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Voilà déjà 15 jours de confinement ! Joyeux anniversaire ! Prions les uns pour les autres, pour ceux qui souffrent et sont angoissés, pour les familles qui sont dans l’inquiétude au sujet de l’un des leurs. Prions aussi pour les écervelés qui ne veulent rien comprendre ni obéir aux règles de sécurité sanitaire ;
Nous entrons dans notre troisième semaine de confinement… de retraite ? C’est vrai, nous n’avons jamais eu autant de temps pour nous préparer à Pâques !
En même temps, nous vivons des temps très difficiles avec tant de morts chaque jour, tant de souffrances et de peines! Le Seigneur est notre compagnon de vie mais aussi celui qui offre à toutes ces existences fauchées par l’épidémie, le salut et l’entrée dans la Maison du Père où il y a beaucoup de demeures. Il n’est pas venu pour nos petits bobos… Prions avec ferveur pour que tous ceux qui passent la mort où ils rencontrent le Christ, acceptent de le suivre dans le Royaume.
Nous voici dans le recueillement du soir. L’Evangile du jour a été riche. Nous sommes affrontés à des morts difficiles nous ou des proches, des Français, des hommes partout dans le monde. Nous nous croyions, nous les hommes, forts et puissants. Et il suffit de peu pour, tout d’un coup, être renvoyés à notre fragilité radicale !...
… dans les mains de Dieu.
Méditez l’ode de ce soir en ayant cette douleur au cœur. Mais nous devons aussi nous fortifier pour lutter et nous entraider. Et l’humour n’est pas à rejeter.
« Unis dans le même Esprit » voilà ce que nous vivons dans cette rencontre dans l’Esprit Saint pour la messe célébrée à votre intention et à vos intentions. La Promesse du Christ – « je suis tous les jours avec vous jusqu’à la fin des temps » - demeure totalement vraie pour nous en ce moment.
Une reproduction de la Croix de San Damiano qui a parlé à Saint François d’Assise. Le mystère pascal est montré dans son unité : le Christ est crucifié (ses plaies coulent, le centurion et les femmes et Jean au pied de la croix),il a les yeux ouverts et le corps doré
Voici la poursuite de notre lecture de l’Evangile de St Jean. Plongez-vous dedans, c’est l’occasion unique. Je me réjouis ave vous de suivre Jésus pas à pas dans sa mission et sa passion qui commence comme vous le voyez bien avant les jours saints !
Je vous garde bien unis dans ma prière à l’eucharistie et je vous sens en communion avec moi auprès du Seigneur. Que le Seigneur nous garde dans sa paix. Nous prions toujours avec ferveur à toutes nos intentions.
Nous revoici ensemble pour la prière du matin, pour acclamer le Soleil Levant qu’est le Christ.
Bonne et sainte journée à tous. Portons nous les uns les autres dans la prière et l’amitié surtout ceux qui n’ont pas les moyens techniques d’être en relation avec nous par internet.
Le Seigneur est celui qui nous invite chaque soir à s’unir à Lui dans son offrande et son intercession auprès du Père. C’est Lui l’Unique prêtre en qui notre baptême nous a unis, en faisant de nous un peuple sacerdotal. Le ministre est celui qui, en agissant au nom du Christ Tête et Source de l’Eglise, rend présent le Christ dans sa Pâque à laquelle nous pouvons nous unir vraiment par notre communion, même spirituelle en ce moment et accomplir notre mission de prière au coeur du monde et pour son salut.
Prenez le temps de lire lentement ce texte et son commentaire.
Le texte est d’une telle richesse qu’on ne peut jamais la donner en homélie mais, là, par écrit et avec le temps, on peut le faire.
J’en profite aujourdhui !!!!
Profitez-en aussi… vous avez du temps : plongez-vous dans ce texte. C’est une occasion peut-être unique de le faire
Et réjouissez-vous : le même Christ vient habiter ne vous comme en Marie par l’eucharistie et la communion spirituelle.
Avec mon amitié.
Intentions de prière : nous prions toujours pour tous les malades et ceux qui sont morts, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle.
Intentions de prière des paroissiens : Seigneur, nous te confions nos frères chrétiens de Terre Sainte. Les restrictions imposées par l'autorité israélienne pour contenir la contagion du coronavirus sont toujours de plus en plus sévères et tous les pèlerinages sont annulés.Nous te prions pour tous les malades, les personnels soignants, les infirmiers, les médecins et les personnes qui souffrent dans ce pays où Notre Seigneur a vaincu la souffrance, le Mal et la mort sur la croix.
Prions avec ferveur pour la conversion de notre pauvre France si malmenée. Puisse cette lourde épreuve lui redonner le sens de Dieu et l'aider à retrouver sa Foi.
VOICI LA DEMEURE DE DIEU PARMI LES HOMMES
MARIE, TERRE ADMIRABLE, TERRE DE LA PROMESSE
MERE DE L’EMMANUEL
L’Ange du Seigneur fut envoyé à Marie
Et la Vierge fut éblouie par la Lumière.
Ecoute, Marie, Vierge du Christ :
Tu concevras et tu enfanteras un fils ;
Tu es le Paradis nouveau et la Terre Promise
En toi le Soleil a établi sa demeure.
