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Année Saint Luc

  • Jeudi de Pâques - Soir

    Bien chers frères et sœurs, nous voici réunis dans la Chambre haute avec le Seigneur et les apôtres. N’oublions jamais : lire l’Evangile liturgiquement, c’est être rendu contemporain de l’événement lu. Nous voici réunis autour de Jésus et des siens, pas « comme réunis », mais « réunis », même chez vous, devant votre écran, vous êtes en sa Présence sainte et joyeuse.

    C’est un des fruits merveilleux de la Résurrection de Jésus.

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  • Mercredi de Pâques - Soir

    Bien chers frères et sœurs, « voici le Jour que fit le Seigneur » [1] : l’Evangile nous ramène au soir de Pâques, au Soir du JOUR par excellence, le Jour – mon Jour – dira Jésus, Jour si attendu par tous les prophètes et les saints. « Abraham a vu mon Jour »  dit Jésus. Et nous nous avons vu le Jour de Résurrection. « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez » dira Jésus aux apôtres, « tant ont voulu voir ce que vous voyez et n’ont rien vu. »
    Telle est notre joie, même confinés, notre cœur est  toujours aussi vaste pour accueillir le Christ.
    Soyez bénis.

    [1] L’expression est empruntée au Ps 117 et revient chaque jour dans la liturgie à la messe et à l’office.   « Haec Dies »…

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  • 18H messe de « la paroisse invisible » 25 mars

    Annonciation

    N'oubliez pas ! illuminons l'Annonciation ce soir à 19h30

     

                Bien chers amis,

    Nous avons à lire le récit de l’Annonciation.

    Prenez le temps de lire lentement ce texte et son commentaire.

    Le texte est d’une telle richesse qu’on ne peut jamais la donner en homélie mais, là, par écrit et avec le temps, on peut le faire.

    J’en profite aujourdhui !!!!

    Profitez-en aussi… vous avez du temps : plongez-vous dans ce texte. C’est une occasion peut-être unique de le faire

    Et réjouissez-vous : le même Christ vient habiter ne vous comme en Marie par l’eucharistie et la communion spirituelle.

                                       Avec mon amitié.

     

    Intentions de prière : nous prions toujours pour tous les malades et ceux qui sont morts, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle.

    Intentions de prière des paroissiens : Seigneur, nous te confions nos frères chrétiens de Terre Sainte. Les restrictions imposées par l'autorité israélienne pour contenir la contagion du coronavirus sont toujours de plus en plus sévères et tous les pèlerinages sont annulés.Nous te prions pour tous les malades, les personnels soignants, les infirmiers, les médecins et les personnes qui souffrent dans ce pays où Notre Seigneur a vaincu la souffrance, le Mal et la mort sur la croix.

    Prions avec ferveur pour la conversion de notre pauvre France si malmenée. Puisse cette lourde épreuve lui redonner le sens de Dieu et l'aider à retrouver sa Foi.

     

    VOICI LA DEMEURE DE DIEU PARMI LES HOMMES

    MARIE, TERRE ADMIRABLE, TERRE DE LA PROMESSE

    MERE DE L’EMMANUEL

     

    L’Ange du Seigneur fut envoyé à Marie

    Et la Vierge fut éblouie par la Lumière.

    Ecoute, Marie, Vierge du Christ :

    Tu concevras et tu enfanteras un fils ;

    Tu es le Paradis nouveau et la Terre Promise

    En toi le Soleil a établi sa demeure.

     

    Le Seigneur ta regardée dans Son Amour ;

    Reçois la Parole que par l’Ange Il t’envoie.

    Il vient vers nous, Dieu véritable

    Il revêt dans ton sein la chair du premier Adam

    Engendré par le Père et Né dans le temps,

    Dieu et homme, Lumière de vie, le Créateur du monde.

