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Je suis heureux de vous retrouver avec cette prière du matin. Internet a de mauvais côtés…nous le déplorons souvent mais il en a aussi de bons !!! Nous l’éprouvons en ces moments difficiles. Que cela ne nous empêche pas de nous réjouir du soleil qui éclaire magnifiquement nos journées de confinement.
Avec mon amitié.
Intentions de prière des paroissiens :
Nous confions à vos prières le peuple d'Afrique qui commence à être touché par le Coronavirus et plus particulièrement pour le Cameroun où sont nos enfants et petits enfants.
Seigneur, nous te prions pour les malades, pour qu’ils gardent l’espérance et guérissent.
Nous te prions pour ceux que l’on ne parvient pas à sauver et qui quittent ce monde sans pouvoir être entourés par leurs proches.
Nous te prions pour ceux qui ne peuvent leur dire au revoir, accompagne les dans cette épreuve.
En note, vous trouverez les références des épisodes évoqués dans l’ode d’aujourd’hui. Y recourir est un bon moyen d‘entrer dans la Bible !
Ode d’aujourd’hui (21)
RefrainGloire à Toi ô Christ, notre espérance, Gloire à toi, Christ notre salut.
Les Anges flamboyants le chantent dans les Cieux
Les Chérubins et les Séraphins Te louent, Te bénissent, T’acclament :
Prends en pitié Seigneur celui qui a péché et réveille son âme !
Le Prophète Elie emporté par un char de feu
Fut enlevé jusqu’au Ciel ;
Elève toi mon âme au-dessus des tentations de la terre.
Elie jeta son manteau sur Elisée qui labourait son champ
Et le voyant monter au ciel, Elisée reçut double part de son esprit ;
Que je contemple Seigneur ton Mystère et reçoive de toi le Don de Ton Esprit Saint !
Elisée prit le manteau d’Elie et frappa les eaux du Jourdain
Et les eaux se divisèrent comme aux jours de Josué.
Que je sois revêtu de ta grâce, Seigneur, et que les eaux de la mort s’écartent devant moi.
O Marie Madeleine, annonciatrice de la Résurrection
Tu as vu de tes yeux le Christ Ressuscité d’entre les morts
Tu as proclamé au monde entier que Jésus est Vivant.
Saint André aujourd’hui nous fait fréquenter la puissante personnalité d’Elie. Mais tout commence au Ciel ! La 1ère strophe nous met en compagnie des Anges qui louent, bénissent, acclament Dieu… cela nous rappelle la conclusion des préfaces : « C’est par le Christ que les anges célèbrent ta grandeur, que les esprits bienheureux adorent ta gloire, que s’inclinent devant toi les puissances d’en haut et tressaillent d’une même allégresse les innombrables créatures des cieux. À leur hymne de louange, laisse-nous joindre nos voix pour chanter et proclamer : SAINT ! SAINT ! SAINT… » Nous oublions les anges nos compagnons, créatures comme nous. C’est avec eux et dans le Christ, unis par l’Esprit Saint que nous louons le Père, Origine de tout sans Origine, source de tout bien. A la messe… mais aussi dans l’intimité de noter chambre.
Et les 3 strophes qui suivent nous parlent d’Elie dans son enlèvement et dans son choix d’un successeur Elisée. Toute cette histoire se trouve dans le 1er livre des Rois pour l’appel d’Elisée de la strophe 2 : 1 Rois 19/19-21 et pour l’enlèvement dans le 2ème livre des Rois 2/1-18.
L’enlèvement d’Elie – on dit aussi l’Ascension d’Elie qui annonce celle du Christ – est lu par St André comme un appel à « s’élever » au-dessus des tentations », non pas à mépriser la terre mais à en user comme il convient s’en s’y engloutir mais aussi sans la rejeter. La création don de Dieu est bonne : à nous de bien en user, un usage sans convoitise. C’est sans doute ce que st Paul voulait dire : « Frères, je dois vous le dire : le temps est limité. Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme, ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui ont de la joie, comme s’ils n’en avaient pas, ceux qui font des achats, comme s’ils ne possédaient rien, ceux qui profitent de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas vraiment. Car il passe, ce monde tel que nous le voyons. » (1 Corinthiens 7/29-31)
Le manteau d’Elie passe à Elisée. Voici ce qu’écrit Enzo Bianci fondateur du monastère de Bose en Italie : « Le manteau, dans la Bible, participe au pouvoir de l'homme avec qui il a été en contact. Pour Élisée, « recueillir le manteau d'Élie » signifie recevoir de Dieu la « double part » de l'héritage charismatique de son maître, devenir l'héritier du grand prophète, en qui la tradition voit le prototype du moine. D'Élie à Jean-Baptiste, de Pacôme à nos jours, le manteau d'Élie — toujours le même et toujours renouvelé — se transmet par des hommes que Dieu a lui-même choisis. La vie religieuse ne s'invente pas, on la reçoit et, par elle, on est engendré dans l'obéissance à l'Évangile et à la voix de Dieu présent dans l'histoire…Mais tous les chrétiens n'en sont pas moins concernés: l'essentiel de la vie chrétienne, dans le célibat comme dans le mariage, c'est d'accueillir le don que Dieu nous fait, de « vivre radicalement l'Évangile » du Christ. »
Jésus a prévenu : « Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieil habit, car elle emporterait une partie de l'habit, et la déchirure serait pire. » (Matthieu 9/16) Nous nous souvenons aussi de l’aveugleBartimée qui rejette son manteau pour rentrer dans sa nouvelle identité de disciple nouveau du christ sur le chemin de Jérusalem. (Marc 10/46-52). C’est aussi le manteau blanc de notre baptême : « Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ ». (épître aux Galates 3/22-29) L’ode y faisait allusion en disant : « Que je sois revêtu de ta grâce. »
La dernière strophe nous conduit à la résurrection avec Marie Madeleine. Alors, alliant le manteau et la Résurrection, nous pouvons chanter :
« VOUS TOUS QUI AVEZ ÉTÉ BAPTISÉS EN CHRIST,
VOUS AVEZ REVETU LE CHRIST ».
Nous avons été ensevelis avec le Christ par le baptême dans sa mort
Et Dieu nous a fait revivre en nous ressuscitant avec Lui.
Tous, nous avons été baptisés dans un même Esprit
Et tous, nous avons été désaltérés par cet unique Esprit.
Nous voilà regroupés « mystiquement » autour du Seigneur, dans une communion de désir qui est seule possible dans ces circonstances difficiles mais qui est efficace dans la grâce car nous sommes dans la main du Seigneur ressuscité et il nous touche, nous rejoint quand il veut, comme il veut … si nous le désirons. Le péché nous sépare de lui, le repentir sincère, le désir ardent de la communion nous unit à Lui.
Célébrons donc ensemble le mystère pascal.
Avec mon amitié.
Intentions de prière : nous prions toujours pour tous les malades et ceux qui sont morts, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle
Intentions de prière des paroissiens
Prions pour les personnes âgées en EHPAD, qui sont plus isolées que jamais. Prions pour les 130 000 Français retenus loin de chez eux.
Prions le Seigneur, de donner force et courage à TOUT le personnel des hôpitaux , à TOUTES les personnes de santé , de sécurité du terrain.
Prions le Seigneur de nous ouvrir toujours plus à la fraternité par nos pensées bienveillantes à nos proches, notre entourage.
Donne-nous Seigneur de voir, d'entendre Ta Parole.
Nous te rendons grâce pour la présence de notre curé à nos cotés chaque jour " que Ta Volonté soit faite "
Le saint du jour : Saint Toribio de Mogrovejo est né le 16 novembre 1538 dans la Province de Léon en Espagne. Laïc encore, ce juriste devint, en 1572, président du Tribunal de l'Inquisition à Grenade, nommé par le roi Philippe II. Huit ans plus tard, toujours laïc, il est nommé archevêque de Lima. Il reçoit la prêtrise et l’épiscopat et s’embarque pour son diocèse où il arrive le 24 mai 1581. Son diocèse est immense (= la moitié de la France) et tout de suite, Toribio le parcourt dans des conditions très difficiles (à pied, dans les tempêtes, les hautes montagnes, les animaux sauvages et les bandits). Il visite les communautés, s’occupe des indiens et prend leur défense devant les autorités du Roi d’Espagne dans le Nouveau Monde. Il est considéré comme un bienfaiteur des Indiens. Le clergé est peu nombreux et mal formé. Il fonde le premier séminaire de l’Amérique Latine comme le veut le Concile de Trente à Lima, construit des églises et des écoles, réunit des synodes, ouvre des couvents. Mais il s’attache aussi à créer des structures civiles : routes, écoles, hôpitaux. On a comparé son action épiscopale à celle de St Charles Borromée à Milan. Toribio meurt épuisé le 23 mars 1606.
Avec cette 4ème semaine de carême, nous commençons notre montée vers Pâques avec une lecture quasi continue de l’Evangile de St Jean. Nous partons de la Galilée au chapitre 4 de St Jean après le récit de la samaritaine. Et cela nous conduira au récit du tombeau vide le matin de Pâques. Magnifique route si riche ! Alors suivons le Maître, pas à pas puis à la fin, heure par heure.
Le passage d’aujourd’hui, inaugural de la montée vers Pâques, requiert de nous une foi aussi grande, ferme, totale que celle du fonctionnaire royal. C’est la grâce que nous demandons les uns pour les autres, d’autant plus durant ce temps où nous sommes comme jamais dans les mains de Dieu.
La Parole de Dieu, Saint Jean 4/43-54
v. 3-45 : la route. Après deux jours passés au milieu des Samaritains et quittant leur joie de croire, Jésus et les siens repartent pour la Galilée.
Depuis Sychar, deux heures de marche et on arrive à Sébaste, une ville romaine entièrement païenne avec son énorme temple qui domine tout et dans ce temple, une statue de César Auguste divinisé ! Ensuite, il reste encore une grosse colline à grimper et on est en Galilée. Depuis le sommet, le groupe peut contempler les belles collines de Samarie et les plaines de Galilée.
On passe alors à Sanur, l’antique Béthulie, la patrie de Judith victorieuse du général païen Holopherne[1]. Deux heures plus tard on est à Ginaé et on commence à traverser la grande plaine d’Yizzréel (= Dieu sème).
St Jean nous dit que Jésus y est bien accueilli. (v 45). Pour que nous ne réjouissions pas trop vite et comprenions que cet accueil est superficiel, Jean nous a prévenu au verset 44. Et pourtant nous allons voir que cette renommée de Jésus a gagné jusqu’à Capharnaüm, au bord du lac.
v. 46 : on traverse toute la plaine d’Yizzréel pour arriver à Cana. Jésus est donc retourné sans doute dans la famille de sa mère. Ce séjour laisse entrevoir que Jésus a dû y venir souvent.
v. 47 : L’évangile nous emmène donc à Capharnaüm. Un fonctionnaire royal – donc un juif au service d’Hérode – a un enfant malade. Sitôt que la nouvelle parvient que Jésus est en Galilée, à Cana, aussitôt il part.
Imaginez la distance à pied ! Parti au lever du soleil de Capharnaüm, notre fonctionnaire a contourné le lac vers le sud et s’est engouffré dans les Gorges de l’Arbel. A la saison où nous sommes, il fait vite très chaud. Dès qu’il quitte la vallée, c’est une très rude montée par une gorge étroite où l’ont peut être attaqué par des brigands ou des mercenaires à la solde de Rome. Au milieu de la matinée, le fonctionnaire est au village d’Arbel. La route vers Cana contourne les cornes de Hattin : il fait très chaud, la poussière du chemin vous colle à la peau en sueur. Il faut 3 heures de marche pour arriver au sommet. Tout est sec, la poussière est plus abondante mais le chemin est facile. Une heure après, le fonctionnaire atteint Rimmon, « la ville des grenadiers ». Il est dans la jolie plaine d’Asochis… une heure après, notre voyageur est à Cana… Une pente très raide mène au village ! C’est la 7ème heure, celle du repas. Il cherche Jésus et le trouve sans doute facilement et, sans retard, il expose sa demande concernant son fils malade.
v. 48 : l’accueil de Jésus est un peu froid ! Il parle en général certes – cela concerne tous les auditeurs de Cana et par eux, tous les Galiléens… cela est éclairé par le v. 44 - : Jésus reproche de chercher des signes … sans avoir la foi ! On peut admirer la maîtrise du père qui vient de faire un si long chemin… et ne dit rien !
v. 49-50 : Avec persévérance comme la cananéenne, il poursuit calmement sa demande… Il invite Jésus à descendre vite à Capharnaüm.
