Feuille de carême
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Le temps du carême nous renvoie au séjour du peuple au désert pendant 40 ans. Voyons d’un peu plus prés ce que la Bible pense du désert.
1 - Le désert : chaos de forces dangereuses On ne s’y aventure guère. Le désert craint. ( Genèse1er récit : le tohu-bohu du début 2è récit de la création : Le jardin gagne sur le désert
2 - le désert : lieu de la rencontre avec Dieu (lié au pastorat)
On y va quand Dieu dit de le faire : Abraham quitte la civilisation pour le désert et le nomadisme. Il ne possédera que la grotte de Macpéla. Jacob et la lutte avec l’ange… avec Dieu mais aussi avec les forces du mal. Une conversion .Moïse et la rencontre de Dieu : Le buisson ardent
Chaque année, le premier dimanche de Carême, nous lisons le récit des Tentations chez l'un des trois évangélistes synoptiques ; cette année, nous les lisons dans Saint Marc, c'est-à-dire dans la version la plus discrète. nous avons tous remarqué la concision du passage d’évangile que nous venons d’entendre : « Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt, l’Esprit le pousse au désert. Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages et les anges le servaient. ». Et c’est tout.
Marc ne nous précise pas quelles tentations Jésus a dû affronter, mais la suite de son évangile nous permet de les deviner : ce sont toutes les fois où il a dû dire non ; parce que les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes, et que, homme lui-même, il a dû faire sans cesse le choix de la fidélité à son Père.
Sous cette dénomination « la lèpre », la Bible regroupe plusieurs affections cutanées particulièrement contagieuses. C’est pourquoi selon la loi lévitique, dont nous avons lu un extrait en 1ère lecture, le lépreux est exclu de la communauté jusqu’à sa guérison et sa purification rituelle, qui exige un sacrifice pour le péché (Lv 13 et 14).
Cette lèpre est la plaie dont souvent, sont frappés les pécheurs : rappelez-vous, les Égyptiens en sont frappés (Ex 9.8-12), et Myriam, la sœur de Moïse qui a jalousé son frère aussi. (Nb 12.10). Elle est regardée comme un signe de péché et, avec ses dégâts sur l’être humain, elle est même devenue symbole du pécheur : défiguré, rongé par le mal, séparé des autres, comme rejeté, ayant perdu figure humaine.
En regardant Siméon et Anne, dans la scène de l’Evangile de ce jour, - deux vieilles personnes réjouies profondément par un enfant et qui en bénissent Dieu – je me suis dit que le commencement de la promesse et le commencement de sa réalisation se ressemblaient !
Rappelez-vous !
Dans l’Evangile de ce jour, St Marc écrit : « On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. » Puis une 2ème fois, « Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » L’autorité de Jésus est dans l’enseignement et dans l’exorcisme des esprits impurs. Ainsi se réalise la promesse faite par Diue à Moïse et au peuple telle que nous l’avons lue dans la 1ère lecture.
Je vous avais prévenus en commençant la lecture de St Marc, que l’évangéliste était pressé d’en venir à Jésus et aux souvenirs de St Pierre concernant le Maître. Eh bien nous y sommes ! « le temps est accompli » dit l’Evangile d’aujourd’hui… 15 versets après le commencement !pour Jean, baptême, désert et tentations, 1ère proclamation de Jésus. Tout est prêt pour la vie publique qui, seule, intéresse St Marc .
La date du commencement de la prédication de Jésus ? - « quand Jean a été livré. »… l’arrestation de Jean est la conclusion de la préparation de l’annonce du Royaume
« Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées. » Voilà l’oracle d’Isaïe que nous avons entendu en ce jour où nous fêtons le baptême de notre Seigneur.
Et cet oracle a de quoi nous questionner sur ce Dieu qui nous réunit aujourd’hui : Aurions-nous pour Dieu un Dieu inaccessible ? Un Dieu distant de sa création ? Si ses « chemins sont élevés au-dessus de nos chemins, » et ses « pensées, au-dessus de nos pensées. » ?
Ne prenons pas trop à la légère cet épisode de la visite des Mages que St Matthieu vient de nous raconter. Ce récit a tant bercé notre enfance que nous sommes comme pris malgré nous dans les filets du conte ou de l’histoire qu’on raconte aux enfants.
Matthieu est très sérieux quand il nous rapporte ce fait !
D’abord nous sommes en pleine histoire vraie.
- Hérode est personnage bien connu, très contrasté : à la fois grand bâtisseur, avec une réel talent, organisateur hors pair mais aussi très jaloux de son pouvoir jusqu’à éliminer par des crimes crapuleux et violents, ceux de sa famille qui pourrait le gêner : épouse, enfants, collaborateurs trop ambitieux. Il est d’autant plus méfiant que son trône ne tient que par la bienveillance romaine ; il se sait détesté de ses concitoyens au point d’avoir ordonné de tuer le jour de sa mort tous les responsables des provinces pour qu’on pleure quand même le jour de sa mort !
Nous connaissons très bien ce texte de st Luc que nous relirons encore le 2 février prochain pour la Fête de la présentation de Jésus au Temple. Ce vieux monsieur est touchant dans son désir, confié à Dieu, de voir le Messie… si touchant que Dieu l’exauce et l’assure qu’il ne verra pas la mort avant d’avoir vu le Messie : mieux même il le porte dans ses bras et peut chanter sa joie.