     

     

    EVANGILE DE JESUS CHRIST SELON ST LUC

    ICI

     

                Nous avons, dans le 1er chapitre de St Luc, deux annonciations : une à Zacharie dans le Temple de Jérusalem, une en Galilée, à Marie, dans sa maison.[1] Nous allons comparer ces deux récits bien différents et les différences éclairent chacun.

     

    1 - Les deux « annonciations »

                Voyons les différences : Pour l’annonce à Zacharie (1/5-10), nous avons une longue présentation des parents, Zacharie et d’Elisabeth, et des circonstances : longue attente sans enfant, stérilité malgré leur fidèle pratique de la Loi. Nous sommes à Jérusalem, au milieu de la foule, dans le Temple, au cœur même d’Israël et Jean Baptiste est ainsi rattaché à l’ordre de la liturgie et de la Loi anciennes. L’insistance sur l’origine sacerdotale des deux parents souligne fortement le lien entre Jean Baptiste et l’Ancien Testament.

     

                A l’annonce à Nazareth, tout est calme, d’un calme impressionnant, silencieux. Pour présenter Marie, le strict minimum (1/26-27.) On ne sait rien de sa famille (alors que nous savons qu’Elisabeth est de la famille prestigieuse d’Aaron). Pour Marie, l’insistance est plutôt sur le contraste entre virginité et maternité (v 27: le texte dit « à une vierge mariée », comme en 2/5).  De plus, nous sommes à Nazareth, un village perdu, des tribus du Nord, jamais cité dans la Bible. C’est le bas monde !

               

                L’annonce de la naissance de Jean est une réponse à la prière des deux parents (v.13. C’est tout l’Ancien Testament qui monte à travers eux, vers Dieu ! : des prêtres, des justes, leur prière. C’est la terre qui demande au ciel. Leur stérilité est symbolique de celle de l’Ancienne Alliance qui n’aboutit pas depuis de longs siècles, depuis le retour de l’Exil à Babylone

     

                Pour Marie au contraire, pas de demande de l’homme. C’est Dieu qui intervient,  c’est une IRRUPTION de Dieu dans l’histoire des hommes, un COMMENCEMENT ABSOLU : on part du ciel et non pas des parents. Marie n’a rien demandé, l’initiative est totalement de Dieu : la structure même du texte du v. 26 le montre : « au sixième mois  fut envoyé par Dieu l’Ange ». En agissant ainsi d’une manière aussi absolue, Dieu montre qu’il a l’initiative et qu’il fait du totalement neuf : Marie n’est pas rattachée à l’Ancien Testament par sa famille; sa virginité montre qu’elle est offerte à toute nouveauté divine; elle est le symbole de la Nouvelle Alliance. C’est Dieu qui vient au-devant de l’homme !  Le salut ne vient que de la grâce de Dieu.

     

    2 - la salutation de l’ange :

                Le contraste est frappant. Pour Zacharie, la salutation ressemble à toutes celles de l’Ancien Testament quand un ange visite les hommes pour leur donner un message de la part de Dieu. (Exemples de Samson (Livre des Juges 13/2-7 ou Gédéon Juges 6/11-13)).

     

                Pour Marie, tout est différent: Marie est passive. Elle reçoit un NOUVEAU NOM « Pleine de grâce ou comblée de grâce» : c’est le nom nouveau que l’Ange lui donne… et qui la surprend.

     

                C’est une forme de verbe rare : un participe parfait passif. « Il s’agit de la faveur ( grâce) singulière de Dieupour Marie, de son amour royal ; et le parfait passif marque que cette faveur a été accordée par Dieu depuis toujours et qu’elle demeure à jamais. Marie est l’élue du Seigneur, la Bien Aimée du Roi. »[2]          

                Ce mot revient une autre fois dans le Nouveau Testament, en Ephésiens 1/6, pour parler de la grâce qui NOUS est faite dans le Fils bien aimé.