La réponse de Jésus fuse aussitôt : « Ton fils vit. »
Et le fonctionnaire croit sur parole et part aussitôt.
Quelle foi ! Sans rien demander de plus. Sur la parole de Jésus, il part.
La Parole de Jésus, Parole créatrice – « tout fut fait par Lui » disent la Genèse, le Ps 32, St Jean et St Paul – est aussi puissante comme salvatrice et purificatrice.
Il est parti tout de suite ! Pour une nouvelle demi-journée de marche !... mais il est trop tard dans la journée pour arriver le soir à Capharnaüm. Il a dû coucher au village d’Arbel.
v. 51 : Il arrive à Capharnaüm dans la fin de la mâtinée. Mais ses serviteurs sont venus au devant de lui avec la bonne nouvelle.
v. 52-53 : C’est une enquête : à quelle heure la guérison ? C’est bien au moment où Jésus a parlé… à la fameuse 7ème heure, l’arrivée du fonctionnaire à Cana.
v. 54 : « Il croit »… non plus la parole mais d’une manière absolue. Il croit… et toute sa maison avec lui comme dans le Actes de Apôtres.
Et St Jean conclut : un deuxième signe à Cana, au retour de Jésus « de Judée en Galilée ». C’est la 5ème fois qu’il le dit !
[1] On peut lire dans sa Bible, le livre de Judith qui raconte cette histoire.
Le Lac et la Gorge dans laquelle il faut s’enger pour monter à Cana.
Les gorges de l’Arbel
Depuis les hauts plateaux de Galilée, le lac au fond.
Motivons-nous pour une seconde semaine de confinement. Planifions le plus possible nos journées pour qu’elles ne soient pas destructrices du moral. Et n’ayons pas peur d’établir « une routine »dans nos organisations de journée. C’est reposant.
Avec mon amitié.
En note, vous trouverez les références des épisodes évoqués dans l’ode d’aujourd’hui. Y recourir est un bon moyen d‘entrer dans la Bible !
Ode d’aujourd’hui (20)
RefrainGloire à Toi ô Christ, notre espérance, Gloire à toi, Christ notre salut.
Roi éternel de Gloire devant qui tremblent les puissances des cieux
Toi que bénissent les Anges, les prêtres, le peuple
Purifie mes lèvres souillées par la flamme du charbon ardent.
Comme le publicain prostré à terre, je me frappe la poitrine
Comme Pierre je pleure amèrement
Comme la femme adultère, ne me condamne pas.
Comme la Cananéenne, je te poursuis de ma clameur
Prends pitié de moi car je suis comme un petit chien sous la table de son Maître
Donne-moi en partage, Fils de David, les miettes de ta grâce !
Comme la femme hémorroïsse, je m’approche de toi ô Jésus :
Laisse-moi toucher la frange de ton manteau
Que j’entende à mon tour ces divines paroles « Ta foi t’a sauvé »
Foison de scènes évangéliques et bibliques ce matin… scènes que nous ne regardons pas seulement mais que nous vivons : nous sommes Isaïe, le publicain, Pierre, la femme adultère, la Cananéenne, la femme hémorroïsse.
Nous sommes au Temple avec Isaïe[1]devant la majesté divine, toute la création le bénit et le loue… Saint, Saint, Saint Le Seigneur… Que le séraphin tenant une braise dans la main purifie mes lèvres comme il l’a fait pour Isaïe. Comme lui, j’ai conscience qu’elles sont souillées pour le mal et les paroles inutiles qu’elles ont prononcé.
Puis défilent les pénitents : le publicain[2],Pierre et la femme adultère qui résume la prière des 4 – avec la mienne - : « Ne nous condamne pas ».
Puis c’est au tour des audacieux : la cananéenne[3] qui étonne le Christ par son audace et sa foi persévérante, la femme hémorroïsse si timide et audacieuse à la fois, qui n’ose demander mais passe à l’acte.
L’ode se termine dans la confiance de l’exaucement de ces « modèles » qui préfigurent l’exaucement de notre prière à nous : « Donne moi les miettes de ta grâce »… « Que j’entende tes paroles : Ta foi t’a sauvé » « purifie mes lèvres ! »
En ce dimanche soir, nous nous retrouvons tous autour du Seigneur pour une temps de prière.
Nous portons toutes les difficultés de nos frères les hommes, partout sur la terre, concernés par ce fléau.
Nous pouvons être accablés. Confions-nous au Seigneur bien aimé. Qu’il nous relève et nous donne sa force et sa paix. « Ma grâce te suffit, ma force se déploie dans ta faiblesse. »a-t-il dit à St Paul.
Avec mon amitié.
En note, vous trouverez les références des épisodes évoqués dans l’ode d’aujourd’hui. Y recourir est un bon moyen d‘entrer dans la Bible !
Ode d’aujourd’hui (19)
RefrainGloire à Toi ô Christ, notre espérance, Gloire à toi, Christ notre salut.
Mes jours se sont évanouis comme un songe au réveil
Comme Ezéchias, je te supplie d’ajouter aux années de ma vie
Qu’y a-t-il pour moi sur la terre, sinon Toi seul Dieu de mon cœur et ma part à jamais !
Comme Marthe et Marie sur leur frère Lazare [1]
Je pleure Seigneur sur ton image ensevelie par mon péché
Comme Marie, je répands le parfum de mes larmes en signe de ta Pâque.
Tu as pleuré ô Christ sur ton ami Lazare
Tu as affermi la foi de Marthe et de Marie
Et Tu as ressuscité leur frère, mort depuis 4 jours.
En appelant Lazare hors du tombeau, Tu annonces ta Pâque :
Tu as brisé les portes de la mort et la puissance de l’enfer.
Par la force de ton bras car Tu es le Dieu Saint, Saint fort, Saint Immortel.
Mère de la Lumière qui ne connaît pas de couchant
Mère de la Lumière qui dissipe les ténèbres du péché et illumine le monde
Toi qui as reçu la grâce de l’Esprit Saint
Prie pour nous pécheurs qui cherchons la Lumière.
Ezéchias[2]est une figure touchante du Messie. Malade jeune, il supplie et le Seigneur lui accorde la guérison. Modèle d’une supplication sincère et aimante et magnifique réponse du Dieu très Saint qui nous aime… comme le chante le dernier verset de ce premier couplet. Tel est le climat dans lequel nous sommes appelés à prier.
Ensuite nous sommes transportés à Béthanie auprès de Marthe, Marie et Lazare. Béthanie, c’est le lieu d’amitié de Jésus, le lieu de repos dans l’amitié de cette famille. Nous sommes appelés à entrer dans cette amitié… et nous déplorons que notre péché – c’est-à-dire notre éloignement de Jésus – nous en empêche. D’où les signes de pénitence donnés : larmes et parfum… dans le certitude de la force du Seigneur Trois fois Saint pour briser le mal – même en moi - et même l’enfer.
Et l’ode qui paraît un peu sombre ce soir, se termine dans la vive lumière et la douceur mariale de la « mère de la lumière » en laquelle nous nous abandonnons comme dans la bras de notre Mère du Ciel.
Je vous propose de terminer par le Magnificat.
Antienne :
Sous ta miséricorde, nous cherchons refuge Sainte Mère de Dieu.
Accueille nos prières quand nous crions vers Toi.
Et délivre nous de tout danger, Toi Marie toujours Vierge
Glorieuse et bénie.[3]
Mon âme exalte le Seigneur, *
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur
Il s'est penché sur son humble servante *
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles*
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge*
sur ceux qui le craignent;
Déployant la force de son bras,*
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,*
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, *
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël, son serviteur, *
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,*
en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit *
Pour les siècles des siècles. Amen.
[1] St Jean, évangile chapitre 11
[2] C’est le fils du roi Achaz à qui le prophète Isaïe annonce la naissance au ch. 7. C’est donc lui l’Emmanuel annoncé. C’est un très saint roi – bien rare -. Il tomba malade, au bord de la mort et fut guéri. On peut lire cette histoire en 2 Rois 20/1-11, en Isaïe 38/1-6, 21-22. Et son cantique d’action de grâce en Isaïe 38/9-20
[3] L’antienne mariale « Sub tuum praesidium », « Sous l'abri de ta miséricorde » en français, est la plus ancienne Prière adressée à la Vierge Marie : elle a été retrouvée sur un papyrus égyptien écrit en grec, daté du 3ème siècle. Cette antienne est employée dans la liturgie copte, byzantine, ambrosienne et romaine.
Bon dimanche, bon dimanche « rose » de « Laetare ».
Pas de prière du matin mais tout de suite la messe. Ce soir, vous aurez un temps de prière.
L’Eglise nous fait lire cette année A l’Evangile de l’Aveugle né dans saint Jean. Je vous propose de lire méthodiquement ce magnifique texte. Nous étions engagés pour beaucoup dans noter paroisse, dans la lecture de St Jean avec le diocèse… Eh bien c’est le moment de continuer.
Lisez d’abord le texte d’Evangile, lentement.
Puis tout en gardant le texte près de vous, lisez le commentaire que je vous donne. Vous pouvez le faire en plusieurs temps. Lentement en cherchant à vous appliquer le texte. C’est vous l’Aveuglé né et vous êtes devant le Christ.
Je suis prêt à répondre à vos questions par le blog.
Je vous retrouve ce soir pour un temps de prière.
Dans l’amitié du Seigneur. Votre curé.
Dans l’Evangile de St JEAN au chapitre 9 :
L’AVEUGLE NE
Plan du chapitre.
Un événement : la guérison, 1-7
Les réactions: - de la foule, 8-12
- des pharisiens, 13-34
Le résultat : l’aveugle voit et les maîtres sont aveugles !
Et le discours du Bon Berger du chapitre 10 décrit l’enjeu de l’accueil ou du refus de Jésus.
Le miracle
Chez St Jean la symbolique de l’illumination est totale. Dans la perspective développée par la prière eucharistique IV : »Tu es le seul Dieu, le Dieu vivant et vrai : tu étais avant tous les siècles, Tu demeures éternellement lumière au-delà de toute lumière. Toi, le Dieu de bonté, la source de la vie, Tu as fait le monde pour que toute créature soit comblée de tes bénédictions et que beaucoup se REJOUISSENT DE TA LUMIERE. » (dans la préface)
* l’aveugle est de naissance (pas chez synoptiques)
* Jean parle de « signe » (9/16) sous-entendu messianique
* Jésus,qui se déclare la lumière du monde, (9/5) est celui qui illumine: comme le disait déjà le prologue, « Il est la lumière qui illumine en venant dans le monde. »
* le dialogue entre Jésus et les disciples (1-5) - comme au chapitre 6 - explicite la dimension d’illumination du miracle. Les apôtres expriment des croyances populaires; comme on concevait l’après-mort comme une existence larvaire, on attendait la rétribution dès cette vie! C’est déjà le problème soulevé dans le livre de Job (Jb42) Certes Ezéchiel et Jérémie ont fait évoluer la question : Jr 31/29s et Ez 18.