Pourtant, ce texte de st Luc recèle bien d’autres richesses que je voudrais évoquer aujourd’hui.
Un jour saint s’est levé sur nous, « aujourd’hui la lumière a brillé sur la terre » voilà l’antienne que nous avons chantée avant l’Évangile. Cette lumière, la voici : « le Sauveur du monde, en naissant aujourd’hui, nous fait naître à la vie divine. » et c’est une partie de la prière que nous dirons après la communion. « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous ! » (Jn 1,14) le proclame St Jean dans le prologue de son évangile que nous venons d’entendre.
Voilà pourquoi aujourd’hui est un grand jour, un jour saint. Frères et sœurs, nous aussi « éclatons en cris de joie ! » (Is 52, 8). Oui, aujourd’hui est un jour de grande espérance : aujourd'hui nous est né le Sauveur de l'humanité ! Dans la grotte de Bethléem, malgré la confidentialité de l’évènement, une « grande lumière » est apparue sur la terre ; une grande espérance a pénétré le cœur de ceux qui l'attendaient. Ce ne fut certainement pas une « grande lumière » selon le critère de ce monde, puisque ceux qui, les premiers, la virent, furent seulement Marie, Joseph et quelques bergers, puis les Mages, le vieux Syméon, la prophétesse Anne : ceux que Dieu avait d'avance choisis. Et pourtant, dans le secret et le silence de cette nuit sainte, s'est allumée pour tout homme une lumière splendide et sans déclin ; la grande espérance, porteuse de bonheur, est arrivée dans le monde : « Le Verbe s'est fait chair et nous avons contemplé sa gloire » (Jn 1, 14).
Ce soir, nous sommes réunis, comme une famille, autour d’un enfant qui vient de naître. Les circonstances de la naissance sont touchantes : le jeune couple vient d’arriver après un long voyage, il est au milieu des siens et voilà que le moment d’accoucher est venu : on pare au plus pressé, on installe la jeune maman dans la pièce la plus chaude, à l’écart, dans la maison : l’étable qui est dans la grotte de pierre à laquelle la maison est adossée. Les femmes s’affairent... les hommes de leur côté sont un peu tendus, surtout le papa. Et puis l’enfant est là ! La joie est totale et partagée par tous, surtout en ce temps où l’enfant ne fait pas peur puisqu’il est toujours vu comme une bénédiction de Dieu. De ce fait merveilleux d’une naissance, nous nous réjouissons aussi encore ce soir. Mais est-ce vraiment Noël ? C’est le fait, objectif, visible. Mais est-ce tout ? Dans la vie d’un être humain, peut-on se contenter seulement du visible? Si oui, quel rétrécissement de la réalité !
Il y a quatre dimanches, au début de ce merveilleux temps de l’attente, le temps de l’Avent, voilà que, pour commencer notre préparation à la venue du Christ, il nous était proposé d’être des veilleurs prêts à tous moments à recevoir Dieu lors de son retour ou de notre rencontre privilégiée avec Lui. Le dimanche suivant, c’est St Jean Baptiste qui nous invitait à la conversion ; dimanche dernier, le même St Jean nous invitait à « rendre droits les chemins du Seigneur », faisant allusion au prophète Isaïe, nous donnant son exemple d’humilité et de droiture du cœur nécessaires pour accueillir Dieu : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas (...) et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. », en d’autres termes, je ne suis pas digne d’être son esclave...
Bien chers paroissiens et lecteurs du Blog,
avec ces informations concernant la fête prochaine, je voudrais aussi vous faire parvenir mes vœux de Noël !
« Le 1er Noël eut lieu, il y a 2000 ans, … comme un ilot de paix et de joie au milieu d’un monde de nuit ! Et ce qui devait bouleverser l’histoire des hommes se passa dans la plus grande discrétion. Oui ! C’est grâce à ce Noël qu’on peut tout de même espérer et ne pas désespérer définitivement des hommes !... ».
Je vous souhaite vraiment de ne pas désespérer de vos concitoyens, ni de vous-mêmes ! Il suffit de si peu pour ranimer une vie !
A la suite de tous les saints que Dieu a réussis alors qu’ils étaient de la même nature fragile que nous !... ne perdons pas confiance, ne nous laissons pas aller à la désillusion, à la critique ironique, au retrait de tout … ni à nous effrayer de tout ce qu’on voudrait bien qu’on s’effaye !
Commençons par nous-mêmes : qu’y a-t-il à revoir chez moi ? Qu’y a-t-il à développer chez moi dans le domaine de ma foi, de mon espérance, du don de moi-même …
Si nous sommes éducateurs, - parents et autres -, soyons être plus entraînant, plus joyeux. N’ayons pas peur de transmettre la foi, l’espérance et la Charité qui nous habitent.
Dieu ne peut nous faire défaut… puisqu’il s’est lié à nous pour l’éternité en devant membre de l’humanité.
Avec mon amitié respectueuse.
P. Jacques Bombardier curé.
Dimanche dernier, en commentant l’Evangile de St Marc, je vous disais que Marc voulait vite arriver à Jésus et se montrait très succins sur Jean baptiste. Il n’y aavit pas quoi nourrir un dimanche de plus sur Jean baptiste ! Alors ce dimanche nous avons recours à St Jean !
Nous avons aujourd’hui le témoignage de Jean Baptiste devant des envoyés – « les juifs » expression familière de Jean pour dire les Judéens - de Jérusalem.