Le Seigneur ta regardée dans Son Amour ;
Reçois la Parole que par l’Ange Il t’envoie.
Il vient vers nous, Dieu véritable
Il revêt dans ton sein la chair du premier Adam
Engendré par le Père et Né dans le temps,
Dieu et homme, Lumière de vie, le Créateur du monde.
Nous avons, dans le 1er chapitre de St Luc, deux annonciations : une à Zacharie dans le Temple de Jérusalem, une en Galilée, à Marie, dans sa maison.[1] Nous allons comparer ces deux récits bien différents et les différences éclairent chacun.
1 - Les deux « annonciations »
Voyons les différences : Pour l’annonce à Zacharie (1/5-10), nous avons une longue présentation des parents, Zacharie et d’Elisabeth, et des circonstances : longue attente sans enfant, stérilité malgré leur fidèle pratique de la Loi. Nous sommes à Jérusalem, au milieu de la foule, dans le Temple, au cœur même d’Israël et Jean Baptiste est ainsi rattaché à l’ordre de la liturgie et de la Loi anciennes. L’insistance sur l’origine sacerdotale des deux parents souligne fortement le lien entre Jean Baptiste et l’Ancien Testament.
A l’annonce à Nazareth, tout est calme, d’un calme impressionnant, silencieux. Pour présenter Marie, le strict minimum (1/26-27.) On ne sait rien de sa famille (alors que nous savons qu’Elisabeth est de la famille prestigieuse d’Aaron). Pour Marie, l’insistance est plutôt sur le contraste entre virginité et maternité (v 27: le texte dit « à une vierge mariée », comme en 2/5). De plus, nous sommes à Nazareth, un village perdu, des tribus du Nord, jamais cité dans la Bible. C’est le bas monde !
L’annonce de la naissance de Jean est une réponse à la prière des deux parents (v.13. C’est tout l’Ancien Testament qui monte à travers eux, vers Dieu ! : des prêtres, des justes, leur prière. C’est la terre qui demande au ciel. Leur stérilité est symbolique de celle de l’Ancienne Alliance qui n’aboutit pas depuis de longs siècles, depuis le retour de l’Exil à Babylone
Pour Marie au contraire, pas de demande de l’homme. C’est Dieu qui intervient, c’est une IRRUPTION de Dieu dans l’histoire des hommes, un COMMENCEMENT ABSOLU : on part du ciel et non pas des parents. Marie n’a rien demandé, l’initiative est totalement de Dieu : la structure même du texte du v. 26 le montre : « au sixième mois fut envoyé par Dieu l’Ange ». En agissant ainsi d’une manière aussi absolue, Dieu montre qu’il a l’initiative et qu’il fait du totalement neuf : Marie n’est pas rattachée à l’Ancien Testament par sa famille; sa virginité montre qu’elle est offerte à toute nouveauté divine; elle est le symbole de la Nouvelle Alliance. C’est Dieu qui vient au-devant de l’homme ! Le salut ne vient que de la grâce de Dieu.
2 - la salutation de l’ange :
Le contraste est frappant. Pour Zacharie, la salutation ressemble à toutes celles de l’Ancien Testament quand un ange visite les hommes pour leur donner un message de la part de Dieu. (Exemples de Samson (Livre des Juges 13/2-7 ou Gédéon Juges 6/11-13)).
Pour Marie, tout est différent: Marie est passive. Elle reçoit un NOUVEAU NOM « Pleine de grâce ou comblée de grâce» : c’est le nom nouveau que l’Ange lui donne… et qui la surprend.
C’est une forme de verbe rare : un participe parfait passif. « Il s’agit de la faveur ( grâce) singulière de Dieupour Marie, de son amour royal ; et le parfait passif marque que cette faveur a été accordée par Dieu depuis toujours et qu’elle demeure à jamais. Marie est l’élue du Seigneur, la Bien Aimée du Roi. »[2]
Ce mot revient une autre fois dans le Nouveau Testament, en Ephésiens 1/6, pour parler de la grâce qui NOUS est faite dans le Fils bien aimé.
Il y a tout de même presque un parallèle dans Ancien Testament : en Daniel 9/23, l’ange Gabriel (qui apparaît déjà en Daniel 8/16 et 9/21) vient au devant de Daniel et lui dit : « Une parole est sortie et je suis venu pour te la faire connaître car tu es un homme objet de la faveur de Dieu. ». Ce n’est pas le même mot[3] mais le contexte est le même, celui de l’annonce de la délivrance d’Israël.[4] Pour Marie, cette grâce l’enveloppe totalement, avant sa naissance (comme il est dit aussi un peu à Jérémie[5]), pendant sa vie et éternellement.