La réponse de Jésus écarte l’explication des disciples (culpabilité des parents ou de l’homme lui-même quand il était encore dans le sein de sa mère. Cas prévu par les rabbins à cause de la lutte dans le sein de leur mère des jumeaux Jacob et Esaü.Gn 25/22) mais n’explique pas pour autant la souffrance innocente! Sa réponse (« pour qu’en lui soient manifestées les oeuvres de Dieu ») n’est pas une explication de cause (comme si Dieu l’avait rendu aveugle pour pouvoir le guérir) mais une explication de circonstances : cet homme est aveugle, je vais le guérir et la gloire de Dieu sera ainsi manifestée
Conclusion« L’homme du récit est aveugle de naissance et sa cécité ne provient pas de son péché personnel. Son état symbolise une ténèbre native, celle où tout homme se trouve avant d’être éclairé par la révélation du Fils... Dans l’Ancien Testament, la métaphore de la cécité connote un aveuglement volontaire, résultat du péché... Dans notre récit, tel sera l’aveuglement des pharisiens (9/39 et 12/40) mais il n’est mentionné qu’en second lieu lorsqu’est contestée la lumière manifestée par le signe. Pour ce qui concerne l’aveugle de naissance, le don signifié dans le texte est celui d’une transformation de l’être comparable à celle que produit la naissance d’en haut [1]» dans l’entretien avec Nicodème[2].
Car l’homme aveugle est religieux; la Loi juive l’éclaire puisque c’est grâce à elle qu’il reconnaît que Jésus vient de Dieu ( 9/30) ( Pour St Thomas d’Aquin, la circoncision était très efficace, donnant presque la grâce sanctifiante. Jésus, le Verbe incarné, vient accomplir cette illumination.
v. 6-7 : la salive et l’envoi à Siloë : C’est un « mâshâl », une parabole jouée. Jésus suit la manière de faire des anciens prophètes par un geste choquant, inattendu, qui interroge la foule et les disciples. Nous avons plusieurs sens:
- une rupture avec le sabbat. Jésus travaille comme le Père quand il créait l’homme avec du limon.
- un geste symbolique bien vu par St Irénée il s’agit de l’achèvement dans le Christ de la création première.
- chez Jérémie (38/6) la boue est présentée comme l’enlisement dans lequel l’homme se trouve et dont il ne peut se sauver lui-même. Ce geste de Jésus ajoute à l’homme comme dit le Père Lagrange « cécité sur cécité ».
L’envoi à Siloë : comme Naaman le Syrien (2 R 5) La piscine de Siloë que l’on vient de retrouver tout récemment à Jérusalem, était celle où on puisait l’eau pour la fête des tentes pour laver l’autel du Temple. Le sens du mot « Envoyé » fait allusion à Jésus qui délivre St Augustin souligne la portée baptismale de cet envoi à Siloë: » Il lava ses yeux dans la piscine et il fut baptisé dans le Christ « ( in Jo 44/2)
v. 8 - 9 : Comme souvent chez St Jean, la guérison est constatée par les autres afin que ce soit un témoignage. Un débat naît alors parmi le peuple, comme pris sur le vif. Du coup, le miracle dûment constaté, se pose la question du « comment » qui va occuper tout le reste du récit.
v. 10 - 12 : Témoignage de l’ex-aveugle « les yeux ouverts » revient 7 fois dans le chapitre ! Le verbe « voir » est très riche: anablepo = lever les yeux et recouvrer la vue. L’aveugle voit en levant les yeux vers le Christ qu’il ne verra vraimentqu’à la fin du récit, dans une foi parfaite (v35). Pour l’instant, il ne connaît Jésus encore que de nom, selon la curieuse formule de v 11: « l’homme qu’on appelle Jésus » ; il ne l’appelle pas encore Jésus ( c’est-à-dire sauveur) lui ! (Tournure unique en Jn 5./15)
v. 13 - 34 confrontation avec les pharisiens.
- L’enquête est d’abord correcte : ils s’informent. Leur motif est bon aussi: Dt 13:1-6 leur donne raison (on doit condamner un faiseur de prodiges qui incite à mépriser la loi) Suit l’interrogatoire de l’homme et des parents...
- Une évolution dans la présentation de Jean des pharisiens: il les montre très scrupuleux face à Jean Baptiste et Jésus, mais pas en bloc : ainsi Nicodème qui vient librement à Jésus. Ils deviennent adversaires déclarés de Jésus à partir de 7/32 et ici, au chapitre 9, on peut voir une évolution : au début ilss e comportent correctement, puis divisés, de moins en mois sûrs de leur vérité face à l’aveugle dont la guérison est patente… puis enfin usant de la force et violents !, l’argument des faibles. C’est l’itinéraire inverse de l’aveugle ! Et le verbe « savoir » revient comme un refrain ironique (v 24, 29, 31 ironie de l’aveugle guéri)
«Confronté aux faits, le savoir trop assuré de lui-même risque de ne trouver d’issue que dans l’abus du pouvoir sinon dans la mauvaise foi. »[3]
- L’aveugle a une bonne théologie et il progresse : Jésus est un homme de Dieu, un « prophète » qui accomplit loyalement sa mission : le fait du miracle atteste qu’il n’enfreint pas la loi de Dieu, sinon Dieu ne l’exaucerait pas ! (v 31-32-33) Et l’étonnant pour lui est que les autorités ne sachent pas d’où vient Jésus ! (v 30)
- L’exclusion qui annonce les exclusions futures, celles que connaît peut-être déjà la communauté chrétienne quand Jean écrit. L’aveugle est le 1er chrétien exclu!
v. 35-41 : épilogue et confession de foi.
v. 35 : Jésus connaissant le sort de l’aveugle, le trouve - hasard ou recherche- dans le Temple. ( XLD écrit : « sans doute volontairement ». St Jean Chrysostome écrit: « les juifs le chassent du Temple, le Seigneur du Temple le trouve » ) et le dialogue s’instaure car l’homme n’est pas encore à la plénitude de la foi, même s’il a déjà subi l’exclusion. Jésus lui pose la question de la foi avec l’expression très proche des synoptiques : le Fils de l’Homme. C’est assez rare en St Jean ; seule fois où l’emploi est absolu alors qu’ailleurs, il y a toujours un verbe qui explicite l’action du Fils de l’homme : 1/51; 3/13,14 ; 6/ 27, 53, 62 ; 12/34 ; 13/ 31; « son emploi absolu ICI suggère que la totalité du mystère est évoquée, dans sa réalisation effective et dans sa portée salvifique. » [4]
v. 37-38 : « voir » et « écouter » : les deux aspects de la révélation : « écouter », c’est plutôt l’Ancien Testament - l’aveugle a écouté quand Jésus lui a donné l’ordre pour le miracle, il a obéi ! (9/è,11) - et cette première alliance a produit tout son effet chez l’aveugle qui a reconnu Jésus somme un prophète, qui a tenu tête aux pharisiens avec bon sens et piété. « Voir », c’est la Nouvelle Alliance: « Dieu personne ne l’ a jamais vu, mais le Fils qui estdans le sein du Père l’a fait connaître..;. Qui m’a vu, a vu le Père »... Et l’aveugle se prosterne, dans le Temple, certes …mais devant Jésus !
La Foi est progressive pour l’aveugle : il obéit, après l’eau, il voit clair, puis il témoigne du fait ; ensuite, il témoigne de Jésus : « c’est un prophète », recourant à ses catégories à lui, incomplètes mais exactes ; puis il déclare « je crois » et se prosterne.
v. 39 - 41 : Jésus reprenant 9/5, élargit la portée du miracle pour en faire le sens profond de sa mission très proche de Isaïe 42/6-7.
Jésus en 40-41 ne condamne pas les pharisiens; il les avertit afin qu’ils découvrent tout l’enjeu de la reconnaissance/non reconnaissance de Jésus: rien moins que la guérison du péché ! Par votre crispation sur votre savoir, vous vous empêchez de voir et vous empêcher Dieu d’agir pour vous en vue de votre salut.
Et le chapitre 10 – le Bon Berger - poursuit le sermon de Jésus aux pharisiens et peut-être à la foule qui les entoure.
[1] Xavier-Léon Dufour commentaire sur St Jean tome II/335-36)
Je célèbre avec vous… et vous célébrer avec moi : je n’aime pas habituellement célébrer la messe, seul… mais depuis ces derniers jours, j’éprouve que je ne célèbre pas seul, bien que je sois tout seul dans la chapelle. Restons dans cette grâce d’union autour de Jésus notre Seigneur et par notre prière d’intercession, faisons entrer un plus grande nombre encore dans notre assemblée.
Avec mon amitié.
Intentions de prière : nous prions toujours pour tous les malades et ceux qui sont morts, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle.
Le saint du jour : Saint Benoît est né à Nursie en Ombrie – comme St François - vers 480. A l’adolescence, il quitte sa famille, comme la majorité des enfants de la noblesse italienne, pour faire des études à Rome, le droit et les lettres classiques, études obligées des jeunes destinés aux responsabilités administratives.Benoît part avec sa nourrice et arrive à Rome vers l'an 495, ville de plus d'un million d'habitants, prospère grâce à la paix et à la politique intérieure de Théodoric le Grand qui favorisent l'activité des artistes et des administrateurs romains. L'empereur cherche à embellir et restaurer la ville détruite par les Vandales un siècle avant. Mais le mode de vie romain et le désordre moral où sombrent ses compagnons choquent rapidement Benoît, qui décide de fuir avec sa nourrice afin de pouvoir se consacrer entièrement à la recherche de Dieu. C'est son fond profondément religieux qui pousse Benoît à quitter Rome et la carrière qui lui était promise.
Benoît et sa nourrice quittent la ville, marchent vers le sud et s'arrêtent à Enfide, où ils trouvent refuge. Mais un miracle l’ayant rendu populaire, Benoît décide alors de fuir tout son entourage pour « aller dans le désert » dans une localité voisine de Subiacoet y mener une vie érémitique. Là, Benoît rencontre un moine, nommé Romain, qui lui montre une grotte, au pied d'une falaise, où Benoît s'installe. Le moine lui apporte régulièrement de la nourriture ainsi que des textes, à l'aide d'un panier accroché à une corde et une clochette. Il lui donne son premier habit religieux. Benoît suit alors le mode de vie des moines du désert, inauguré par Saint Antoine le Grand, et beaucoup d’autres en Egypte notamment, depuis le 3ème siècle. Il reste seul durant trois ans et cesse quand le moine Romain ne vient plus le visiter, peut-être pour cause de décès. C'est au cours de la nuit de Pâques, alors que Benoît a perdu toute notion de calendrier, qu'un curé de campagne est incité en songe à lui apporter de la nourriture.
Peu après sa visite, le prêtre parle de Benoît autour de lui. La renommée de Benoît croît et de nombreuses personnes des alentours lui rendent visite. Benoît gagne, après bien des vicissitudes, le Mont Cassin et y fonde un monastère et y écrit une Règle qui aura une très grande influence en Occident, fondant en quelque sorte la civilisation du Moyen Age.. C’est là qu’il meurt en 547. Ce monastère existe toujours.
La Parole de Dieu St Luc 18/9-14
« Ce n’est pas de l’humilité de se considérer comme un pécheur quand on l’est véritablement. Mais l’humilité existe lorsque quelqu’un qui a conscience d’avoir fait beaucoup de belles actions, n’en conçoit pas une haute idée de lui-même ; lorsque, tout en étant semblable à Paul au point de pouvoir dire « ma conscience ne me reproche rien », il ajoute aussitôt « mais je ne suis pas justifié pour autant »[1]ou encore « le Christ est venu sauver les pécheurs dont je suis le premier. »[2]
Dieu cependant, à cause de son indicible amour des hommes, accueille et reçoit non seulement ceux qui s’humilient mais aussi ceux qui confessent franchement leurs fautes et il suffit d’être ainsi disposé pour rencontrer sa faveur et sa bienveillance.
Le pharisien attelait ensemble la vertu et l’orgueil…Quelle folie ! Non seulement il rabaissait le genre humain en général mais il insultait avec arrogance le publicain à côté de lui. Celui-ci ne répondit pas aux injures[3], ne s’irrita pas du blâme mais il accueillit de telles paroles avec bienveillance. Le trait lancé par son ennemi devint pour lui remède et guérison… Tels sont en effet, la beauté et l’avantage de l’humilité, que l’ont n’est pas irrité par les outrages d’autrui ni atteint par les injures de l’entourage.
