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Billet spirituel - Page 8

  • 3ème dimanche de l’Avent A

    « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : Soyez dans la joie. Le Seigneur est proche. »

    Ce sont ces mots que notre curé a prononcé pour l’introït de cette messe du 3ème dimanche de l’Avent, le dimanche de la Joie !

    Et c’est la raison pour laquelle nous revêtons des ornements liturgiques rose au lieu de violet propre à l’Avent, moment de préparation de nos cœurs, moment de conversion, comme nous y a invité St Jean le Baptiste la semaine dernière. Mais aujourd’hui, nous changeons nos habitudes comme pour exprimer une joie de Noël anticipée. L’Avent est un temps de pénitence comme le Carême, bien que moins austère, car c’est un temps de purification et de recueillement qui nous prépare à la venue du Sauveur. Mais ce jour de répit qui nous est donné est un jour de joie. Les textes que nous venons d’entendre nous laissent d’ailleurs entrevoir ce que le Christ est venu apporter sur la terre : le salut et la rédemption finale qui nous ouvrent les portes de la joie éternelle.

     

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  • Deuxième dimanche de l’Avent A

             Aujourd’hui, devant nos yeux, surgit le prophète Jean Baptiste. Quelle puissance de personnalité, quelle violence de propos ! C’est comme un ébranlement !

             Jean Baptiste surgit devant nous « vêtu d’un vêtement de poils de chameau, un ceinture de peau autour des reins. » Cette tenue nous étonne mais elle est un message : Jean, en fait, est habillé comme le prophète Elie. 

             Toute sa personne d’ailleurs est dans le sillage d’Elie : la personnalité farouche, le message redoutable, la passion pour Dieu absolue. Le roi Achab appelle Elie « le fléau de Dieu » ; on pourrait aussi appelé Jean Baptiste ainsi ! Or Elie est vêtu lui aussi d’un manteau de poils de chameau et vit dans le désert ou dans les lieux déserts d’où il surgit pour prononcer des paroles redoutables. Quand les envoyés d’Ochozias reviennent de voir Elie qu’ils ne connaissent pas, ils disent au roi : « nous avons vu un homme qui portait un vêtement de poils et un pagne de peau autour des reins. Et le roi déclare aussitôt : c’est Elie ! » (2 R.1/8)  

    Tout juif du temps du Christ attend Elie, l’annonciateur du Messie. Enlevé dans un char de feu à la fin de sa vie, Elie était attendu pour précéder le Messie et préparer le peuple à l’accueillir. Quand Jean surgit ainsi avec ce costume, le peuple comprend : c’est Elie, le Messie approche. D’ailleurs Jésus confirmera cette certitude du peuple : « C’est plus qu’un prophète, c’est celui dont il est écrit –et Jésus cite Malachie – Voici que j’envoie mon messager devant toi pour préparer ta route devant Toi ». (Mt 11/9)

    Mais le vêtement de Jean Baptiste renvoie à un autre passage de la Bible très significatif. C’est dans le livre de la genèse. Quand Adam a péché, il se découvre tout se suite tout nu. Lui qui était vêtu de la Gloire de Dieu dans une parfaite communion avec Dieu, se retrouve tout à coup sans cette Gloire et nu. A la fin du récit, quand Dieu quitte le premier couple à la porte du paradis, il leur fait des tuniques de peau. « Le Seigneur Dieu fit à l’homme et à la femme des tuniques de peau et il les en vêtit. » (Gn 3/21) Le vêtement de Jean est donc un rappel de l’état de pécheur de tout homme ; lui qui appelle à la conversion, au nom de Dieu, se présente aux fils d’Israël dans un costume qui leur rappelle qu’ils sont pécheurs depuis Adam et qu’ils doivent se convertir pour accueillir le Messie qui vient.

    La nourriture de Jean est elle aussi significative. Du miel sauvage et des sauterelles. Les sauterelles – elles mesurent 20 à 25 cm ! – sont un fléau : quand elles s’abattent sur une région, en nuée noire et obscure, tout est détruit. Amères au palais, elles sont le signe du mal, elles rappellent une des plaies envoyées à l’Egypte face à Pharaon au cœur endurci comme l’est celui des Sadducéens et des pharisiens qui viennent épier Jean Baptiste… sans se convertir ! Trop orgueilleux pour cela !