3 - le contenu du message
Evidemment la différence entre les deux messages saute aux yeux :
Pour Zacharie, le message concerne l’annonce de l’enfantement d’Elisabeth ; l’enfant qui va naître sera un « consacré »[6] ; l’ange donne son régime alimentaire (v.15), il aura une mission précise (16-17) ; ce sera un prophète dans l’esprit d’Elie selon la prophétie de Malachie 3/1. On dit ce Jean FERA. De plus cet enfant causera la joie de ses parents et de beaucoup en Israël (14-15). Quelle que soit la grandeur de Jean Baptiste (elle est signalée au v.15), il est un homme simplement, un prophète. « Il sera grand » c’est le point commun entre Jean (v15) et Jésus (v.32)
Pour Marie : l’annonce de la conception par l’Ange cite la prophétie d’Isaïe 7/14 [7] Puis suit une compilation des prophéties messianiques : Paumes 2/2; 2 Samuel 7/12 et suivants, Isaïe 9/7; Daniel 7/13. On dit davantage ce que SERA Jésus. Et l’humanité de Jésus n’a pas besoin de régime alimentaire ou de genre de vie spéciaux !
A ce niveau du récit, l’enfant à naître sera le Messie attendu, descendant de David, chargé d’établir définitivement le règne de Dieu. C’est celui qu’une grande partie du judaïsme attend.
4 - la réaction et la réponse de l’Ange :
Zacharie demande un signepour croire !Marie croit mais demande comment cela va se passer. Zacharie est donc sanctionné pour son manque de foi, un peu fermement ! Bien voir au v 18 « je suis un vieillard » et la réplique de l’ange au v 19 « et moi je suis Gabriel » ! Un signe lui sera accordé, il sera muet, il n’aura plus accès à la parole puisqu’il n’a pas cru à la Parole.
L’ange, en revanche, répond à la question de Marie :
D’abord la question: « comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d’homme. » En langage sémitique, cela veut dire qu’elle n’a pas encore de relations conjugales puisqu’elle est mariée à Joseph, un descendant de David mais qu’ils ne vivent pas encore ensemble.
La réponse de l’Ange : L’Ange va donner au vieux titre royal et messianique sa signification nouvelle, sa PLENITUDE : c’est le verset 35 : L’enfant sera saint, c’est-à-dire divin. « Il sera Fils de Dieu » et son messianisme, né et pris dans l’Esprit Saint, sera spirituel. Aussi le titre de Fils de Dieu connu de l’Ancien Testament prend dans ce texte une plénitude inconnue de l’Ancien Testament. C’est une nouveauté totale.
Il faut aussi souligner le parallèle avec Ex 40/34 pour mesurer l’ampleur de ce qui est dit à Marie « La nuée couvrit la tente du Rendez-vous et la Gloire du Seigneur emplit la Demeure. » On a pratiquement les mêmes mots : Marie est la nouvelle Arche d’Alliance, couverte comme la tente de la Nuée – « La puissance du Très haut t’obombrera » dit St Luc - et la Gloire emplit Marie.
En même temps, dans l’Exode il n’y a pas mention de l’Esprit Saint ! L’Esprit Saint éveille Marie à sa maternité dans la ligne même du propos de virginité qu’elle a opposé en 1/34 : Vierge pour être toute à Dieu, totalement.... La voilà vraiment toute à Dieu, puisque Mère de Dieu. L’Esprit créateur qui a fait naître la vie aux origines, fera naître la vie en Marie.
A ce niveau de réponse, nous savons que le Messie davidique attendu sera en même temps Dieu venu parmi les siens comme toute l’eschatologie[8] juive l’attendait. Les prophètes annonçaient la venue du Messie et la venue de Dieu : L’Annonciation nous révèle que c’est une même et seule venue.
Ensuite, sans que Marie n’ait rien demandé, l’ange lui donne un signe : l’attente d’une naissance chez Elisabeth. Et Le tout se termine par une affirmation nette : v 37 « Rien n’est impossible à Dieu », citation presque mot pour mot de Genèse 18/14 lors de l’annonce de la naissance d’Isaac à Abraham et à Sarah. La boucle est bouclée : on revient à la promesse faite à Abraham ! Jésus est le Fils de la promesse !
On pense immédiatement à St Jean où Jésus déclare : « Abraham exulta à la pensée qu’il verrait mon jour. Il l’a vu et fut dans la joie. » (Jean 8/56). Ou au commentaire de St Paul : « C’est à Abraham que les promesses furent adressées et à sa descendance; l’Ecriture nedit pas : et aux descendants comme s’il s’agissait de plusieurs; elle n’en désigne qu’un : et à TA descendance, c’est-à-dire le Christ. »(Ga.3/16)
Le message de l’Ange reprend souvent des paroles de l’Ancien Testament montrant comment le Seigneur réalise les promesses qu’il a faites. On a déjà vu cela avec l’Exode et la nuée. En voici d’autres :
v 28 Réjouis toi, comblée de grâce le Seigneur est avec toi
So 3/14-17 Réjouis toi fille de Sion, le Seigneur, Roi d’Israël est en toi .....
v30 Ne crains pas Marie, tu as trouvé grâce auprès de Dieu
.... Ne crains pas Sion, Le Seigneur ton Dieu est en ton sein, Héros qui sauve
v 31 Tu concevras....
Is 7/14 La Vierge concevra...
v 32 Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son Père...
2 Sam 7 je serai pour lui un père...ton trône sera ferme à jamais
v 33 il régnera pour toujours...
et Is 9/5-6 : un fils nous est donné, étendu est l’empire pour le trône de David.