Un grand et excellent fruit peut même en résulter, ce qui advint au publicain. Pour avoir accepté les injures et avoir dit « aie pitié de moi pécheur », il s’en retourna bien mieux justifié que l’autre.
C’est que Dieu n’avait pas seulement écouté les paroles, Il avait aussi vu le cœur avec lesquelles elles étaient dites et l’ayant trouvé humble et contrit, il lui donna sa miséricorde et son amour. »
Saint Jean Chrysostome au 4ème siècle à Constantinople.[4]
[1] 1 Co. 4/4
[2] 1 Tim.1/15
[3] St Jean Chrysostome s’imagine que le pharisien et le publicain prient à haute voix !
[4]Sur l’incompréhensibilité de Dieu. Sources Chrétiennes 28, le Cerf 1951, 5/6-7 p. 295
Voilà presque une semaine… Je vous espère en forme, Dieu nous a donné la grâce de voir vraiment le printemps exploser… en même temps que nous savons que certains de nos frères pleurent des morts ou sont en souci pour des malades graves. Nous prierons beaucoup pour eux et pour tous ceux qui les soignent à leurs risques et dans la grande fatigue.
Avec mon amitié.
En note, vous trouverez les références des épisodes évoqués dans l’ode d’aujourd’hui. Y recourir est un bon moyen d‘entrer dans la Bible !
Ode d’aujourd’hui (18)
Je t’offre Seigneur les larmes de mes yeux
Et le cri de mon cœur qui gémit
Car mon âme s’est rendue étrangère à mon Dieu.
Que les larmes soient pour moi la piscine de Siloé [1]
Afin que je puisse y laver l’œil aveuglé de mon âme !
Alors je te contemplerai, Seigneur, ô Lumière d’avant les siècles !
Tu es venu, Seigneur, pour que voient les aveugles :
Je crois, je me prosterne, je T’adore
Tu es la Lumière du monde.
Moïse de son bâton a frappé le Rocher
Et ce rocher c’était le Christ, dont le côté transpercé
Est la Source où, dans la joie, nous puisons l’eau de la vie !
Les « larmes » de la première strophe ! Larmes de douleur, de repentir qui lave du péché. Que de fois les psaumes en parlent : « Je m'épuise à force de gémir; Chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, Mon lit est arrosé de mes pleurs. »[2]« Entends ma prière, Seigneur, écoute mon cri ! Ne reste pas sourd à mes larmes! Car je ne suis qu’un hôte chez toi, un passant, comme tous mes pères. ». Celui qui prie a le repentir en Lui. Il sait pourquoi ses larmes coulent : il est s’est rendu étranger à Dieu. Prions pour tous ceux de nos frères, malades ou bien portants, afin qu’ils se rendent compte de cet éloignement mortel de Dieu source de Vie. L’Apocalypse nous le redit : « L’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé. »[3]
Les 2ème et 3ème strophes sont tirées de St Jean : le priant s’identifie à l’aveugle-né : ses larmes lui tiennent lieu de piscine de Siloë où il retrouve la vue ! L’aveuglement de son péché lui est enlevé comme pour chacun de nous ce fut le cas au baptême. Et nos larmes de repentir renouvellent l’eau de notre baptême. Et cette guérison nous fait voir et adorer le Seigneur d’une manière toute nouvelle : nous le voyons comme Lumière, celle d’avant les siècles incarnée en Jésus.
Avec la 4ème strophe, nous retrouvons Moïse et toujours de l’eau ! Le Rocher dans le désert[4], frappé par Moïse est identifié ici au Christ en Croix, au côté percé d’où sort l’eau et le sang, l’Eau Vive, l’Eau de la Vie. St Paul fait relecture de cet épisode du Rocher.[5] Les traditions rabbiniques [6]disaient que ce Rocher avait accompagné les hébreux durant tout leur séjour au désert. Et St Paul conclut : « Ce Rocher, c‘était le Christ ». St André rassemble toute cette lecture en quelques lignes. Contemplons le Christ mort et transpercé sur la Croix avec cette lecture de St Paul et St André.
INTENTIONS DE PRIERE PROPOSÉES PAR DES PAROISSIENS
J'aimerais que nous priions pour mes collègues techniciens de laboratoire, qui ne sont pas soignants, mais pour qui c'est très difficile également …
Et aussi pour les personnes sans aucun contact humain dans la journée, et pour quelques temps malheureusement.
[1] St Jean ch. 9 l’aveugle né que nous lirons dimanche prochain
[2] Ps 6/7 ; 38/13
[3] ApoC 7/17 et 21/4
[4] Ex. 17/1-7 et Nb 8
[5] 1 Co. 10/4
[6] Voir la notes et f du verset 10/4 dans la Tob.
Nous devions avoir ce vendredi 20 mars une veillée de prière. Je vous en propose une qui peut être priée ce vendredi 20 ou à un autre moment. Ce peut être aussi pour vous une démarche pénitentielle puisque personne ne pourra se confesser pour Pâques. Ce temps de prière, un acte de contrition et une demande de pardon à Dieu (avec examen de conscience) sera une « confession spirituelle » ; car de même qu’il y a, en cas de nécessité, la pratique de la « communion spirituelle », il y a aussi « la confession spirituelle » pour nous faire entrer dans la miséricorde de Dieu qui n’est pas liée absolument aux paroles sacramentelles. On pourra se confesser sacramentellement plus tard.
Signe de la Croix.
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Chant « Ta Croix, ô Christ, est notre lumière ; nous acclamons ta Résurrection qui donnes la Vie. »
(ouvrir dans un nouvel onglet)
1 – Ton peuple racheté par Ta Croix victorieuse célèbre en ce jour ta Victoire sur la mort.
Tout pouvoir t’a été donné au ciel et sur la terre Ta Croix est l’Arbre de vie du Paradis nouveau
2 – Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière : Sur l’arbre de la Croix s’est levé le Sauveur !
Son Royaume est un royaume éternel qui ne passera pas et tous les peuples et langues le serviront.
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1ère lecture : lecture du Prophète Daniel 9/1- 23
« Tournant le visage vers le Seigneur Dieu, je lui offris mes prières et mes supplications dans le jeûne, le sac et la cendre. Je fis au Seigneur mon Dieu cette prière et cette confession : « Ah ! toi Seigneur, le Dieu grand et redoutable, qui garde alliance et fidélité à ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements, nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons fait le mal, nous avons été rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances. Nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes, qui ont parlé en ton nom à nos gouvernants, à nos pères et à tout le peuple du pays. À toi, Seigneur, la justice ; à nous la honte au visage parce que nous avons péché contre toi.
Au Seigneur notre Dieu, la miséricorde et le pardon, car nous nous sommes révoltés contre lui, nous n’avons pas écouté la voix du Seigneur, notre Dieu. Tout le peuple a transgressé ta loi, il s’est détourné sans écouter ta voix. Mais nous ne sommes pas revenus de nos fautes en prêtant attention à la vérité.
Et maintenant, Seigneur notre Dieu, toi qui, d’une main forte, as fait sortir ton peuple du pays d’Égypte, toi qui t’es fait un nom, comme on le voit aujourd’hui, maintenant, notre Dieu, écoute la prière de ton serviteur et ses supplications. Pour ta cause, Seigneur, fais briller ton visage sur nous. Mon Dieu, tends l’oreille et écoute, ouvre les yeux et regarde nos dévastations et la ville sur laquelle on invoque ton nom. Si nous déposons nos supplications devant toi, ce n’est pas au titre de nos œuvres de justice, mais de ta grande miséricorde. Seigneur, écoute ! Seigneur, pardonne ! Seigneur, sois attentif et agis ! Ne tarde pas ! »
Je parlais encore, priant, confessant mon péché et le péché de mon peuple Israël, je parlais encore dans ma prière quand Gabriel s’approcha de moi d’un vol rapide à l’heure de l’offrande du soir. Il m’instruisit, me parlant en ces termes : « Daniel, je suis sorti maintenant pour ouvrir ton intelligence. Dès le début de ta supplication, une parole a surgi, et je suis venu te l’annoncer, car toi, tu es aimé de Dieu. »
Parole du Seigneur
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Chant : « Il y a plus de joie au Ciel pour un pécheur qui se repent que ceux qui n’ont pas besoin de pardon. »
1 – Seigneur Tu m’as séduit et je me suis laissé séduire. Conduis-moi au désert, viens parler à mon cœur. Rends moi Seigneur la joie de ton Salut et renouvelle au fond de moi un esprit tourné vers Toi.
2 – Tu nous as fiancés à Toi pour toujours, Tu ne méprises par un cœur brisé et broyé. Tu n’es pas venu appeler les justes mais les malades, comme uen source vivifiante Tu as guéri leur cœur.
3 – Que jaillissent en nos cœurs des chants de joie et de fête pour que nous chantions ta miséricorde, ô Notre Père, par Ton Fils qui nous as lavés de nos péchés dans l’Esprit qui fait danser les ossements desséchés par le mal.
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2ème lecture : lecture de la 2ème épitre aux Corinthiens 5/14 à 6/2
L’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort. Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux. Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine : si quelqu’un est dans le Christ, création nouvelle ! Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.
Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation. Car c’est bien Dieu qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui : il n’a pas tenu compte des fautes, et il a déposé en nous la parole de la réconciliation. Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché, afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu. En tant que coopérateurs de Dieu, nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui. Car il dit dans l’Écriture : Au moment favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut.
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O Dieu Saint, O Dieu fort, O Dieu immortel, prends pitié de nous !(3 fois)
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Evangile de Jésus Christ selon St Luc 23/32-48
Les soldats emmenaient avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Et Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
Le peuple restait là à observer. L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ; l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.
À la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendit gloire à Dieu : « Celui-ci était réellement un homme juste. » Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle, observant ce qui se passait, s’en retournaient en se frappant la poitrine. »
Sermon du cardinal Lustiger
Nous célébrons Marie la Mère des vivants. Nous célébrons Marie, Mère de l’Église une, car Mère de l’unique corps du Fils ressuscité, Marie, Mère des hommes. Cette appellation que l’on donne à Marie sous-entend une vérité qui devrait nous être familière : celle de l’unité du genre humain. L’unité du genre humain fonde l’espérance d’une communion universelle qui semble être la condition de la paix et du bonheur. Nous devons découvrir de nouveau et comprendre le réalisme de cette vérité de la nature de l’homme, qui est démentie par l’agir des hommes. Oui, c’est en Marie que nous pouvons redécouvrir Ève, c’est dans la fraternité des enfants de Dieu que nous pouvons redécouvrir la solidarité des fils d’Adam. Comment ? Par quelle voie ? Par quel chemin ?
Le Seigneur nous en donne le sens et l’indication claire : par le pardon. Voici Marie, Mère de miséricorde, voici Marie, nouvelle Ève : elle tient en ses bras le corps du Juste, nouvel Abel, innocent, mort pour nos péchés. Nous pouvons mettre dans la bouche de Marie cette autre prière de Jésus sur la croix : "Père, pardonne-leur ; ils ne savent pas ce qu’ils font". Oui, ils ne savent pas jusqu’où va la puissance de l’amour. Ils ne savent pas ce que signifient la mort et le meurtre, car ils sont aveuglés eux-mêmes par le sang qu’ils ont versé, le péché dans lequel ils sont tombés !
