éloignés de nous, retrouvailles avec des frères qui reviennent dans nos églises…

     

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  • 23ème dimanche C

    gisant de Saint Mansuy transféré en la cathédrale de Toul

     

             En ce 4 septembre, notre diocèse honore avec gratitude St Mansuy son 1er évêque au milieu du 4ème siècle.

             Dès la fin du 3ème siècle et au début du 4ème siècle, l’Evangile apporté à Toul et dans notre région, par des militaires avec l’exemple de la fidélité à la foi jusqu’au martyre,  de la légion thébéenne – c’est-à-dire copte - (massacrée fin 3ème à Agaune en Suise)

            

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  • 22ème dimanche C

             « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite… » Vous vous rappelez l’enseignement de dimanche dernier. Voici aujourd’hui un autre élément de la « porte étroite » : l’humilité. 

     

             Voilà Jésus à table chez un chef pharisien… et ce n’est pas la seule fois ! Nous sommes un jour de sabbat… et Jésus est invité « pour manger du pain » si on traduit vraiment le texte ! Le sabbat se fait « autour du pain brioché de sabbat, pain tressé montrant l’alliance de Dieu et de l’homme… du pain tressé et de la coupe de bénédiction »comme annonce de l’eucharistie du Seigneur.

     

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  • 21ème dimanche C

             « Seigneur y aura-t-il que peu de sauvés ? » Voilà une question qui court durant les siècles. Et le Seigneur ne donne pas réponse… c’est pourquoi les hommes en ont donné plusieurs… 

             A l’époque des Pères, tous seront sauvés… réponse que l’Eglise a refusée car cette assertion rendait complètement vaine toute réponse de l’homme : qu’il dise « oui » à Dieu ou « non »,  à la fin quelle que soit sa vie et sa réponse,  il est sauvé !

      

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  • Assomption 2022

    « Exalte mon âme le Seigneur

    Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur »[1]

             Ces deux verbes très proches dans l’assonance,[2] montrent à quel point tout l’être de Marie est dans la joie de l’action de grâces. « Exulte » c’est le cœur qui parle, c’est le corps qui bondit de joie[3], c’est l’émotion offerte à Dieu… « Exalte » c’est l’esprit qui parle en énumérant toutes les raisons qu’il y a de magnifier Dieu. Tout le reste du magnificat est comme contenu dans ce verbe « exalter ». Toute la Vierge est dans la louange divine.

              Et Marie qui se sait membre du peuple élu – voir les v. 54-55 commentés ci-dessous – 

    exprime ici comme plusieurs fois dans son chant, le certitude d’avoir une relation personnelle avec Dieu. Il n’est pas « le sauveur »  mais « mon sauveur ». « Il a posé son regard sur l’humilité de sa servante »…« Il a fait pour moi de grandes choses »…

     

    « parce qu’Il a posé son regard sur l’humilité de sa servante, car voici : dès cet instant, tous les âges diront mon bonheur »

    Nous avons la 1ère raison de la joie et de l’exaltation de Dieu par Marie : « Il a posé son regard sur moi » J’aime beaucoup cette traduction (qui est exactement le verbe grec) qui nous fait voir la conscience qu’a Marie d’être regardée longuement pas Dieu. Dieu nous regarde chacun ainsi… et Marie sait aussi qu’elle n’est que la servante humble de Dieu. Ce qu’elle a dit à la fin de l’entretien avec l’ange. Mais en même temps, elle sait la grâce unique qui lui est faite et qui est « son bonheur » : « car voici : dès cet instant, tous les âges diront mon bonheur »[4] : dès cet instant : Elisabeth vient de proclamer le bonheur de Marie : « heureuse celle qui a cru que serait accompli ce qui lui fit dit de la part du Seigneur » (v.45) Elisabeth est la première de tous les âges qui a dit le bonheur de Marie… et ce bonheur, c’est de croire à l’accomplissement de ce qui lui fut dit et ainsi d’enfanter le Messie !. Le bonheur de Marie, c’est de croire Dieu sur parole et de mesurer ….

    … « les grandes choses que le Puissant fait pour elle ».

    Le Puissant dont le nom est Saint. Marie montre bien que cette proximité étonnante avec Dieu n’est pas familiarité… Celui qui se fait ainsi si proche, c’est le SAINT, le Séparé de tout, l’Inaccessible, L’au-delà de tout, Celui dont on ne peut rien dire.

     

    Mais le Saint est Dieu Vivant, actif, bienfaisant pour l’homme mais aussi celui qui bouleverse les idées du monde et remet le monde à l’endroit.

    « Sa miséricorde est d’âge en âge sur ceux qui le craignent. »

    La première qualité divine que Marie met en avant, c’est sa miséricorde !... d’âge en âge….à la condition de la crainte Dieu, c’est-à-dire de l’aimer tendrement et respectueusement, dans le sens de la grandeur divine et dans l’amour filial de cette grandeur divine. Il ne s’agit pas de peur !

    « Il fait vigueur de son bras »… Dieu actif, engagé envers les hommes, intervenant dans leur histoire pour remettre le monde à l’endroit… c’est-à-dire…

             Il disperse ceux qui s’enorgueillissent en pensée dans leur cœur 

                Il descend les puissants des trônes

                Il hausse les humbles

                Il comble de biens ceux qui ont faim

                renvoie vides les riches

    Ces phrases se passent de commentaire : Dieu bouleverse la pensée humaine et en prend le contre pied. Le monde de Dieu n’est pas selon le mode du monde voulu par l’homme déchu… de tous les temps ! C’est la justice miséricordieuse de Dieu - car elle fait du bien à l’homme alors que l’homme lui-même se fait du mal en flattant ses mauvais instincts – que Marie décrit ici dans des affirmations vigoureuses et sans appel.