5 - la réponse de Marie :
Deux expressions la désignent: au commencement de la part de Dieu, « comblée de grâce » et à la fin, sur ses lèvres, « la servante du Seigneur ». Dieu lui demande d’être la mère du Messie qui est le Fils de Dieu. « De son acceptation dépend le salut des hommes. Elle accepte et engage par là le destin de toute l’humanité qu’elle représente ainsi réellement devant Dieu. » [9]
St Luc nous montre que Marie assume ce rôle décisif au centre de l’histoire d’une manière tout à fait exceptionnelle : elle maîtrise parfaitement la situation, sans affolement, sans protestation inutile, sans fausse humilité, sans doute, avec réalisme posant les questions qui conviennent et acquiesçant sans un moment d’hésitation ! Elle accepte d’être aimée de Dieu et d’être choisie pour une mission particulière, exceptionnelle....
Elle ne fait pas de manière. Notons les différences : Sarah doute et rit ; Anne la mère de Samuel pleure et se lamente ; la mère de Samson s’affole et croit qu’elle va mourir parce qu’elle a vu un Ange. Marie, elle, est vraiment « comblée de grâce » : cela se voit ! Une parfaite unité de l’être, une parfaite maîtrise, une docilité à Dieu, une paix profonde, une grande sagesse... une parfaite liberté. Voilà la parfaite humanité dans la grâce, par grâce de Dieu anticipée comme l’enseigne le dogme de l’Immaculée Conception.
Une dernière remarque : Souvent on se demande qu’est-ce que Marie a su du mystère de son Fils à l’Annonciation ? Mais poser cette question équivaut de nos jours à douter !
Voici ce je réponds :
- La présence d’un Ange et non une théophanie (manifestation directe de Dieu) montre que Marie est laissée dans l’ombre de la foi comme nous.
- Le message de l’Ange est un bouquet de citations de l’Ancien Testament, que Marie connaît, médite et comprend, elle qui est familière de la Bible comme tout croyant biblique.
- De plus, le message est progressif et Marie est conduite avec pédagogie à la révélation du mystère du Christ, Fils de Dieu. Marie a dû connaître d’autres étapes dans la compréhension progressive du mystère de son Fils. Dans toute la Bible, chaque serviteur de Dieu reçoit, dans sa vocation, l’information nécessaire à sa mission. Dieu ne méprise pas ses serviteurs au point d’en faire des esclaves qui ignorent ce qu’ils font ou ont à dire Cette révélation est forcément limitée et progressive en raison de l’esprit humain, pour Marie comme pour nous, tout arrive dans le temps et la maturation. St Luc nous montre Marie comprenant et méditant le mystère tout au long de sa vie, inventoriant et découvrant dans la foi et la fidélité, tout ce que l’illumination de l’Annonciation lui avait donné.
- Elle a dû se fonder toute entière sur cette Parole de l’Annonciation, le fondement de sa vie, … et même au calvaire où tout ce qui lui fut annoncé, semble démenti, elle croit.
VOICI LA DEMEURE DE DIEU PARMI LES HOMMES
MARIE, TERRE ADMIRABLE, TERRE DE LA PROMESSE
MERE DE L’EMMANUEL
Réjouissez-vous avec moi, bien aimés du Seigneur,
Mon cœur est devenu le temple de Dieu
Il s’est penché sur on humble servante.
Il a fait de mon sein la porte du Ciel !`
En moi, Il a pris chair, le Fils Unique du Père
Jésus, le plus beau des enfants des hommes.
Les lieux où s’est passée l’Annonciation.
1 – Dans la crypte de la basilique de l’Annonciation, à Nazareth, se trouve la grotte qui était sous la maison de Marie avec l’escalier au fond, derrière l’autel.
2 – Sur un des murs de cette grotte au milieu de dizaines d’autres, se trouve ce beau graffiti, des années 60-70 de notre ère qui reprend en grec les premiers mots de la salutation de l’Ange : « Chairé Maria », » Rejouis-toi marie. »
[1] Pour les orthodoxes, l’ange a parlé à Marie à l’unique fontaine du village qui coule toujours dans l’église St Gabriel à Nazareth. Pour les catholiques, l’ange est apparu à Marie dans sa maison ; une légende de Nazareth réconcilie les deux : l’ange est apparu à Marie à la fontaine et lui a dit : « Viens à la maison j’ai quelques chose à te dire. »
[2] Commentaire de l’Evangile selon St Luc du P. Augustin Georges p. 435. Voir aussi Cahier Evangile du même auteur. N° 5. 1973
[3] Dans le texte grec de Daniel c’est éleïnos)
[4] Autre clin d’œil biblique : Il y a dans Daniel l’annonce faite à Daniel, l’affirmation d’un délai entre l’annonce et la réalisation de la délivrance: 70 semaines. Or de l’annonce à Zacharie à la présentation au temple, il y a 70 semaines.
[5]Dieu dit à Jérémie en 1/5 : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. »
[6] Nazir en hébreu. voir Juges 13/4-5.
[7] L’ange cite le passage d’Isaïe selon la traduction grecque de la Bible en remplaçant le dernier mot -Emmanuel / Dieu avec nous, cité déjà au v. 28 par « le Seigneur est avec toi » - par JÉSUS.
[8] L’eschatologie, c’est l’attente de la fin des temps dans la venue du Royaume de Dieu.