     

               Il y a tout de même presque un parallèle dans Ancien Testament : en Daniel 9/23, l’ange Gabriel (qui apparaît déjà en Daniel 8/16 et 9/21) vient au devant de Daniel et lui dit : « Une parole est sortie et je suis venu pour te la faire connaître car tu es un homme objet de la faveur de Dieu. ». Ce n’est pas le même mot[3] mais le contexte est le même, celui de l’annonce de la délivrance d’Israël.[4] Pour Marie, cette grâce l’enveloppe totalement, avant sa naissance (comme il est dit aussi un peu à Jérémie[5]), pendant sa vie et éternellement.

     

    3 - le contenu du message

                Evidemment la différence entre les deux messages saute aux yeux :

                Pour Zacharie, le message concerne l’annonce de l’enfantement d’Elisabeth ;  l’enfant qui va naître sera un « consacré »[6] ; l’ange donne son régime alimentaire (v.15),  il aura une mission précise (16-17) ; ce sera un prophète dans l’esprit d’Elie selon la prophétie de Malachie 3/1. On dit ce Jean FERA. De plus cet enfant causera la joie de ses parents et de beaucoup en Israël (14-15). Quelle que soit la grandeur de Jean Baptiste (elle est signalée au v.15), il est un homme simplement, un prophète.  « Il sera grand » c’est le point commun entre Jean (v15) et Jésus (v.32)

     

                Pour Marie : l’annonce de la conception par l’Ange cite la prophétie d’Isaïe 7/14 [7] Puis suit une compilation des prophéties messianiques : Paumes 2/2; 2 Samuel 7/12 et suivants, Isaïe 9/7; Daniel  7/13. On dit davantage ce que SERA Jésus. Et l’humanité de Jésus n’a pas besoin de régime alimentaire ou de genre de vie spéciaux !

     

    A ce niveau du récit, l’enfant à naître sera le Messie attendu, descendant de David, chargé d’établir définitivement le règne de Dieu. C’est celui qu’une grande partie du  judaïsme attend.

     

    4 - la réaction et la réponse de l’Ange :

                Zacharie demande un signe pour croire !  Marie croit mais demande comment cela va se passer.  Zacharie est donc sanctionné pour son manque de foi, un peu fermement ! Bien voir au v 18 «  je suis un vieillard » et la réplique de l’ange au v 19 « et moi je suis Gabriel » ! Un signe lui sera accordé, il sera muet, il n’aura plus accès à la parole puisqu’il n’a pas cru à la Parole.

                L’ange, en revanche,  répond à la question de Marie :

                D’abord la question: « comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d’homme. » En langage sémitique, cela veut dire qu’elle n’a pas encore de relations conjugales puisqu’elle est mariée à Joseph, un descendant de David mais qu’ils ne vivent pas encore ensemble.  

                La réponse de l’Ange : L’Ange va donner au vieux titre royal et messianique sa signification nouvelle, sa PLENITUDE : c’est le verset 35 : L’enfant sera saint, c’est-à-dire divin. « Il sera Fils de Dieu » et son messianisme, né et pris dans l’Esprit Saint, sera spirituel. Aussi le titre de Fils de Dieu connu de l’Ancien Testament prend dans ce texte une plénitude inconnue de l’Ancien Testament. C’est une nouveauté totale.

     

                Il faut aussi souligner le parallèle avec Ex 40/34 pour mesurer l’ampleur de ce qui est dit à Marie « La nuée couvrit la tente du Rendez-vous et la Gloire du Seigneur emplit la Demeure. »  On a pratiquement les mêmes mots : Marie est la nouvelle Arche d’Alliance, couverte comme la tente de la Nuée – « La puissance du Très haut t’obombrera » dit St Luc - et la Gloire emplit Marie.