Marie, nouvelle Ève, regarde vers le ciel, mais elle nous porte. Ce corps mort sur ses genoux, c’est le corps de l’humanité entière tant qu’il n’a pas été saisi par l’amour. Péguy avait déjà fait ce rapprochement lorsque, dans "Le porche du mystère de la deuxième vertu", il dit : "Les sept douleurs, c’était pour commencer. Il y a longtemps qu’elle est et que nous l’avons faite la Mère des septante et des septante fois septante douleurs".Il faut, mes frères, qu’en ce temps et en ce jour, nous sachions faire du pardon la force la plus puissante de ce monde. Qu’à l’intercession de Marie, la Mère du Sauveur, Dieu nous en obtienne la grâce. Prions-la avec toute l’Église, en la chantant ainsi dans l’Hymne acathiste : "Réjouis-toi, toi par qui le mal a disparu.Réjouis-toi, tu relèves Adam de sa chute. Réjouis-toi, par toi Ève ne pleure plus. Réjouis-toi, car tu renouvelles toute créature. Réjouis-toi, ô Mère du Sauveur !".
PRIERE PENITENTIELLE.
Refrain : A Notre Dame de Bonsecours, nous confions nos prières
1 - Seigneur, nous te demandons pardon pour notre pauvre prière, notre absence de prière, nos prières rapidement bâclées. Par là nous montrons le peu d’intérêt que nous Te portons malgré nos dires. St Paul disait que l’amour du Christ le pressait… Nous confessons qu’il ne nous presse pas beaucoup… St Paul affirmait que les créatures nouvelles que nous sommes devenues, devaient avoir leur vie centrée sur le Christ et non plus sur elles mêmes… Nous confessons que nous sommes centrés sur nous, nos problèmes, nos ressentiments, nos aigreurs, nos jalousies… Nous Te demandons pardon.
Nous Te demandons pardon aussi pour nos frères, nos concitoyens, qui ne Te prient pas, T’ignorent, Te rejettent, s ‘éloignent de Toi peut-être à cause de nous, de notre tiédeur, cherchent Dieu mais ne le trouvent pas dans nos paroles, nos actions, nos prières. Nous Te demandons pardon pour l’orgueil de nos sociétés occidentales et pour ceux qui se dressent orgueilleusement contre Toi, Nous Te demandons pardon par l’intercession de Notre Dame de Bonsecours
Refrain puis silence.
2 – Nous Te demandons pardon pour notre pauvre espérance, si bornée à cette terre, à nos petites joies … notre espérance si peu en accord avec le Don que Tu nous faits de la Vie éternelle et de Ta Présence perpétuelle à nos côtés et même en nous ! Nous Te demandons pardon pour nos tristesses cultivées, nos regrets inutiles du passé idéalisé, notre peur de l’avenir comme si Tu ne le tenais pas dans Tes mains, notre peu d’effort pour ne pas tomber dans le pessimisme à la mode…
Nous Te demandons pardon aussi pour tous nos concitoyens qui s’engloutissent dans la consommation de biens qui les frustrent davantage au lieu de les combler, pour tous ceux qui, dans l’économie, ne voient pas plus loin que l’argent, leurs intérêts immédiats et terrestres, pour les « intellectuels » qui ferment l’horizon aux plus jeunes, les détournent de l’idéal et pour ceux qui les orientent vers les paradis artificiels de toutes sortes qui les détruisent à petit feu. Nous Te demandons pardon par l’intercession de Notre Dame de Bonsecours
Refrain puis silence.
3 – Nous Te demandons pardon pour notre pauvre charité, notre attachement désordonné à l’argent, aux biens, notre cupidité, nos vols peut-être. Nous Te demandons pardon pour notre indifférence polie les uns envers les autres, notre ignorance, pour le rejet des jeunes par les plus vieux et le rejet des vieux par les plus jeunes… et toutes les divisions sociales, surtout parce qu’elles perdurent dans la communauté chrétienne où, pourtant, il n’y a plus ni juif ni grec, ni esclave ni homme libre, ni homme, ni femme mais des frères égaux en Christ. Nous Te demandons pardon pour toutes nos médisances, nos calomnies, nos haines secrètes, nos méchants propos, nos jugements hâtifs…
Nous Te demandons pardon parce que dans notre société, la vie est de moins en moins respectée… à son origine comme à sa fin. Parce que le mensonge est devenue la langue commune, la tromperie l’habitude, les propos irresponsables de plus en plus souvent. Nous Te demandons pardon parce que nos gouvernants n’écoutent plus vraiment leur peuple, parce que les médias racontent un monde qui n’existe pas si ce n’est dans leur petite bulle … et qu’on laisse faire. Nous Te demandons pardon pour toutes nos lâchetés, les nôtres comme celles de nos contemporains. Nous Te demandons pardon par l’intercession de Notre Dame de Bonsecours
Refrain puis silence.
Chacunpeut faire son examen de conscience personnel en s’inspirant des demandes pardon ci-dessus.
Puis
« Je confesse à Dieu Tout Puissant, je reconnais que j'ai péché en pensée, en parole, par action et par omission; oui, j'ai vraiment péché. C'est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Que Dieu tout-puissant me fasse miséricorde; qu'il me pardonne nos péchés et me conduise à la vie éternelle. - Amen.
Acte de contrition : « Mon Dieu j’ai un très grand regret de t’avoir offensé car Tu es infiniment bon, infiniment aimable. Je prends la ferme résolution avec l’aide ta sainte Grâce, de ne plus t’offenser et de faire pénitence. Amen. »
Prière du « Notre Père » dans la joie d’un cœur redevenu un cœur de fils et de fille de Dieu.
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Chant à la Vierge Marie « Sous ta miséricorde, nous cherchons refuge, sainte Mère de Dieu. Accueille nos prières quand nous crions vers Toi. Mais délivre-nous de tout danger, Marie toujours Vierge, Glorieuse et bénie. »
Nous voici réunis à nouveau ce soir auprès du Seigneur. Je vous porte tous dans ma prière à l’autel, dans ma prière affectueuse pour chacun d’entre vous… heureux de savoir que le Seigneur vous aime éperdument et veille sur chacun de vous.
Avec mon amitié.
Intentions de prière : nous prions pour tous les malades, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle.
La Parole de Dieu.
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, de toute ta force… » ( Marc 12/28-29)
Je laisse la parole à St Augustin dans son livre « les Confessions » : il raconte son chemin vers le Dieu Vivant avec des mots vibrants de sa foi toute nouvelle
« Je ne doute pas, mais je suis sûr dans ma conscience, Seigneur, que je t'aime. Tu as frappé mon cœur de Ta Parole et je t'ai aimé. D'ailleurs, le ciel et la terre et tout ce qui est en eux, les voici de partout qui me disent de T'aimer, et ils ne cessent de le dire à tous les hommes, pour qu'ils soient sans excuse..
Mais qu'est-ce que j'aime quand je T'aime ? Ce n'est pas la beauté d'un corps, ni le charme qui passe, ni la clarté de la lumière, qu’aiment tant mes pauvres yeux, ni les douces mélodies des cantilènes variées, ni la suave odeur des fleurs, des parfums, des aromates, ni la manne ou le miel, ni les membres accueillants aux étreintes de la chair, non, ce n'est pas cela que j'aime quand j'aime mon Dieu.
Et pourtant, j'aime une clarté, une voix, un parfum, une nourriture, une étreinte quand j'aime mon Dieu: C’est la clarté, la voix, le parfum l’étreinte de l'homme intérieur qui est en moi, là où brille pour mon âme une lumière que l'espace ne saisit pas, où chante une mélodie que le temps n’emporte pas, où s'exhale un parfum que le vent ne dissipe pas, où se noue une étreinte que la satiété ne desserre pas. C'est cela que j'aime quand j'aime mon Dieu.
Mais qu'est-ce que donc que Dieu ?
J'ai interrogé la terre et elle a dit « Ce n'est pas moi.» Et tout ce qui est en elle a fait le même aveu. J'ai interrogé la mer, les abîmes, les êtres vivants qui s’y meuvent : Ils ont répondu: « Nous ne sommes pas ton Dieu; cherche au-dessus de nous. »
… Et j'ai dit à tous les êtres qui assaillent les portes de mes sens : « Entretenez-moi de mon Dieu, puisque vous vous ne l'êtes pas ! Dites-moi sur lui quelque chose ». Ils se sont écriés d'une voix puissante : «C'est lui-même qui nous a faites » Pour les interroger, je n’avais qu’à les contempler et leur réponse était leur beauté.
De fait, la vérité me dit : « Ton Dieu n'est pas la terre ou le ciel, ni aucun corps. » Déjà toi, tu es meilleure, je te le dis, ô âme, puisque tu animes la masse de mon corps en lui donnant la vie !
Mais ton Dieu est plus encore pour toi, c'est la vie de ta vie. »
« Toi, tu étais plus intime que l’intime de moi-même, et plus élevé que les cimes de moi-même. »[1]
Quel est cet être au-dessus de la cime de mon âme ? Par mon âme elle-même, je monterai jusqu'à Lui…
Bien tard je t’ai aimée,
ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée ! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !
Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ; tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ; j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ; tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.
Quand j’aurai adhéré à toi de tout moi-même, nulle part il n’y aura pour moi douleur et labeur, et vivante sera ma vie toute pleine de toi. Mais maintenant, il y a lutte entre mes joies dignes de larmes et les tristesses dignes de joie ; et de quel côté se tient la victoire, je ne sais. Il y a lutte entre mes tristesses mauvaises et les bonnes joies ; et de quel côté se tient la victoire, je ne sais.
Ah ! malheureux ! Seigneur, aie pitié de moi Ah ! Malheureux ! Voici mes blessures, je ne les cache pas : tu es médecin, je suis malade ; tu es miséricorde, je suis misère. N’est-elle pas une épreuve, la vie humaine sur la terre ?
Et mon espérance est tout entière uniquement dans la grandeur immense de ta miséricorde. Donne ce que tu commandes et commande ce que tu veux.
Ô amour qui toujours brûles et jamais ne t’éteins, ô charité, mon Dieu, embrase-moi ![2]
[1] Livre III, 6, 11.
[2] Confessions de St Augustin, livre 3 et 10 § 6, 10/ 27, 38-29, 40
je suis heureux de vous saluer en ce nouveau matin. J’espère que vous allez bien.
Dans le bas de cette feuille, vous trouverez des intentions de prière pour le chapelet ou tout autre prière, intentions données par plusieurs d’entre vous.
En plus aujourd’hui,
Comme nous avions prévu une veillée de prière le vendredi 20 mars à la crypte, j'en proposerai une ce soir pour ceux qui voudront.
Avec mon amitié.
En note, vous trouverez les références des épisodes évoqués dans l’ode d’aujourd’hui. Y recourir est un bon moyen d‘entrer dans la Bible !
Ode d’aujourd’hui (17)
RefrainGloire à Toi ô Christ, notre espérance, Gloire à toi, Christ notre salut.
Moïse a étendu les bras contre Amalek en signe de Ta Croix, ô Jésus [1]
Que j’implore avec lui ta miséricorde
Que je me tienne en prière devant toi pour le salut de ton peuple !
Comme Moïse je te supplie : « Fais moi voir ta face »[2]
Prends moi sur ta montagne sainte et cache moi dans le creux du rocher
Car tu es un Dieu de tendresse, lent à la colère et riche en fidélité.
Moïse dans le désert éleva le serpent d’airain [3]
Et tous ceux qui le regardaient étaient guéris de la brûlure du péché
Mais Toi, Jésus très Bon, élevé de terre tu attires à Toi tous les hommes.
Les enfants d’Israël ont mangé l’agneau de Pâque [4]
Ils ont marqué leurs portes de son sang, en signe de ta croix
Toi, l’Agneau Pascal véritable, sauve-nous qui sommes pécheurs.
Nous évoquons 4 grandes actions de Moïse à la forte signification chrétienne et spirituelle. La prière : lors d’un combat contre Amalek qui veut exterminer Israël, Moïse se tient sur la montagne : naïvement mais au combien véritablement, le texte nous dit que tant que Moïse prie, Israël a le dessus par la Puissance de Dieu… quand il est fatigué de prier, Israël perd… C’est comme en ce moment : bien des personnes luttent contre la maladie. Soutenons-les de notre prière pour que leur action soit efficace contre le fléau.