Message des évêques de France (clic) : le 25 mars 2020, l'Église fête l'Annonciation du Seigneur. Les cloches de toutes les églises de France sonneront à l'unisson, à 19h30, et tous ceux qui le souhaitent pourront poser des bougies aux fenêtres en signe d'espérance.
ANNONCIATION DE LA SAINTE VIERGE
Bien chers amis,
Aujourd’hui, le Canon de St André de Crète est remplacé par cette hymne que nous chantons à Bonsecours pour la fête de l’Annonciation. Elle est aussi riche bibliquement que notre cher Canon et je vais vous la commenter selon l’habitude du matin. Elle pourra bien sûr accompagner toute notre journée de prière en ce Jour de fête… c’est plus une rumination qu’un gavage !
Les textes des chants que nous prenons sont souvent très riches, une véritable lecture savoureuse et unifiée de la Bible, une « lectio divina », comme le Concile Vatican II recommandait aux chrétiens de faire. C’est une pratique qui, par les moines de l’Eglise indivise, remonte aux apôtres – ils font cela dans leurs lettres et leurs sermons dans les Actes desApôtres – et au-delà d’eux, à Jésus lui-même et aux enfants d’Israël. Cela doit devenir habituel chez vous aussi chers frères et sœurs.
Avec mon amitié
POUR NOUS LES HOMMES ET POUR NOTRE SALUT
TU AS PRIS CHAIR DE LA VIERGE MARIE :
CHRIST SEIGNEUR, TU ES BENI.
L’Esprit saint vient en ce jour sur la Vierge Marie
Et la nuée lumineuse enveloppe l’Arche de l’Alliance Nouvelle
Le Seigneur envoie sa Parole sur la terre
Elle ne reviendra pas vers Lui sans avoir fait germer le salut.
Toi La Lumière véritable, Tu viens dans notre monde
Pour que nous devenions enfants de Dieu
Que nous voyions la Gloire que Tu tiens de ton Père
Comme Fils Unique, plein de grâce et de vérité.
Buisson brûlant d’un feu qui ne consume pas
La Vierge Te porte en elle, Toi le Verbe fait chair
Echelle de Jacob, unissant la terre et le Ciel
Par elle, Tu t’es fait homme, en venant habiter parmi nous.
Ne crains pas Marie, car tu as trouvé grâce auprès du Seigneur
Tu enfanteras un fils et tu l’appelleras Jésus.
De toi ce rameau très pur de la souche de Jessé
Prend chair l’Emmanuel qui vient sauver son peuple.
Tu reçois en héritage le trône de David ton Père
Que toutes les nations se réjouissent et soient en fête
Car en ce jour, Tu fais briller sur nous Ta Face
Et ton Règne s’étend pour les siècles des siècles.
Gloire à Toi, Père très Saint, qui nous as aimés le premier
Et qui as livré Ton Fils pour le salut du monde.
Gloire à Toi Esprit Saint, le Seigneur de la Vie
Par que le Fils naît de Marie, la Mère des Vivants.
Refrain :« Pour nous les hommes et pour notre salut », notre refrain reprend une formule du Credo de Nicée Constantinople. Dans ce credo, chaque mot a été discuté et pesé. Si on déclare « pour nous les hommes » et « pour notre salut », cela veut dire que les deux formules ne se recouvrent pas. Et que la venue du Seigneur dans l’humanité par l’Incarnation dont c’est la fête aujourd’hui, n’est pas motivée que par le salut mais « pour le bien des hommes »…c’est-à-dire pour leur accomplissement, pour leur achèvement dans le Christ, pour leur divinisation et donc, comme ils sont pécheurs, pour notre salut.[1] Nous le bénissons pour cette venue.
La strophe 1 nous présente Marie comme la nouvelle résidence terrestre de Dieu, « Nouvelle Demeure de Dieu, la Tente de la Rencontre » couverte de la Nuée de l’Esprit comme dans l’Exode (Ex 40/34-35), « Nouvelle Arche d’Alliance » contenant la Parole de Dieu faite chair comme l’Arche contenait les tables de la Loi (Ex 25/21). Cette Parole – le Verbe - incarnée en Marie est une Parole efficace créatrice et salvatrice : elle fera son œuvre comme l’annonçait déjà Isaïe (55/10-11).
Strophe 2 :La lumière divine vient parmi nous cachée sous l’humanité de Jésus car nous pouvons supporter, comme homme, cette Lumière. « La lumière divine est venue dans le monde quand le Verbe s’est fait chair » (Jn 1/9, 11 et 14). C’est pourquoi nous pourrons voir sa Gloire rayonnante/voilée à travers son humanité (sa majesté, ses miracles, sa parole efficace même face aux éléments de la nature, qui ressuscite les morts) rayonnante à la transfiguration, évoquée par St Jean dans le Prologue : 1/14.