     

                En même temps, dans l’Exode il n’y a pas mention de l’Esprit Saint ! L’Esprit Saint éveille Marie à sa maternité dans la ligne même du propos de virginité qu’elle a opposé en 1/34 : Vierge pour être toute à Dieu, totalement.... La voilà vraiment toute à Dieu, puisque Mère de Dieu. L’Esprit créateur qui a fait naître la vie aux origines, fera naître la vie en Marie.

     

                A ce niveau de réponse, nous savons que le Messie davidique attendu sera en même temps Dieu venu parmi les siens comme toute l’eschatologie[8] juive l’attendait. Les prophètes annonçaient la venue du Messie et la venue de Dieu :  L’Annonciation nous révèle que c’est une même et seule venue.

               

                Ensuite, sans que Marie n’ait rien demandé, l’ange lui donne un signe : l’attente d’une naissance chez Elisabeth. Et Le tout se termine par une affirmation  nette : v 37 « Rien n’est impossible à Dieu », citation presque mot pour mot de Genèse 18/14 lors de l’annonce de la naissance d’Isaac à Abraham et à Sarah. La boucle est bouclée : on revient à la promesse faite à Abraham ! Jésus est le Fils de la promesse !

     

                On pense immédiatement à St Jean où Jésus déclare : « Abraham exulta à la pensée qu’il verrait mon jour. Il l’a vu et fut dans la joie. » (Jean 8/56). Ou au commentaire de St Paul : « C’est à Abraham que les promesses furent adressées et à sa descendance; l’Ecriture ne dit pas : et aux descendants comme s’il s’agissait de plusieurs; elle n’en désigne qu’un : et à TA descendance, c’est-à-dire le Christ. »(Ga.3/16)

     

                Le message de l’Ange reprend souvent des paroles de l’Ancien Testament montrant comment le Seigneur réalise les promesses qu’il a faites. On a déjà vu cela avec l’Exode et la nuée. En voici d’autres :

    v 28 Réjouis toi, comblée de grâce le Seigneur est avec toi

    So 3/14-17 Réjouis toi fille de Sion, le Seigneur, Roi d’Israël est en toi .....

    v30 Ne crains pas Marie, tu as trouvé grâce auprès de Dieu

    .... Ne crains pas Sion, Le Seigneur ton Dieu est en ton sein, Héros qui sauve

    v 31 Tu concevras....

    Is 7/14 La Vierge concevra...

    v 32 Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son Père...

    2 Sam 7 je serai pour lui un père...ton trône sera ferme à jamais

    v 33 il régnera pour toujours... et Is 9/5-6 : un fils nous est donné, étendu est l’empire pour le trône de David. 

    5 - la réponse de Marie :

                Deux expressions la désignent: au commencement de la part de Dieu, « comblée de grâce » et à la fin, sur ses lèvres, « la servante du Seigneur ». Dieu lui demande d’être la mère du Messie qui est le Fils de Dieu. « De son acceptation dépend le salut des hommes. Elle accepte et engage par là le destin de toute l’humanité qu’elle représente ainsi réellement devant Dieu. » [9]

                St Luc nous montre que Marie assume ce rôle décisif au centre de l’histoire d’une manière tout à fait exceptionnelle : elle maîtrise parfaitement la situation, sans affolement, sans protestation inutile, sans fausse humilité, sans doute, avec réalisme posant les questions qui conviennent et acquiesçant sans un moment d’hésitation ! Elle accepte d’être aimée de Dieu et d’être choisie pour une mission particulière, exceptionnelle....

                Elle ne fait pas de manière. Notons les différences : Sarah doute et rit ; Anne la mère de Samuel pleure et se lamente ; la mère de Samson s’affole et croit qu’elle va mourir parce qu’elle a vu un Ange. Marie, elle, est vraiment « comblée de grâce » : cela se voit ! Une parfaite unité de l’être, une parfaite maîtrise, une docilité à Dieu, une paix profonde, une grande sagesse... une parfaite liberté. Voilà la parfaite humanité dans la grâce, par grâce de Dieu anticipée comme l’enseigne le dogme de l’Immaculée Conception.

