2ème dimanche de l’Avent B

« Commencement » de l’Evangile : cette manière de parler qui rappelle celle de St Jean « Au commencement » fait bien entendu penser au « commencement »’ du livre de la Genèse dans le récit de la Création. Ce 1^er verset d’ailleurs pourrait être traduit par « Pour une suite de commencements », des moments forts de l’histoire du salut… le don de la loi sur le Mont Sinaï, la fondation de Jérusalem, l’exil à Babylone… et la venue du Messie Jésus…. Ce que dit Marc ; « commencement de l’Evangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu »

 

« Jésus, Christ, Fils de Dieu »… voilà le contenu de l’Evangile…et même le plan ! Jésus c’est la 1^ère partie de l’Evangile, Christ/messie c’est le centre : la confession de foi de Pierre et Fils de Dieu, c’est le titre que donne à Jésus le soldat qui le gardait au calvaire.

Le nom de Marc n’apparaît pas. Comme dans aucun des évangiles ! Marc nous le connaissons : ce cousin de Barnabé habite Jérusalem dans la ville haute : sa mère accueille la communauté chrétienne de Jérusalem dans sa maison qui doit être assez grande, et c’est chez elle de Pierre libéré de prison, se rend la nuit. Il est sans doute ce jeune homme qui suivait de loin Jésus dans sa passion et qui s’enfuit tout nu quand on veut l’arrêter : il lâche son vêtement. Plus tard on le retrouve à Antioche sur l’Oronte avec le cousin Barnabé… il participe à la première mission de Barnabé et Paul… qu’il abandonne au moment d’entrer en Asie mineure, provoquant la colère de Paul. On le retrouve comme missionnaire à Chypre avec Barnabé puis aux côtés de Paul dans sa 1^ère captivité romaine et enfin dans l’entourage de Pierre. Il devient le secrétaire et le « fils bien aimé de Pierre » à Rome. C’est là qu’à la demande des fidèles, il rédige l’enseignement et les souvenirs de Pierre au sujet de Jésus et de la mission du maître jusqu’ à sa résurrection. Cela un peu avant la mort de Pierre en 64. On le trouve ensuite en Egypte, à Alexandrie.

D’ailleurs dans ce texte comme le dit la sœur Jeanne d’Arc, « on croit entendre Pierre parler, lui qui a vu par lui-même les scènes dont il parle, dans ces récits hauts en couleur et riches de détails gratuits qui portent la marque du souvenir réel ; Pierre était là » (p.180) quand se déroule la scène qu’il raconte.

Marc a hâte de présenter Jésus. Il évoque à peine Jean Baptiste : 6 versets avant de raconter le baptême de Jésus !

Le minimum : Jean est la voix annoncée par Isaïe qui paraît dans le désert. Toute la Judée et Jérusalem vient voir et écouter Jean et se fait baptiser par lui dans le Jourdain. Un verset sur la tenue étonnante de Jean et un e phrase de sa prédication, celle qui concerne Jésus justement !

Vient derrière moi, plus grand que moi ! Je ne suis pas digne de  délier la courroie de ses chaussures.

         Et la phrase essentielle : « Moi je vous ai baptisés dans l’eau, lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »   Jean distingue bien les deux baptêmes : celui dans l’eau qui est pour demander pardon de ses péchés et se préparer à accueillir le Messie… l’autre baptême dans l’Esprit, dans l’amour infini de Dieu, pour devenir ses enfants. Ce don de l’Esprit promis par le prophète Joël pour les derniers temps, il vient par Jésus. C’est le don spécifique du Messie Jésus. Ainsi dès le début, nous sommes tournées vers le mystère pascal qui culmine dans le don de l’Esprit.