Strophe 3 : elle évoque deux scènes bibliques majeures. Le Buisson ardent, lieu de la Révélation de Dieu à Moïse mais surtout montrant une créature habitée du feu de Dieu sans être détruite par ce feu. Marie porte en elle le Verbe de Dieu – elle est un buisson ardent de la Présence - mais pas détruite pas Elle. (Exode 3/1-6). L’autre scène évoque le songe de Jacob (Genèse 28/10-19). Jacob endormi fait un songe : une échelle relie le ciel et la terre au-dessus de lui et les anges montent et descendent sur cette échelle sainte. Cette échelle annonce l’Incarnation du Fils qui descend vers les hommes tandis que les hommes, accompagnés par les anges, peuvent monter vers Dieu. « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu » disent les Pères de l’Eglise. L’incarnation est descente de Dieu dans l’humanité d’un homme et montée - divinisation – de l’homme qui participe à la nature divine. (2 P.1/4).
Strophe 4 : elle reprend le récit évangélique de l’annonciation en ajoutant deux allusions bibliques claires : Jésus est le rejeton de la souche (arbre mort de la dynastie) de Jessé (père de David). On voit qu’à l’époque de Jésus, la prophétie d’Isaïe s’était réalisée : il n’y avait plus de roi depuis 500 ans… mais en Joseph, la famille de Jessé/David était toujours là. C’est Isaïe 11/1, grande prophétie messianique qu’on peut lire tout entière. De même l’allusion à l’Emmanuel, renvoie au même prophète au chapitre 7 quand Isaïe annonce au roi Achaz – descendant de David - une naissance. (Is. 7/10-17).
Strophe 5 : Elle poursuit l’allusion à David et à son règne. On peut lire prophétie de cette strophe dans le Psaume 88 (89 selon la Bible) dans les versets : 4-5 ; 21-22 ; 25-38. Louange à la Sainte Trinité.
Je voudrais vous remercier très vivement de vos échos dans les commentaires et de vos gentils mots depuis une semaine. Vous pouvez aussi faire des remarques, émettre des souhaits, poser des questions. Je voulais associer dans ces remerciements Martine Boiché notre « webmaster » : c’est un gros travail pour elle de relire et corriger quand il le faut mes textes, de les illustrer visuellement ou auditivement, de me suggérer tel ou tel point ... Soyons clair, rien ne serait possible sans elle. Alors un grand merci à Martine de votre part et de la mienne. Hip, Hip, Hip … Père Jacques Bombardier
« Unis par le même Esprit nous osons prier ensemble » : cette introduction à la prière du Notre Père nous convient bien en ce moment à nous qui prions ensemble dans noter isolement ! Quelle catéchèse pratique, quotidienne, qui nous révèle ce qui se passe sans cesse, à chaque instant, dans l’Eglise et dans la communion des saints, tous unis dans le Christ par l’Esprit Saint et tournés, en Christ, vers le Père avec les Anges. Voilà l’Eglise !
Avec mon amitié.
Intentions de prière : nous prions toujours pour tous les malades et ceux qui sont morts, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle.
Intentions de prière des paroissiens :
Nous te prions pour les soignants, qu’ils continuent à se battre pour sauver des vies, sans perdre force et courage.
Nous te prions pour toutes les familles confinées, surtout celles qui vivent dans l’exiguïté et la promiscuité, aide les dépasser leurs tensions et leurs difficultés liées à l’enfermement.
Permets à chacun, Seigneur, de te découvrir et d’avancer dans la foi à travers cette épreuve que no traversons tous. Seigneur nous t’en prions.
Comme le suggère une paroissienne, aujourd’hui tout particulièrement, confions au Seigneur tous ceux qui font la manche aux portes de nos églises et à tous les SDF. En cette période de confinement, confions aussi toutes les familles qui connaissent la maltraitance et sont prisonnières d'addictions de toutes sortes.
Chers amis,
nous poursuivons notre chemin avec le Christ dans l’Evangile de St Jean.
VOUS TOUS QUI ÊTES NÉS DE L’EAU ET DE L’ESPRIT
C’EST PAR LA CROIX DU CHRIST QUE VOUS ÊTES SAUVÉS !
Voici venir le Jour de l’Alliance nouvelle
Jésus et ses disciples montent à Jérusalem
Le Fils de l’homme sera livré aux mains des pécheurs
Mais le troisième jour, Il ressuscitera.
Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean
La Parole de Dieu : Saint Jean 5/1-16
Encore l’eau !
Au chapitre 3, Nicodème est venu à Jésus de nuit… et il a appris « qu’il fallait renaître de l’eau et de l’Esprit ». Au chapitre 4, le Seigneur Jésus attendait au puits de Sychar pour répondre au besoin de la femme samaritaine et Jésus lui a parlé de « l’Eau Vive qui jaillirait en source pour la vie éternelle ».
Ici le Seigneur Jésus se rend dans le quartier de Béthesda. (connu par un texte de Qumran, en araméen dans une version qui signifie « Maison des deux bassins ».) Ce quartier n’est pas dans les remparts à l’époque de Jésus et le quartier est mal famé !
Voici le quartier. A gauche, le mur de l’esplanade du Temple. Au centre le quartier en chantier. On voit les deux bassins et leurs portiques. Et derrière – non représenté sur la maquette – le petit temple d’Esculape. (Maquette de la ville de Jérusalem au temps de Jésus. Muée d’Israël. Photo : Yvette Jacques.