               

                Une dernière remarque : Souvent on se demande qu’est-ce que Marie a su du mystère de son Fils à l’Annonciation ? Mais poser cette question équivaut de nos jours à douter !

                Voici ce je réponds :

                - La présence d’un Ange et non une théophanie (manifestation directe de Dieu) montre que Marie est laissée dans l’ombre de la foi comme nous.

                - Le message de l’Ange est un bouquet de citations de l’Ancien Testament, que Marie connaît, médite et comprend, elle qui est familière de la Bible comme tout croyant biblique.

                - De plus, le message est progressif et Marie est conduite avec pédagogie à la révélation du mystère du Christ, Fils de Dieu. Marie a dû connaître d’autres étapes dans la compréhension progressive du mystère de son Fils. Dans toute la Bible, chaque serviteur de Dieu reçoit, dans sa vocation, l’information nécessaire à sa mission. Dieu ne méprise pas ses serviteurs au point d’en faire des esclaves qui ignorent ce qu’ils font ou ont à dire Cette révélation est forcément limitée et progressive en raison de l’esprit humain, pour Marie comme pour nous, tout arrive dans le temps et la maturation. St Luc nous montre Marie comprenant et méditant le mystère tout au long de sa vie, inventoriant et découvrant dans la foi et la fidélité, tout ce que l’illumination de l’Annonciation lui avait donné.

                - Elle a dû se fonder toute entière sur cette Parole de l’Annonciation, le fondement de sa vie, … et même au calvaire où tout ce qui lui fut annoncé, semble démenti, elle croit.

     

    VOICI LA DEMEURE DE DIEU PARMI LES HOMMES

    MARIE, TERRE ADMIRABLE, TERRE DE LA PROMESSE

    MERE DE L’EMMANUEL

     

    Réjouissez-vous avec moi, bien aimés du Seigneur,

    Mon cœur est devenu le temple de Dieu

    Il s’est penché sur on humble servante.

    Il a fait de mon sein la porte du Ciel !`

    En moi, Il a pris chair, le Fils Unique du Père

    Jésus, le plus beau des enfants des hommes.

     

    Les lieux où s’est passée l’Annonciation.

     

     

    1 – Dans la crypte de la basilique de l’Annonciation, à Nazareth, se trouve la grotte qui était sous la maison de Marie avec l’escalier au fond, derrière l’autel.

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    2 – Sur un des murs de cette grotte au milieu de dizaines d’autres, se trouve ce beau graffiti, des années 60-70 de notre ère qui reprend en grec les premiers mots de la salutation de l’Ange : « Chairé Maria », » Rejouis-toi marie. »

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    [1] Pour les orthodoxes, l’ange a parlé à Marie à l’unique fontaine du village qui coule toujours dans l’église St Gabriel à Nazareth. Pour les catholiques, l’ange est apparu à Marie dans sa maison ; une légende de Nazareth réconcilie les deux : l’ange est apparu à Marie à la fontaine et lui a dit : « Viens à la maison j’ai quelques chose à te dire. »

    [2] Commentaire de l’Evangile selon St Luc du P. Augustin Georges p. 435. Voir aussi Cahier Evangile du même auteur. N° 5. 1973

    [3] Dans le texte grec de Daniel c’est éleïnos)

    [4] Autre clin d’œil biblique : Il y a dans Daniel l’annonce faite à Daniel, l’affirmation d’un délai entre l’annonce et la réalisation de la délivrance: 70 semaines. Or de l’annonce à Zacharie à la présentation au temple, il y a 70 semaines.

    [5] Dieu dit à Jérémie en 1/5 : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. »

    [6]  Nazir en hébreu. voir Juges 13/4-5.

    [7] L’ange cite le passage d’Isaïe selon la traduction grecque de la Bible en remplaçant le dernier mot -Emmanuel / Dieu avec nous, cité déjà au v. 28 par « le Seigneur est avec toi » - par JÉSUS.

