Fête de la chaire de Saint Pierre
Comme chaque année, nous voici revenus à Césarée de Philippe pour fêter la chaire de Pierre, saint patron de notre paroisse. Nous voici de nouveau dans cette ville en effervescence que le Christ a choisie pour faire de Pierre la première pierre de son édifice mystique : l’Eglise des chrétiens. Et si cette scène se déroule dans un lieu en plein chantier. Elle se déroule aussi, comme le précise la suite de l’évangile, quelques jours avant la Transfiguration de notre Seigneur. Et, en préparant cette homélie, j’ai découvert que cette mission unique, confiée par Jésus à Pierre, d’être la première pierre de son Eglise, s’est très probablement déroulée au moment de la fête des tentes : Sukkôt, au jour du Grand Pardon : Yom Kippour, l’une des fêtes principales du judaïsme.
Nous venons d’entendre ce court texte du prophète Sophonie, explosif, adressé à Israël : « Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit ; il prendra pour abri le nom du Seigneur. Ce Reste d’Israël ne commettra plus d’injustice ; ils ne diront plus de mensonge ; dans leur bouche, plus de langage trompeur. Mais ils pourront paître et se reposer, nul ne viendra les effrayer. » « Un peuple pauvre et petit, un Reste ». C’est dans la continuité de Sophonie que St Paul écrit aux Corinthiens et regarde avec bienveillance et confiance « le petit troupeau de Corinthe où il n’y a pas beaucoup de riches, ni de puissants selon le monde. Et Dieu a choisi justement ce qui n’est rien pour confondre ce qui se croit quelque chose !