     

    « Il vient en aide à Israël son enfant, se souvenant de sa miséricorde, comme il a parlé à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa semence pour l éternité. »

    Autre forme de la miséricorde divine, c’est la fidélité à ses promesses. Marie qui a chanté son bonheur personnel, sa joie devant la mission qui lui est confiée, conclut sa prière en se remettant dans la filiation de son peuple, la semence d’Abraham : 

             - la miséricorde divine est d’avoir fait une promesse à Abraham à laquelle Il est fidèle en faisant naître le Messie en elle.

             - la miséricorde divine est d’aimer son peuple Israël comme son enfant

    St Paul nous fera comprendre que cette « semence d’Abraham » se transmet non seulement par la semence humaine mais aussi par la foi. Sont « enfants d’Abraham », les descendants d’Israël et les païens associés  à la promesse par le Christ, moyennant la foi en lui.

    Amen.

     

     

    [1] La traduction est de Sœur Jeanne d’Arc, au plus près du texte d’origine.

    [2] La figure de style utilisée ici est la paronomase, le fait de rapprocher deux mots de sens différents mais d’assonance commune. « S’assemble qui se rassemble »

    [3] Dans la tradition juive on dansait certains psaumes. Ce chant marial a peut-être été dansé.

    [4] C’est le même mot que pour les béatitudes : « Bienheureux ceux qui … C’est un bonheur bien divin, une béatitude.

  • 20ème dimanche C

             « Les yeux fixés sur Jésus ».

             Ce matin, l’Evangile de St Luc nous donne trois confidences de Jésus ; c’est comme si pour une fois, le Seigneur nous ouvrait son cœur intime. Notre maître est secret, il marche souvent en tête du groupe des apôtres, il les impressionne au point qu’ils ont « peur » de poser des questions… Il y a comme une sévérité, comme une gravité… Aujourd’hui le Seigneur parle.

     

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  • 18ème dimanche année C

    Une fois n’est pas coutume, après tout nous sommes en période de vacances, permettez que je commence mon homélie par une petite histoire drôle.

    C’est justement l’histoire de Lévi qui, apprenant que le lendemain il y avait une super somme à gagner au loto national, demande à Dieu d’être l‘heureux gagnant de cette somme pharamineuse. Et pour faire sa demande, il utilise, dans sa prière, une partie du psaume que nous venons de chanter. Ainsi dit-il au Seigneur : « Seigneur, je sais qu’ « à tes yeux, mille ans sont comme hier, c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit. Tu les as balayés : ce n’est qu’un songe ; dès le matin, c’est une herbe changeante. », alors permets que je gagne au loto demain, c’est si peu de chose pour toi. »

     

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  • 17ème dimanche C

    Le texte de ce dimanche tiré du chapitre 11 de St Luc est tout centré sur la prière. Voyons en détails ce chapitre : 

    - St Luc nous met d’abord devant Jésus en prière : « il était à prier ». Il ne s’agit pas de la prière rituelle juive que Jésus récite aussi. Il s’agit visiblement d’une prière longue, solitaire, qui étonne les apôtres et qui fait envie aux disciples ! D’où la demande d’un d’entre eux qui se hasarde : « Seigneur enseigne –nous à prier » 

     

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  • 16ème dimanche C

    Nous connaissons bien ce texte de l’hospitalité de Jésus par Marthe et Marie. Je voudrais en parler avec vous ce matin et pour enrichir notre méditation, vous en proposer 4 lectures différentes. 

             La scène se passe à Béthanie où Jésus demeurait quand il était à Jérusalem. On ne le voit jamais  rester la nuit à Jérusalem – sauf la dernière avant sa mort – mais chaque soir à la fermeture des portes du Temple et de la ville, Jésus gagne Béthanie chez ses mais et revient à Jérusalem dès le matin.

     

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  • 15ème dimanche de l’année C

    1 - St Paul a rencontré le Christ Ressuscité sur la route de Damas. Il ne dit pas qu’il l’a vu. Quand il en parle dans les Galates, il dit : « Quand il a plu à Dieu de révéler son Fils en moi ». Il s’agit donc plus qu’une vision : c’est une révélation complète du Christ à la fois, vison, compréhension, saisissement du cœur  et de l’intelligence de Paul, on pourrait dire « saisie globale, unifiée et dans la cohérence totale avec la foi juive de Paul. »

     

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  • St Pierre et St Paul

             Aujourd’hui,  je voudrais vous parler d’un de nos saints patrons du jour : St Paul. Nous connaissons bien sa vie, au mois près. Et le suivre dans son itinéraire est bien fascinant. 

             Il est né dans une famille juive de Cilicie, à Tarse, autour de l’an 10 de notre ère. Dans sa famille, on parlait l’araméen, le grec et sans doute comme citoyens romains, le latin qui commençait son essor à l’époque. 

     

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  • 1ère communion 2022

             Tout homme a une image de Dieu dans la tête, une idée de ce qu’est Dieu… aussi bien celui qui croit que celui qui rejette Dieu. Dieu est un sujet auquel personne n’échappe, comme la mort.

             Ces images de Dieu qui trottent dans notre tête sont souvent nos désirs cachés, nos goûts de puissance, de possession, de plaisir que nous réalisons en Dieu par imagination. Ainsi,  notre Dieu est souvent à notre image.

     

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