    [8] L’eschatologie, c’est l’attente de la fin des temps dans la venue du Royaume de Dieu.

    [9] George p. 439

  • Interview de St Luc

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    Journaliste : St Luc, nous aimerions faire davantage connaissance avec vous, l’auteur de l’Evangile que nous allons lire tout au long de cette année et des Actes des Apôtres dont la lecture nous accompagne chaque année durant le temps de Pâques. Merci de nous recevoir et de répondre à nos questions qui sont sans doute celles des lecteurs de votre Evangile.

     

    D’où êtes-vous originaire?

    Luc: Mon pays est la Syrie et je suis né à Antioche sur l’Oronte. C’est dans cette très grande ville que les disciples de Jésus ont reçu pour la première fois le nom de « Chrétiens ».

     

    J: Antioche est en effet une très grande ville.

    Luc: 500 000 Habitants. Ma ville natale est située dans une vaste plaine fertile au climat agréable, au bord du fleuve Oronte, bordée de deux hautes montagnes. C’est une ville cosmopolite où vivent des Grecs, des Chypriotes, des Syriens, et des Juifs, une des plus grandes colonies juives de l’Empire (50 000 juifs environ). C’est une ville de fonctionnaires, de diplomates, d’artistes, de commerçants et d’esclaves. De nombreux artistes en ont fait une ville magnifique, où l’eau coule partout. Ce qui est remarquable, c’est, en particulier, notre grande avenue de 4 km de long bordée de 4 colonnades de marbre, qui traverse la ville. Antioche est devenue la rivale d’Alexandrie d’Egypte!

     

    J: On voit poindre en vous une légitime fierté de votre ville d’origine! Vous avez fait vos études à Antioche?

    Luc: Oui, à l’université de la ville. J’ai étudié la littérature et la philosophie grecques et j’ai aussi appris la médecine. Dans le milieu des étudiants de cette époque, le bouillonnement religieux était intense. Tout le monde cherchait, s’interrogeait sur le sens de l’existence et les réponses habituelles paraissaient vieilles et sans intérêt.

     

    J: C’est dans cette atmosphère que vous êtes devenu chrétien?

    Luc: je suis païen d’origine. Vous savez à Antioche les religions sont prospères! Tout est mêlé: les déesses locales comme Astarté à qui on sacrifie des enfants et des adultes, les dieux romains: Hercule, Apollon. Les temples, très nombreux, sous le couvert d’un culte rendu au mystère de la nature et de la fécondité, sont des lieux de prostitution sacrée. Plus tous les cultes à mystère: Cybèle venue d’Asie mineure, Attis venue de Phrygie, Isis et Osiris hérités d’Egypte, Dionysios et ses orgies venu par la Grèce des profondeurs de l’Asie.

     

    J: Par quel chemin êtes-vous sorti de ce paganisme?

    Luc: C’est une grande insatisfaction devant ces religions qui m’a fait me tourner vers la religion des juifs, très nombreux, dans notre cité. J’ai fréquenté la communauté de la Synagogue de la Porte et peu à peu, j’ai lu les Ecritures juives dans le Grec de la magnifique traduction des Septante. Je suis devenu alors un « craignant Dieu ». Et puis en l’année 34 -35, des Chrétiens chassés de Jérusalem par le martyre d’Etienne et la persécution qui avait suivi, sont arrivés à Antioche. A la synagogue, ils ont commencé à parler du Christ.

     

    J: Quel a été l’accueil de cette nouveauté?

    Luc: beaucoup de débats et de discussions animées. Mais certains juifs sont devenus chrétiens. Cette communauté nouvelle d’Antioche a attiré l’attention des apôtres de Jérusalem: ils ont envoyé Barnabé, un homme remarquable. Il est venu aussi parler à la synagogue et c’est lui le premier qui m’a ébranlé. Mais celui qui m’a attiré définitivement au Christ, c’est Paul de Tarse que Barnabé avait été cherché pour l ‘aider à Antioche. C’est Paul qui m’a baptisé.