    Le miel sauvage est un miel caché dans les rochers. Très souvent, la Bible déclare que la parole de Dieu est plus douce que le miel pour celui qui s’en nourrit. Jean se nourrit de la Parole de Dieu, douce comme le miel à sa bouche. Mais cette Parole est cachée, dans l’anfractuosité du rocher, comme le Messie qui vient : « il est au milieu de vous quelqu’un que vous ne connaissez pas… Celui qui vient derrière moi…dont je suis pas digne de délier la courroie de la sandale ».

     

    Tout le message de Jean est dans la force d’Elie le prophète. 

    Il faut nous rappeler dans quel état de mort spirituelle se trouvaient les sadducéens qui viennent visiter Jean, empêtrés dans l’argent, le goût et les intrigues du pouvoir, dans une religion sclérosée. Il faut se rappeler l’orgueil spirituel de bien des pharisiens qui, d’ailleurs, ne reconnaîtront pas la mission de Jean et ne se feront pas baptiser. Jésus leur en fera l’amer reproche. Alors ne soyons pas étonnés de la vigueur et de la rudesse des propos de Jean : sa charité le pousse à agir ainsi pour arracher ces hommes à leur enfermement mortel.

    Enfin la mention du feu est elle-même un des grands thèmes d’Elie : il fit venir le feu du Ciel sur le sacrifice qu’il avait préparé sur le Mont Carmel pour montrer aux Israélites que Dieu est le seul vrai Dieu. C’était un feu purificateur comme celui que promet Jean pour brûler la paille. 

    Tout cela est extraordinaire : comme une reprise de toute l’ancienne prophétie autour du grand Elie, comme une reprise de l’histoire du salut depuis les commencements de la Genèse, le tout porté par une Voix extraordinaire qui réveille la Voix de la prophétie !

     

    Mais Jean annonce aussi une grande nouveauté qui ouvre le Nouveau Testament, l’étape ultime du salut.

     

    le Messie baptisera dans le feu de l’Esprit Saint. Cet Esprit de Dieu tant attendu depuis Moïse, promis par le prophète Joël pour tout le peuple, voilà que Jean en parle et l’annonce comme imminent. Le Messie baptisera dans le feu de l’Esprit et donnera la paix avec Dieu, la réconciliation, l’accès et l’amitié avec Dieu.

    Voyez, frères et sœurs, comme tout est cohérent dans l’action de Jean : sa tenue évoque Elie le prophète annonciateur du Messie et le pécheur qu’est tout homme; sa nourriture évoque la conversion et la douceur de la parole qui vient et tout s’achève dans la promesse du Don Imminent de l’Esprit Saint par le Messie. 

    Que ce message tourne nos cœurs vers Jésus qui vient, augmente en nous le désir de sa venue et brise notre cœur de pierre pour que nous puissions aller au-devant du Christ qui vient, rayonnants, confiants, légers et purs. 

    Amen.

  • Premier dimanche de l'Avent

    Devant les bâtiments des Nations unies, à New York, une statue représente un homme en train de forger un soc à partir d’une épée, même si cette statue a été créée par un artiste soviétique, sa facture a d’ailleurs bien l’allure de l’art stalinien… et même si elle n’est pas commentée sur le site de l’ONU comme une allusion au prophète Isaïe, elle illustre bel et bien aux yeux du monde la prophétie d’Isaïe proclamée en ce premier dimanche de l’Avent : « De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. »

     

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  • Christ Roi 2022

    Ce cantique écrit par St Paul au commencement de l’épître aux Colossiens dit le sens profond de cette fête du Christ Roi. Ce cantique est le fruit d’une méditation de 25 ans de St Paul depuis le chemin de Damas.

    St Paul nous dit ce qu’il a contemplé du Christ total et de Celui qui jugera l’univers à la fin des temps, fin des temps qui sera en même temps entrée dans le Royaume pour les fidèles.

     

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  • 33ème dimanche C

    St Luc 21/5-19

    Les textes d’aujourd’hui forment une belle cohérence pour notre vie chrétienne quotidienne. Jésus parle de la fin des temps et dans sa présentation, Jésus montre bien les différentes étapes dans cette fin du monde qui commence avec lui. 