Premier acte : 1 - 8
– Où sommes-nous ? Au réservoir de Béthesda
Le chapitre commence par la mention de la fête desJuifs. Quelle fête ? Schein émet l’hypothèse qu’il s’agit de Souccoth[1] en raison de la place de l’eau dans l’épisode (eau très importante à la fête de Souccoth)
Le lieu nous est décrit par St Jean : près de la porte des brebis, construite par Néhémie (3/1 et 12/39) : « 1 Eliaschib, le Grand Prêtre, se leva avec ses frères, les prêtres, et ils bâtirent la porte des brebis. Ils la consacrèrent et en posèrent les battants; ils la consacrèrent, depuis la tour de Méa jusqu'à la tour de Hananeel ».
Cette Porte est en face de la montagne des Oliviers, à côté du Temple: c’est la porte par laquelle, jadis, on amenait les troupeaux, pour paître sur la montagne des Oliviers. (Aujourd'hui cette porte s'appelle la porte des lions, ou la porte de St. Étienne).
Derrière cette porte, à quelques cent mètres, deux grands réservoirs (55m sur 44 m et 19 m de profondeur) creusés dans le roc, de forme trapézoïdale séparés par une digue de 6, 50 m de large sous le pontificat de Simon fils d’Onias 200 av JC contiennent pour l’eau des ablutions. Du temps du Christ ces bassins sont désaffectés, seulement remplis d’eau de pluie au profit d’un bassin plus grand au Sud, Birket Israël, construite par les Romains. On voit encore en partie ces grands bassins en ruines.
Mais près des bassins : dans des grottes qui existaient au temps du Christ et furent aménagées, peu après le Christ, sous Hadrien, des bains peu profonds, auxquels on accède par quelques marches. C’est un temple païen dédié à Esculape !... fréquenté par des malades et des bien portants… comme ces juifs rigoureux qui reprocheront au malade de porter son brancard ! La méditation biblique du serpent d’airain « facilite » le passage au culte du serpent ! Mais c’est tout de même inouï, nous sommes à 100 m du Temple. Et Jésus y va !
« Esculape est l’équivalent romain du dieu grec de la médecine Asclepios. Ce fut en 291 av. J.-C., après une de ces pestes terribles qui servaient souvent d'occasion pour la pratique de religions nouvelles, que les livres sibyllins conseillèrent de chercher Esculape à Épidaure pour l'amener à Rome. On envoya une ambassade en Épire, et, selon la légende, quand les envoyés eurent été introduits dans le temple, le serpent sacré d'Esculape se mit de lui-même en marche, et les accompagna jusqu'à leur vaisseau. Les Romains, une fois instruits des cérémonies du culte, emmenèrent à Rome cet animal, qu'on regardait comme le génie d'Esculape. » (Imago mundi encyclopédie en ligne)
Certains pensent que le serpent d’airain (ramené du désert où il avait été dressé par Moïse voir livre des Nombres (21/4 …) avait été brisé et jeté là car il commençait à devenir un objet de culte pour les juifs !
« Un culte à ce totem était pratiqué dans le temple de Jérusalem jusqu'au règne du roi Ézéchias, (2 Rois 18/3-5) qui, en réformant les cultes afin de débarrasser Juda de ses idoles « fit disparaître les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles, et mit en pièces le serpent d'airain que Moïse avait fait, car les enfants d'Israël avaient jusqu'alors brûlé des parfums devant lui : on l'appelait Nehoushtan » (Wikipédia)
Cassé en deux par Ezéchias et laissé là, il avait donné lieu à la création d‘un centre à Esculape !... à 100 m du temple !
Dans ces grottes aménagées se trouvait une multitude de malades : des infirmes dans l'impossibilité de se mouvoir, des aveugles incapables de se diriger, des boiteux à la marche incertaine, des paralysés, « desséchés » dit le texte (St Jn v. 3) !
Le fameux verset 4 : Il a disparu des évangiles actuels ! En voici le teste : « Car l’ange du Seigneur descendait par moments dans la piscine et agitait l’eau : le premier alors à y entrer après que l’eau a été agitée, se trouvait sain quel que fut son mal. » Ce verset 4 prépare la réponse du paralytique au verset 7. Ce verset 4 est connu par toute la tradition latine de commentaires et citations concernant le chapitre 5 de Jean, la première référence étant chez Tertullien et Tatien en 170 ! Mais Boismard en a nié l’authenticité, une glose postérieure paraît-il ! Les études actuelles montrent au contraire que c’est la version latine qui est authentique et que ce sont les versions grecques de l’Evangile de St Jean qui ont supprimé ce verset à cause du culte à Sérapis et à Esculape ! Ce verset atteste la gêne juive devant ce temple d’Esculapeet on tente d’expliquer bibliquement le phénomène guérisseur pour ne pas permettre qu’il soit attribué à Esculape !
Tous les malades rassemblés en ce lieu attendaient le mouvement de l'eau dans le réservoir, espérant alors obtenir la guérison (v. 4).
Que se passe-t-il ?
Nous avons comme acteur de ce chapitre Jésus, un homme paralysé et plus loin les gens. Les disciples sont apparemment absents.
v. 5 : « il y avait là un homme »…. Quel laconisme ! C’est l’homme en général… Gisant et passif. … mais aussi quel rustre !