2ème action : Moïse qui est un familier de Dieu – « Dieu lui parle comme un ami à son ami » - veut plus ! C’est le chemin normal d’un priant : « c’est bien ce qu’éprouve une âme passionnée d’amour pour la Beauté divine, une âme que l’espérance entraine sans cesse de la Beauté qu’elle a déjà vue à celle qui est au-delà, une âme qui allume continuellement le désir de ce qui lui reste encore caché. Voir Dieu réellement, c’est donc ne jamais trouver de satiété à son désir. Il faut plutôt en regardant toujours, se laisser enflammer par ce qu’il est déjà possible de voir, du désir de voir davantage. »[5]
3ème action : Face au péché de révolte du peuple, des serpents ( symbole du mal qui tue depuis le début de la Genèse) mordent et font mourir. Dieu demande à Moïse de dresser un serpent d’airain : si le malade le regarde pénitent il sera guéri. Jésus songe certainement à cet épisode quand il déclare « Elevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (St Jean 12 /32).
4ème action : le repas pascal et l’immolation de l’agneau pascal…surtout le sang mis sur les portes qui fait que l’exterminateur « saute » ( sens du mot Pessah, Passage) les maisons israélites. Le Sang de notre Agneau Pascal Jésus nous sauve du mal, du péché et de la mort.
INTENTIONS DE PRIERE PROPOSÉES PAR DES PAROISSIENS.
« Pourriez vous dans votre prière de l'une de vos messes du soir, confier au Seigneur l'école Saint Jean Baptiste de la Salle, l'école Saint Léon IX, l'école Saint Pierre bien sûr et l'ensemble des écoles catholiques du diocèse, les enseignants qui se dévouent à proposer une continuité pédagogique, les élèves et leurs familles. »
Nous pouvons prier pour les pompiers.
Pour les malades qu’on ne peut pas aller voir, douleur ajoutée…
Les informaticiens et les agents qui font le ménage et préparent les repas à l'hôpital.
[1] Exode 17/8-15
[2] Exode 33/18-23
[3] Nombres 21/4-9
[4] Exode 12/1-14 et 21-28
[5] Saint Grégoire de Nysse 4ème siècle Vie de Moïse 2ème partie SC n° 219… 239
Je suis heureux de vous accueillir ce soir dans ma prière en cette belle fête de St Joseph. Vous pourrez lire sa vie réelle de jeune époux et père adoptif de Jésus. Nous pouvons en lisant cette vie penser à tous les jeunes couples que nous connaissons, ceux de nos familles, de nos amis, de nos voisins… les 5 couples de notre paroisse qui vont se marier en juin ou août. Pour vous qui êtes mariés, songez à vos jeunes années toujours présentes et vivantes en vous, cherchez un peu, ce n’est pas loin ! et prenez non pas un coup de vieux mais un coup de « jeune » !... dans le sens de l’esprit d’enfance de Jésus.
Avec mon amitié.
Intentions de prière : nous prions pour tous les malades, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle.
La Parole de Dieu.
1ère lecture : 2ème livre de Samuel 7/4-…16
Promesse faite à David pour Dieu que le Messie sera dans sa descendance. Ce qui s’est réalisé quand Joseph a accepté de prendre Marie pour épouse et d’être le père du Fils né en elle de l’Esprit Saint.
Psaume 88
Rappel des promesses faites par Dieu à David concernant le Messie son lointain Fils
2ème lecture Romains 4/13-… 22
St Paul rappelle l’exemple de la foi d’Abraham. Celle de Joseph est de la même trempe !
Croire qu’on va avoir un fils alors qu’on est âgé et au-delà des possibilités humaines d’enfanter…et croire, quand votre fiancée vous révèle qu’elle est en enceinte de l’Esprit Saint : Même audace, même foi, même saut dans l’inconnu, même confiance en la Parole du Dieu Vivant… Même fécondité dans le Dessein de Dieu.
Evangile de St Matthieu 1/16-24
Non pas doute de Joseph !
Mais foi de Joseph qui le fait être plein d’effroi à l’idée d’accompagner la mère du Messie ! D’être associé à cette mission, il ne s’en croit pas digne. Alors il échafaude des stratagèmes. Dieu le conforte dans sa vocation et le confirme dans son couple. Tout devient lors possible, même dans l’extraordinaire et l’impossible !!!
Suite : Le beau couple de Joseph et Marie.
Joseph : en hébreu[1] le nom signifie « Dieu en donnera un autre ». Et de fait il y a aura un « autre Joseph » pour s’occuper du Christ mort, Joseph d’Arimathie.
Il est de la famille de David (= le Bien Aimé), roi d’Israël en l’an 1000 avant le Christ. Depuis l’exil à Babylone,[2] la famille royale était devenue très modeste mais très consciente de sa dignité.
Joseph vivait à Nazareth (en Galilée, nord du Pays) bien que la ville d’origine de la famille soit Bethléem (en Judée) où Joseph a toute sa famille.
Quand il épouse Marie, il a environ 18 ans. Il exerce le métier de « teknon » c’est-à-dire d’artisan au sens large, architecte, constructeur de maison, travaillant autant la pierre que le bois ou le fer. L’Evangile dit que c’était un homme juste, fidèle à Dieu et à l’Ecriture sainte.
Marie (= Dame), est de Nazareth et si les coutumes ont été appliquées, de la même tribu que Joseph, la tribu de Juda qui était celle de David. La tradition nous a donné les noms de ses parents : Anne (= la grâce) et Joachim (Dieu met debout). Elle a sans doute une sœur ou une demi-sœur à Nazareth qui a des enfants – les cousins du Christ – Joset, Jude et Simon.
Selon les coutumes du pays d’Israël, le mariage de Marie et Joseph fut célébré dans le village de Nazareth au cours d’une grande fête qui dura près d’une semaine. Les familles, les amis, les habitants du village, tout le monde était convié aux festivités. Au commencement, les garçons fêtaient de leur côté avec Joseph et les femmes avec Marie. Puis vint le moment officiel des noces : après la lecture du contrat de mariage et les prières dites par le père de la mariée et les fidèles, plusieurs jours de joie, de danses, de lectures de textes bibliques. A la fin, le marié et la mariée retournaient habiter chez leurs parents, pendant une année durant laquellele jeune marié pouvait bâtir ou améliorer la future maison du couple. A l’anniversaire du mariage, le marié venait chercher sa femme et l’introduisait dans leur maison : commençait alors la vie commune.
Un jour, il est clair que Marie est enceinte. L’heureux événement commence à être connu dans le village. Personne n’est étonné : donner la vie est vraiment l’acte le plus merveilleux qu’un homme et une femme puissent accomplir. Personne ne sait le secret du jeune couple, personne ne sait comment Marie s’est trouvée enceinte avant qu’ils aient mené vie commune ; personne ne sait le drame secret du jeune marié qui d’abord, s’est cru indigne de devenir l’époux de la mère du Messie avant d’être invité expressément par Dieu à accomplir son rôle d’époux et de père…
Dans cet événement, les deux époux ont appris à se respecter l’un et l’autre, chacun dans leur vocation. Joseph accueille Marie comme Dieu la lui donne et Marie reconnaît que Joseph est lui aussi inspiré, il est celui que Dieu lui donne comme compagnon, elle se confie à lui dans toutes les péripéties de leur vie de couple. L’extraordinaire maternité est devenu le lieu de l’équilibre de leur couple. Tout le monde les voit heureux et selon la coutume, chacun dit à l’autre : « Dieu est bon ! Il a donné un enfant à Joseph »
Assez rapidement, au commencement de leur vie commune, le jeune couple a effectué un long voyage en Judée(plusieurs jours de marche) pour se rendre auprès d’une parente de Marie – Elisabeth (= mon Dieu est plénitude) et de son mari Zacharie (Dieu se souvient) – qui attendaient eux aussi un heureux événement : le couple est déjà un peu âgé et il a besoin d’aide. Marie reste environ 3 mois auprès de sa parente jusqu’à la naissance de Jean (= Dieu fait grâce) celui qui deviendra le Baptiste.
Puis vint la naissance de l’enfant de Marie. Elle eut lieu au plus mauvais moment, lors d’un voyage effectué en Judée, à Bethléem, pour un recensement. Le jeune couple fut reçu dans leur famille.
Marie accoucha dans la grotte que presque toutes les maisons de Bethléem possédaient : une femme ne peut accoucher en public, la loi et la bienséance ne le permettent pas !… la grotte, pièce chaude et à l’écart, est le lieu idéal pour Marie et les femmes qui l’aident dans son accouchement. La première visite est celle de bergers qui gardaient les troupeaux dans le voisinage. Ce qui place la naissance de Jésus soit à la fin du printemps, durant l’été ou au début de l’automne. Huit jours après, Jésus est circoncis[3], il entre dans le peuple saint et reçoit le nom de Jésus (=Dieu sauve)
Puis, après le rétablissement de la maman, 40 jours après la naissance, c’est le voyage à Jérusalem – 4 kms – et la montée[4] au Temple pour « racheter cet enfant » : coutume qui rappelle que « nous appartenons au Seigneur » et non à nos parents ! Marie porte l’enfant, Joseph les deux petites tourterelles, la famille accompagne sans doute et tous rencontrent Siméon et la prophétesse Anne. C’est le meilleur d’Israël rassemblé autour du Fils du Dieu Béni.
La Tradition chrétienne a retenu comme confidence que le couple n’eut jamais de relation conjugale, non pas parce que ce serait mauvais – toute la tradition biblique dit le contraire – mais parce qu’il n’était pas possible d’avoir un enfant après le Christ ! Mais ce fait n’a pas privé Marie et Joseph d’une véritable vie de couple, de tendresse, d’affection et d’intimité spirituelle très profonde. Dans l’histoire de l’Eglise, plusieurs couples ont connu la même expérience « pour un amour plus grand encore » selon la confidence de Raïssa et Jacques Maritain au début du 20èmesiècle.
Puis c’est l’installation à Bethléem. Un peu de temps a passé depuis la crèche… nous sommes dans une maison,…l’enfant a grandi, il peut avoir près de deux ans comme l’indique le massacre des Sts Innocents : Hérode qui « se fait préciser par les mages le moment où a brillé l’étoile » (Mt 2/7), « envoie exécuter tous les enfants dans Bethléem et dans toutes ses frontières, de deux ans et en dessous selon le moment qu’il s’était fait préciser par les mages. » (Mt 2/16) Joseph et Marie avaient donc continué à résider à Bethléem, pensant qu’il convenait sans doute au Messie d’habiter cette cité de David.
Ces Mages, nous les connaissons assez bien par les historiens de l’époque et par Hérodote. Prêtres, astrologues autant qu’astronomes, médecins… les mages sont des sages, des curieux du ciel et il n’est pas étonnant que Dieu ait pu leur faire signe… dans le ciel justement ! La conjonction d’astres dans un ciel plutôt immuable était toujours vue comme une annonce de la naissance d’un homme exceptionnel de même que l’apparition d’une nouvelle étoile.
Ces Mages, païens intrigués et mis en route par cet événement astrologique, ne savent pas bien ce qu’ils cherchent. Ils ont besoin d’Israël et des Saintes Ecritures juives. C’est le point capital : c’est Israël qui sait qui est l’homme exceptionnel qui vient de naître – le Messie du Seigneur – et qui sait où il faut le chercher : Bethléem, selon l’oracle de Michée. Comme dit Jésus à la Samaritaine avec une certaine brutalité : « Nous adorons nous qui nous savons, car le salut vient des juifs ». (Jean 4/22)
Ce qui est vécu aujourd’hui dans la maison de Bethléem n’est pas une jolie histoire pour les enfants. St Paul dans l’épitre nous l’enseigne : « le mystère, c’est que les païens sont associés au même héritage, au même corps et à la même promesse que les juifs ». Pendant des siècles, Dieu a tout fait pour séparer son peuple – les juifs – des nations païennes. Et les règles alimentaires étaient faites pour cela.
Mais maintenant, dans le Christ, « par l’annonce de l’Evangile », « les deux peuples sont réunis en un seul homme nouveau » dit encore St Paul (Eph. 2/15).