    On comprend l’admiration de « quelques-uns des disciples ». Le Temple était tout neuf à l’époque du Christ, pas achevé même ! Hérode en avait commencé la construction en 19 ou 18 av. J C. Le roi est un grand constructeur, génial même quand on voit tout ce qu’il a fait : Hébron, les forteresses de Machéronte, Hérodium, Massada, son palais à Jérusalem mais surpassant le tout, le Temple qu’il a magnifiquement embelli. Les pierres : oui, si grandes et puissantes que même les légions romaines n’ont pu les déplacer complètement ! Et les « ex votos », notamment sans doute ceux qui sont accrochés devant la face du Temple, à l’Est. Une splendide vigne d’or sur un fond de marbre blanc à laquelle on attachait ses ex votos... c’est-à-dire des grappes d’or. 

     

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  • 32ème dimanche C

             Il y a donc des juifs à l’époque de Jésus qui ne croient pas en la Résurrection des morts. Et ce n’est pas n’importe qui : les sadducéens – descendants de Sadoc -, c’est-à-dire les Grands-Pères et les hauts dignitaires du Temple et du peuple. 

             Les Pharisiens – descendants des vaillants martyrs d’Israël qui ont combattu et sont morts pour défendre leur identité religieuse juive - pourtant, eux, confessent la Résurrection des morts au dernier jour, à la fin des temps.

     

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  • Toussaint 2022

    SAINT ! SAINT ! SAINT ! LE SEIGNEUR DIEU DE L’UNIVERS. 

    Dieu lui-même déclare à son peuple au moment de lui donner la Loi « vous serez saints car moi, Je suis Saint ! » Lév.11/45. Isaïe fera découvrir à nouveau à son peuple la grandeur inouïe de Dieu « Trois fois Saint »... affirmation que nous reprenons au commencement de la prière eucharistique et que chantent les élus dans le ciel selon l‘Apocalypse (4/8). 

    Saint : Dieu est saint en ce sens qu’il est le Tout Autre, Inaccessible à l’homme, au-delà de tout ce qu’on peut penser de Dieu, radicalement séparé de la création qui est pourtant son œuvre et qu’il fait sans cesse exister, sans commune mesure avec quoi que ce soit, Eternel. Mais aussi, le terme recouvre toute la richesse insondable de Dieu, richesse de vie, de puissance, de bonté. 

     

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  • Sermon Christ 3  « Une seule personne »

             Nous avons successivement contemplé la parfaite humanité de Jésus par laquelle il est consubstantiel à nous et sa parfaite divinité qu’il partage comme un seul être divin, avec le Père et l’Esprit « qui est aussi Seigneur » c’est-à-dire Dieu, comme dit le credo, : il est consubstantiel au Père.

             Aujourd’hui je voudrais contempler avec vous l’Unique Personne du Christ. Rappelez-vous le concile de Chalcédoine disait en 451: « A la suite des saints Pères, nous enseignons unanimement à confesser un seul et même Fils, notre Seigneur Jésus Christ, que nous devons reconnaître en deux natures… les propriétés de chaque nature n’étant nullement supprimées mais plutôt concourant à former une seule personne et une seule hypostase. »

      

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  • Fête de la Dédicace

    Ainsi, nous fêtons aujourd’hui la dédicace de notre Eglise et nous sommes aussi chargés de prier et de partager pour et avec nos frères et sœurs missionnaires de l’Evangile dans le monde. Deux événements, l’un de la vie de notre église, l’autre de la vie de l’Eglise qui peuvent nous paraître bien éloignés l’un de l’autre et pourtant… 

    Mais commençons par revenir sur les textes qui ont été donnés à notre méditation aujourd’hui. 

     

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  • Sermon sur le Christ 2

    Christ vrai Dieu

            La semaine dernière, nous avons contemplé le Christ vrai homme, dans la beauté extraordinaire de son humanité, parfaite ; en s’incarnant, Dieu a repris notre humanité et lui a rendu en lui, sa splendeur première. En assumant notre nature humaine, la même que la nôtre sans le péché, Le Christ s’est, en quelque sorte, uni à tout homme comme dit Vatican II. Voici le texte : « Parce qu’en lui la nature humaine a été assumée, non absorbée, par le fait même, cette nature a été élevée en nous aussi à une dignité sans égale. Car, par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. » C’est ainsi que le concile traduisait la formule de Chalcédoine : « consubstantiel à nous selon l’humanité ».