Cet homme : 38 ans paralysé… Jean pense tout de suite au séjour des Hébreux au désert qui a duré réellement 38 ans : 1 année pour se préparer à entrer en Terre Promise après la sortie d’Egypte, le refus d’entrée par le peuple sauf le groupe de Caleb et dont 38 ans de pérégrination pour que la génération pécheresse disparaisse : et c’est la 40ème année qu’a lieu l’entrée du peuple en Terre Promise sous la direction de Josué comme le dit précisément Dt 2/14) : « Le temps que durèrent nos marches de Kadès-Barnéa au passage du torrent de Zéred fut de trente-huit ans, jusqu'à ce que toute la génération des hommes de guerre eût disparu du milieu du camp, comme l'Eternel le leur avait juré. »
L’homme paralysé devient l’icône du peuple d’Israël paralysé en ses coutumes et multiples lois, qui ne peut plus bouger, qui est sans espérance en Dieu et qui ne demande rien à Jésus.Car ce paralysé ne demande rien à Jésus. C’est le Maître qui lui dit « veux-tu guérir ? »
v. 6 : Jésus s'adresse à l’homme « étendu », il sait par lui-même qu’il y a longtemps qu’il est là : « Veux-tu être guéri ? »littéralement « veux-tu être sain ? »
L’homme par lui-même n’a rien demandé ! Il ne sait pas qui est Jésus.
v. 7 : Sa réponse montre tout son désarroi, son découragement. Il n'a plus d'espérance en qui que ce soit : « Je n'ai personne… » dit-il pour bénéficier du bouillonnement. L’homme n’a aucune force pour se sauver.C’est un des sens profond de cet épisode.
v. 8 :Jésus dit à l'infirme : « Dresse-toi (un des verbes de la Résurrection Egeiré), prends ton brancard et marche ». Comme le dit le Ps 102/3 : « Dieu guérit toutes tes infirmités »… Ou à défaut, Dieu te rend libre au milieu de tes infirmités, il leur fait porter du fruit.
v. 9 a : L'homme croitce que Jésus vient de dire. Il se lève, il marche, il est aussitôt guéri. Comme autrefois l'Israélite dans le désert, mordu par le serpent, était instantanément guéri s'il regardait avec foi vers le serpent d'airain. Ce paralysé regarde Jésus, et tout est changé dans sa vie ! Et il part sans même chercher à retrouver Jésus ne serait-ce que pour dire merci !
v. 9 c : Mais un drame se prépare ! La guérison a eu lieu dans un temple païen…mais surtout le jour du sabbat ! Drame !
Deuxième acte : 10 – 16 dans le temple
v. 10 : Les juifs se scandalisent d’une guérison le jour du sabbat mais eux sont pourtant présents eux aussi en ce lieu bien païen !! !... au lieu de se réjouir de la guérison de cet infirme ! qu’ils ont constaté de leurs propres yeux!
v. 11-13 : La paralysé guéri sait répondre : « Celui qui m’a guéri » Il ne connaît pas le Christ et le miracle n’a rien éveillé en lui ! Et il ne sait pas quoi répondre !... et Jésus avait disparu dans la foule.
v. 14 : C’est Jésus qui le retrouve – il l’a cherché lui ! - le paralysé dans le temple où il s’est rendu. Il en était exclu jusque là ! Et L’appel de Jésus est d’être sain aussi dans son âme en ne péchant plus… car l’état de pécheur est pire que l’état de malade. Jésus dira la même chose à la femme adultère : « Va, dorénavant ne pèche plus » (8 : 11).
Le Christ nous délivre du péché pour que nous ne péchions plus ! Nous avons dans ces versets un résumé de toute l'œuvre du Seigneur Jésus : Il est venu vers nous pour nous restaurer complètement, corps et âme.
SON ŒUVRE EST UNE RE-CRÉATION COMPLÈTE.
Apparemment l’homme entend mais ne comprend rien … et même devant Jésus il ne dit pas merci et n’a pas le moindre sentiment de gratitude !... Cela ne nous arrive-t-il pas aussi ?
v. 15-16 :Cette fois-ci, l’homme sait qui est son guérisseur et le dit aux juifs. Et cette révélation déclenche la première phase de la persécution de Jésus par ses contemporains, les responsables religieux de son peuple.
VOUS TOUS QUI ÊTES NÉS DE L’EAU ET DE L’ESPRIT
C’EST PAR LA CROIX DU CHRIST QUE VOUS ÊTES SAUVÉS !
Voici venir le Jour de l’Alliance nouvelle
Et toute chair naîtra de l’eau et de l’Esprit ;
Le Seigneur gravera sa Loi au fond de notre être
Et sur nos cœurs, Il l’écrira.
L’Esprit l’Eau et le Sang[2]sont témoins du Seigneur
Béni soit Dieu le Père qui nous appelle ses enfants
Béni soit Jésus Christ qui nous a sauvés par son Sang
Béni soit l’Esprit qui nous renouvelle par l’eau du baptême.
[1] p. 81
[2] C’est de St Jean dans sa 1ère épitre : « L’Esprit qui repose sur le Christ au baptême dans l’eau du Jourdain annonçant le sang et l’eau du cœur du Christ sur la Croix et l’Esprit donné dans le dernier souffle de Jésus qui meurt en remettant l’Esprit Saint. »