     

    J: et vous ne l’avez plus quitté!

    Luc: presque! Une grande amitié est née entre nous et de ma part, une grande dette envers le maître Paul qui m’a tant appris sur le Mystère de Dieu et associé à son apostolat.

     

    J: Vous l’avez suivi dans tous ses voyages apostoliques?

    Luc: en fait, je l’ai rejoint dans son deuxième voyage à Troas et j’ai fait avec lui tous les autres voyages, à pied, à cheval, en bateau. J’ai mis par écrit tous ces souvenirs dans le livre des Actes des Apôtres que j’ai rédigé après mon Evangile. Lors du premier voyage de Paul avec Marc et Barnabé, je n’étais pas encore chrétien. J’ai accompagné Paul dans sa première captivité à Rome et surtout dans la seconde où il a été condamné à mort en 67.

     

    J: A Rome, vous avez rencontré Pierre.

    Luc: Oui, et ce fut un grand bonheur. J’ai vécu trois ans à Rome avec Paul, Pierre, Marc, Sylvain et tous les disciples de la communauté de Rome. Je me suis beaucoup entretenu avec Pierre: il m’a parlé beaucoup de Jésus, de sa vie et de son enseignement en Galilée et à


    Jérusalem. Il m’a raconté les commencements de l’Eglise à Jérusalem, les premières prédications qu’il a faites, ce qu’il disait. Je connaissais bien la prédication de Paul que j’entendais depuis des années; à Rome, j’étais heureux d’entendre Pierre et de lire ce qu’il écrivait.

     

    J: Qu’est-ce qui vous a donné l’idée d’écrire votre Evangile?

    Luc: je l’explique très bien dans le prologue de mon Evangile. J’ai écrit ceci: « après m’être soigneusement informé de tout à partir de origines, il m’a paru bon à moi aussi d’en écrire pour toi un récit ordonné très honorable Théophile, afin que tu puisses constater la solidité des enseignements que tu as reçus. » (1/3-4) J’avais besoin d’assurer, pour certains chrétiens, l’enseignement qu’ils avaient reçu. J’ai fait alors une enquête minutieuse: j’ai interrogé les témoins, en plus de Pierre, Jean l’apôtre, Marie la Mère de Jésus et en particulier des Chrétiens venus de l’entourage d’Hérode Antipas, j’ai lu les textes qui circulaient entre les Eglises chrétiennes, j’ai rassemblé mes propres souvenirs. Et j’ai rédigé mon texte, l’Evangile et les Actes.

     

    J: Vous avez écrit à Rome?

    Luc: Non. Après le non-lieu de Paul en 62, j’ai quitté Rome et je me suis établi en Grèce: c’est là que j’ai écrit mon Evangile et les Actes, dans les années 62-63.

  • Venez avec nous lire les Actes des Apôtres…

     Actes.jpg

    … voir comment l’Eglise a commencé…
    … la vie des premiers chrétiens,
    leurs réussites, leurs difficultés…

      Grâce à l’ouvrage écrit par St Luc,
    Enrichi des découvertes de l’histoire et de l’archéologie,
    Nous pouvons vivre en direct l’épopée chrétienne à ses débuts
    .

     

    Première rencontre :

    Mardi 18 octobre 20H30 salle St Vincent de Paul

    (sous l’église St Pierre )

    Entrée en face de l’Etablissement français du sang.

  • Lecture de l’Evangile de St Luc (2ème année)

    luc.jpgNous continuons cette année la lecture de l’Evangile de St Luc. Chaque soirée de lecture commence par la prière ; puis un échange entre les participants (questions, remarques, surprises, incompréhensions..) ; ensuite le Père Bombardier répond aux questions et propose quelques éclairages sur le texte. La soirée s’achève dans la prière. Il est préférable évidement de lire le chapitre proposé avant la soirée. La participation est plus fructueuse.