     

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  • Sermon sur le Christ 1

    Bien chers frères et sœurs,

             je voudrais suivre avec vous le conseil de St Paul : « Souviens-Toi de Jésus Christ ressuscité, voilà mon Evangile » et le faire durant 3 sermons pour revenir sur le centre de notre foi : Jésus.

    En effet, si on observe bien les choses, dans les conversations courantes, dans la presse et les médias, on parle de l’Eglise : son histoire négative plus que la vie des saints bien sûr, sur les ragots, en inventant une lecture politique à la Française des événements… comme si Jésus n’existait pas !         

     

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  • 27ème dimanche C

             « Lorsque je vais à Lourdes, il arrive que, lors de la procession eucharistique, on prenne des intercessions qui demandent au Seigneur la santé. Parmi celles-ci, des « Seigneur fais que je vois, que j’entende, que je marche », sont repris par la foule en prière et viennent souligner la soif de guérison qui anime les pèlerins présents et encore plus les pèlerins malades. Et, sans transition, à la suite de ces intercessions propres à la santé physique des personnes présentes, un « Seigneur fais que je crois » vient vibrer dans les sanctuaires. Demande qui place cette prière au même niveau que les soucis de santé, illustrant que la foi est la santé de l’âme et que manquer de foi rend l’homme souffrant de tant de maux qu’il est nécessaire qu’il guérisse de cette grave maladie spirituelle. Demande qui vient en écho de la requête des apôtres auprès du Christ aujourd’hui : « Augmente en nous la foi ! ». Demande qui recentre nos vies de chrétiens, sur l’essentiel : croire en la Parole de Dieu, avec toutes ses conséquences, croire au point même qu’elle nous habite et vient transformer nos vies en nous mettant humblement au service de la Parole et de nos frères.

     

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  • rentrée paroissiale

             En ce dimanche de rentrée paroissiale, je vous voudrais revenir avec vous sur ce qu’est une paroisse dans la pensée de l’Eglise.

             La structure fondamentale de l’Eglise voulue par le Christ, est ce qu’on appelle la structure hiérarchique de l’Eglise : « hiérarchique » ou « source sainte » souligne que la source de vie, de sainteté et de vitalité de l’Eglise vient d’en haut, du Seigneur lui-même qui en est la tête, la source de tout. Le Père a envoyé le Fils vers les hommes pour le sanctifier ; le Fils a choisi ses 1ers  collaborateurs les apôtres et les a envoyés à leur tour pour annoncer l’Evangile du salut et réaliser ce salut dans les sacrements ; les apôtres, à leur tour, ont envoyé, de la mission même qu’ils avaient reçue, d’autres disciples : ce sont aujourd’hui le collège des évêques – successeurs des apôtres - aidés des diacres, collège présidé et gardé dans l’unité par le Pape, et les prêtres envoyés pour être la proximité des apôtres pour une portion du peuple de Dieu qu’on appelle une paroisse.

     

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  • La Croix Glorieuse

    La crucifixion du Seigneur fut pour les apôtres, les disciples, les proches de Jésus un véritable effondrement, un séisme. Un fiasco complet. Non seulement ils eurent la douleur de perdre un ami et un maître – et dans quelles douleurs ! – mais toute leur espérance dans le Royaume de Dieu placée en Jésus leur parut une terrible erreur, un rêve, une infidélité à la Loi, un fourvoiement... « Nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël » disent les pèlerins d’Emmaüs, tout tristes. L’échec de celui qu’on avait identifié comme le Messie. Et il n’a rien fait pour se défendre. 

     

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  • 24ème dimanche C

    Voilà un évangile copieux ! Riche de trois petites histoires que nous connaissons bien et qui se concluent toutes dans un même esprit : la joie ! Les paraboles de la brebis perdue et de la pièce d’argent perdue ont la même conclusion : « Réjouissez-vous avec moi, » et un peu plus loin : « Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. ». La dernière histoire, celle du fils prodigue, fils perdu, se conclue en expliquant au fils qui est resté près de son Père qu’« il fallait festoyer et se réjouir », car son « frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! ». « Perdu » figure 5 fois dans cet évangile, « retrouvé » 6 fois. Et chacune des retrouvailles est source de joie au ciel mais aussi sur terre. Vraiment, ces trois paraboles nous invitent à la joie des retrouvailles ! Retrouvailles entre Dieu et nous, retrouvailles aussi avec des êtres chers qui se sont éloignés de nous, retrouvailles avec des frères qui reviennent dans nos églises…

     

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