L’enfant Jésus reçoit la visite des juifs d’abord – les bergers - puis des païens - les mages.Les païens n’ont pas un chemin direct vers le Christ, qui se passerait d’Israël. Ils sont unis au peuple saint par le Christ et reçoivent de cette union réalisée dans le Christ, tous les dons promis par Dieu à Abraham : « en ta descendance se béniront toutes les nations de la terre. » ce qui sera accompli sur la Croix –« il a abattu le mur de séparation entre juifs et païens » (Eph 2/14) – s’inaugure aujourd’hui dans l’humble maison de Bethléem.
Commencent alors les turbulences, l’exil, l’inquiétude. La menace d’Hérode sur l’enfant les fait fuir vers l’Egypte pour se cacher. A la mort du roi en - 4, ils songent à rentrer à Bethléem. Mais l’arrivée sur le trône de d’Hérode, d’Archelaüs – pire que son père ! - les fait remonter, au retour d’Egypte, à Nazareth pour y habiter. (Mt 2/21-22).
NAZARETH, la patrie de Jésus qui va façonner son rapport au monde et son imagination : les paysages – de grandes plaines bordées de montagnes, la mer toute proche – la vie quotidienne que Jésus a tant observée et goûtée comme en témoignent toutes les paraboles, les gestes familiers, les attitudes, les petits côtés… la maison paternelle, les travaux des champs, le commerce à Séphoris la ville toute proche, le métier d’architecte artisan… Nous sommes tous façonnés par notre maison, notre ville, notre village… jusqu’à notre accent, et Jésus avait celui du Nord comme Pierre.
La famille de Jésus était pratiquante. Les célébrations du sabbat à la synagogue,[5] la liturgie domestique[6], les prières quotidiennes qui sanctifient bien des gestes de tous les jours et leur donnent toute leur profondeur… Et puis les pèlerinages[7] à Jérusalem, à la ville sainte, au temple « voir la Face de Dieu »… Au cours d’une de ces fêtes à Jérusalem,(Luc 2) Jésus est resté fasciné par le Temple et par la recherche spirituelle des docteurs. Il dialogue avec eux, posant questions, donnant des réponses à leurs questions… Admiration mutuelle des docteurs et du Christ. C’est la même passion qui court à travers toute le peuple : mieux lire la Loi pour mieux la connaître, cette Parole Sainte, pour mieux la vivre. C’est pourquoi, à chaque synagogue est attachée une école : en Israël, ils sont nombreux les garçons, elles sont nombreuses les filles à savoir lire et écrire (elles étudient à la maison) ! Marie et Joseph inquiets cherchent leur fils ! « Ton père et moi » dit Marie ! Si Jésus a accompli le rite de la Bar mistwa[8] durant ce séjour, il a entendu son père Joseph déclarer : « Béni soit l’Eternel qui aujourd’hui m’a déchargé de l’éducation de ce fils » D’où la question étonné du jeune Jésus : « Pourquoi me cherchiez-vous ? »
Et il redescendit soumis à Nazareth, sous la conduite de Joseph. Et c’est là dans l’ombre de la vie quotidienne, formé par Marie et Joseph que Jésus va grandir et devenir l’homme accompli qu’il est. Quelle discrétion, quelle humilité pour Dieu ayant pris une nature humaine en Jésus !
Au moment où il commence son ministère – au printemps de l’année 28 –Joseph est déjà mort sans que l’on sache ni quand ni comment. Depuis un certain temps tout de même, car dans on village, on appelle Jésus « le fils de Marie ».
[1] L’hébreu est la langue dans laquelle la Bible de l’Ancien Testament est écrite. Notre Bible catholique comprend deux parties :
A – Les textes que nous avons en commun avec les Juifs nos frères aînés qu’on appelle l’Ancien Testament. Ecrit en hébreu et en grec.
B – Les textes propres à Jésus et aux chrétiens le Nouveau Testament, écrit en grec.
[2] Cet événement capital pour le peuple d’Israël eut lieu en 587 avant Jésus Christ. Le peuple a été déporté en Babylonie, Jérusalem a été détruite, le roi tué… Grande désolation.
[3] La circoncision consiste en l'ablation du prépuce, c'est à dire la peau qui recouvre le gland du sexe masculin. Il est en Israël signe de l’Alliance entre Dieu et son peuple.
[4] La présentation de Jésus au Temple est fêtée le 2 février chque année, 40 jours après Noël.
[5] Salle d’étude de la Bible et de prière par quartier. Les hommes s’y réunissent chaque soir pour lire et étudier ensemble la Bible.
[6] Il y a beaucoup de gestes et de prières pour les repas, le lever, l’habillement… tout est dans la prière.
[7] A Jérusalem au Temple, au moins 3 fois l’an : à Pâques au printemps, Pentecôte au début de l’été et à la Fête de Tentes à l’automne.On peut y ajouter, chez les plus pieux comme Jésus et sa famille, Pentecôte et Hanoukka au mois de décembre.
[8] L’enfant devient un adulte « un fils du commandement divin » selon le sens du mot « bar mitswa ».
ANNONCE : Jean-Paul Baert nous signale la programmation de KTOTV
Bonne fête aussi à l’Eglise dont il est le Protecteur !
« Dieu tout Puissant, à l’aube des temps nouveaux
Tu as confié à St Joseph la garde des mystères du salut.
Accorde maintenant à ton Eglise, toujours soutenue par sa prière,
De veiller sur leur achèvement. » (oraison du jour)
Ode d’aujourd’hui (16)
RefrainGloire à Toi ô Christ, notre espérance, Gloire à toi, Christ notre salut.
A sa naissance, Moïse fut par Toi sauvé des eaux.
Porté sur les flots du fleuve, tu fis échapper le juste à la mort.
Souviens-toi de ta mort et de ta résurrection où Tu nous as plongés.
Seigneur, conduis-moi au désert avec Moïse
Donne moi son courage et l’amour de son peuple.
Que je contemple avec Lui le Buisson ardent et révèle ton Nom à mes frères.
Moïse divisa les flots avec son bâton et en fit un rempart au milieu de l’abime.
Et Toi, Seigneur, façonne en mon cœur l’image de ta divine croix :
Elle sera mon bâton qui me soutient et par lequel j’accomplirai tes merveilles.
Sainte Marie Madeleine , en répandant tes larmes aux pieds de Jésus
Ton corps blessé par lé péché fut déjà renouvelé par sa Résurrection
C’est pourquoi il te choisit pour annoncer au monde le triomphe de sa miséricorde.
Nous sommes aujourd’hui (et demain) avec MOÏSE. Nous nous souvenons de sa naissance miraculeuse. Dieu s’est occupé de lui, soigneusement, comme pour moi ! Et mon baptême reçu bébé, comme le bébé Moïse dans les flots du Nil, m’a aussitôt plongé dans la mort et la Résurrection de Jésus et m’a fait vivre éternellement. Ma destinée a été associée « à la vie à la mort » avec celle du Christ : il ne me reniera jamais… même si moi je peux, hélas, me retirer de Lui.
« Seigneur, conduis-moi au désert avec Moïse »…eh bien ! Nous y sommes avec ce confinement et la solitude sévère pour certains d’entre nous. Acceptons que ce temps de désert nous transforme, n’essayons pas de biaiser… « Livrez-vous, livrons nous à l’emprise du Dieu vivant pour le servir en son Eglise. »
Que le Seigneur nous donne comme à Moïse, l’amour du peuple de Dieu que nous sommes, la Sainte Eglise des pécheurs. Nous en disons tant de mal ! Nous en parlons comme si nous n’en étions pas ! Comme si son péché n’était pas un celui de chacun d‘entre nous qui acceptons de rester si médiocre. Moïse aimait son peuple même quand il était pécheur !
Que notre prière nous conduise au bord du Buisson Ardent où Dieu se révèle à nous ! Que nous aimions l’amour que Dieu nous montre et nous donne sur la Croix, brasier ardent de l’amour trinitaire !
Ayons confiance : des pécheurs, Dieu peut faire des Saints ! La dernière strophe nous le rappelle en Marie Madeleine.
Et que la Paix de Dieu qui surpasse tout ce qu’on peut comprendre
Demeure dans vos cœurs.
Voilà mon souhait pour chacun ce soir. Avec mon amitié.
Intentions de prière : nous prions pour tous les malades, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle.
Le saint du jour : Cyrilleétait né vers 315 dans les environs de Jérusalem. On ne sait rien de sa formation qui fut excellente, en particulier dans la connaissance de la Bible. Il fut ordonné prêtre par la patriarche de Jérusalem, Maxime en 345 et il lui succéda en 361.Les temps sont troublés malgré la paix de l’Eglise donnée par Constantin en 313 mais l’Eglise st agitée par la querelle arienne qui nie la divinité de Jésus. Cyrille, à cause de son choix anti-arien, sera exilé de son diocèse par les Ariens 3 fois de suite, 17 années en tout ! Après 378, il revient définitivement à Jérusalem. Il est célèbre par les magnifiques catéchèses baptismales (données avant et après le baptême) qu’il a prêchées tout près du tombeau du Christ dans la toute nouvelle basilique de l’Anastasis construite par Constantin sur le tombeau du Christ et qui existe toujours. Il parle des deux grottes mystiques de Jérusalem : celle du Tombeau du Christ et celle du Mont des Oliviers : Cyrille a prêché dans les deux églises élevées par Constantin sur ces grottes : L’Anastasis et la Basilique de la Grotte des Enseignements. Il meurt à Jérusalem en 387.
Commentaire de Saint Irénée, évêque de Lyon au 2ème siècle, originaire de Smyrne en Asie.
« Les préceptes naturels de la Loi, c’est-à-dire ceux par lesquels l’homme est rendu juste et qu’observaient, même avant le Don de la Loi, les hommes qui étaient justifiés par leur foi et plaisaient à Dieu[1], ces préceptes-là, le Seigneur ne les a pas abolis, mais amplifiés et accomplis.
La Loi donnée sur le Sinaï éduquait l’âme à partir de l’extérieur et du corporel, en l’amenant, comme par une chaîne, à la soumission aux commandements afin que l’homme apprît à s’accorder avec Dieu.
Mais le Verbe incarné Jésus a libéré l’âme et enseigné de purifier le corps par l’intérieur, à partir de la volonté et du cœur. Il fallait dès lors … que l’homme suive Dieu sans chaîne ; il fallait aussi que fussent amplifiés les préceptes de la liberté et que fût accrue l’obéissance à Dieu pour que nul, en revenant en arrière, ne se montrât indigne de son Libérateur, le Christ.
C’est pourquoi le Seigneur nous a donné pour mot d’ordre
Au lieu de ne pas commettre l’adultère, de ne pas même convoiter.
Au lieu de ne pas tuer, de ne même pas nous mettre en colère.
D’aimer non seulement nos proches mais aussi nos ennemis…
De faire un don gratuit au prochain plus que de céder à la nécessité
« Et si quelqu’un te contraint à faire un mille avec lui, fais-en deux mille » (Mt 5/41)
Afin de ne pas le suivre comme esclave mais de le précéder comme un homme libre. »
De la Démonstration de la prédication apostolique Sources chrétiennes 62 Cerf Paris 1959 § 96
[1] Abraham par exemple. Ces « préceptes naturels » sont déposés par Dieu dans la conscience de chaque homme et y sont restés même si le péché les a obscurcis, enfouis, perdus pour une part et qu’il a fallu les rappeler par les Dix Commandements du Sinaï.
Laissez la Parole de Dieu vous transformer et faire de vous des saints.
Prenez aussi soin les uns des autres, de vos proches dans le respect de règles établies.
Avec mon amitié.
Ode d’aujourd’hui (15)
RefrainGloire à Toi ô Christ, notre espérance, Gloire à toi, Christ notre salut.
Je me confesse à Toi, ô Christ, ô mon Roi
Car j’ai péché comme jadis les frères de Joseph
Je T’ai vendu, Toi l’Agneau innocent, Toi la Sagesse de Dieu.