    Programme.

    Réunion à 20H00  dans la salle St Vincent de Paul (fin à 22H).  

    Mardi 28 septembre    St Luc chapitre 5 

    Mardi 23 novembre     St Luc chapitres 7-8/3

    Mardi 14 décembre     St Luc 17/20 à 18/8 et 21 

    Mardi 18 janvier         St Luc 9 

    Février et mars : par quartier   St Luc 12-13   (dates à préciser ensemble.) Appel à tous ceux qui peuvent recevoir chez eux et inviter autour d’eux.

    Mardi 12 avril            soirée de lecture à l’église
                                         St Luc 16 et 18/31 à 20/47

    Mardi 10 mai  soirée finale et amicale  St Luc 10-11 

  • Quelques nouvelles des groupes de lecture de l'Evangile de St Luc

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    Epinal ; musée de l'Image

    Depuis octobre, 37 personnes se retrouvent tous les mois pour lire ensemble l'Evangile de St Luc.

    Durant les mois de Janvier, février et mars, les réunions ont lieu par quartier et la personne qui reçoit est chargée d'inviter autour d'elle dans son quartier. Nous avons commencé avec la rue du Clos Hinzelin, et rues avoisinantes et nous étions 17 pour se rencontrer, se connaître car la plupart étaient des nouveaux et pour lire ensemble les chapitres 3 et 4 de St Luc. Ce fut un moment très fort et très étonnant de dialogue entre "voisins" et l'occasion d'une rencontre en profondeur.

    Voici la suite du programme:

    - 3 février salle du 57 bis av de Lattre de Tassigny pour les extérieurs à la paroisse

    - 10 février chez Anne Marie Cordier pour l'avenue de Strasbourg

    - 16 mars pour l'outre canal chez Desandes

    - 18 mars pour TOUS à St Pierre lecture méditée et chantée de la Passion selon St Luc

    - 6 avril : 20H avec collation pour tous rencontre finale.

  • Lecture de l’Evangile de St Luc

    Mardi 15 décembre 20H-22H salle St Vincent de Paul

    Lecture commune de St Luc chapitre 2.

     On peut toujours participer même si on n'a pas pu venir aux rencontres précédentes.

  • LECTURE DE L’EVANGILE SELON SAINT LUC

     

                           luc.jpgNotre diocèse propose aux Catholiques de lire et de méditer en profondeur cette année 2009-2010 l’Evangile selon St Luc. L’an dernier, nous avions travaillé ensemble des textes de St Paul et nous avions tous éprouvé beaucoup de joie et de confortation spirituelle dans cette lecture.

    Je vous propose cette année de consacrer du temps ensemble à cette lecture du 3ème Evangile et voici les modalités concrètes :

     

     

               Rencontre de lancement :

    Qui est St Luc ? Les accents de son Evangile ?

    Mardi 20 octobre

    20H Salle St Vincent de Paul (sous l’église à gauche).

     

    Rencontres de lectures de textes pour toute la paroisse :

    Mardi 24 novembre 20H        salle St Vincent de Paul

    Mardi 15 décembre 20H        salle St Vincent de Paul

     

    Rencontres de lecture de textes de St Luc par quartier : Afin d’ouvrir à d’autres cette lecture…

    Propositions…

    Mardi 26 janvier                     pour le Quai René II

    Mercredi 10 février(attention !)  pour l’avenue de Strasbourg

    Mardi 16 mars                        pour le quartier Outre Canal

    Autre quartier possible…. Nous verrons à la rencontre du 24 novembre.

     

     

    Rencontre finale pour cette année :

    Mardi 6 avril 20 H                  salle St Vincent de Paul

     

    Le plan de lecture et les détails seront donnés à la première rencontre du 24 novembre. Venir avec son Nouveau Testament