Joseph fut précipité dans la fosse, ô Seigneur Souverain
En signe de ta sépulture et de ta résurrection
Cache-moi dans les profondeurs du repentir et relève-moi au matin de ta Pâque.
Joseph l’enfant élu de Dieu fut livré par ses proches
Lui je Juste très doux fut vendu comme esclave à l’image du Seigneur
Mais toi, ô mon âme, tu es l’esclave de ton péché, dans la prison de ton orgueil
O bienheureuse Madeleine, poussée par l’ardeur de ton amour
Tu t’es prosternée devant la croix du Seigneur de la Vie !
Fais que je sois comblée avec toi par la Gloire du Ciel.
Nous prions ce matin avec l’histoire de Joseph, le fils de Jacob que le patriarche a eu avec son épouse préférée Rachel. Il est l’aîné du dernier des fils de Jacob fondateurs d’Israël, Benjamin. Son histoire est longuement racontée en Genèse chapitres 37/2 à 50/26 !
St André ne retient que quelques éléments de cette histoire, ce qui annonce le plus la passion et la résurrection de Jésus.
« Je t’ai vendu comme les frères de Joseph » : ils l’ont vendu par jalousie parce qu’il était le fils bien aimé de Jacob et que Dieu lui confiait son Dessein par des songes. J’imite les frères de Joseph chaque fois que je cède à la jalousie qui naît dans mon cœur, que je l’entretiens, intimement ou dans mes conversations, au lieu de la combattre totalement. C’est la prison de mon orgueil dont parle texte.
Joseph dans la citerne puis dans la prison… puis Joseph au faîte de la gloire au service de Pharaon et surtout du salut de sa famille, annonce étonnante de la Pâque du Christ haï, humilié, mort et ressuscité pour le salut de tous. Notre manière d’être uni à la Pâque du Seigneur durant ce carême, c’est d’être caché dans les profondeurs du repentir et relevé au matin de la Pâque de Jésus.
Enfin l’intercession finale est aujourd’hui confiée à Madeleine en se souvenant qu’elle fut avec Marie et Jean, seule autre femme au calvaire « prosternée devant la croix du Seigneur » : l’espérance est toujours ferme comme dans le refrain. Nous demandons la grâce de jouir de la Gloire du Ciel avec Madeleine.
Nous voilà embarqués dans une aventure ! Il faut tenir le coup… dans la durée et profiter de ce temps pour grandir spirituellement, nous corriger de mauvaises habitudes et retrouver dans les rencontres plus difficiles ... la joie de se rencontrer vraiment !
Je vous propose deux rendez-vous journaliers :
- un le matin. C’est la prière du matin. Elle sera chez vous dès 7H30. A prier quand vous voulez.
- un le soir, vers 17H30 pour le temps de prière paroissial en commun … et même diocésain. Je dis la messe seul à la chapelle de la maison de l’Oratoire, 6 rue des loups. Je prierai chaque jour à vos intentions et à celles que j’indiquerai sur la feuille chaque jour. VOUS POUVEZ M’ENVOYER DES INTENTIONS PAR COURRIEL.
La fiche du jour sera souvent un commentaire de l’Evangile… nous allons ainsi lire St Jean !
Voilà ! En route ! Que le Seigneur bénisse chacun ! Et Vive la paroisse St Pierre- Notre Dame de Bonsecours.
Votre curé.
Intentions de prière : nous prions pour tous les malades, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre …). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle.
Le saint du jour : Saint Patrick
Fils d’un fonctionnaire britto-romain, Patrick est né en 390 en Grande Bretagne, peut-être en Ecosse. En 405, il est victime d’une razzia de pirates et est emmené comme esclave en Irlande. Pendant six années de captivité auprès d’un druide, passées à surveiller les troupeaux, sa foi en Dieu s'affermit et une fois évadé, il poursuivit ses études théologiques en Gaule avec la passion d’évangéliser l’Irlande où il avait été captif. Il se forma auprès de St Germain d’Auxerre entre 420 et 425.
En 432, Patrick ordonné évêque par St Germain arrive en Irlande. Il y a déjà des chrétiens mais peu nombreux et dispersés.[1]Sa mission est une grande réussite :en s’adressant d’abord aux druides et aux savants, il permet une conversion paisible des populations et une mise par écrit de la culture celtique. L’art celtique des manuscrits même chrétiens est magnifique. Il fonde le diocèse urbain d’Armagh. Après de longues années d'évangélisation, il se retire au prieuré de Down en Ulster où il meurt le 17 mars 461.La vie chrétienne irlandaise s'organise autour des monastères, les nouveaux centres de propagation de la foi, qui vont créer des succursales dans toute la Bretagne insulaire, et de proche en proche dans toute l'Europe, comme en Lorraine Luxeuil, en Suisse Saint Gall, en Italie Bobbio, formant des hommes d'exception comme saint Colomban ou Alcuin, et jetant les fondements de la Renaissance carolingienne..
La Parole de Dieu
Les apôtres qui voient Jésus prier longuement, seul à seul avec celui qu’il appelle Son Père, lui demandent : « Seigneur, apprends-nous à prier ! »
Et Jésus leur donne le texte du « Notre Père »
Nous adorons le Père en Esprit et en Vérité selon l’Evangile de dimanche dernier. C’est donc l’Esprit qui prie en nous ; St Paul écrit « Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des enfants de Dieu qui vous fait crier « abba Père »… « Abba », papa, comme le disent les petits enfants à leur père !!
Saint Ignace d’Antioche + en 107, écrit aux Romains : « Coule en moi une eau vive qui murmure et dit au-dedans de moi: "Viens vers le Père". »Cette eau cette source que St Jean nous appris à comprendre comme l’Esprit saint donné par le Père jaillissant et coulant en nous, cette eau est donnée à chacun des baptisés pour le conduire dans sa prière.
Jésus – qui est La Vérité - a donné le texte, les apôtres nous l’ont transmis, l’Eglise nous l’a donné et l’Esprit le murmure en nos cœurs : écoutons-le et prions avec Lui et en Lui.
NOTRE / PERE / QUI ES AUX CIEUX Contraste entre Père (= il prend soin de nous) et aux Cieux ( = hors de la portée de l’homme, mystérieux, inaccessible). Notre et non pas mon : Père de tous, seul Jésus dit « Mon Père » comme Fils unique; nous sommes tous frères.
Dieu Mystère, inaccessible à l’homme !. « En quel sens, demande St Ambroise, Dieu se promenait-il dans la paradis puisqu’il est toujours présent partout ? Cela signifie, je pense, que Dieu manifeste sa présence dans les différents textes des divines Ecritures où l’on rencontre partout sa présence. » ( De Paradiso 14,18)
QUE TON NOM SOIT SANCTIFIE
Que ton Nom soit connu, aimé, loué de tous les hommes. Qu’ils le respectent comme un nom « saint ».
QUE TON REGNE VIENNE
Que Dieu soit présent dans les cœurs des hommes. Que la Paix y règne, l’harmonie, l’équilibre. Que Dieu soit aussi de plus en plus accueilli par les hommes ! Que vienne le paradis, la fin des temps ! Que la présence de Dieu dans les cœurs, entre les hommes et dans la nature, apporte paix, douceur, miséricorde et justice. « Dieu tout en tous » dit St Paul
QUE TA VOLONTE SOIT FAITE SUR LA TERRE COMME AU CIEL
La volonté de Dieu est de sauver tous les hommes ( Jn 3/16-17) La volonté de Dieu, ce sont les conseils donnés pour notre vie dans l’Evangile et par l’Eglise ( Jn14/21)
La volonté de Dieu : on peut la refuser. C’est pourquoi on prie pour qu’elle se fasse en nous et par nous !
DONNE-NOUS AUJOURD’HUI NOTRE PAIN DE CE JOUR
3 sens :
* la nourriture terrestre, don de Dieu et fruit de la terre et du travail des hommes. Elle nourrit notre corps.
* La Parole de Dieu qui nourrit notre intelligence, notre mémoire et notre cœur.
* le Corps du Christ qui nourrit notre âme. C’est le Pain de Vie. Le Pain de la table donné par la Parole créatrice, la Parole et la Parole incarnée, donnée dans le sacrement, le Même et Unique Pain.
PARDONNE-NOUS NOS OFFENSES COMME NOUS PARDONNONS AUSSI À CEUX QUI NOUS ONT OFFENSES
La condition pour être pardonné par Dieu est de pardonner à ceux qui nous ont offensés. D’ailleurs le texte dit : « Remets-nous nos dettes comme nous aussi avons remis à nos débiteurs » selon la traduction littérale de Sr Jeanne d’Arc.
Comment donner son pardon
C’est un acte profond à faire lentement et sans impatience.
1er temps : oser se dire la faute reçue, la blessure qui demeure, la douleur vécue, les répercussions de ce dont nous avons été victime… courageusement et en ayant pas honte de souffrir. Oser se dire la situation. Et si les désirs de vengeance viennent, surtout ne pas les refouler, c’est leur donner encore plus de force ! Mais les formuler ouvertement devant soi et les donner à Dieu pour qu’Il s’en charge… les psaumes sont remplis de demande de vengeance à Dieu, c’est fait pour cela et pas pour être supprimées par des âmes soit disant délicates !. Donnez vous le droit d’avoir souffert et peut-être de souffrir encore.
2ème temps : Considérez combien Dieu vous a pardonné.
3ème temps : se dire que le Seigneur veut que je pardonne… pas souhaite, veut ! Qu’il met ce pardon comme condition au mien. Cette parole est dure à entendre mais le Seigneur sait mieux que moi ce qui me convient…
4ème temps : se dire que, dans la grâce, je pardonnerai pour obéir au Seigneur, que je veux lâcher ce pouvoir que j’ai sur l’autre qui m’a offensé… et que cette décision étant prise, alors, je peux demander la grâce de le faire que je serai aidé par Dieu sûrement. Le pardon est le fruit d’une décision prise dans la grâce et pas le fruit d’un sentiment !
4ème temps : ne pas donner le pardon avec impatience. Prier aussi pour celui/celle à qui vous voulez pardonner : laissez Jésus préparer la voie de la réconciliation en touchant le cœur de celui/celle à qui vous pardonnez et pour qui vous priez.
5ème temps : louange à Dieu pour la paix reçue et l’acte de pardon accompli… Action de grâce pour les bienfaits accordés par Dieu à celui/celle qui vient de pardonner.
Exemple de Prière :
« Père éternel, au Nom de Jésus (= Dieu sauve) venu me sauver, par la puissante main de l’Esprit Saint, commence en moi ton œuvre de pardon et de guérison de ma mémoire.
Je veux pardonner à …… J’accepte de prier et de les aimer pour que la paix habite dans son/leur cœur. Que mes souvenirs demeurent mais apaisés en moi !
Père je te prie aussi pour ceux que j’ai blessés et déçus, qu’ils m’accordent leur pardon et me bénissent pour que je connaisse la joie.
Père pardonne-moi, restaure ma paix intérieure, renforce ma joie de vivre ! Que ton Esprit m’habite et reconstruise ce qui a été abimé ! Qu’Il me garde de ne plus commettre les mêmes erreurs et me fasse répandre l’amour qu’Il a déposé dans mon cœur. Amen. »
ET NE NOUS LAISSE PAS ENTRER EN TENTATION
MAIS DELIVRE-NOUS DU MAL
Nous sommes tentés de faire le mal… comme le Christ au désert. Nous demandons à Dieu de résister à cette tentation, - non seulement de ne pas y succomber mais plus : de ne pas nous laisser entrer en tentation et d’être délivrés du mal, c’est-à-dire du Mauvais, de Satan l’adversaire, le Diviseur, l’Accusateur, le Prince du mensonge.
[1] Nous savons par la chronique de St Prosper d’Aquitaine que le pape avait déjà dépêché un évêque, Palladius en Irlande. Mais cet évêque meurt presqu’aussitôt